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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Textes liturgiques dimanche de Pâques

8 Avril 2021, 09:03am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Liturgie du Dimanche - 4 Avril 2021 - Dimanche de Pâques

PATRICK DUPREZ

Spontané n°s 2

Cantique : « Dieu tout puissant »

 

Accueil

« Je suis las des polémiques, des exclusives, des fanatismes ! Je puis entrer chez toi [...] sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi, je n’ai pas à me disculper, je n’ai pas à plaider, je n’ai pas à prouver ; je trouve la paix. [...] Au-dessus de mes mots maladroits, au-dessus des raisonnements qui peuvent me tromper, tu considères en moi simplement l’Homme.

Moi qui éprouve, comme chacun, le besoin d’être reconnu, je [...] vais à toi. Ce ne sont point mes formules ni mes démarches qui t’ont jamais instruit sur qui je suis. C’est l’acceptation de qui je suis qui t’a fait, au besoin, indulgent à ces démarches comme à ces formules. Je te sais gré de me recevoir tel que me voici. Qu’ai-je à faire d’un ami qui me juge ?

[...] J’ai besoin de toi comme d’un sommet où l’on respire. »

Antoine de Saint-Exupéry, Lettre à un otage

 

 

 Levons –nous pour la louange à Dieu

 

Il y eut un soir et il y eut un matin…

« La Terre était déserte et vide,

Les ténèbres étaient à la surface de l’abîme…

Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux

Et Dieu dit que la lumière soit, et la lumière fut… »

Depuis ce premier jour, il y eut des millions d’autres nuits

Il y eut aussi des millions d’autres jours…

Et depuis,

Chaque nuit, nous pensons au lendemain,

Chaque matin, nous sommes émerveillés,

Étonnés par la lueur de l’aurore,

Éblouis par les rayons du soleil,

Ravis que tu te manifestes…

Car ta lumière rayonne pour toujours dans nos cœurs.

Spontané, « toi qui disposes »
Confessons notre péché

Que de portes à ouvrir pour accueillir les autres

Que de portails à franchir pour devenir un autre

Car à chaque minute, à chaque instant

Nous assumons seuls la marche du Temps.

Qu’elles sont vastes et vides les cités

Où règne et dévore la vanité,

Mais nous voici, Seigneur, célébrant des offices

Qui n’ont qu’un but, qu’un prix : ton service.

Ô Dieu, fais-nous comprendre le monde

Où certes les formes du mal abondent

Mais avant que notre courage ne se lasse

Redis-nous, redonne-nous ta Grâce !

Spontané : « Le don suprême »

Cantique 542 : « Ils ont marché au pas des siècles »

Ecoutons le pardon de Dieu

« Il y a des mots qui font vivre, ce sont des mots innocents

Le mot chaleur, le mot confiance, amour, justice,

et le mot liberté, le mot enfant, et le mot gentillesse.

Le mot courage et le mot patience

Le mot frère et le mot camarade

Et certains noms de pays, de villages

Et certains noms de femmes et d’amis. » (Paul Eluard)

Que le mot pardon nous fasse vivre

Spontané : « Que par ta grâce »

Ecoutons la loi que nous donne Dieu

Si je parlais les langues des hommes et même celles des anges mais sans avoir l’amour, je ne serais rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante[a]. Si j’avais des prophéties, si je connaissais tous les secrets et si je possédais toute la connaissance, si j’avais même dans toute sa plénitude, la foi jusqu’à transporter les montagnes, sans l’amour, je ne serais rien.

Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter[b], sans l’amour, cela ne me servirait de rien.

L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal[c]. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.

En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties. 10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.

11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant. 12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte[d], comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.

13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.

Cantique 536 : « Seigneur tu cherches tes enfants »

Prions avant de lire la Bible

La Parole est plus grande que nous,

Plus profonde que nous ;

C’est en elle que nous nous élevons,

C’est par elle que nous nous abaissons ;

Elle est refuge pour l’exilé et exil pour le suffisant.

Comment ferais-tu sans elle pour prier ?

Comment ferais-tu pour pleurer ? Pour espérer ? Pour te justifier ?

Ne te moque pas de la Parole !

Quand tu es en danger, elle t’enveloppe ;

Quand tu rêves, elle te protège du cauchemar.

Ne t’oppose pas à la Parole.

Laisse-la te pénétrer, t’abreuver,

Donne-toi à la Parole, car tu recevras d’elle ce que la vie a de plus beau et de plus généreux :

Le mouvement, l’élan qui te portent vers Dieu.

Elie Wiesel

 

 

Lectures : Mt 2, 1-6  et Mc 16, 1-8

Cantique 614 : « Tu es là au cœur de nos vies »

Prédication

Musique

Spontané : « que par ta grâce »

Levons-nous pour dire notre foi.

Nous confessons notre foi avec Moïse : « Seigneur tu as été pour nous un refuge de génération en génération

Mille ans sont à tes yeux comme le jour d’hier quand il n’est plus »

Avec David : « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de vers pâturages »

Avec Isaïe : « Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, Sauveur »

Avec Jean Baptiste : « Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas ».

Avec la Samaritaine : «  Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-ce pas le Christ ? ».

Avec le centurion romain : « Assurément, cet homme était un fils de Dieu ».

Avec l’apôtre Paul : « Le Seigneur c’est l’Esprit. Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté ».

Cantique 761 : « Écoute Israël »

Ste Cène

Préface

Dieu plus grand que notre cœur, Dieu au-dessus de nos pensées, il est juste et bon de te remercier en tous lieux où se lèvent des hommes et des femmes pour marcher dans le droit, la justice et l’amour, pour tendre à autrui une main fraternelle, pour briser les barrières des haines et des méfiances séculaires. Père de toute l’humanité, rassemble nos vies et rassemble ton peuple, à l’heure où nos voix s’unissent pour proclamer ta gloire.

 Invitation

Le Seigneur dit : « Passons sur l’autre bord ».

Si la mer se déchaîne, si le vent souffle fort,

si la barque t’entraîne, si ton cœur est en peine,

n’aie pas peur.

Il n’a pas dit que tu coulerais,

il a simplement dit : « Passons sur l’autre bord ».

Le Seigneur vous invite à prendre le pain de sa parole,

venez, Sœurs et frères, car tout est prêt.

 

Fraction

Le pain que nous partageons est communion

Au corps de notre Seigneur Jésus-Christ,

Qui a été donné pour nous.

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces

Est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est le sang de la nouvelle alliance, pour le pardon de tous.

 

Circulation du pain et du vin

 Action de Grâce

Que ce repas, Seigneur,

Nous donne un nouveau regard sur le monde.

Après avoir partagé la cène,

Nous voulons te rendre grâce,

En ayant un regard nouveau sur les hommes, nos frères et particulièrement ceux qui souffrent ;

Nous voulons que ce regard nouveau soit comme ton regard, celui du Père compatissant.

Alors, à la lumière de l’Esprit,

Nous partagerons nos joies comme nos peines,

Nos projets et nos luttes,

Pour hâter la venue de ton règne.

 

œurs et Frères, Regagnons nos places.

Voici le Temps des nouvelles et de l’offrande.

 

Sœurs et Frères en nos cœurs accueillons la prière d’intercession

Mais d’abord, prions en silence pour celles et ceux qui nous sont chers.

Dans le monde entier, en ce dimanche, des croyants sont assemblés par l’Esprit saint. Pour qu’ils montrent aux hommes le visage d’un peuple libre et sauvé, prions notre Dieu.

Dans le monde entier des hommes cherchent la libération de leurs frères. Pour qu’ils sachent le faire dans le respect de toute personne et le souci d’une vraie liberté, prions notre Dieu.

Dans le monde entier des hommes sont aliénés par l’injustice, l’oppression, la haine, le péché. Pour que leur appel à la liberté soit entendu et que leur effort soit reconnu, prions notre Dieu.

Ce monde entier, il est tout près de nous. Pour que nous sachions nous mettre au service de nos frères et de leur pleine liberté, prions notre Dieu

Proclamons ensemble la prière que Jésus nous a donné

Notre Père qui es aux cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, Pardonne-nous nos offenses Comme nous pardonnons aussi

à ceux qui nous ont offensés

Ne nous laissa pas entrer en  tentation mais délivre-nous du mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent Le règne, la puissance et la gloire Au siècles des siècles. Amen.

 

Sœurs et frères ce jour est un jour tout neuf

il n'a jamais existé, et il n'existera jamais plus.

Prenez donc ce jour et faites-en une échelle

Pour accéder à de plus hauts sommets.

Ne permettez pas que la tombée du jour de ce dimanche de Pâques vous trouve semblable

à ce que vous étiez à l'aube.

Faites de ce jour, un jour unique, mémorable.

Enrichissez-vous de lumière, d’espérance de fraternité et de joie,

Ce jour est un don de Dieu.

Il n'est donc pas quelque chose d'ordinaire, de fortuit

Quelque chose qui va de soi, il est une rencontre,

Il vous est spécialement offert, à vous, aujourd’hui en ce Temple de Narbonne, où à vous qui êtes chez vous, prenez-le entre vos mains, avec un sentiment de ferveur. Car vous le savez à présent, le chez-lui de Dieu c’est vous, le fils ressuscité  est en vous, en vos mains ouvertes, en votre cœur,

Et Allez maintenant annoncer l’Évangile en paroles et en actes. Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix. Allez avec cette idée de rencontrer Jésus-Christ Parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.

Bénédiction

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu le Père, 

Et la communion du Saint-Esprit soient avec nous tous.

Amen

 

 

Spontané : « que la grâce de Dieu »

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Culte du Dimanche 28 Mars 2021

27 Mars 2021, 12:07pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du Dimanche 28 MARS 2021

par le pasteur Charles Klagba

 

Moment musical

 

ACCUEIL

Frères et sœurs, carême s’achève…Pâques s’annonce…

 

Il ne reste qu’une semaine à Jésus pour faire entendre sa Parole, pour dire sa colère et sa peine…et finalement, se taire, encaisser les coups, essuyer les crachats…

Une semaine de peur au ventre, d’abandon…

Une semaine à vivre, en homme parmi les humains, une semaine, pas plus…

 

C’est Lui, Jésus-Christ, qui vous accueille maintenant, frères et sœurs. Recevons de lui grâce et paix.

Lui, Jésus, vous connaît, Il vous a même cherchés, Et Il viendra vous trouver encore et toujours...

Même si dans votre vie, vous n’attendez plus rien...

 

Lui, le premier, Il vous a appelés par votre nom, d’un nom que nul ne peut vous ravir...

Lui, sans rien exiger en échange, offre à chacun, à chacune ici ou là, la grâce et la paix.

Ce matin, Il se donne à nouveau dans notre vie...Il est la parole qui nous a aimés, Le geste qui nous a guéris,

 

La présence qui nous a relevés, c’est lui, ce qu’il a fait et ce qu’il a dit pour nous, c’est Lui qui justifie notre vie.

Nous pouvons redresser la tête...nous ouvrir au monde…aux autres…Car quelque chose de nouveau se prépare…

Ecoutez, quelqu’un parle…Il y a beaucoup de bruits autour de nous, sa Parole n’est pas facile à entendre, mais…

 

Elle est nouvelle, elle ne vient pas de nous…elle vient vers nous…

Regardez, quelqu’un s’approche…Il y a beaucoup de monde autour de lui, il semble loin, mais…

 

C’est Lui qui avance, il ne vient pas de nous…il vient jusqu’à nous…

C’est que, bientôt, sa mise en quarantaine va prendre fin…

 

Invocation :

Père, tu es là, au milieu de nous.

Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence.

Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière. Amen !

 

LOUANGE

Ce matin encore, Seigneur, tu accueilles nos hommages …

 

Nous pouvons te louer, sans craindre de mal dire…simplement te remercier pour ta venue parmi nous, pour cette vie que tu viens partager…jusqu’au bout…

 

Déjà le psalmiste célébrait un tel jour de fête, en disant (Psaume 118) :

Alors comme le Psalmiste, nous allons nous lever pour louer Dieu.

 

« Célébrez le Seigneur, car il est bon, et sa fidélité est pour toujours.

Qu’Israël le redise : "Sa fidélité est pour toujours !"

Que la maison d’Aaron le redise : "Sa fidélité est pour toujours !" […]

Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le Seigneur : le Seigneur m’a répondu en me mettant au large.

Le Seigneur est pour moi, je ne crains rien.

Voici le jour que le Seigneur a fait : qu’il soit notre bonheur et notre joie !

Donne, Seigneur, donne la victoire ! Donne, Seigneur, donne le triomphe !

Béni soit celui qui entre, au nom du Seigneur !

Nous vous bénissons depuis la maison du Seigneur.

Le Seigneur est Dieu et il nous a donné la lumière : Formez le cortège, rameaux en main, jusqu’aux cornes de l’autel.

Tu es mon Dieu ! Et je te célèbre, mon Dieu, et je t’exalte.

Célébrez le Seigneur, car il est bon et sa fidélité est pour toujours ». Amen

 

CANTIQUE : 257. Jésus, ton nom est le plus beau

1. Jésus, ton nom est le plus beau
Car il contient l’immense amour,
L’amour de Dieu, Alléluia !

R. Alléluia, Alléluia, Alléluia,
Alléluia, Alléluia, Alléluia.

2. Jésus, ton nom est notre paix
Car il unit les noms de tous,
Tous tes amis, Alléluia !

3. Jésus, ton nom est notre espoir
Car seul tu as vaincu la mort
Et pour toujours, Alléluia !

4. Jésus, ton nom est notre joie
Car nous pouvons aimer aussi
Dans ton amour, Alléluia !

5. Formons la ronde et tu viendras
Te joindre à nous, tenir nos mains,
Chanter aussi Alléluia !

 

SILENCE

CONFESSION DE PECHES

  C'est devant un Dieu infiniment grand et plein de bonté que nous allons nous incliner pour lui dire nos manquements assurés de son amour en Jésus le Christ.

 

Je vous invite à la prière :

PRIERE DE REPENTANCE

SILENCE

Père, nous ne voulons pas ce matin faire la liste de tous nos manquements et de toutes nos fautes, de nos faiblesses et de nos imperfections.

Nous ne le savons bien, tu le sais bien, nous ne sommes pas des êtres parfaits.

Père, nous voulons simplement déposer notre vie devant toi, toute notre vie.

Non plus seulement les pensées furtives, les prières secrètes, les élans momentanés que nous t’accordons quand cela nous plaît.

Mais toute notre vie, ses jours et ses nuits, pour que toute notre vie soit aimée par toi, apaisée par toi.

C’est vrai, tu n’es pas le seul Dieu dans notre existence, il y en a tant d’autres, nous le reconnaissons, et puis il y en a un immense, et c’est nous-mêmes, notre moi.

Non Seigneur, nous ne nous méprisons pas; nous ne te demandons pas de nous abaisser.

 

Nous te demandons, Père, de nous libérer de l’angoisse de vouloir tout maîtriser, de nous délivrer de la pensée que nous devrions faire nos preuves à chaque instant.

 

Père, nous gardons le silence devant toi.

Rappelle-nous sans cesse que la paix vient de toi, que la vie vient de toi, que l’amour vient de toi, que l’espérance vient de toi.

Ne nous retire pas ton Esprit, garde -nous aux côtés de ton Fils, et conduis-nous dans ce monde vers ton royaume. Amen

                                                                                                                                          

LE SPONTANE 318/1 : « Toi qui es lumière,…. »

R. Toi qui es lumière,

Toi qui es l’amour,

Mets dans nos ténèbres

on Esprit d’amour.

 

ANNONCE DU PARDON

Cet homme qui vient au nom du Seigneur, ce n’est pas d’abord un roi qui règne sur le monde.

Ni un maître qui dirige les humains. Ce n’est pas un puissant qui juge. Ni un magicien qui exauce.

Ce n’est pas le Dieu de notre imagination, c’est le Dieu de Jésus-Christ.

Un serviteur, rien qu’un serviteur…mais le nôtre.

Le serviteur qui nous relève lorsque nous tombons, qui nous redresse lorsque la vie nous courbe, qui nous tient lorsque nous tremblons.

Le serviteur qui porte ce qui nous pèse : le poids du passé, les échecs, la peur.

Il ne nous mesure pas à notre sainteté, Il annonce le pardon offert de la part de Dieu.

Cet homme-là apporte avec lui toute la tendresse de Dieu pour vous. Il vous ouvre un chemin, un lendemain.

Ne soyez pas tristes et sans espérance…son pardon vous rejoint…et avec lui, la vie, la joie, la paix…regardez, écoutez, c’est pour vous qu’il vient.

Amen                                             

 

LE SPONTANE 526/3 : « Jésus est au milieu de nous milieux de nous »

3. Jésus est au milieu de nous,
Son regard s’abaisse sur nous.
Sa douce voix, l’entendez-vous ?
Oh ! je vous aime tous !
Oh ! je vous aime tous !
Sa douce voix, l’entendez-vous ?
Oh ! je vous aime tous !

VOLONTE DE DIEU (Debout)

 

Officiant(e) :

Pardonnés et libérés, nous pouvons écouter ce que Dieu nous donne la force de faire.

 

Pour nous remettre en route, l’apôtre nous propose un chemin de liberté:

 

Vivez en paix entre vous.

Nous vous exhortons, frères et sœurs : donnez du courage à ceux qui en ont peu, soutenez les faibles, soyez patients envers tous.

Prenez garde que personne de rende le mal pour le mal, mais cherchez en tout temps à pratiquer le bien entre vous et envers tous les hommes.

Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, remerciez Dieu en toute circonstance.

Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus-Christ.

Ne faites pas obstacle à l’action du Saint-Esprit, ne méprisez pas les messages inspirés.

Mais examinez toutes choses: retenez ce qui est bon, et gardez-vous de toute forme de mal.

 

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour »

4. Toi qui m’appelles
Dans ton amour,
Rends-moi fidèle
Par ton secours.
Protège-moi
Et conduis-moi
Loin du danger,
O bon berger.
Vois ma faiblesse
Et me soutiens
Par ta tendresse,
Je t’appartiens.

 

 

 

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

 

Prière d’illumination

Avant la lecture, nous prions Dieu:

Officiant(e) :

Nous avons soif, Seigneur...

Soif de ta présence, de ton amour, de ton Esprit, de ta Parole.

Nous avons soif, Seigneur...

Nous venons à toi les mains vides, nous venons les mains tendues.

Nous venons dans la confiance : tu nous offres l'eau vive, tu nous donnes ta Parole.

Béni sois-tu, aujourd'hui et toujours.  Amen !

 

LECTURE BIBLIQUE : Marc 11 : 1-10

1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples

2 en leur disant : « Allez au village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne n'est encore monté. Détachez-le et amenez-le.

3 Si quelqu'un vous demande : ‘Pourquoi faites-vous cela ?’répondez : ‘Le Seigneur en a besoin’, et à l'instant il le laissera venir ici. »

4 Les disciples partirent ; ils trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, dans la rue, et ils le détachèrent.

5 Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent : « Que faites-vous ? Pourquoi détachez-vous cet ânon ? »

6 Ils répondirent comme Jésus le leur avait dit, et on les laissa faire.

7 Ils amenèrent l'ânon à Jésus, jetèrent leurs vêtements sur lui, et Jésus s'assit dessus.

8 Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs.

9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

10 Béni soit le règne qui vient [au nom du Seigneur], le règne de David, notre père ! Hosanna dans les lieux très hauts ! »

 

CANTIQUE : 409. Venez au Sauveur

1. Venez au Sauveur qui vous aime ;

Venez, il a brisé vos fers.

Il veut vous recevoir lui-même ;

Ses bras vous sont ouverts.

 

Refrain :

Oh ! quel beau jour, Sauveur fidèle,

Quand, nous appuyant sur ton bras,

Vers la demeure paternelle,

Nous dirigeons nos pas !

 

2. Venez, pécheurs, il vous appelle ;

Le bonheur est dans son amour.

Ah ! donnez-lui ce coeur rebelle ;

Donnez-le sans retour.      

 

3. Le temps s’en va, l’heure s’écoule ;

Qui sait si nous vivrons demain ?

Jésus est ici dans la foule ;

Ah ! tendez-lui la main.

 

 

PREDICATION

Message

 

« Hosanna ! Bénis soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

 

Le chemin de Jésus approche de son terme. Il fait son entrée solennelle à Jérusalem comme roi

 

Certes, il est sur le chemin qui le conduit à la croix mais Jésus devait entrer comme roi à Jérusalem.

Dieu voulait qu’il reçoive du peuple le témoignage que ce Jésus rejeté était véritablement son roi, témoignage qui augmentait la responsabilité des chefs religieux et les laissait sans excuse.

 

Le récit que fait Marc de cet événement est à peu près semblable à celui de Matthieu, sauf que Matthieu le met en rapport avec le caractère de Jésus comme Messie;

 

Marc, lui, présente Jésus sous le caractère de serviteur et de prophète, mais il est toutefois roi, et reçoit un témoignage comme tel.

Nous avons affaire ici à un Jésus qui a une maîtrise parfaite des événements.

 

L’Evangéliste nous raconte une scène évocatrice : Jésus savait qu’un âne est à sa disposition à un certain endroit du village ; il envoie ses disciples chercher cet âne, qui dans la Bible est la monture des rois, et on le lui donne sans discuter : avec une parfaite maîtrise, il ne doute pas que tout se passera comme il l’aura prévu ; il dit à ses disciples : Si quelqu’un vous demande : « Pourquoi faites-vous cela ? », dites-lui : « Le Seigneur en a besoin », et il le renverra sans tarder.

L’assurance de Jésus est totale, et tout se passe exactement comme il l’a dit.

Par cet évènement, Jésus se présente donc comme le Roi et annonce que l’ère de la restauration commence avec lui.

Mais de quel roi parlons-nous ?

Dans ce récit, Jésus donne des indications, des signaux quant à la nature de sa royauté.

La ferveur de la foule constituant ce cortège est donc le fruit d’un malentendu.

Ce Messie entre à Jérusalem sur un âne : tout un symbole !

 

Monter sur un âne pour entrer à Jérusalem à l’époque de la Pâque juive éveillait le souvenir d’une image centrale de l’attente messianique telle que l’avait exprimée Zacharie dans sa prophétie.

C’est le symbole de l’humilité et de la douceur mais aussi de la ténacité par opposition au cheval, symbole de la puissance écrasante !

Jésus affirmait donc implicitement sa royauté mais une royauté autre, une royauté sacrificielle et au service des autres dans un élan d’amour sans limite.

 

Entrant dans Jérusalem, Jésus s’engage justement sur ce chemin qui le mène à sa passion en toute liberté, avec la lucidité d’un prophète, avec la lucidité du roi serviteur. Il vient accomplir les Écritures.

 

Jésus est le roi « doux et humble de cœur » (11,29) qui s’offre à l’accueil ou au refus de la ville sainte.

« Hosanna ! Bénis soit celui qui vient au nom du Seigneur ! », scandait la foule….

« Hosanna » est un mot hébreu qui signifie «sauve donc». "Viens à l'aide", "Sauve-nous, je t'en prie".

Les pèlerins en avaient fait un cri de louange pour «celui qui vient au nom du Seigneur», c’est-à-dire le Messie envoyé par Dieu.

 

Frères et sœurs, cet épisode est à la fois joyeux et tragique.

Joyeux car il y a là une entrée triomphale du Messie dans sa ville, avec pour monture singulière, un âne, non pas un cheval tirant un char de guerre.

 

C’est une messianité pacifique et annonciatrice de réconciliation qui réjouit tout un peuple, enfin … disons…tous ceux et toutes celles qui sont dans une vraie attente…

Parmi les plus excités dans la foule, ceux qui vocifèrent, on peut imaginer tous ces exclus, ces sans-voix qui ont retrouvé la dignité à cause de cet homme hors du commun !

Dans cette foule, il y a des femmes dont les vêtements ne laissent aucun doute sur leur métier : des prostituées à coup sûr ; certains hommes portent des vêtements usés, des mendiants, des moins-que-rien.

 

Il y avait aussi ceux qui s’en mettaient plein les poches en collaborant avec les romains avant de tout laisser pour le suivre, un certain Matthieu était même collecteur d’impôts.

 

Il doit y avoir d’anciens boiteux, des malades rétablis, des « gens de mauvaise vie » très connus et qui ont changé de vie…

 

Cette foule se réjouit, elle est en extase…L’acclamation de la foule et les gestes qui l’accompagnent pour faciliter la marche du roi qui arrive – on dispose, en effet, des vêtements, des rameaux, des palmes dans les rues comme pour dérouler un tapis en son honneur – signifient l’immense communion entre le peuple et son chef.

Tous attendent le miracle de la délivrance ! Un vrai roi guerrier, fort et brave qui sache manier l’épée et soit sans pitié pour ses adversaires.

Oui, Jésus, c’est le roi rêvé ! Il guérit et enseigne !

Dans tout cela, il n’y a aucune fausse note…

 

Non, décidément, rien ne nous laisse présager la suite, rien ne nous laisse présager l’imminence de la Passion, sept jours plus tard.

Et c’est tout le paradoxe de ce moment, c’est tout le paradoxe de cette fête des Rameaux, qui vient clore notre temps de Carême.

Déjà, après les cris de joie lancés dans les rues : «  Hosanna au fils de David ! », voici que l’on s’interroge sur l’identité de Jésus !

Il arrive sur un âne, sans armure, sans paroles… Bizarre… Bizarre…

 

Alors, l’on est amené à dire, de proche en proche, qu’il ne s’agit, en fait, que d’un prophète, le prophète Jésus ; qui plus, est un prophète venant d’une bourgade inconnue, Nazareth, en Galilée…

De Messie à roi, fils de David, puis de fils de David à prophète, bientôt la foule déçue, et manipulée demandera la mort de celui qu’elle désignera finalement comme « blasphémateur » !

Frères et sœurs, les Rameaux sont donc aussi une fête tragique comme souvent les fêtes excessives.

Le malentendu durera tout au long de la semaine sainte, jusqu’au reniement, jusqu’à l’arrestation et l’exécution de Jésus hors de la ville, à Golgotha.

Mais ce malentendu, on le voit, est le fait même de Jésus qui prend le risque d’une entrée triomphale.

C’est lui qui décide d’effectuer ce geste prophétique, c’est lui qui assume l’annonce de la venue du Messie en sa propre personne.

Oui, c’est effectivement lui qui assume l’annonce anticipée de la mort de ce Roi, mort incompréhensible pour la foule.

Et déjà les rumeurs et les cris de colère s’entendent dans la ville : scandale ! Incohérence ! Contradiction !

Le Roi, le Messie est vainqueur, il ne peut pas mourir ! Le Seigneur, tout-puissant, ne peut laisser faire une chose pareille !

Car, s’il existe, ce Dieu, comment peut-il accepter la mort de celui-là même qu’il envoie pour sauver le monde !

Frères et sœurs, la fête des Rameaux commémore bien l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Elle est aussi très exactement la fête qui célèbre l’entrée dans nos vies, dans le plus secret de nos vies, de ce Messie paradoxal, tout-puissant en amour et en même temps sans aucun pouvoir.

 

Son royaume n’est pas de ce monde, en effet, car c’est avec les yeux de la foi seulement que nous pourrons discerner et voir ce qu’il nous révèle en vérité.

 

C’est avec le regard de la foi qu’il nous faudra comprendre et accepter ce qu’est notre finitude, le tragique de la mort lorsqu’elle nous guette, l’abjection de la souffrance quand elle nous étreint comme en cette période de Covid 19 et l’horreur de l’avidité des humains.

Et c’est avec les yeux de la foi qu’il nous faudra saisir la présence du Seigneur, là où précisément, tout le monde dit autour de nous qu’il n’est pas là, qu’il est absent, qu’il a abandonné ses enfants à leur malheur, et déserté le monde.

Son royaume n’est pas de ce monde. Mais il s’y trouve cependant mystérieusement présent. Telle est notre certitude, telle est notre espérance.

Dans cette montée à Jérusalem, la foule acclame Dieu en la personne de Jésus, mais quel Dieu acclame-t-elle ?

 

Les rameaux, c’est la fête du malentendu, du contre-sens.

La foule veut la libération au prix du sang, elle veut manger à sa faim, elle veut la suppression des impôts, elle veut la purification du sol de toute cette impureté païenne.

La foule veut recevoir de Jésus tout ce dont elle rêve depuis des siècles, tout ce qu’elle croit avoir compris dans l’enseignement des prophètes : libre, elle veut être libre de tout, à n’importe quel prix et elle crie : « béni soit le fils de David ».

La foule ne donne pas, elle attend qu’on lui donne.

Jésus sait, lui, le prix qu’il devra payer pour une libération toute autre.

Sa vie donnée le vendredi suivant, donnée volontairement, c’est la porte ouverte sur l’amour et le don de soi.

Jésus vient revisiter nos vies pour y déposer la paix en ces temps troublés ; il est roi de paix.

Oh certes, il sait bien de quel bois nous sommes faits et combien il nous est difficile de mener le combat de l’amour.

Il sait que le lundi et le mardi, nous acclamerons son royaume, et que le vendredi et le samedi, comme la foule et les disciples nous serons dans l’accusation, le déni, et la lâcheté. Il le sait, il l’accepte, il nous aime.

 

Le jour des Rameaux, ce qui est posé, c’est un acte symbolique fort ; un acte symbolique qui va nous engager à notre tour dans ce combat pour la paix et l’amour à la suite de Jésus, roi de paix, Messie humble et compatissant, fils du Père plein d’amour que nous sommes invités à retrouver dans notre histoire et notre fragilité.

 

Cette foule, frères et sœurs, c’est nous.

Elle ne croit que ce qu’elle voit, elle veut encore et toujours des signes, des guérisons, des miracles, elle veut la fin de la souffrance, du malheur, de la mort.

Jeunes et vieux, tous et toutes attendent ce que Jésus ne leur donne pas.

Lui, il vient, monté sur un ânon, pacifique et humble, il vient nous dire : « oui, je suis roi, mais le roi veut faire de toi un héritier. Oui, je suis roi, et je suis ton serviteur. ».

Oui, je suis roi, et je t’aime, je t’aime jusqu’à la mort.

Oui, je suis roi, et je suis ton frère.

Je suis le frère de celui qui a faim, de celui qui a soif, du malade, du prisonnier, de l’étranger, de celui qui vit dans la rue ; je suis le frère de l’enfant ; je suis le frère de ses parents ; je suis le frère de ses grands parents et même de ses arrières grands parents.

 

Ouvrons les yeux ! Ouvrons les yeux de la foi, acclamons notre roi et prions le Seigneur, en toute circonstance !

Car il est entré dans notre vie.

Jésus est entré dans notre vie y compris là où notre foi se trouve mise en question, y compris là où la royauté du Christ semble mise en doute, et y compris là où notre prière même, semble vaine, inopérante, sans efficacité aucune, là où précisément il n’y a ni miracle, ni guérison ni triomphe.

 

Jésus est là, présent, mystérieusement vivant, maître de notre vie, dans ta vie, dans la mienne.

 

C’est cette présence de Dieu en nous qui nous permet de comprendre ce que nous sommes venus faire sur cette terre.

 

Avec lui, nous marchons dans la bonne direction, celle de l’éternité de la fraternité et de l’unité des humains avec Dieu.

 

Que le Règne de Dieu mette du temps à se réaliser, peu importe, ce ne doit pas être notre souci. Amen !

 

(Moment musical )

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

 

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

 

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu. Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

(Moment musical 

 

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

 

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

 

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu. Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

 

SPONTANE 822. Louange à Dieu, le créateur

Louange à Dieu, le créateur,

A Jésus-Christ, notre Sauveur,

Au Saint-Esprit, le défenseur,

Alléluia, Alléluia, Alléluia !

 

ANNONCES:

Mercredi 31: Réunion de Prières à 16h suivie de l'Etude biblique de 17h à 18h

Dimanche 4 avril :  Culte de Pâques bien évidemment

Dimanche 11 avril: Nous recevons notre (peut-être) futur pasteur de l'Ensemble pour remplacer notre pasteur Charles qui part en juin. Il s'agit de Monsieur Philippe Perrenoud; il célébrera le culte. Nous recevrons les frères et soeurs de Carcassonne dans le temple de Narbonne pour l'occasion et pour un Conseil de l'Ensemble.

 

OFFRANDE : (Moment musical 

Nous offrons maintenant nos dons pour le service de l'Eglise et sa mission dans le monde.

Père, inspire-nous, jour après jour, des gestes d'offrande. Que celle-ci soit un signe de notre engagement à ton service.

Amen.

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous nous unissons dans la prière :

Merci parce que tu nous as réunis en ce jour pour nous redire ta promesse, pour nous redire ton amour, pour nous redire la bonne nouvelle du Royaume.

Merci parce que tu as besoin de chacun de nous, et de nous tous ensemble, pour que ton Nom soit sanctifié, pour que ton Règne vienne.

 

Seigneur,

Nous te présentons notre monde…les bruits, les villes, les foules :

Dans ce gigantesque bazar, ouvre un chemin, trace pour chacun une voie possible.

Grave en nous cette promesse : « Le Seigneur en a besoin »… Tu as besoin de chacun de nous…

De nos mains pour toucher, d’oreilles à l’écoute attentive.

De cœur au service de l’intelligence, d’humains au service d’autres humains.

Tu as besoin de nos résistances et de nos faiblesses…pour vivre en humanité.

Tu as besoin de nos prières, de nos espérances,

De nos bras pour consoler, de nos bouches pour apaiser…

Tu as besoin de nos chants joyeux, de nos fêtes, de nos éclats de rire et d’enfants heureux.

Puisque tu nous rejoins, Seigneur, exactement là où nous en sommes dans notre vie,

Puisque tu nous accueilles, Seigneur, tels que nous sommes.

 

 

Seigneur, nous te prions pour ceux qui ont mis leur espérance en toi, pour ceux qui doutent de pouvoir mettre leur espérance en toi, pour ceux qui ont cessé d’espérer en toi, pour ceux qui sont sans espoir parce qu’ils ne te connaissent pas.

Aide-nous à être porteurs d’espérance et à l’annoncer au monde, par nos pensées, nos paroles et nos actes d'amour envers ceux qui en ont besoin.

 

Notre Dieu, tu es avec nous dans la joie comme dans la peine, et tu veux pour chacun la joie.

C'est pourquoi nous pouvons déposer devant toi ce matin, Seigneur, nos soucis, nos questions et nos détresses ; également les soucis, les questions et les détresses des hommes, des femmes, et des enfants qui nous entourent, de ceux qui nous sont chers et partout dans notre monde.

 

Console et réconforte tous les affligés, tous les malades du corps ou de l'âme, tous ceux qui souffrent.

 

Avec ceux d’avant, qui ont vécu de cette même promesse,

Avec ceux qui espèrent, ailleurs,

Nous pouvons te dire, ensemble, librement…

Notre Père qui es aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisses pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

CANTIQUE FINAL  :  420. Tel que je suis

1. Tel que je suis, sans rien à moi,

Sinon ton sang versé pour moi

Et ta voix qui m’appelle à toi,

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

2. Tel que je suis, bien vacillant,

En proie au doute à chaque instant,

Lutte au dehors, crainte au dedans,

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

 

3. Tel que je suis, ton coeur est prêt

A prendre le mien tel qu’il est,

Pour tout changer, Sauveur parfait !

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

 

4. Tel que je suis, ton grand amour

A tout pardonné sans retour.

Je veux être à toi dès ce jour.

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

 

ENVOI

 

Exhortation et Bénédiction

Officiant(e) :

Dieu a besoin de nous pour vivre l’Evangile, pour faire entendre sa Parole,

Pour détacher les ânes, passer les collines, abattre les murailles, entrer dans les villes, et dire à chacun, à chacune,  qu’Il lui offre la vie.

 

BENEDICTION

Officiant(e) :

Que le Seigneur ouvre pour nous la voie !

Qu’Il nous relève et nous fasse vivre d’une vie nouvelle !

Regardez, écoutez…c’est pour vous qu’Il vient. Amen !

 

LE SPONTANE 882. Que la grâce de Dieu

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

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21 Mars 2021, 11:57am

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Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du dimanche 21 Mars 2021

par la prédicatrice mandatée

Joëlle Alméras

 

JEREMIE 31, 31 – 33

JEAN 12, 2 – 33

 

Lien AUDIO

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

L'Évangile nous l’annonce :

A celui qui a soif, je donnerai de l’eau.

Celui qui est chargé, je le soulagerai de son fardeau.

A celui qui est inquiet, je donnerai le repas.[1]

 Il nous appartient de déposer notre charge,

De la laisser à l’entrée de ce temple,

Pour être présents à ce temps de culte,

Être là, disponibles, attentifs, accueillants.

Déposons maintenant notre souci :

Le seul risque que nous prenons,

C’est de ne plus le retrouver en repartant.

 

Je vous invite à la prière :

Seigneur, notre Dieu,

Nous arrivons à l’entrée de ce culte

Avec tout le poids de notre semaine,

Nos fatigues, nos soucis,

Nos craintes, nos lassitudes.

Nous te remettons tout.

Prends tout, Seigneur,

Allège-nous,

Apaise-nous,

Désaltère-nous.[2]

 

1 ) arc 222 « Avec toi Seigneur » strophes 1, 3, 5 et 6

Refrain )

Avec toi, Seigneur, tous ensemble,

Nous venons joyeux et surs de ton amour,

Tu nous a rassemblés dans la joie de ta présence

Et c’est toi qui nous unis.

 

1) C’est toi qui nous unis,

Ton amour a fait de nous des frères,

Tu es vivant au milieu de nous.

 

3) Venus à ton appel

 Nous voulons entendre ta parole,

Tu es vivant au milieu de nous.

 

5) Ô Christ ressuscité,

Nous chantons la vie que tu nous donnes,

Tu es vivant au milieu de nous.

 

6) Tu donnes ton amour,

Ton Esprit fait vivre ton Église,

Tu es vivant au milieu de nous.

 

LOUANGE

 

Louons Dieu

 

Pour toutes celles et ceux qui te donnent un visage,

En répandant ton amour dans le monde,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Pour toutes celles et ceux qui te donnent des mains,

En faisant le bien à l’égard de leurs frères et sœurs,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Pour toutes celles et ceux qui te donnent une bouche,

Pour prendre la défense du faible et de l’opprimé,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Pour toutes celles et ceux qui te donnent des yeux,

En admirant chaque parcelle d’amour dans le cœur de l’homme,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Pour toutes celles et ceux qui te donnent un cœur,

En préférant les pauvres aux riches, les faibles aux puissants,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Pour toutes celles et ceux qui donnent à ta pauvreté,

Le visage de l’espérance du Royaume,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Pour toutes celles et ceux qui te révèlent simplement parce qu’ils sont,

Parce qu’ils reflètent la beauté de la vie,

Seigneur Jésus, nous t’acclamons.

Dieu notre Père, tu es Dieu aux mille visages,

Et cependant nul ne peut te révéler pleinement

Sinon le visage d’un enfant de Bethléem couché humblement sur la paille,

[Sinon le corps meurtri d’un proscrit à l’agonie sur une croix,

Nous te prions, continue en nos vies le mystère de cette vie offerte,

Née, morte et ressuscitée parmi nous].

Que ton Fils Jésus s’incarne en nous

Afin que nous soyons pour nos semblables

Nos frères et sœurs, révélation de ton amour.[3]  

 

2 ) arc 267 « Nous t’adorons, nous t’aimons »

Nous t’adorons, nous t’aimons, tendre Père,

Glorifie ton nom sur la terre,

Glorifie ton nom, glorifie ton nom,

Glorifie ton nom sur la terre.

 

Nous t’adorons, nous t’aimons ô Jésus,

Glorifie ton nom dans nos vies,

Glorifie ton nom, glorifie ton nom,

Glorifie ton nom dans nos vies.

 

Nous t’adorons, nous t’aimons, Saint Esprit,

Glorifie Jésus dans l’Église

Glorifie Jésus, glorifie Jésus,

Glorifie Jésus dans l’Église.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

Seigneur Dieu,

J’ai besoin de déposer devant toi

Le poids lassant de mon péché.

J’ai besoin que cessent les alibis et les excuses

Qui ne trompent personne et surtout pas moi.

J’ai besoin que cessent les regrets et les tourments

Qui ne délivrent personne et surtout pas moi.

J’ai besoin de déposer entre tes mains

Ce sac de nœuds où je m’étouffe en vain.

J’ai besoin de quelqu’un

Auprès de qui je puisse confesser

Mon trouble et mon secret.

J’ai besoin d’en finir avec les soucis

Qui m’assaillent du dehors

Et avec les tourments qui me rongent du dedans.

J’ai besoin de la tranquillité de ta bonté.

Oh Dieu, j’ai besoin de toi[4].

Amen.

 

3 ) formule  3 Spontané 1 arc 318 strophe 1

Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs.

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es Lumière,  toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

Il vient, il entre chez nous !

Avec lui, la bienveillance luit dans nos regards.

Avec lui l’allégresse résonne dans le monde,

Avec lui, notre route est peuplée d’amis.

Il vient, il entre chez nous !

Grâce à lui, nos yeux s’ouvriront,

Grâce à lui, nos oreilles entendront la parole,

Grâce à lui, notre cœur sera en fête !

Il vient, il entre chez nous !

C’est lui, le Seigneur qui bouscule nos habitudes.

C’est lui, le Seigneur qui balaie nos idées fausses.

C’est lui, le Seigneur qui pardonne nos péchés.[5].

 

4 ) formule 3 Spontané 2 arc 526 strophe 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

Oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande :

Nul n’est disciple, hormis le serviteur.

Nul n’est lumière sans l’amour indicible qui, dans le frère et la sœur, découvre le Seigneur.

Nul ne console à moins d’avoir souffert.

Nul ne témoigne, s’il ne vit la parole où l’homme gagne sa joie quand il se perd.

Nul n’est tendresse à moins d’être blessé.

Nul ne pardonne s’il n’a vu sa propre faiblesse.

Nul ne partage s’il n’a donné son tout.

Nul ne peut dire la folie du message s’il ne se livre lui-même jusqu’au bout.

Nul n’est semence à moins d’être semeur.

Point de récolte sans le temps de silence,

Car tout apôtre devient le grain qui meurt.

(..) Amen. [6]

 

5) formule 3 spontané 3 arc 405 strophe 4

Toi qui m’appelles dans ton amour

Rends-moi fidèle par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger ô bon berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens

 

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Nous prions avant de lire les Écritures :

Seigneur,

Quand nous risquons une parole,

Que nous puisions à ta source !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle nous relie à l’unité de ceux qui te prient !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle s’élève en louange

Comme un souffle d’espérance !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle soit parole de vie[1]  !

Amen !

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

JEREMIE 31, 31 – 33 : 31 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, 32 Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Égypte, Alliance qu'ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l'Éternel.

33 Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit l'Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

 

JEAN 12, 20 – 33 : 20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance: Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus.

23 Jésus leur répondit: L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 24  En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera. 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirais-je?... Père, délivre-moi de cette heure?... Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. 28 Père, glorifie ton nom! Et une voix vint du ciel: Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. 29 La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient : Un ange lui a parlé. 30 Jésus dit: Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre; c'est à cause de vous. 31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. 33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. 

 

6 ) arc 614 « Tu es là au cœur de nos vies »

Refrain

Tu es là au cœur de nos vies

Et c’est toi qui nous fais vivre

Tu es là au cœur de nos vies

Bien vivant ô Jésus Christ

 

1) Dans le secret de nos tendresse, tu es là

Dans les matins de nos promesses, tu es là.

 

2) Dans nos cœurs tout remplis d’orages, tu es là.

Dans tous les ciels de nos voyages, tu es là.

 

3) En plein milieu de nos tempêtes, tu es là.

Dans la musique de nos fêtes, tu es là.

 

PREDICATION

                           

Introduction :

 

Un passage hétéroclite situé dans un contexte à la fois miraculeux et épineux. C’est l’image du grain de blé qui a retenu mon attention car j’entends dans le « celui qui », une parole qui m’est adressée, une parole porteuse d’une promesse, mais bien difficile à entendre. Une parole qui est aussi une porte ouverte sur un chemin de vie, un chemin de service, un chemin où le Père honore celles et ceux qui l’empruntent.

Nous voilà donc projetés et incarnés dans un monde singulier, celui des semences de blé, et c’est avec quatre méditations du pasteur Lindegaard et les dessins inspirés qui les illustrent que nous allons suivre la pensée de Jésus.

Pour commencer, situons le texte dans son contexte. Cela nous aidera à voir pourquoi Jésus semble aussi sombre dans ses pronostics de vie. Puis nous parlerons de la situation bien inconfortable d’un grain de blé dans la main d’un semeur et enfin, avec la moisson, nous laisserons le GPS divin nous guider pour arriver « là où est Jésus », et où ses serviteurs le servent. Où sont ils donc et que font-ils ?

 

1) le contexte :

 

Jean se singularise en relatant des évènements qui sont propres à son Évangile. Le contexte, avec la résurrection de Lazare, qui suscite, chez les responsables religieux juifs un fort sentiment de colère, et pire, un désir irrépressible de comploter contre Lazare et contre Jésus, a peut-être conduit Jean à mettre en avant la certitude de Jésus : sa mort annoncée mais aussi la conviction que les ténèbres ne l’emporteront pas sur la lumière.

Nous lisons aussi dans les versets précédant notre lecture, la montée de Jésus à Jérusalem, la foule qui l’acclame et encore et toujours, les pharisiens qui en font une lecture à leur mesure : « ce type est un danger pour nous, va falloir lui faire sa fête ! »

Et voilà que, dans ce temps où les juifs de la diaspora se rendaient à Jérusalem pour adorer, des grecs se distinguent : « si on pouvait décrocher un rendez-vous avec lui… eh ! oh ! il a ressuscité Lazare, les foules l’acclament, il guérit, il enseigne, il fait aussi des trucs pas très juifs (j’allais dire catholique, mais non, pas là !) en laissant une femme lui verser du parfum sur les pieds… bref, nous qui venons d’ailleurs, nous découvrons qu’il s’en passe de belles à Jérusalem ! Et si c’était lui le Messie ? et si pour le moins c’était un vrai prophète… il faut absolument que nous le voyons et sachions. »

Une parenthèse : ces grecs, qui sont-ils ? ils sont « montés pour adorer », j’en déduis qu’ils connaissent la Torah, et la pratiquent. Sont-ils des juifs pieux vivant en diaspora, venus pour la fête ? Des prosélytes craignant Dieu comme l’eunuque éthiopien qui pratique les commandements de la Torah sans être pour autant juif de naissance ? L’expression « des grecs » est-elle formulée pour dévaloriser des non-juifs ou pour, tout simplement, expliquer pourquoi ils s’adressent à Philippe dont le prénom est grec ? Je me dis que nous avons toutes et tous quelque chose en nous de ces grecs qui veulent voir et savoir. Une piste de méditation pour la semaine qui vient peut-être ?

En tout cas, leur demande reste en suspens : nous ne savons pas s’ils ont vu Jésus. Mais elle donne à celui qu’ils voulaient approcher l’occasion de développer une synthèse sur la mort, celle des disciples et la sienne, paroles qui semblent tomber comme un cheveu sur la soupe après leur requête. Mais bon, c’est ainsi que l’évangéliste à souhaité rapporter les faits. Nous allons donc faire avec. Jésus développe sa pensée avec une image que tous, juifs et grecs, dans un monde essentiellement agricole, peuvent comprendre : celle du grain de blé semé dans la terre.

 

2) le grain de blé :

 

Quoi de plus simple que ce grain de blé qu’un semeur jette à toute volée, aves ses copains grains de blé, dans une terre préparée pour recevoir les semences et les porter à se développer jusqu’à une moisson espérée et vitale. Un grain de blé ce n’est pas n’importe quoi, j’allais dire « n’importe qui » et pour cause, nous en reparlerons ; c’est d’abord toute une préparation saisonnière pour les agriculteurs propriétaires ou leurs ouvriers, c’est un travail rude, difficile, pénible certes, mais à la contrainte incontournable des différents préparatifs est associée l’attente concrète d’une récolte à venir, la promesse de granges pleines, présage de pain et donc de vie.

 

Ce grain de blé a inspiré un pasteur qui lui a consacré 4 méditations « par la plume et le trait ». J’évoque évidemment le travail artistique et créatif du pasteur Henri Lindegaard. Et c’est avec lui que je continue ma réflexion qui va me conduire à endosser le rôle d’un grain de blé. Je paraphrase le pasteur Lindegaard :

- un grain de blé protégé par ses écorces, ainsi, « il peut se conserver longtemps, mais, en conserve, à quoi sert-il ? »

- un grain de blé jeté en terre. Alors le miracle de la vie devient son lot : « un double mouvement vers le haut et le bas, vers l’aventure et vers l’approfondissement »

- un grain de blé nommé Jésus, « grain d’amour, entré dans les couches sombres de la violence pour vivre l’amour du Père ».

- un grain de blé d’où jaillissent des épis, et qui porte ses fruits.[2]

Et du coup, quand je me regarde dans la glace, il m’arrive de voir un grain de blé et en arrière plan, un autre grain, plus grand, plus fort qui me fait signe de le suivre. Quand je vous disais « quoi », vous voyez, j’aurais bien pu dire « qui »…

 

Alors, pour le grain de blé la mort devient fondement de vie ; l’ensevelissement, préparation bénéfique à une fécondation salutaire ; les semailles, annonciatrices d’une récolte productive. J’aime penser que Jésus voit ainsi sa propre mort pour laquelle, malgré tout, il prie le Père de l’en exempter si cela est possible. Car, l’enfouissement dans la terre reste une dure épreuve pour un grain de blé. Et la pensée de celui que Jésus va vivre dans la torture, l’abandon des siens et finalement la mort sur la croix fait naitre en lui cette prière à son Père qui trouble nos cœurs et le sien. Mais il affiche aussi, quoi qu’il en soit, la conviction assurée de sa résurrection et des bienfaits qu’elle déversera sur « tous les hommes » qu’il attirera à lui.

 

3) appelez moi « grain de blé » :

 

Alors, appelez-moi « graine de blé ».

- Je veux vivre l’éclatement de mes écorces humaines, sociales, religieuses. Je veux voir grandir en moi la vie pour mon Dieu, pour mes semblables et pour moi.

- je veux m’implanter dans le terreau d’amour préparé avec tant de soin par le Père et vitaminé et minéralisé, si j’ose le dire ainsi, par celui qui fut le grain de blé essentiel : Jésus. Il a ouvert, peaufiné et parachevé le terrain où il savait qu’un jour je serai semée.

- je veux vivre cette vie de service pour Jésus, pas toujours facile et même parfois douloureuse, la vie d’un serviteur, d’une servante attachés à un Maître d’exception. « Là où tu iras, j’irais », disait Ruth à Naomi. Peut-être que si l’on donnait un nom au grain de blé, il s’appellerait Ruth !

- Je veux, parce c’est pour cela que je suis faite, porter du fruit, ce fruit que l’Esprit diffuse dans mon cœur dans lequel la loi est écrite comme le prophétise Jérémie, un fruit célébrissime dont Paul détaille les effets : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maitrise de soi[3].

 

Conclusion :

 

Je laisse la conclusion à Henri Lindegaard qui écrit et illustre si magnifiquement notre texte dans « la Bible des contrastes », je cite : « Seul, dans sa beauté parfaite, voici un grain de blé, chargé de vie comme un œuf. Seul, avec ses protections et ses écorces, replié sur lui-même, sans ouverture. Tellement seul qu’il ne touche rien, pas même la terre. Ainsi, il peut se conserver longtemps… Mais, en conserve, à quoi sert-il ? Sous lui, la terre, étale, sombre, en attente de vie. Elle peut être sans ronces et sans cailloux ; tant que le grain de blé veut se sauver lui-même, il ne se passe rien. »

« Il faut que le grain tombe, se laisse couvrir de terre, s’enfonce dans l’obscurité. Ce qui se produit alors est merveilleux : craquent les écorces, craque le terrain, et apparait la double spirale de la vie. Un double mouvement, vers le haut et vers le bas, vers l’aventure et vers l’approfondissement. Aventure vers le haut : deux feuilles comme deux mains ouvertes pour prier. Approfondissement : des racines qui s’enfoncent dans les couches horizontales. Il faut la louange et la présence au monde. C’est la racine qui alimente la feuille, et c’est la feuille qui permet à la racine de respirer. »

(…) « Chacun doit décider être le grain de blé qui se garde et se regarde beau et solitaire, ou être le grain qui tombe à terre pour donner du fruit »[4]. (fin de citation).

 

Et voilà : Graine blé je suis, ébahie de tous ces épis qui pourraient jaillir de moi, parfois un, parfois 20, parfois 100…Et, si le cœur vous en dit, appelez moi Ruth ! et toi, on t’appelle comment ? Amen.

 

 

 

                                   APRES LA PREDICATION

 

6 b ) pause musicale :

Grieg : Peer Gynt suite n° 1

 

7 ) arc 536 « Seigneur tu cherches tes enfants » strophes 1, 3, 4 et 5

 

Seigneur tu cherches tes enfants, car tu es l’Amour

Tu veux unir tous les vivants grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu calmes notre faim car tu es l’Amour.

Partage à tous le même pain, grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu vois le monde entier car tu es l’Amour.

Fais-lui trouver son unité grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu nous promets la paix car tu es l’Amour.

Étends ton règne désormais grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

 

[1] http://www.protestant.ch/liturgie.nsf

 

[2] Henri Lindegaard La Bible des contrastes p.  142 à 149

[3] Galates 5, 22

[4] Henri Lindegaard la Bible des contrastes p. 142 - 148

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

Je crois en Dieu, le Père. Lui, il croit en nous.

Il nous a créés à son image.

Il nous a donné ce monde

Pour que nous le gardions et le cultivions.

Je crois en Dieu,  le Fils.

Il est venu pour nous.

Il a raconté Dieu.

Il a fait vivre le monde de Dieu sur cette terre ;

Il a fait vivre le monde de Dieu dans notre vie.

Il a subi la méchanceté des humains.

Il est mort.

Il est entré dans l’éternité de Dieu comme  nous y entrerons.

Je crois en Dieu, Esprit Saint.

Il vit en nous.

Il nous incite au pardon mutuel.

Il fait de nous les compagnons de Jésus.

Par l’Esprit saint, chacun et chacune peut devenir notre frère, notre sœur.

Dieu a créé l’Église pour nous.

C’est sa famille,

Dieu nous y donne une place maintenant

Et il nous donne aussi une place dans son monde

Où nous habiterons toujours avec lui.[1].

 

8 ) arc 822 « louange à Dieu »

Louange à Dieu, le Créateur

A Jésus Christ notre Sauveur

Au Saint-Esprit, le Défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

OFFRANDE

C’est le moment de l’offrande.

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux, bancaires ou les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.

 

       ANNONCES

 

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants :

Seigneur, nous te prions pour toutes celles et ceux qui marchent sur les chemins de la vie dans ce temps où pour nous tout semble si difficile à vivre, et pour tant d’autres à survivre.

Nous déposons devant ton trône de compassion

Toutes celles et ceux qui n’ont pas de toit où reposer leur tête,

Qui sont en errance sur ce qu’ils croyaient être des chemins de liberté,

Qui vivent l’angoisse de l’instant présent et de celui qui le suivra, où qu’ils soient, peut-être notre voisin, notre frère, notre soeur, et tous les inconnus dont nous croisons la route, ou pas…

Qui ont faim, froid, peur, mal sans le moindre espoir de voir ces souffrances disparaitre ou même s’atténuer.

Nous te prions pour toutes celles et ceux qui s’épuisent et risquent leur vie pour nous, particulièrement les soignants.

Nous te prions pour nos aîné(e)s qui vivent une solitude dont la froideur les fait mourir à petit feu : celles et ceux qui sont loin de chez eux, celles et ceux qui ont le privilège d’avoir pu rester dans leur lieu de vie habituel.

Mais nous te prions aussi pour toutes celles et ceux qui vivent à l’abri, dans un lieu protecteur où l’abondance de tout les comble. Puissent-ils rendre grâce pour tous les bienfaits reçus et qu’ils soient habités par le désir de partager et d’accueillir.

Oui, Seigneur,

Nous te prions pour tous les grains de blé restés sur le bord du chemin,

Pour tous ceux qui ne germeront pas quelle qu’en soit la raison,

Pour les récoltes d’amour perdues qui auraient pu nourrir des cœurs affamés  de présence et de chaleur.

Nous te prions pour nous et pour chacun de tes enfants de la terre.[2] 

 

Et ensemble nous te prions :

Notre Père qui es aux cieux

Que ton nom soit sanctifié

Que ton règne vienne

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel

Donne-nous, aujourd'hui,

Notre pain de ce jour (essentiel)

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

Mais délivre-nous du mal

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Dans les siècles des siècles.

Amen.

 

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Nous étions dispersés, il nous a unis.

Nous étions étrangers, il nous a faits frères et sœurs.

Nous étions égarés, il nous a donné l’Esprit saint.

Nous étions dans les ténèbres, il a illuminé notre vie.

 

BENEDICTION

 

Le Seigneur nous bénit.

La joie de notre Dieu sera notre force.[3]

 

8) arc 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

 

 

 

 


[1] Vie et liturgie août 2013 p. 2

[2] Jo intégral

[3] Au commencement p. 90

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Culte du dimanche 14 mars 2021

17 Mars 2021, 11:13am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

 

Dimanche 14 mars 2021

Prédication d’André Bonnery

 

 

Lectures : Ephésiens 2, 4-10 ; Jean 3, 14-21

Chants : (Spontanés 405) ; 81 ; 401 ; 428

 

Textes bibliques :

Ephésiens 2, 4-10 :

4 Mais Dieu est riche en compassion. A cause du grand amour dont il nous a aimés,
5 nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés –,
6 il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ.
7 Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l'infinie richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ.
8 En effet, c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
9 Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.
10 En réalité, c’est lui qui nous a faits ; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions.
 
Jean 3, 14-21 :

14 » Et tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l'homme soit élevé
15 afin que quiconque croit en lui [ne périsse pas mais qu'il] ait la vie éternelle.
16 En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.
17 Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
19 Et voici quel est ce jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise.
20 En effet, toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés.
Jésus et Jean
21 Mais celui qui agit conformément à la vérité vient à la lumière afin qu'il soit évident que ce qu’il a fait, il l’a fait en Dieu. »

 

Prédication

 

Dans l’entretien avec Nicodème, Jean n’y va pas par quatre chemins, il présente Jésus comme la lumière du monde : « la lumière est venue dans le monde » (v.19), affirmation qui est un écho au Prologue de ce même Evangile : « Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant en ce monde, illumine tout homme » (1, 9). Alors que les Evangiles synoptiques adoptent une pédagogie progressive pour révéler le caractère messianique et divin de Jésus, et que Marc est encore plus réticent que les autres, Jean déclare d’emblée que Jésus est Fils et Verbe de Dieu. Il fait cette déclaration à Jérusalem au cœur du judaïsme, dès le début du ministère de Jésus (nous sommes ici au chapitre 3 des 21 chapitres de Jean). Non, le Jésus que présente Jean n’y va pas par quatre chemins : en montant à Jérusalem pour Pâques, (chapitre 2) il prend un fouet, renverse les tables des changeurs et chasse les marchands de la « maison de son Père ».

 

Ne pas en rester à une lecture superficielle

C’est à la suite de ce coup d’éclat que se situe la rencontre avec Nicodème.  Ce n’était pas n’importe qui « un des notables Juifs », précise Jean, un membre de l’aristocratie religieuse de Jérusalem. Intrigué par ce jeune rabbi fougueux, qui détonne et qui étonne, Voulant mieux apprécier sa doctrine, il va à sa rencontre, « de nuit ». Vue sa réputation de notable, Nicodème ne tenait pas à se faire remarquer de ses collègues et accuser de pactiser avec un excité. Jésus accepte le rendez-vous, ce qui donne lieu à cet entretien si riche d’enseignements dont nous venons de lire la finale.

Si l’on veut bien comprendre cet entretien avec Nicodème, il faut considérer qu’en l’écrivant, bien des années plus tard, Jean procédait à une lecture à postériori de la mission de Jésus. On peut la résumer ainsi : Afin de sauver les hommes pervertis par le mal, Dieu a envoyé son propre Fils sur terre afin d’apporter la lumière en leur indiquant la route à suivre. Mais la majorité des Juifs, contemporains de Jésus n’ont pas reçu le Messie de Dieu alors qu’ils avaient les moyens pour le reconnaître : l’enseignement des prophètes. Ils sont donc coupables et sans excuses. Décidément Jean n’y va pas par quatre chemins !

Ceux qui ont une vision manichéenne du monde peuvent se trouver à l’aise dans le vocabulaire de Jean. Ce n’est pas pour rien que les cathares privilégiaient le quatrième Evangile dans leur enseignement. D’un côté il y a les bons, ceux qui acceptent les paroles de Jésus, de l’autre les méchants qui les refusent. C’est aussi simple que la division en ténèbres et lumière. Mais est-ce exactement ce que nous dit le Jésus de Jean ? Pas sûr, si on ne s’en tient pas à une lecture superficielle des Ecritures. Les Juifs du temps de Jésus et Nicodème en particulier, maître en Israël, possédaient les codes de lecture et d’interprétation de la Bible, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des chrétiens de nos jours.

 

Le serpent d’airain figure du Christ en croix

Prenez par exemple cette histoire de serpent d’airain fiché sur un bâton par Moïse et placé à la vue des Hébreux. Jean établit un parallèle entre le serpent érigé sur son support en bois et Jésus qui bientôt sera attaché à la croix : « comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils » (v. 14-16). Pourquoi cette comparaison ? Naturellement, nous pensons : serpent égale tentateur, égale mal personnifié. S’il en est ainsi le rapprochement entre le serpent sur son pieu de bois et le Christ suspendu au bois du supplice est incompréhensible et aberrant. Pour nous, peut-être mais pas pour Nicodème ni pour les disciples de Jean qui connaissaient la Bible et savaient la décrypter. Il est fait allusion ici à un épisode de la marche du peuple dans le désert après être sortis d’Egypte. Le Hébreux sont agressés par des serpents venimeux qui mordent et tuent beaucoup d’entre eux (Nb 21, 9). Ces reptiles dangereux sont perçus comme un châtiment divin pour punir l’infidélité et l’ingratitude du peuple. A la demande des Hébreux qui se repentent, Moïse, sur ordre de Dieu, fait alors dresser un serpent de bronze sur un pieu fiché en terre : ceux qui étaient mordus par un reptile le regardaient et ils ne mourraient pas. Il ne s’agit pas dans le contexte de la Bible d’un acte magique mais d’un acte de foi au Dieu d’Israël à la suite d’un repentir du peuple après son infidélité (il doutait de Dieu). On comprend mieux ainsi la comparaison avec le Jésus dressé sur la croix, source de salut pour ceux qui mettent en lui leur espérance. On comprend aussi l’amour infini du Dieu de Jésus pour les hommes « qui les a tant aimés qu’il a donné son Fils, son unique pour que celui qui croit en lui ne périsse pas » (v. 16)

Vue sous cet angle, la division du monde entre lumière et ténèbres, bons qui suivent Jésus et méchants qui le rejettent, n’est certainement pas dans l’esprit de ce que Jean a voulu dire ; il faut dépasser cette vue simpliste des choses et ne pas confondre la Lumière dont il parle avec la Vérité antithèse de l’Erreur. La Lumière qui prétend à l’absolue vérité, c’est ce que recherchent tous les fanatiques. Au nom de la Vérité avec un grand V, ils n’hésitent pas à pourfendre l’Erreur avec un grand E. Normal selon eux : puisque seule la vérité à droit de cité, l’erreur doit être éradiquée. Il y a les sauvés et les réprouvés. L’histoire de l’Eglise a fourni de multiples exemples de cette vision fanatique et des conséquences dramatiques qu’elle a entrainées. On en sait quelque chose dans l’Aude avec le drame cathare et les guerres de religion.

 

La lumière est l’illumination qui conduit à la Foi

Voir les choses ainsi c’est se tromper sur le sens des propos de Jean, ou s’arrêter avant une lecture complète de son propos. La lumière dont il est question chez Jean n’est pas cet absolu dont rêvent les fanatiques, mais plutôt une illumination du cœur qui conduit à la foi. La Foi, c'est-à-dire la confiance en Jésus-Christ qui est, lui seul, la Vérité. La Vérité n’est pas une notion dont on peut s’accaparer pour pourfendre l’erreur : c’est une personne vivante.

Pour en être convaincu, il suffit de poursuivre la lecture de Jean. « Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour le juger, mais pour qu’il soit sauvé par lui ». Ils se trompent, comme on le voit, ceux qui brandissent leur vérité pour juger et condamner. Jésus est venu dans le monde pour le sauver et non pas pour juger.

Et encore déclare Jean : « qui croit en lui n’est pas jugé » Comme il est rassurant d’entendre cela : celui qui met sa foi, c’est à dire sa confiance en Jésus, sans aucun mérite de sa part, est assuré du salut et de l’amour de Dieu. Et les autres, ceux qui ne mettent pas leur foi en lui, Dieu ne les juge pas, et nous à plus forte raison, nous ne devons pas le faire : ils se jugent eux-mêmes : « qui ne croit pas en lui est déjà jugé » (v.18).

 

Je voudrais introduire ici une réflexion sur cette idée de jugement, l’intervention dernière de Dieu dans l’histoire humaine. Ce que l’on appelle l’eschatologie. Cette idée est traditionnelle dans le judaïsme et elle a été reprise par le christianisme : le retour du Christ aux temps voulus (nul n’en sait le jour), mettra fin à l’histoire du monde tel qu’il existe. L’Evangile de Jean connait incontestablement cette attente eschatologique et y fait plusieurs fois allusion. Cependant, l’entretien avec Nicodème comme d’autres textes johanniques tels que ceux de la résurrection de Lazare ou la guérison du paralytique indiquent clairement que le jugement, la résurrection ou le don de la vie éternelle, ne sont pas seulement des événements appelés à se produire dans un avenir lointain, mais ils ont lieu, dès maintenant, dans la rencontre avec Jésus. Il en va de même pour l’idée de Royaume qui est à la fois à venir et présent. Cette double perspective : une eschatologie à venir (un Royaume à venir) et une eschatologie présente (un Royaume déjà là) est à prendre dans sa dualité. La première eschatologie rappelle au croyant que sa vie et son histoire auront un terme. La seconde affirme que la vie en plénitude offerte par Dieu à celui qui met sa foi en Jésus, commence ici et maintenant.  

Nicodème a-t-il compris tout ce que le jeune rabbi qui l’intriguait, a voulu lui dire ? Sans doute en partie, car il avait une bonne connaissance des Ecritures auxquelles Jésus se référait. Mais le récit de l’entretien de nuit ne nous en dit pas plus. Pourtant Jean nous livre un élément de réponse, à la fin de son Evangile : dans le récit de la sépulture de Jésus, il écrit : « Joseph d‘Arimathée vint enlever le corps. Nicodème vint aussi, lui qui naguère était allé trouver Jésus au cours de la nuit. Il apportait avec lui un mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres » (33kg environ). Quel courage au moment où tous abandonnent Jésus. Quelle admiration pour le jeune rabbi suppose cette fidélité ! J’ose croire que la Résurrection du Christ l’aura confirmé dans sa foi, c’est-à-dire dans sa confiance en Jésus.

 

En conclusion,

je me permets une audacieuse métaphore. Lorsque vous passez devant la plaque du cabinet de votre médecin, la voiture d’une infirmière, vous pouvez voir un caducée, cette tige autour de laquelle s’enroule un serpent. Vous savez que ce symbole, attribut d’Esculape, Dieu de la médecine, évoque l’art médical, celui de rendre ou d’améliorer la santé. En voyant un caducée, vous penserez au serpent d’airain de Moïse dont la vue rendait la santé aux Hébreux et, métaphoriquement, au Christ, dressé en croix. Vous vous rappellerez que Dieu a tellement aimé le monde que, pour le sauver du mal, il a donné son Fils. La fidélité à sa mission qui répond à l’amour du Père pour les hommes l’a conduit à la mort. Par lui, le Grand Médecin qui a vaincu le mal et la mort, nous avons accès à la vie, celle qui ne peut finir ni s’altérer, la Vie divine.

 

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Culte du dimanche 7 mars 2021 : Jésus et les vendeurs du temple

5 Mars 2021, 18:47pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du dimanche 7 mars 2021

proposé par Jean-Pierre Pairou

 

 Nous vivons dans des villes, dans des métiers, dans des familles, mais le lieu où nous vivons en vérité n’est pas un lieu.

 Le lieu où nous vivons vraiment n’est pas celui où nous passons nos jours,

Mais celui où nous espérons, sans connaitre ce que nous espérons

Celui où nous chantons, sans comprendre ce qui nous fait chanter

Entrons donc dans ce lieu pour chanter la gloire du Seigneur

 

Louange

 

Tu es grand, Ô Dieu
Plus vaste que l’océan, tu nous délimite un espace habitable
Plus élevé que la plus haute montagne, tu appelles l’humanité
 à se tourner vers toi.
Tu nous abrites dans tant de failles et escarpements, 
autant de lieux de repos et de cachette.
Dans la jungle de nos existences, tu nous façonnes pour 
être tes enfants.
Ta parole est comme la roche la plus dure
Comme le ruisseau devient fleuve, ta justice irrigue nos vies
Dans le champ de ta Parole, nous découvrons une récolte
 de salut
Tu es grand notre Dieu
Psaume 8 :

1. Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique.
Sans fin, la terre en reprend le cantique
Elle répond de toute sa beauté
À la splendeur du ciel illuminé.

2. Mais tu choisis avant tout la louange
Des plus petits, des enfants dans leurs langes,
Pour révéler le secret de ton nom;
Ainsi ta gloire à l'orgueilleux répond.

3. J'ai vu ta main peupler le ciel immense
De tant de feux qui tournent en silence,
Et j'ai pensé: cet homme si petit,
Qu'est-il, grand Dieu, que tu en aies souci ?

 

Repentance

Seigneur, 
Nous savons bien que sans ta grâce et sans ta vie en nous,
nous sommes bien peu capables de vivre,
ne serait-ce qu'une partie de la radicalité de ton commandement
Alors Seigneur,
nous voici devant toi
avec toutes les limites de notre foi et de notre amour
Nous voici devant toi
avec ce que nous appelons notre péché
qui nous sépare de toi et des autres
Nous voici devant toi dans toute notre faiblesse
et conscients de tous nos manques
Ces manques et ces faiblesses,
ces errances et ces incapacités
nous les déposons simplement au pied de ta croix
afin que tu nous accueilles tels que nous sommes
Amen.

 

Spont 3

Toi qui es lumière, toi qui es l'amour, mets dans nos ténèbres ton esprit d'amour. Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs, Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

 

Annonce du pardon


“Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu,
Quand les collines chancelleraient,
Ma bonté pour toi ne faiblira point
et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée.
Je t’aime d’un amour éternel,
et je te garde ma miséricorde”.
Et voici comment Dieu a manifesté son amour :
“Il a envoyé son Fils unique dans le monde
afin que, par lui, nous ayons la vie”.
Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon
et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.

 

Spont 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s'abaisse sur nous, sa douce voix l'entendez-vous ? Oh! je vous aime tous ! Oh! je vous aime tous ? sa douce voix l'entendez-vous ? je vous aime tous !

 

Volonté de Dieu

Pardonnés et libérés,
écoutons ce que Dieu veut pour nous
et nous donne la force de faire :
“Vous avez été appelés à être libres.
Seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon les désirs 
de votre propre nature.
Au contraire, laissez-vous guider par l’amour
pour vous mettre au service les uns des autres.
Car toute loi se résume dans ce seul commandement:
 "aime ton prochain comme toi-même.”

Spont 3

Toi qui m'appelles dans ton amour, rends moi fidèle par ton secours. Protège-moi et conduis-moi, loin du danger  o bon berger. Vois ma faiblesse et me soutiens. Par ta tendresse, je t'appartiens !

 

Avant lecture

Seigneur, nous allons entendre ces textes qui résonnent dans notre actualité, dans nos souffrances individuelles et celles de notre monde

Qu’ils deviennent, malgré nos réticences, cette Parole dont nous avons besoin, celle de l’Espérance et de la victoire sur la mort

 

Jean 2:13-25

13 La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
14 Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons,
 et les changeurs assis.
15 Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple,
 ainsi que les brebis et les bœufs;
 il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables;
16 et il dit aux vendeurs de pigeons: Ôtez cela d'ici, ne faites pas 
de la maison de mon Père une maison de trafic.
17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore.
18 Les Juifs, prenant la parole, lui dirent: Quel miracle nous montres-tu,
 pour agir de la sorte?
19 Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
20 Les Juifs dirent: Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, 
et toi, en trois jours tu le relèveras!
21 Mais il parlait du temple de son corps.
22 C'est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent 
qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
23 Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque,
 plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait.
24 Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous,
25 et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme; 
car il savait lui-même ce qui était dans l'homme.

Prédication

  Jean 2, 13 à 25

 Texte étonnant, description de l'action de Jésus beaucoup plus longue que chez les autres évangélistes. Pose un certain nombre de questions. Quant au lieu, au symbolisme que Jean lui attribue; et quant à la question du commerce, de l'argent, de la finance oserai-je dire.

Une autre question fondamentale et qui interroge est celle de la  "violence" de Jésus, beaucoup plus forte que ce qui est décrit dans les autres Évangiles.

Une première lecture m'a fait entrer immédiatement  ( déviation personnelle ) dans la question du " politique". Question du règne de l'argent dans notre monde, de la finance omniprésente au point qu'elle est comme une idole qu'on ne peut maitriser.

 Cependant, cette question du " Jésus politique", comme le dit Élian Cuvillier est anachronique. Il n'y a pas; dans le monde de Jésus de distinction entre " politique " et  " religieux". La question se pose donc en d'autres termes !

Chez Jean, nous sommes juste après les noces de Cana où l'on voit justement Jésus venir en aide matériellement- à travers le vin- à ses hôtes. On arrive au temple de Jérusalem pour la Pâque. Le temple est conçu comme le   " lieu de résidence" de Dieu. L'accès en est réglementé jusqu'au " saint des saints" auquel seul le grand prêtre a accès. Schekina lieu vide de toute idole. Mais ce lieu vide est celui face auquel se manifeste la volonté humaine d'approcher Dieu. Cette volonté d'enfermer, de situer, de localiser Dieu s'est perpétuée à travers l'histoire du Christianisme ( " lieux saints", tombeau de Jésus, cathédrales, lieux de pèlerinages ). Autant de volonté de s'approcher de Lui comme on s'approche d'un humain. Avec la question de savoir, si à l'inverse, ce n'est pas en s'approchant de l'humain qu'on s'approche de Lui , et si ce n'est pas, loin de l'approche physique, à travers la Parole rencontrée dans la Bible que se fait la rencontre.

Mais cette volonté d'approche se manifeste à l'époque de Jésus, par les sacrifices offerts ( donnant- donnant ) d'où les changeurs, les marchands etc..

Ce n'est pas seulement l'argent qui est ici mis en cause, mais la volonté de s'approcher de Dieu, de se l'approprier à travers des actes humains. La démarche n'est pas , au final, très différente de ce qu'on appelait autrefois la     " charité".   C'est à dire cette volonté de rencontrer Dieu, voire de le mettre " à son service" en faisant des actes   " méritants"   auxquels Dieu répond en retour. Mais il faut se référer à la 1ère épitre aux  Corinthiens  Chapitre 13 " Quand je distribuerai tous mes biens aux pauvres, si je n'ai pas l'amour, je n'y gagne rien " Chacun d'entre nous - moi le premier- doit se méfier de ce "commerce" avec Dieu qui souvent nous menace.

 

Symbole du lieu

Alors que dans la première partie du texte il n'est question que du lieu- temple- dans la seconde, Dieu ne séjourne plus en un lieu immuable mais en un homme : Jésus de Nazareth. Jésus est invité à donner des gages de son autorité : de quel droit fait-il le vide dans le temple ? C'est que d'une certaine manière, il s'identifie à lui. L'image de la reconstruction du temple= image de la résurrection. Jean donne une explication de cette vision parabolique     " Quand Jésus parlait du temple, il parlait de son corps ". C'est là même la mise en évidence de la scission entre judaïsme et foi chrétienne. Le Dieu " habitant " le temple va passer à l'humanité. C'est le paradoxe même de la foi chrétienne, son aspect scandaleux, remis en cause par les autres religions. Comment Dieu peut-il se manifester en un homme ?

Ce "scandale" remet en réalité les choses en place pour nous. Dieu n'est plus à chercher en un lieu, il est à viser dans l'humanité à travers ce Jésus et ce que nous savons de Lui à travers l'écriture. En même temps reste la question eschatologique qui nous conduit d'un Jésus historique à un Jésus qui est notre avenir.

" La foi vient de ce que l'on entend " nous dit Paul. Ainsi dans sa Parole à travers Jésus-Christ, Dieu s'offre à nous. Mais il est difficile de le rencontrer en raison des images trompeuses que nous véhiculons. La Parole ne devient telle que lorsque l'humain nous donne la voie. Ce n'est pas l'historicité de Jésus qui importe mais son message.

"Il n'est rien de plus grand, de plus beau que Jésus-Christ, à un point tel que s'il y avait Jésus-Christ d'un côté et la vérité de l'autre, je préférerais être avec Jésus-Christ plutôt qu'avec la vérité " Dostoïevski.

Mais alors que Jésus donne une parole d'amour inconditionnel, nous sommes parfois gênés par ce texte dans lequel il semble si violent. Jésus fait un fouet avec une corde, jette à terre l'argent, renverse les tables. On peut constater que cette violence ne concerne que les biens et non les personnes. Il n'en reste pas moins qu'elle nous surprend, remettant en cause l'image d'un Jésus pacifique et doux !

Cette violence est à mon sens symbolique. Elle est le symbole de la foi qui doit mettre à bas toutes nos volontés humaines d'échange et de " donnant-donnant". Cette violence est d'une certaine manière celle de " l'Esprit " de Dieu. Pneuma= souffle. C'est ce souffle de Dieu qui est là pour balayer toutes nos velléités d'acheter notre place auprès de Dieu.

Ce texte- choisi pour le carême- nous conduit à l'essentiel, à savoir que l'Amour de Dieu ne s'achète pas, il se donne. Il se donne à nous à travers la Parole dans laquelle nous rencontrons ce Jésus qui nous invite à le rencontrer à travers nos frères humains. Les textes ne deviennent Parole qu'à condition qu'ils transforment nos vies.

Il nous est rappelé à travers ce texte qu'il n'est pas nécessaire de demander le merveilleux " donne-nous un signe". Ce signe il est dans notre Évangile, bonne nouvelle, dans ce Jésus vivant parmi nous, dans notre quotidien pour peu que nous ayons confiance, foi en Lui.

Dans ce texte de Jean, il est fait deux fois référence aux écritures : " Les disciples se rappellent des " livres saints" v.17, "Alors, ils croiront aux livres saints et aux paroles de Jésus " v.22

Ainsi, s'il est un carême, c'est bien ce retour aux écritures, qui nous transforment et deviennent Parole.

Puisse ce carême là nous conduire dans la maison de Dieu:    Jésus-Christ

 Chant 277

1. À Dieu soit la gloire ! Par son Grand Amour,
Dans mon âme noire, s'est levé le jour.
Jésus, à ma place, mourut sur la Croix,
Il m'offre sa Grâce et je la reçois !

Refrain
Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu !
Terre, écoutez sa voix !
Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu !
Monde, réjouis-toi !
Oh ! Venez au Père, Jésus est vainqueur ;
que toute la terre chante en son honneur !

2. De Jésus, la joie, remplit notre cœur ;
Qu'importe qu'on voie tout notre bonheur,
Selon sa promesse, Jésus changera
Deuil en allégresse, quand Il reviendra.



Confession de foi

Il était une fois un homme, Jésus-Christ.
Il a traversé ce monde comme une étoile.
Il a fait sauter les verrous des maisons des riches.
Il a appelé les miséreux à des banquets de fortune.
Il a uni sa salive à la poussière des terres desséchées.
Il se redresse, ressuscité, loin des gardes,
des bandelettes, des aromates et des pierres scellées.

Comme un jeune bélier en tête du troupeau, comme un premier de cordée, 
il entraîne à sa suite, sur des chemins d'errance et de liberté
ceux qui sont prisonniers de leurs filets, ceux qui comme Zachée,
sont trop petits pour redresser la tête, 
celles qui comme Madeleine, ont de trop longs cheveux pour être respectées.

À nous tous, il dit:
Vous mangerez et boirez à ma table. 
Je veux que là où je suis vous y soyez aussi; votre péché vous est pardonné, 
rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Christ aimante, attire et conduit
chacun de nous dans son sillage, vers la source de vie, vers la résurrection et 
vers l'étoile.
Laissons la force d'amour qui émane de lui nous arracher à nos piédestaux,
à nos lits de souffrance, à nos labeurs monotones. Christ est ressuscité !

 

Chant 602

Ô prends mon âme, prends-la, Seigneur,
Et que ta flamme brûle en mon cœur.
Que tout mon être vibre pour toi,
Sois seul mon maître, ô divin Roi.

Source de vie, de paix, d’amour. 
Vers toi je crie la nuit, le jour.
Guide mon âme, sois mon soutien. 
Remplis ma vie, toi mon seul bien.

Du mal perfide, ô garde-moi,
Sois seul mon guide, chef de ma foi,
Quand la nuit voile tout à mes yeux,
Sois mon étoile, brille des cieux.

Voici l’aurore d’un jour nouveau,
Le ciel se dore de feux plus beaux,
Jésus s’apprête, pourquoi gémir,
Levons nos têtes, il va venir.

 

Annonces    -     Offrande

 

Sainte Cène

Louons Dieu:

Il est bon et c’est notre joie
de remercier Dieu pour la vie qu’il nous donne,
la vie terrestre et la vie éternelle,
pour l’eau de notre baptême,
pour le pain et le vin de son repas.

Il est bon et c’est notre joie
d’être les invités,
les amis, les frères et sœurs de Jésus-Christ,
de reconnaître dans ce pain et ce vin
les signes de son amour, de sa mort, de sa résurrection, 
et l’annonce de son Royaume.

Il est bon et c’est notre joie
d’attendre la venue de l’Esprit Saint,
afin qu’avec ce pain et ce vin
nous recevions la vie qui vient de Dieu
et que nous ayons communion les uns avec les autres.

Institution

Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ;

Après avoir rendu grâces, il le rompit, et dit : « C’est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi. »

Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l’alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. »

Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne.

1 Cor 11,23-26

 

Nous prions :

Comme les épis jadis épars dans les campagnes et comme les grappes autrefois dispersées sur les collines sont maintenant réunies sur cette table dans ce pain et dans ce vin, qu'ainsi, Seigneur, toute ton Église soit bientôt rassemblée des extrémités de la terre dans ton Royaume.

Invitation

Voici, dit Jésus, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai le repas avec lui et lui avec moi.

Fraction

Le Pain que nous rompons est communion au corps de Notre Seigneur Jésus- Christ qui a été rompu pur nous

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang de Notre Seigneur Jésus-Christ qui a été versé pour nous

Action de grâce

Nous te remercions, Père, pour ce repas que nous avons partagé. Accorde nous de vivre de cette nourriture : que nous puissions te célébrer toujours avec joie et être témoins de Jésus-Christ

 

Chant 216

Refrain:
LES MAINS OUVERTES DEVANT TOI,SEIGNEUR
POUR T'OFFRIR LE MONDE!
LES MAINS OUVERTES DEVANT TOI,SEIGNEUR
NOTRE JOIE EST PROFONDE.

1) GARDE-NOUS TOUT PETITS DEVANT TA FACE
SIMPLES ET PURS COMME UN RUISSEAU
GARDE-NOUS TOUT PETITS DEVANT NOS FRÈRES
ET DISPONIBLES COMME UNE EAU.


2) GARDE-NOUS TOUT PETITS DEVANT TA FACE
BRULANTS D'AMOUR ET PLEINS DE JOIE
GARDE-NOUS TOUT PETITS PARMI NOS FRÈRES
SIMPLES CHEMINS DEVANT LEURS PAS!

 

Intercession

Seigneur, tu es venu parmi nous,
tu vois la misère, les guerres, les massacres.
Donne à nos frères et sœurs la liberté, la paix, la dignité.
Seigneur, tu es venu partager notre souffrance
Tu as connu l'arrestation, la condamnation, la croix
Donne espérance  et dignité aux prisonniers innocents ou coupables
Qu'ils ne soient jamais rejetés par la communauté humaine
Seigneur, tu es venu révéler l'amour et la miséricorde du Père
Donne aux puissants, aux  exploiteurs, aux bourreaux
la force de regarder ton visage, de changer leur cœur
afin qu'ils redeviennent humains
Seigneur, tu es venu pour que nous ayons la vie en plénitude
Appelle des prophètes dénonçant les injustices,
les conditions inhumaines subies par leurs frères
Qu'ils soient témoins de l'Espérance
Seigneur nous te prions pour tous les défenseurs des droits de l'homme qui risquent et donne leur vie

 

Nous disons la prière que tu nous as enseignée :

 

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal.
Car c'est à toi qu'appartiennent :
le règne la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles.
Amen.

 

Unis par le Père et le fils dans un même esprit, nous chantons cette unité qui est au-delà de nos séparations physiques

 

Chant 164

1. Ah ! qu'il est doux pour des frères
De demeurer ensemble !
Ah ! qu'il est doux pour des frères
De demeurer ensemble !

Refrain 1
Ah ! qu'il est doux
De demeurer ensemble !
Ah ! qu'il est doux
De demeurer ensemble !
Strophe 2
2. Hiné matov ouma nayim
chévèt ahim gam yahat !
Hiné matov ouma nayim
chévèt ahim gam yahat !

Refrain 2
Hiné matov
Chévèt ahim gam yahat !
Hiné matov
Chévèt ahim gam yahat !

 

Envoi- bénédiction

Tu veux devenir missionnaire, apôtre, évangéliste ? Pourquoi pas ?
Commence par rentrer chez toi. Par rentrer en toi.
Tu portes des terres immenses à évangéliser.
Tu te dis croyant ? Es-tu crédible ?
Tes actes, tes pensées, tes désirs, tes paroles sont-ils ceux du Christ ? 
Tout t’échappe ! Peut-être.
Mais pour te donner, il faut d’abord t’appartenir.
Tu peux évangéliser ton cœur et tu évangéliseras le monde.
Deviens ce que tu veux donner : paix, joie, amour, attention aux autres !
Vis ce que tu crois et tu le transmettras.
Pour porter la lumière, il faut devenir feu.
En attendant que Dieu notre Père te bénisse et te garde.
Allons dans la paix de Dieu. 

AMEN

Spont 3 « Que la grâce de Dieu soit sur toi, pour t’aider à marcher dans ses voies. Reçois tout son pardon et sa bénédiction. Va en paix, dans la joie, dans l’amour. »

 

 

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Culte dimanche 21 février 2021

19 Février 2021, 18:13pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du Dimanche 21 Février 2021

Proposé par Jean-Pierre Pairou

 

 

Nos vies sont agitées, les soucis et les fardeaux ne nous épargnent pas

Il nous arrive d'être fatigués, c'est dans ces moments particulièrement qu'il

 est bon de pouvoir s'arrêter pour un temps de culte.

 Pour déposer nos soucis, nos fatigues et nos peines

Pour nous laisser accueillir le Christ vivant

Le Christ nous accueille ce matin

La Paix du Père, l'amour du fils, la consolation de l'Esprit...

 nous sont offerts pour que nous vivions ce culte

le cœur au repos et l'esprit apaisé.

 Amen

 

 

Louange


Merci pour le pain, le vent, la terre et l'eau.
Merci pour la musique et pour le silence.
Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.

Merci pour les gestes et les mots de tendresse.
Merci pour les rires et les sourires.
Merci pour tout ce qui m'aide à vivre
malgré les souffrances et les détresses.
Merci à tous ceux que j'aime et qui m'aiment.

Et que ces mille mercis
se transforment en une immense action de grâces
quand je me tourne vers Toi,
la source de toute grâce
et le rocher de ma vie.

Merci pour ton amour sans limite. Merci pour la paix qui vient de Toi.
Merci pour le pain de la Cène.
Merci pour la liberté que Tu nous donnes.

Avec mes frères je proclame ta louange
pour notre vie qui est entre tes mains,
pour nos âmes qui Te sont confiées,
pour les bienfaits dont Tu nous combles
et que nous ne savons pas toujours voir.

Dieu bon et miséricordieux,
que ton nom soit béni à jamais.

Amen

 

 Chant Ps. 25 : À toi, mon Dieu

 

1- À toi, mon Dieu, mon cœur monte,

Ton amour est mon appui.

Serai-je couvert de honte,

Au gré de mes ennemis ?

Jamais ne sera déçu

Qui te prend pour espérance ;

Mais qu’ils soient tous confondus

Ceux qui rompent ton alliance.

 

2-  Montre-moi, Seigneur, la route,

Guide-moi dans la clarté,

Ouvre à celui qui t’écoute

Un chemin de vérité.

Je regarde à ton amour,

Au salut qu’en toi j’espère ;

Je le verrai chaque jour

S’étendre sur cette terre.

 

3-  Mon Dieu, dans ta grâce immense

Qui dure éternellement,

Regarde en ta bienveillance

Et pardonne à ton enfant.

Mets loin de ton souvenir

Les péchés de ma jeunesse ;

Chaque jour viens m’affermir,

Seigneur, selon ta promesse.

 

Repentance

Seigneur,

Nous voulons te remettre tout ce qui nous encombre et nous empêche de te suivre. Tu nous appelles à devenir des artisans de ton royaume, et nous sommes préoccupés par nos fausses richesses. Tu nous appelles à nous mettre en marche à ta suite, et nous sommes retenus par nos peurs et nos habitudes. Tu nous appelles à oser la vie de l’Évangile, et nous nous enfermons dans nos ténèbres et dans nos morts. Tu nous appelles à labourer le champ de notre monde, et nous avons la nostalgie d'un passé où tout était mieux. Seigneur, pardonne-nous et donne-nous ta liberté, ton courage et ta joie pour que nous apprenions, encore et toujours, à devenir des disciples qui marchent à ta suite.

 

Spont 1 « O seigneur dans ta grâce, tourne vers moi ta face, et prends pitié de moi. Dans mon malheur extrême, pour l’amour de toi-même, O mon Dieu sauve moi »

 

Annonce du pardon

 

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu !

Dans le visage de Jésus,

le Fils en qui j’ai mis toute ma tendresse pour vous,

je vous ouvre un chemin et un demain.

Écoutez et vous vivrez !

Là où vous êtes agités,

je vous donne la Paix.

Là où vous avez peur de manquer,

je vous ouvre au Don.

Là où vous vous absentez,

je suis Présence.

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu !

 

Spont 1 « Seigneur reçois, Seigneur pardonne, notre misère et nos péchés, et ce pardon que tu nous donnes, enseigne-nous à le donner. O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi, aie pitié, aie pitié de moi »

 

 

 

Volonté de Dieu

Une fois pour toutes t'est donné ce court précepte :

« Aime et fais ce que Tu veux.

Si Tu Te tais, tais-Toi par Amour,

Si Tu parles, parle par Amour,

Si Tu corriges, corrige par Amour,

Si Tu pardonnes, pardonne par Amour.

Aie au fond du cœur la Racine de l'Amour :

De cette racine, de mauvais rien ne peut sortir. »

Augustin

 

Spont 1 « Enseigne moi à discerner dans la joie et la peine, le chemin où tu veux mener tout homme que tu aimes. Comme tu viens me rencontrer et comme tu m’écoutes, que je sache aussi m'approcher des autres sur leurs routes 

 

Avant lecture :

 

Seigneur, nous allons entendre ces textes qui t’ont porté jusqu’à nous

Qu’ils deviennent, malgré nos réticences, cette Parole dont nous avons besoin, celle de l’Espérance et de la victoire sur la mort

 

Lecture 1 :  1ère Épître de Pierre, Chapitre 3, Versets 18 à 22

     18 Christ aussi a souffert, et ce, une fois pour toutes, pour les péchés. Lui le juste, il a souffert pour des injustes afin de vous conduire à Dieu. Il a souffert une mort humaine, mais il a été rendu à la vie par l'Esprit.

        19 C'est alors aussi qu'il est allé faire une proclamation aux esprits en prison,

        20 ceux-là mêmes qui avaient été rebelles autrefois, lorsque la patience de Dieu se prolongeait à l’époque de Noé, pendant la construction de l'arche. Un petit nombre de personnes, à savoir huit, sont entrées dans ce bateau et ont été sauvées à travers l'eau.

        21 C'était une figure : nous aussi maintenant, nous sommes sauvés par un baptême qui ne consiste pas dans la purification d’une impureté physique, mais dans l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu. Il nous sauve à travers la résurrection de Jésus-Christ

        22 qui est monté au ciel, a reçu la soumission des anges, des autorités et des puissances et se trouve à la droite de Dieu.

 

Chant  602 : Ô prends mon âme

 

1. Ô prends mon âme, prends-là, Seigneur,

Et que ta flamme brûle en mon cœur.

Que tout mon être vibre pour toi,

Sois seul mon maître, ô divin roi.

 

R. Source de vie, de paix, d’amour

Vers toi je crie la nuit, le jour

Guide mon âme, sois mon soutien

Remplis ma vie, toi mon seul bien.

 

2. Du mal perfide, ô garde moï,

Sois seul mon guide, chef de ma foi,

Quand la nuit voile tout à mes yeux,

Sois mon étoile, brille des cieux.

 

3. Voici l’aurore d’un jour nouveau,

Le ciel se dore de feux plus beaux,

Jésus s’apprête, pourquoi gémir,

Levons nos têtes, il va venir.

 

Lecture 2 : Évangile de Marc, Chapitre 1, Versets 12 à 15

 

12 Aussitôt, l'Esprit poussa Jésus dans le désert

13 où il passa 40 jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient.

14 Après que Jean eut été arrêté, Jésus alla en Galilée. Il proclamait la bonne nouvelle [du royaume] de Dieu

15 et disait : « Le moment est arrivé et le royaume de Dieu est proche. Changez d’attitude et croyez à la bonne nouvelle ! »

 

 

Prédication

 

En ce dimanche, trois versets de l'Évangile de Marc nous sont proposés  comme introduction à la période dite du " carême". Même si ce terme n'a pas la même connotation chez nos frères catholiques, il n'en reste pas moins une marche vers la célébration de la mort et la résurrection de Jésus.

 

 Texte marqué historiquement, après le baptême de Jésus, il ouvre sa prédication et sa marche.  Cependant, Marc ne donne aucun détail sur ce que furent ses 40 jours au désert. Chez Matthieu, au contraire, les tentations sont présentées comme liées au pouvoir et l'on voit même satan " le diviseur". Celui-ci utilise des versets bibliques pour tenter Jésus. Ce qui nous montre qu'il ne suffit pas d'avoir un verset à la bouche pour être dans la vérité et le bien.

 

Ici, rien de tel, Jésus a été baptisé par Jean et l'Esprit se manifeste à travers une affirmation " Tu es mon fils bien aimé ", affirmation ad intra, puisqu'elle ne s'adresse qu'à Jésus. "L'Esprit" nous dit-on, traduction qui, à mon sens nous fait perdre la dynamique du texte évangélique, dans la mesure où le mot grec ainsi traduit "Pneuma" (pneumatique, pneumonie) évoque plus le souffle que l'intellectualité. Il souffle sur Jésus et l'envoie au désert.

Israël  désert

 

Israël  désert de Neguev

Le désert est porteur d'une symbolique. C'est le lieu que le peuple juif a traversé pendant 40 ans. Le symbole est donc redoublé par celui du chiffre 40. Jésus, d'une certaine manière refait le chemin accompli par son peuple. La notion de désert est- elle-même ambigüe. C'est par définition un lieu de solitude mais d'une solitude qui est comme habitée. On y va avec ses préoccupations, ses souffrances, ses habitudes, on y va avec ses propres anges et ses propres démons. Ce peut être le lieu de rencontre avec Dieu. Moïse rencontre Dieu au désert, mais plus près de nous, l'écrivain Éric-Emmanuel Schmitt nous dit " Une nuit dans le désert a changé ma vie, perdu dans le hoggar, j'ai eu un sentiment de l'Absolu, d'un ordre existant et tout m'a semblé justifié ".

 

En même temps, ce lieu peut être celui de la solitude absolue. Cette dualité est suggérée ici par les anges mais aussi Satan, l'Adversaire. Ici intervient la notion de tentation. Il me semble que celle-ci n'est pas mauvaise en elle-même. En elle-même elle est neutre. C'est ce qu'on en fait, c'est ce à quoi elle aboutit qui lui donne son caractère. Elle peut nous diriger vers quelque chose de bon ou de mauvais. Satan l'adversaire - j'aime beaucoup ce mot l'adversaire car c'est le titre d'un livre qui conte la vie réelle cachée aux siens, d'un homme qui avait massacré toute sa famille et qui a retrouvé la foi grâce aux visites des aumôniers et visiteurs de prison- Cet adversaire, il était en lui et nous avons nous aussi un adversaire dans nos propres déserts, nos propres solitudes. Même au milieu de la foule, on peut être extrêmement seul et dans un désert "on est toujours tout seul au monde " disait une chanson...On peut ressentir cette solitude et celle-ci peut nous faire basculer d'un côté ou de l'autre.

 

 

Mais, de l'autre côté de l'adversaire, il y a les anges. Pour ceux-ci nous transportons une imagerie populaire, celle des angelots avec des ailes dans le dos ou de st Michel avec son épée. Mais l'ange est d'abord celui qui annonce (racine grecque qui se retrouve dans "évangile"= belle annonce) Les anges qui servent Jésus sont les porteurs de la " bonne nouvelle". Dans l'ancien testament l'ange du Seigneur, c'est Dieu lui-même en tant qu'il annonce quelque chose. Ici les anges servent Jésus.

Ce verset, pas plus long qu'un communiqué de presse comme ceux dont on nous abreuve à longueur de journée, nous concerne éminemment. Nous sommes entourés d'un monde multiface, auquel souvent nous ne comprenons rien, et nous sommes invités, par celui qui nous éloigne de Dieu à travers toutes les tentations de notre monde qui vont des jeux vidéos jusqu'à l'argent (surtout l'argent !). Et puis il y a la " Bonne nouvelle " qui est là pour nous inviter à marcher vers le Seigneur.

 

 " Dans chaque cœur il y a un printemps caché " dit une chanson sur la passion de Jésus. Mais en chaque cœur, il y a toujours aussi un désastre caché et nous sommes là aujourd'hui, dans ce temple pour tenter d'enrayer ce mal.

 Ce qui est frappant dans la suite de ce verset, c'est qu'on nous dit qu'après que Jean eut été livré,  Jésus s'en va en Galilée et il proclamait l'Évangile de Dieu et disait " le temps est accompli et le règne de Dieu s'est approché " et l'on vient de nous dire que Jean-Baptiste allait bientôt se faire couper la tête !

 

Il y a sans doute là le nœud, l'ambiguïté de notre façon de croire ! Notre façon de nous poser des questions et en particulier la question du mal. De même que la bonne nouvelle de la naissance de Jésus est suivie du massacre des innocents, ici l'annonce du Règne de Dieu est précédée de l'annonce de l'arrestation de Jean qui aura la tête tranchée. Cela doit nous interroger sur notre questionnement par rapport au mal dans le monde. Le mal est là, il est partout, il suffit d'allumer nos radios et les guerres, les massacres, les famines, les virus, emplissent nos vies. Et pourtant, Jésus nous dit que la bonne nouvelle est là, que le règne est annoncé. Je ne pense pas que les galiléens vivaient une période plus sereine que la nôtre, ils devaient eux aussi être étonnés qu'on leur annonce que le Royaume s'était approché ! Ils devaient, eux aussi s'interroger sur la façon dont ils percevaient le monde !

 

Il est important aussi de noter que la bonne nouvelle liée à la fin de la prédication du baptiste va changer et dépasser cette dernière. Il existe une différence fondamentale ente l’annonce chez le baptiste et celle de jésus. Certes, Jean prône le changement de comportement, mais comme prélude au pardon des péchés par Dieu. Il y a une sorte de "donnant-donnant" qui marquera la théologie et le fondement de nos conceptions de la justice et de la vie quotidienne :

Je me repens=Dieu me pardonne

Cette vision donnera la théorie du salut par les œuvres. L'amour de Dieu y est conditionné par notre comportement. Cette théorie est d'une manière inconsciente inscrite en nous, même si elle a été remise en cause par les réformateurs. C'est ainsi que j'ai entendu une amie protestante dire " Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? ". Au contraire, et en rupture avec le baptiste, Jésus annonce la "Bonne Nouvelle". Celle-ci n'est pas conditionnée. Jésus rompt avec le pacte donnant-donnant des prophètes. La bonne nouvelle du royaume ou règne de Dieu (traduction que je préfère) est à l'inverse inconditionnelle ! Celle-ci doit vous faire changer de comportement, mais celui-ci n'est plus la condition mais la conséquence.

 

 Ainsi, tout en se situant  dans l'histoire prophétique, Jésus en renverse le point de vue car il en est le point final et le commencement d'une réalité nouvelle.

Mais quel est ce règne annoncé ? L'amour inconditionnel de Dieu qui va se manifester en Jésus-Christ. Seul le moment choisi par Dieu conditionne cette bonne nouvelle. Le changement de comportement fait partie du royaume qui est déjà là et pas encore. " Le salut est un enfant" dit Paul Tillich. De même le règne de Dieu est déjà là mais il convient que les disciples le manifestent par leur comportement.

Le royaume de Dieu est là depuis 2000 ans, à nous de le manifester et le faire advenir. À nous aussi de savoir le reconnaitre dans les petites choses du quotidien, dans l'affection, l'amour qui nous est témoigné parfois, dans le sourire du malheureux que nous rencontrons dans la rue à qui nous parlons (lorsque nous n'en avons pas peur) et dans tout cet amour qui existe mais que nous ne savons pas voir tant l'horreur est grande.

 

 Paul Ricœur disait, à propos du mal qu'il faut « accepter de ne pas savoir ». Il nous faut accepter dans ce texte que le règne de Dieu se manifeste malgré la mort du baptiste.

En effet, en plus de cela, de l'annonce de la bonne nouvelle, Jésus nous invite à nous transformer.  Jésus nous invite à croire en l'Évangile, ou plutôt avoir confiance, avoir foi. Je préfère cette notion de foi à celle de croyance (on peut croire en n'importe quoi, extra-terrestre, toucher du bois, ovnis ...) Ainsi sommes-nous appelés à mettre notre confiance en la Parole donnée par Jésus-Christ. Ce qui nous induit, dit le texte, à nous convertir. Là aussi, il faut se méfier du vocabulaire; il ne s'agit pas de changer de religion, pas même de rentrer dans la religiosité telle qu'elle nous a été transmise (rites et institution). Il s'agit de se remettre en cause soi-même, de changer d'avis (dit le verbe grec) changer d'avis sur soi-même et aller dans la direction dans laquelle Jésus nous invite.

 

Ainsi ; ces 40 jours dits de Carême, s'ils furent des jours de jeûne pour Jésus, peuvent être pour nous des jours de réflexion sur nous-mêmes et sur Dieu, sur la relation que nous pouvons avoir avec Lui en suivant les traces de Jésus qui est seul à pouvoir donner sens à nos vies c'est à dire une direction et une signification.

Que ces 40 jours soient pour nous tous l'application de cette belle affirmation " Le royaume de Dieu s'est avancé, convertissez- vous et croyez à l'Évangile "

 

Jean-Pierre Pairou

 

Silence -musique

 

Confession de foi

Je crois en Dieu, le Seigneur qui est, qui était et qui vient.

Je crois notre histoire, habitée, soulevée, fécondée, par le Seigneur vivant.

Dans sa parole, heureuse nouvelle, dans les signes de l'eau et du pain,

dans les cris du pauvre et de l'affamé,

dans les gestes du prisonnier et du rejeté,

Il m'attend, il me parle, mystérieux visiteur, dont le souffle de vie me fouette le visage.

Avec mes frères et mes sœurs, je sais qu'Il habite notre aujourd'hui.

Je crois avec toutes les femmes, tous les hommes d'hier,

qui déchiffrèrent sa trace dans l'histoire.

Peuple libéré de la servitude et tancé par les prophètes.

Peuple chanteur de psaumes et sage de proverbes.

Avec les foules palestiniennes et les apôtres, témoins de sa voix humaine,

j'entre dans ce grand cortège qui suit le Nazaréen:

Paul de Tarse, François d'Assise, Luther, Jean XXIII, Martin Luther King et tous les autres ...

Ils n'ont pas cru en vain !

Je crois, dans le bruissement du monde, entendre les coups qu'Il frappe à la porte,

discerner les pas silencieux de celui qui vient.

C'est pourquoi, au chevet des malades et des agonisants, je prie.

Avec tous les opprimés, et les torturés, je crie.

Avec tous les passionnés, je cherche, avec les lutteurs, je milite.

Car il vient, celui-là, qui rompt tous les destins et ouvre les chemins,

qui désarme toutes les résignations et suscite les responsabilités,

et dont le projet fait pâlir tous les programmes.

J'attends le Vivant, dont la résurrection a nom espérance.

Je crois au Seigneur,

Celui d'aujourd'hui, d'hier et de demain.

 

Chant 529 : Nous marchons vers l’unité

 

1. Nous marchons vers l’unité,

Nous marchons vers l’unité,

L’unité de tous les hommes.

Dans le fond de mon cœur,

Je sais que Dieu, le Seigneur,

Avec lui nous rassemblera.

 

2. Jamais nous n’aurons plus peur !

Jamais nous n’aurons plus peur,

Car l’amour est notre force.

Dans le fond…

 

3. Et nous serons dans la joie

Et nous serons dans la joie

Car l’amour libère l’homme.

Dans le fond…

 

4. We shall overcome...

Intercession

 

Foi, espérance et amour,

À tous ceux qui ont souffert,

À tous ceux qui souffrent de la barbarie humaine,

À tous ceux qui sont nés sans qu’on les ai voulus

À tous ceux qui ont grandi dans un foyer éteint

À tous ceux qui ont frappé des portes verrouillées

À tous ceux qui s’embarquent sans un regard d’amis

À tous ceux qui ont ramé des naufrages sans fin

À tous ceux qui ont semé sans espoir de moisson

À tous ceux qui ont aimé sans entendre un écho

À tous ceux qui ont porté le poids d’un lourd secret

À tous ceux qui se sont tus au mépris des souffrances

À tous ceux qui sans une parole ont su donner leur vie

À tous ceux qui ont vécu sans laisser une trace

À tous ceux qui sont morts sans se savoir aimés

Au monde qui a besoin d’un salut,

Foi, espérance et amour,

 

 

Notre Père, qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses,

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du Mal.

Amen

 

 

Chant 526 : Jésus est au milieu de nous

 

1 Jésus est au milieu de nous,

Son regard s'abaisse sur nous,

Sa douce voix, l'entendez-vous?

Je veux vous bénir tous! (bis)

Sa douce voix, l'entendez-vous?

Je veux vous bénir tous!

 

2 Jésus est au milieu de nous,

Son regard s'abaisse sur nous,

Sa douce voix, l'entendez-vous?

Je veux vous sauver tous! (bis)

Sa douce voix, l'entendez-vous?

Je veux vous sauver tous!

 

3 Jésus est au milieu de nous,

Son regard s'abaisse sur nous,

Sa douce voix, l'entendez-vous?

Oh! Je vous aime tous! (bis)

Sa douce voix, l'entendez-vous?

Oh je vous aime tous!

 

 Envoi-Bénédiction

 

Seigneur,

Fais de nous des fous,

Qui s’engagent à fond

Qui aiment autrement qu’en paroles,

Qui se donnent vraiment et jusqu’au bout.

Fais de nous des fous, des déraisonnables,

Des passionnés, capables de sauter dans l’insécurité,

L’inconnu plus béant que la pauvreté.

Fais de nous des fous du présent,

Épris de vie simple, aimant la paix,

Purs de compromissions, décidés à ne jamais trahir,

Méprisant leur propre vie,

Capables d’accepter n’importe quelle tâche,

De partir n’importe où

À la fois libres et obéissants,

Spontanés et tenaces, doux et forts,

Seigneur, fais de nous des fous…

 

Nous recevons la bénédiction de la part de Dieu

Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; (nous dit l'apôtre Paul), réjouissez-vous.

Que votre douceur soit connue de tous les hommes.

Le Seigneur est proche de chacun.

Ne vous inquiétez donc de rien ;

Mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.

Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.

Phil. 4

Amen

 

Spont 1 « Que la grâce de Dieu soit sur toi, pour t'aider à marcher dans ses voies. Reçois tout son pardon et sa bénédiction. Va en paix, dans la joie, dans l'amour. »

 

 

 

 

 

 

 

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Culte du Dimanche 14 Février 2021

13 Février 2021, 16:19pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du Dimanche 14 Février 2021

par Patrick Duprez

 

 

Accueil

 

Chant : « Seigneur tu cherches tes enfants » 536 (strophes 1 et 2)

1. Seigneur, tu cherches tes enfants,
Car tu es l’amour.
Tu veux unir tous les vivants,
Grâce à ton amour !
 
R. Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église
Tous nos frères
De la terre
Dans un même amour !
 
2. Seigneur, tu sauves par ta mort,
Car tu es l’amour.
Fais-nous les membres de ton corps,
Grâce à ton amour !
 
 
Ce matin nous sommes rassemblés dans ce Temple, nous nous sommes dit « bonjour »
Heureux de nous retrouver, de nous rassembler quand les jours que nous vivons en ce moment ne sont pas des jours de joie.
Que venons-nous faire ici ?
Qu’est-ce qui nous pousse donc à laisser notre « chez nous » pour entrer en communion ensemble dans un « chez lui de Dieu » ?
Mais ne nous trompons pas le « chez lui de Dieu » ce ne sont pas les murs c’est l’Eglise qui se rassemble
Il y a parmi nous ce matin, des narbonnais et des amis venus d’ailleurs,
Des croyants, des peu croyants, peut être des pas croyants,
Des habitués et des occasionnels.
Certains de passage…
Nous ne sommes peut être pas tous protestants, qu’importe ?
Ce matin nous sommes rassemblés dans ce Temple, nous nous sommes dit « bonjour »
Mais que venons-nous faire ici ?

Chant : « Seigneur tu cherches tes enfants » 536 (strophes 3 et 4)

3. Seigneur, tu calmes notre faim,
Car tu es l’amour.
Partage à tous le même pain,
Grâce à ton amour !
 
R. Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église
Tous nos frères
De la terre
Dans un même amour !
 
4. Seigneur, tu vois le monde entier,
Car tu es l’amour.
Fais-lui trouver son unité,
Grâce à ton amour !

 

Proclamons notre louange à Dieu

Ainsi parle le prophète Amos :
« Peuple du Seigneur, prépare-toi à rencontrer ton Dieu.
C’est lui qui forme les montagnes et créé le vent,
Qui change la nuit en aurore et marche sur les sommets du monde.
C’est lui qui fait découvrir à l’homme sa propre pensée,
Son nom est le Seigneur, le Dieu de tout, et de tous. »
Nous savons qu’aujourd’hui ce Seigneur nous donne sa grâce et sa paix.

 

Chant : « Ecoute Israel » : 761
 
1. Sh’ma Israël,   Adonaï Elohénou,    Adonaï erhad.  (ter)
 2. Ecoute, Israël ; le Seigneur est notre Dieu ; le Seigneur est un. (ter)

 

Prière de repentance

 

Que de portes à ouvrir pour accueillir les autres
Que de portails à franchir pour devenir un autre
Car à chaque minute, à chaque instant
Nous assumons seuls la marche du Temps.
Qu’elles sont vastes et vides les cités
Où règne et dévore la vanité,
Mais nous voici, Seigneur, célébrant des offices
Qui n’ont qu’un but, qu’un prix : ton service.
Ô Dieu, fais-nous comprendre le monde
Où certes les formes du mal abondent
Mais avant que notre courage ne se lasse
Redis-nous, redonne-nous ta Grâce !
 

Spontanés 2 : « Toi qui disposes »

 

Levons nous pour écouter la Parole de Dieu

Laisse couler en toi la source,
Et tu sauras combien tu avais soif.
Laisse passer en toi la vie,
Et tu sauras combien tu étais mort.
Laisse respirer en toi le désir,
Et tu sauras combien tu étais lié.
Laisse vivre en toi l'amour,
Et tu sauras combien tu étais seul.
Laisse naître en toi la Présence,
Et tu sauras combien tu étais absent.
Laisse-toi trouver par Celui qui est le visage de ton humanité
Et tu te sauras à jamais enfant de l'Esprit.

Spontanés 2 : « Le don suprême »

 

Prions avant de lire notre Bible

Ta Parole est comme l'eau. Rafraîchis-nous à sa source, plonge-nous dans son courant, entraîne-nous vers sa mer.

Ta Parole est comme le feu. Qu'elle nous éclaire, sans nous éblouir. Qu'elle nous réchauffe, sans nous brûler. Qu'elle nous embrase, sans nous dévorer.

Ta Parole est comme le ciel. Élargis-nous en elle, pour que nous connaissions la hauteur et la profondeur de tout ce qui est.

Ta Parole est comme la terre. Enracine-nous en elle, pour que nous éprouvions la solidité et la constance de tout ce que tu donnes, exiges et promets. Amen.

André Dumas

 

Chant : « Ils ont marché au pas des siècles » : 542

  1. Ils ont marché au pas des siècles
vers un pays de joie.
Ils ont marché vers la lumière
pour habiter la joie.
 
R. Écoute, écoute,
Surtout ne fais pas de bruit.
On marche sur la route,
On marche dans la nuit.
 
Écoute, écoute,
Les pas du Seigneur vers toi.
Il marche sur ta route,
Il marche près de toi.
 
2. Ils ont laissé leurs cris de guerre
pour des chansons de paix.
Ils ont laissé leur bout de terre
pour habiter la paix.
 
3. Ils sont venus les mains ouvertes
pour accueillir l’amour.
Ils sont venus chercher des frères
pour habiter l’amour.

 

 

Lectures bibliques :

 

1 Corinthiens, chapitre 10, versets 31 à chapitre 11, verset 1

31 Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.
32 Ne soyez une cause de faux pas ni pour les non-Juifs, ni pour les Juifs, ni pour l'Eglise de Dieu.
33 Faites comme moi : je m'efforce en tout de plaire à tous, recherchant non mon avantage mais celui du plus grand nombre afin qu'ils soient sauvés.
1 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.
 
Marc 1 versets 40 à 45
40 Un lépreux vint à lui et, se jetant à genoux, lui dit en suppliant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. »
41 Rempli de compassion, Jésus tendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois pur. »
42 Aussitôt la lèpre le quitta et il fut purifié.
43 Jésus le renvoya sur-le-champ avec de sévères recommandations ;
44 il lui dit : « Fais bien attention de ne [rien] dire à personne, mais va te montrer au prêtre et présente pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. »
45 Cependant cet homme, une fois parti, se mit à proclamer partout la nouvelle et à la propager, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville. Il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l'on venait à lui de partout.
 

la lèpre

 

Prédication

 

Le Seigneur adressa la parole à Moïse et à Aaron. « S’il se forme sur la peau d’un homme une boursouflure, une dartre ou une tache luisante, et que cela devienne une maladie de peau du genre lèpre, on l’amène au prêtre Aaron ou à l’un de ses fils […] Le lépreux ainsi malade doit avoir des vêtements déchirés, ses cheveux défaits, sa moustache recouverte et il doit crier “Impur ! Impur” .Il est impur aussi longtemps que le mal qui l’a frappé est impur ; il habite à part et établit sa demeure hors du camp ».

Lévitique chapitre 13, versets 1 à 2 et 45 à 46

 

Nous sommes aujourd’hui devant trois textes, rédigés à plusieurs siècles de distance les uns des autres ils conversent, ils se répondent. Pour le Lévitique, et pour Marc, c’est la grande peur devant la maladie, c’est l’appel à la pureté, c’est le rejet de l’impur.

Mais qu’est-ce que l’impur ? Ce qui choque, ce qui est laid, ce qui fait peur ? ce qui contamine… ? Le pur, l’impur c’est sans doute un moment de l’histoire de la pensée, une pensée qui classe, qui trie et qui jette. Nous le faisons tous au quotidien, voire annuellement les tonnes de nos déchets qui sont brulés.

Images d’une société de consommation qui ne sait pas se limiter.

Souvenez-vous sœurs et frères du SIDA. Les premiers temps on a assisté à toutes sortes de comportements, de réflexions, de peurs. S’ajoutaient à ceci que les premiers temps de cette maladie voyaient mourir surtout les personnes homosexuelles…Voyez si vous ne l’avez déjà vu le film « 120 battements par minute » qui raconte ces instants et la naissance de l’association AIDE…

Que n’a-t-on pas entendu ? Il était question d’impureté, les insultes que vous connaissez envers la population homosexuelle, les mots qui trahissaient le mépris, le rejet, mais tendez bien l’oreille ceci n’a pas totalement disparu…

La lettre de Paul donne l’impression de passer à autre chose. « Tout est permis, écrit-il mais tout ne nous convient pas, tout est permis mais tout n’édifie pas, que nul ne cherche son propre intérêt mais celui d’autrui ».

Et puis, « Ne soyez pour personne une occasion de chute, ni pour les Juifs, ni pour les Grecs, ni pour l’Eglise de Dieu »

Voilà qui nous donne une leçon d’éthique et de morale dans notre vie surchargée par le désir d’aller toujours plus vite et plus loin. Envie de consommer toujours plus. Même l’amour se consomme.

Ici, chez Paul, c’est de l’autre qu’il s’agit, de l’autre que nous ne connaissons pas et que nous croisons, l’autre notre voisin, ou l’autre notre frère, notre ami, car c’est un, une autre, je veux dire il s’agit de l’altérité, et de notre désir d’aller au-delà, au-delà de notre propre entendement, et d’attendre comme l’écrivait Levinas le visage de l’autre qui nous engage.

Car enfin, ce qu’il faut faire nous dit Paul, il faut le faire pour la gloire de Dieu. Ne restons pas dans nos petits paradis personnels ouvrons nous au monde qui vient. Ouvrons-nous à l’autre, c’est là que se trouve l’Eglise véritable, c’est là qu’elle nous attend.

Nous passons trop de temps pour nos petits arrangements personnels. Oui certes, mais comment faire autrement ? Il y a les réunions, les comptes rendus, il y a tout ce qu’il faut faire…

Mais si je ne fais pas un peu de place à l’autre que devient le Royaume ? Que devient la gloire de Dieu? Que devient l’Eglise de Dieu ?

Il nous est facile de trouver une trace de lèpre sociale ici ou là ; ici ou là celui-ci, celle-là sont rejetés parce qu’ils n’étaient pas comme nous, ne pensait pas comme nous, ne réagissait pas comme nous.

Voyez ces migrants à Calais, voyez ces migrants à la frontière entre l’Italie et la France, perdus dans la neige, voyez tous ceux qui s’embarquent toujours, toujours, pour traverser la méditerranée ou la Manche, voyez combien la mort est présente après la vague, celle-ci ou celle-là…

Entendez ici ou là les propos racistes, les propos qui comparent ces gens à des animaux, à des rats parfois, et posons-nous la question de ce qu’est devenue notre société, notre pays, notre culture, notre civilisation.

Regardez en politique comment sont traités ceux qui ont eu le malheur de ne pas suivre le politiquement correct qui habille et déshabille nos pauvres contemporains…ou nous-mêmes. On nous apprend insidieusement à penser, à parler, à agir…

et que faisons-nous ?

Nous avons trop souvent laissé l’étranger manger seul, sans lui proposer ce « pain de l’amitié » que chantait Léo Ferré…

Et nous même en Eglise avons-nous su faire place à l’autre ? Nous avons oublié que nous étions aussi une « Eglise multitudiniste » et la porte s’est parfois refermée quand la question était trop insistante devant l’intransigeance ou même le dogme.

Sœurs et Frères, vous êtes, nous sommes, Eglise du Christ, ici aujourd’hui. Ici et aujourd’hui nous avons envie de célébrer celui qui vient à nous, celui pourtant que nous trahissons tous les jours quand nos égoïsmes sont tellement puissants, tellement présents, qu’ils nous empêchent d’entendre la parole de la sœur ou du frère isolé, celle ou celui qui ne fait pas comme nous, qui ne dit pas comme nous et qui ne pense pas comme nous et qui du fait se retrouve seul.

Paul pourtant nous prévient ne soyons pas une occasion de chute pour tel ou telle. Il est celui ci, celle-là comme nous, il, elle, nous ressemble, impur ou pur comme nous, mais que signifient ces notions ?

La main qui se tend, le sourire du passant, le chant d’un enfant, le visage d’une femme, mais c’est la vie cela, la vie qui fait l’Eglise aussi, et qui recouvre l’impureté imaginée d’un voile  de fraternité.

Sœurs et frères, il faut imaginer une théologie de l’altérité, une théologie de la douceur et de l’accueil. Oui, sœurs et frères le christianisme est à inventer, il n’a jamais été vécu, le Christ n’avait que des disciples, il ne se préoccupait pas de laisser un programme, un message, une théorie, une théologie.

Saisissons-nous de ces lendemains du possible inventons ce Christianisme qui ne demande qu’à naitre, soyons des disciples.

Que faisons-nous pour nous approcher de celui qui est à côté de nous, aujourd’hui, demain, le connaissons-nous ?   Savons-nous qu’il nous guide ? La sœur véronique de la Communauté d’Angers nous le rappelle ainsi :

Jean-Baptiste, prophète, dira : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » Une promesse est là. Par-dessous toute faute, toute errance, tout égarement, notre Dieu se tient présent. Mieux, il prend tout avec lui.

Jésus, librement, remet sa vie en faveur de la nôtre. Le stratagème des puissants est de le faire exécuter par le bras armé de Rome. Ainsi va-t-il mourir crucifié : comme un brigand ou un esclave. Quasi-sacrifice humain, supplice honni de tous – Juifs, Romains, Grecs. Elle est là la vraie impureté et pourtant Jésus y consent. Le « fils bien aimé » meurt. Ultime retournement de l’histoire, prémices improbables et pourtant tangibles de la résurrection. Le poteau de honte devient, par Jésus, signe d’un don, d’une victoire inespérée.
Lui qui a aimé jusque-là, sans mesure, prend ainsi avec lui tout ce qui nous écarte de lui, tout ce qui nous éloigne du Père. Comme ce qui abîme notre lien aux autres, à chacun. Sur la croix, chaque dette  est enlevée. Oui, le péché est remis et la faute extirpée.
Tout est achevé par Jésus. Plus personne n’est loin de Lui ni oublié du Père. Tout, en nous, est sauvé, retourné vers la vie. Rien n’est laissé de côté.

Pas même nos fautes : là où nous n’avons pas aimé, espéré. Là où le courage nous a manqué. Là où nos gestes, nos pensées, nos paroles s’immisçaient dans une dernière révolte contre l’Esprit dans une révolte de l’orgueil, là alors nous comprenons :

le pur que nous cherchions est là qui nous dit « va,  tu es aimé ».

Spontané 2 : « Louange à Dieu » 

 

Levons-nous pour confesser notre foi

 

Je ne crois pas en un Dieu cruel, qui regarde froidement la souffrance de ses créatures. Mon Dieu dit: « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai le repos ».
Je ne crois pas en un .Dieu sourd, qui ferme l’oreille aux supplications des hommes en prière. Mon Dieu dit : « Demandez, et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ».
Je ne crois pas en un Dieu orgueilleux, tyran régnant sur des foules à genoux.
Mon Dieu dit : « Je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître ».
Je ne crois pas en un Dieu inaccessible, retiré dans sa perfection. Mon Dieu dit : « Quand une femme oublierait son nourrisson, moi je ne t'oublierai pas. Voici, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains ».
Je ne crois pas en un Dieu comptable, pesant sur une balance le poids toujours trop léger de nos pauvres œuvres. Mon Dieu dit : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ».
Je ne crois pas à un Dieu justicier, condamnant l’humanité jugée à l’enfer. Mon Dieu dit : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».
Mon Dieu, je t’appelle : « Abba, Père » Pasteur Christine Leis-Durand,

 

Chant : « Trouver dans ma vie ta présence » : 601

R. Trouver dans ma vie ta présence,
Tenir une lampe allumée,
Choisir avec toi la confiance,
Aimer et se savoir aimé.
 
1. Croiser ton regard dans le doute,
Brûler à l’écho de ta voix,
Rester pour le pain de la route,
Savoir reconnaître ton pas.
 
2. Brûler quand le feu devient cendre,
Partir vers celui qui attend,
Choisir de donner sans reprendre,
Fêter le retour d’un enfant.
 
3. Ouvrir quand tu frappes à ma porte,
Briser les verrous de la peur,
Savoir tout ce que tu m’apportes,
Rester et devenir veilleur.

 

Voici venu le temps des Annonces et de la Collecte, nous allons pouvoir par notre don manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.

 

Annonces

 

Père accepte notre offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute, et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen

Collecte

 

Je vous invite frères et sœurs à la prière d’Intercession

 

Prions en nos cœurs, pour tous ceux qui nous sont chers…

 

Pour ceux qui cherchent Dieu à tâtons : qu’ils le trouvent.
Pour ceux qui croient posséder Dieu : qu’ils le cherchent.
Pour tous ceux qui ont peur de l’avenir : qu’ils aient confiance.
Pour ceux qui ont échoué : qu’ils aient de nouvelles chances.
Pour ceux qui doutent : qu’ils ne désespèrent pas.
Pour ceux qui s’égarent : qu’ils trouvent leur chemin.
Pour ceux qui sont seuls : qu’ils rencontrent l’un de nous.
Pour ceux qui réussissent : qu’ils soient sans orgueil.
Pour les puissants : qu’ils soient vulnérables.
Pour tous ceux qui vivent dans ce monde entre l’espoir et la peur.
Pour nous-mêmes, ô Dieu : délivre-nous de la peur, des fausses sécurités, et donne-nous tout ce qui est bon pour nous. Par le Christ, notre Seigneur.
 
Pour nous, pour Notre Paroisse, pour le monde, la prière que le christ nous a enseignée
 
Notre Père qui est aux cieux, Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent Le règne, la puissance et la gloire
Aux siècles des siècles. Amen.

 

Envoi - bénédiction

Ce jour sœurs et frères est un jour tout neuf
il n'a jamais existé, et il n'existera jamais plus.
Prenez donc ce jour et faites-en une échelle
Pour accéder à de plus hauts sommets.
Ne permettez pas que la tombée du jour de ce dimanche vous trouve semblable
à ce que vous étiez à l'aube.
Faites de ce dimanche un jour unique, mémorable.
Enrichissez-vous de lumière, d’espérance de fraternité et de joie,
Ce jour est un don de Dieu.
Il n'est donc pas quelque chose d'ordinaire, de fortuit
Quelque chose qui va de soi, il est une rencontre,
Il vous est spécialement offert, à vous, aujourd’hui en ce Temple de Narbonne, prenez-le entre vos mains, avec un sentiment de ferveur. Car vous les savez à présent, le chez-lui de Dieu c’est vous, il est en vous, en vos mains ouvertes, en votre cœur,
 
Et Allez maintenant annoncer l’Évangile en paroles et en actes. Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix. Allez avec cette idée de rencontrer Jésus-Christ Parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.
 
Bénédiction
Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu le Père, 
Et la communion du Saint-Esprit soient avec nous tous.
 
Amen

 

Spontané : « Que la grâce… »

 

 

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culte du dimanche 7 février 2021: «Et tuyau, ça te dit?»

6 Février 2021, 16:23pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du dimanche 7 février 2021

proposé par la prédicatrice mandatée Joëlle Alméras

 

Culte audio - cliquez ici-

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Les temps sont-ils plus exceptionnels

Aujourd'hui qu’autrefois ?

Dans l’Évangile de Luc

Nous lisons que Jésus évoque
une situation exceptionnelle :

Ces 18 personnes sur qui est tombée la tour de Siloé

Et qu’elle a tuées. (…)

Des situations similaires, nous en connaissons tous.

Elles peuvent apporter le trouble.

Ce matin, ensemble, notre désir est tourné vers Dieu.

Nous voulons crier à Lui, l’interpeller,

L’interroger, chercher Sa face de tout notre cœur.

 

Je vous invite à la prière :

Seigneur,

Toi qui es notre Dieu et notre Père,

Nous venons devant toi tels que nous sommes,

Remplis de nos interrogations et de nos doutes.

Aide-nous à prendre conscience de Ta présence

Dans toutes les circonstances de notre vie,

De Ta présence, ici et maintenant, 

Parmi nous, avec nous, en nous.

Que ta Parole qui est grâce et paix

Nous rejoigne dans nos circonstances,

Perce la coque dure de notre entendement,

Éclaire notre chemin quotidien.

Nous te remettons tout.

Que le souffle de l’Esprit

Balaye nos interrogations

Et chasse le doute.

Amen.[1]

 

1 ) arc 221 « ô Seigneur, dans mon cœur » strophes 1, 2 et 5

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Nous voulons chercher tout ce qui peut te plaire

Mais pour le trouver, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Tu nous dis d’aimer, tous les autres nos frères,

Mais pour les aider, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Viens pour éclairer, notre vie, notre terre,

Car en vérité, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

LOUANGE

Louons Dieu

 

Ta Parole, ô Père, est ton fils Jésus Christ :

Inscris-là comme un signe sur notre front,

Comme l’amour dans notre cœur.

 

Ta bénédiction, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Place-là comme l’espérance devant nos yeux,

Comme une croix de lumière sous notre regard.

 

Ta Lumière, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’elle soit l’orient qui nous indique le chemin,

Qu’elle soit la lampe qui illumine nos pas.

 

Ton pardon, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’entre nous, qui sommes frères et sœurs,

Il soit réconciliation,

Miséricorde intarissable et toujours renouvelée.

 

Ta fidélité, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’elle soit le rocher de notre alliance,

Le fondement sur lequel bâtir ta communauté.

Amen.[2]

 

2 ) arc 604 « quel ami fidèle »

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours prêt à nous entendre,

À répondre à notre cri.

Il connait nos défaillances,

Nos chutes de chaque jour.

Sévère en ses exigences,

Il est riche en son amour.

 

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

 Toujours prêt à nous comprendre,

Quand nous sommes en souci,

Disons lui toutes nos craintes

Ouvrons-lui tout notre cœur.

Bientôt ses paroles saintes,

Nous rendrons le vrai bonheur.

 

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours  prêt à nous défendre,

Quand nous presse l’ennemi.

Il nous suit dans la mêlée,

Nous entoure de ses bras,

Et c’est lui qui tient l’épée,

Qui décide des combats.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

 

Père,

Je traverse mes jours

Sans voir ta présence.

Je goûte à tes bénédictions

Sans reconnaitre ta main.

 

Père,

Je cherche mon chemin

Sans voir que tu me conduis.

Je trébuche en chemin

Sans accepter ton soutien.

 

Père,

Je m’enferme dans un univers clos

Alors que tu m’offres la liberté.

Je me crois perdu

Alors que tu me sauves.

 

Père, même quand je ne me soucie pas de toi

Ton amour veille sur moi.

Même quand je refuse ton salut,

Tu persistes à m’offrir ta grâce.

 

[Même quand je suis ainsi,

Viens, Père, viens illuminer ma vie.][3]

 

3 ) formule  3 Spontané 1 arc 318 strophe 1

Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs.

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es Lumière,  toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Je sais tes jours, tes chemins, tes enfermements.

Je sais tous les « mêmes » qui plombent ton cœur

Je sais aussi que je t’aime

Et que rien ne peut faire obstacle à mon amour.

Alors je viens.

Je viens et je veille sur toi.

Je viens et je t’offre ma grâce et mon pardon.

Je viens.

Ne crains rien[4].

 

4 ) formule 3 Spontané 2 arc 526 strophe 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

Oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande :

 

Si tu partages comme le pain ta vie

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu veux l’espérance

Plus forte que le quotidien,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu lèves les yeux vers l’autre

Pour sortir de la solitude,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu découvres l’amour

Plus fort que la mort,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu brises la peur

En osant la rencontre, Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

Amen.[5]

 

5) formule 3 spontané 3 arc 405 strophe 4

Toi qui m’appelles dans ton amour

Rends-moi fidèle par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger ô bon berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens

 

LECTURES BIBLIQUES

Nous prions avant de lire les Écritures :

Seigneur,

Quand nous risquons une parole,

Que nous puisions à ta source !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle nous relie à l’unité de ceux qui te prient !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle s’élève en louange

Comme un souffle d’espérance !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle soit parole de vie[6]  !

Amen !

 

[1]Vie et Luiturgie n° 121 p^.1-2

[2] Vie et liturgie n° 73 p. 7

[3] Pierre-Yves Zwahlen « prières pour les jours d’hiver » p. 54

[4] Jo impro

[5] Vie et litrugie n° 106 p. 7-8   

[6] http://www.protestant.ch/liturgie.nsf

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

1 CORINTHIENS 9, 16 – 23

16 En effet, annoncer la Bonne Nouvelle n’est pas pour moi un motif de fierté, car la nécessité m’en est imposée ; quel malheur pour moi, en effet, si je n’annonçais pas la Bonne Nouvelle ! 17 Si je le faisais de mon propre gré, j’aurais un salaire ; mais si je le fais malgré moi, c’est une intendance qui m’est confiée. 18 Quel est donc mon salaire ? C’est d’offrir gratuitement la Bonne Nouvelle que j’annonce, sans user réellement du droit  que cette Bonne Nouvelle me donne. 19 Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme quelqu’un qui est sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; 21 avec les sans loi, comme un sans loi, afin de gagner les sans loi – et pourtant je ne suis pas un sans loi pour Dieu, je suis lié par la loi du Christ. 22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. 23 Et tout cela, je le fais à cause de la Bonne Nouvelle, afin d’y avoir part.

 

6 ) arc 534 « Seigneur, fais de nous » strophes 1, 3, 5 et 6

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

1 Là où demeure la haine, que nous apportions l’amour

Là où se trouve l’offense, que nous mettions le pardon.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

3 Là où persiste les ténèbres, que nous mettions la lumière,

Là où règne la tristesse, que nous fassions chanter la joie.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

5 Donne-nous de consoler, plutôt que d’être consolés,

Donne-nous de comprendre, plus souvent que d’être compris.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

6 Car il faut savoir donner, pour pouvoir être comblés,

Car  il faut s’oublier, pour pouvoir se retrouver.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

PREDICATION

 

                            1 CORINTHIENS 9, 16 – 23

                          Avec Lire et Dire

 

                                    «Et tuyau, ça te dit ? »

 

Introduction :

 

Que voilà un texte à rebrousse-poil de l’esprit de notre société ! Je me dis que, quand même, il exagère peut-être quelque peu, Paul, car comment vivre dans notre monde où l’égo a pris une place démesurée, avec pour devise : « je ne suis pas moi, je me glisse dans la peau de l’autre aussi différent qu’il puisse être de moi ». Seulement, il y a cette dernière phrase du texte qui me donne à réfléchir : «tout cela je le fais à cause de la bonne nouvelle ». Alors, libre ou esclave ? libre et esclave ? Esclave… quel mot rebutant pour nos oreilles du 21ème siècle ! Il est vrai que dans ce court texte, il y aurait plusieurs occasions de dériver dans une compréhension de la lettre au 1er degré jusqu’à trouver on ne peut plus rébarbative et inacceptable la position affirmée de Paul.

Je voudrais donc pour commencer parler de quelques expressions qui pourraient révulser nos esprits protestants, libérés et affranchis, plus ou moins « libéraux » de l’an 2021. Puis, nous entrerons à la suite de Paul dans ce chemin altruiste qu’il propose. Et enfin j’aimerais partager avec vous une image pour y voir plus clair. Un peu de plomberie, ça vous dirait ?

 

1) une foi qui rend esclave ?

 

  • Paul se fait l’esclave de tous. Vous avez dit « esclave » ? Redéfinissons ce mot tel que Paul le conçoit : non pas un prisonnier enchainé contre son gré et corvéable à merci jusqu’à ce que mort s’ensuive, ce qui est peu ou prou la définition de l’esclavage pour nous qui avons à l’esprit, les images insupportables, par exemple, de jeunes migrants capturés et torturés en Lybie ou dans le désert du Sinaï, ou de jeunes femmes, enlevées, mariées de force et transformées en esclaves sexuelles sans espoir de libération. Ce n’est pas cette sorte d’esclavage que Paul vit. L’esclavage auquel il se soumet de son plein gré est un service d’amour, volontaire, généreux et fécond où comme l’écrit Luther : « les promesses de Dieu fournissent ce qu’exigent les commandements et accomplissent ce que prescrivent les commandements, afin que tout soit la propriété de Dieu, le commandement et l’accomplissement : seul il commande et seul aussi il accomplit [1]». Ce n’est pas un état d’asservissement imposé, subi et douloureux mais une fonction de partage librement acceptée où Dieu ordonne et fait. Il ordonne et donne l’amour, le premier il nous remplit de ce qui nous fait vivre et que nous sommes invités à partager dans un élan d’engagement mutuel. Et Paul d’ajouter, que son plus profond souhait c’est de « gagner le plus grand nombre ».

 

  • Ah ! encore une phrase qui pourrait prêter à confusion si l’on revient sur l’histoire de l’Église à travers les temps, et la façon dont elle concevait ce « gagner », qui était pour elle plutôt l’occasion d’imposer une conversion non consentie ; souvenez-vous des marranes. L’Église superposait sans vergogne deux notions bien différentes, défigurant ainsi l’évangélisation pour en faire un prosélytisme pesant et agressif face auquel la réponse devait être obligatoirement positive sous peine de torture et mort imminente incontournables ! Le livre des Actes et les épitres pauliniennes démentent superbement cette évangélisation forcée et ne laissent pas place à un prosélytisme forcené. Au contraire, Paul, sans cesse, argumente, parlemente comme à l’aréopage par exemple, il devient comme une poule avec ses poussins, et va même jusqu’à supplier ses interlocuteurs, il implore, il pleure même ! Nous sommes loin de l’avancée prosélyte conquérante qu’hélas l’histoire nous rapporte tout au long des siècles. Ce sont les cœurs que Paul veut gagner et les gagner à la bonne nouvelle de Christ ressuscité ! Cela ne saurait en aucun cas s’imposer.

 

2) Paul devient tout pour tous :

 

Cette mise au point étant faite, entrons dans la démarche de Paul qui se « fait tout à tous ». Il est confronté à divers courants religieux ou humains. Je me souviens d’une jeune femme qui portait toujours des jupes ou des robes taillées en dessous du genou très largement. Elle m’a dit : « j’ajuste mes jupes à la longueur de la conscience la plus faible de l’assemblée ». Elle appliquait, à la mesure de sa propre conscience ce que Paul décrit dans notre texte.

Il est juif avec les juifs. C’est assez bizarre non ? Dans l’épître aux Philippiens, il affirme : « moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’hébreux [2]». Si avec ça, ce n’est pas un juif… Que voulait-il dire ?

Son appartenance à une communauté ethnico-religieuse est devenue, pour lui, secondaire. Désormais, il est, par son baptême, dans une filiation et une identité qui va au-delà de sa judéité. « Il est marqué par son origine ethnique forte et à laquelle il ne renonce pas. (…) Mais sa filiation avec le Père est la seule déterminante. Fondatrice, cette filiation fait de nos identités particulières, des identités secondes et dépouillées de leur pouvoir de discrimination, de privilège ou de domination.[3] »

Un commentateur dit, je le cite : « adoptés par le Père, nous demeurons ses enfants. Cette identité-là ne se perd pas, elle nous rend libre comme l’air [4]». (fin de citation). Du coup, enfants du même Père, nous pouvons regarder à l’autre dans ce qu’il a de différent, en ce qu’il est différent, le rencontrer dans son altérité, devenir juif avec un juif, sous la loi avec un observateur de la loi, sans-loi avec les sans-loi et même faible avec les faibles sans que cela n’altère en rien notre propre identité et ne devienne une espèce de condescendance à l’encontre de tous ceux qui ne sont pas comme nous.

 

3) Jésus, à « hauteur d’homme »

 

Fils et filles adoptifs du Père, nous sommes devenus frère et soeur du Christ, ce qui nous ouvre un chemin de suivance tracé par celui qui est venu avant nous. Dieu, en Jésus le Christ, s’est positionné à « hauteur d’homme[5] », et dans cette position, aucun être humain ne peut être tenu pour quantité négligeable. Être tout à tous, comme Paul, c’est tenir chacun pour unique, parce que nul n’est hors du champ de la possibilité de vivre une dignité fondamentale que l’Évangile du Christ offre à tous. »

 

En pratique, cela veut dire quoi ? J’ai aimé cette boutade d’un commentateur à propos de Paul, je cite : « il ajoute qu’il est libre, qu’il n’est soumis à rien ni à personne – sauf à sa propre décision de se mettre à la merci de tous. Il se fait volontairement leur serviteur pour être ainsi témoin du Christ et de son Évangile. Il se met au service de tous. Non pas pour leur apporter le petit déjeuner au lit. Pas plus pour nettoyer la maison, tondre le gazon ou laver la voiture. [Quoique…] Non, il se met au service de leur besoin premier, un besoin dont ils n’ont pas encore conscience – et il se met au service en leur devenant familier, ou plutôt en se familiarisant avec eux[6] ».(fin de citation).

 

C’est probablement là le secret de cette alchimie qui transforme les cœurs de pierre en cœurs de chair[7] : vivre Christ, vivre de lui, en lui, par lui et pour lui, sans arrière pensée, être le simple tuyau par lequel l’eau de la Parole va pouvoir passer, être le fil par lequel la lumière sera transportée, être la main qui ouvre la porte et puis… et puis… le reste, je devrais dire l’essentiel, c’est l’Esprit saint qui va l’accomplir.  Le tuyau ne peut choisir le liquide qui va le remplir : de l’eau, de l’alcool, des produits d’entretien… des paroles pour des juifs, des non juifs, des sans-loi, des faibles… Il est juste un tuyau… mais sans lui, comme Paul l’écrit au Romains : « comment entendront-ils sans quelqu’un qui parle[8]» ce qui, traduit dans le langage de ma méditation pourrait devenir « comment arriveront-ils au robinet s’il n’y a pas de tuyau » ? je me demandais si j’oserais. Tant pis, j’ai osé ! Me voilà promue « tuyau » ! et je ne vais pas chicaner pour un masculin ou un féminin car c’est une extraordinaire promotion si l’on en croit notre texte ! être messager, partageur de la bonne nouvelle, The bonne nouvelle, quelle revalorisation qui élève le simple tuyau à un état de porteur de vie ! Certes, je porte, je ne donne pas mais en portant je reçois aussi comme Paul le dit : « je fais tout cela pour la bonne nouvelle afin d’avoir part aux bienfaits qu’elle promet ».

 

Conclusion :

 

En conclusion, voici un texte d’Antoine Nouis qui éclaire et élargit le texte de Paul. Je cite : « Si Dieu est tout puissant, c’est la toute puissance de l’amour qui accepte de se retirer pour permettre à l’autre d’exister. Avec l’humain, Dieu a fait le choix de courir le risque de la liberté… il lui arrive de le payer cher… (…) Père tout puissant signifie simplement que rien ne peut l’empêcher d’être Père, notre Père. Pas même sa toute puissance, qui est simplement ce qui nous assure que rien, ici-bas ou dans les cieux, aujourd'hui ou demain, ne pourra faire obstacle à son amour [9]» (fin de citation).

Devenir tout à tous, c’est, finalement, en permettant à l’autre d’exister, d’être lui, c’est, je persiste et signe, affirmer clairement que dans l’amour du Père, la plomberie n’est jamais bouchée, et si un tuyau est défaillant, il y en a toujours un dans le réseau qui prend le relais. Tout d’un coup, je sens une vocation de tuyau. Pas toi ? Amen !

 

APRES LA PREDICATION

 

6 b ) pause musicale :

Gauthier Capuçon et l’orchestre Ducros :

« hymne à l’amour »

 

7 ) arc 536 « Seigneur tu cherches tes enfants » strophe 1, 3, et et 5

Seigneur tu cherches tes enfants, car tu es l’Amour

Tu veux unir tous les vivants grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu calmes notre faim car tu es l’Amour.

Partage à tous le même pain, grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu vois le monde entier car tu es l’Amour.

Fais-lui trouver son unité grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu nous promets la paix car tu es l’Amour.

Étends ton règne désormais grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Seigneur,

Tu es notre guide et notre lumière,

Tu remplis notre cœur de joie,

Et ton amour est infini.

Il arrive que, parfois, tu sembles lointain,

Distant, et nous sommes si seuls…

Nous savons, Seigneur, que tu es là,

Car jamais tu n’abandonnes tes enfants.

 

Seigneur, nous croyons en ton nom,

Nous croyons en ton Fils Jésus,

Descendu parmi les hommes

Pour leur montrer ta lumière.

Nous croyons que tu nous accompagnes

Et que tu nous vivifies par ton Esprit.

Seigneur, tu nous redonnes l’espoir,

Tu es notre vérité et notre justice,

Tu es notre pardon, notre abri,

Et notre consolation.[10]

 

8 ) arc 822 « louange à Dieu »

Louange à Dieu, le Créateur

A Jésus Christ notre Sauveur

Au Saint-Esprit, le Défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

OFFRANDE

C’est le moment de l’offrande.

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux, bancaires ou les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.

ANNONCES  (voir après la sainte cène)

 

[1]Martin Luther « la liberté du chrétien » p. 211 Flammarion

[2] Philippiens 3, 5

[3] Lire et dire

[4] Lire et dire

[5] Lire et dire

[7] Ezéchiel 36, 26

[8] Romains 10, 14

[9] Antoine Nouis un catéchisme protestant » p. 99

[10] Au commencement page 64

 

SAINTE CENE[1]

 

1 ) PREFACE

 

Louons Dieu :

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père,

Car tu nous as donné celui que les prophètes ont annoncé,

Jésus Christ, ton Fils unique, notre Sauveur.

 

Étant de condition divine, il n’a pas voulu tirer profit de son égalité avec toi, mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable à nous.

Ayant paru comme un homme, il s’est abaissé, se rendant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.

C’est pourquoi tu l’as souverainement élevé, et tu lui as donné le nom qui est au dessus de tout nom, afin que tout genou fléchisse et que toute langue confesse à ta gloire, que Jésus Christ est le Seigneur ».

Aussi avec l’Église universelle, nous célébrons ton nom et nous chantons :

 

arc n° 589 « le Seigneur nous a aimés » strophes 1, 5 et 6

le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

il nous guide chaque jour comme une étoile dans la nuit

quand nous partageons le pain il nous donne son amour

c’est le pain de l’Amitié, le pain de Dieu.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

Son amour était si grand qu’il mourut sur une croix

Son amour était si fort qu’il triompha de la mort.

Il sortit de son tombeau libre et vainqueur.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

Il rassemble tous les hommes et les fait vivre de sa vie

Et tous les chrétiens du monde sont les membres de son corps.

Rien ne peut les séparer de son amour.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

 

2) RAPPEL DE L’INSTITUTION

 

« le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « ceci est mon corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ».

 

De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : « cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez ».

 

3 ) PRIERE DE COMMUNION

 

Nous prions :

 

Père, au moment de nous approcher de cette table, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus Christ, de sa mort, de sa résurrection.

 

Il n’y a pas ici qu’un peu de pain et un peu de vin.

Envoie sur nous ton Saint-Esprit pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus Christ au cœur de notre vie.

 

Nous sommes avides de posséder, de conquérir, de consommer, mais la vraie vie consiste à t’appartenir, à être vaincus par ton amour, à se déposséder pour mieux servir et pour mieux donner.

 

Par ce repas, fais-nous renaître à l’image de celui qui s’est donné lui-même pour nous. …………… silence……………

 

4 ) NOTRE PÈRE

 

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons

Aussi à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laisse pas entrer en tentation

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire,

Aux siècles des siècles.

Amen.

 

5) INVITATION A LA CENE

 

L’officiant invite d’un geste ceux qui désirent communier à se placer autour de la table de communion.

 

Voici, dit Jésus Christ, je me tiens à la porte et je frappe.

Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,

J’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi.

Nous sommes tous invités.

Que celles et ceux qui reconnaissent en Jésus Christ le Seigneur, et désirent partager son repas forment un cercle autour de cette table.

 

En conformité avec les normes sanitaires, nous ne nous passerons pas le pain et le vin. Chacun viendra à son tour et retournera dans le cercle.

 

6) FRACTION – ELEVATION

 

Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus Christ.

 

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang du Seigneur Jésus Christ.

 

 

7) COMMUNION

 

 

8) PRIERE D’ACTION DE GRACES

 

Père, nous te remercions pour ton fils Jésus Christ.

Il est la lumière du monde :

Celui qui le suit ne marchera pas dans la nuit.

Il est le cep, nous sommes les sarments.

Fais que nous demeurions attachés à lui

Et que nous portions beaucoup de fruits.

Il est le pain de vie et comble notre faim de toi.

 

……….silence……………………

 

Allez dans la joie de votre Seigneur.

 

       ANNONCES

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants avec les diaconesses de Reuilly:

 

Comblés de ta miséricorde et de ta paix après avoir partagé ce temps de louange, de chants, de prière, Père, nous voulons te prier les uns pour kes autres.

 

Fais nous naitre à notre vérité d’homme et femme tels que tu nous aimes,

Pour que nous soyons des témoins vivants de ton amour au milieu de nos frères.

Comble nous de ta miséricorde, Seigneur, illumine pour nous ton visage.

 

Nous te prions pour nos frères et sœurs absents ce matin, particulièrement les malades et celles et ceux que l’âge retient chez eux.

 

Nous te confions celles et ceux qui peinent dans la solitude, celles et ceux qui sont affligés, qui attendent le secours de notre prière. Nous te les nommons dans le secret de nos cœurs………………….

 

Prépare-nous à être sur leur route un cœur de compassion,

Comble-les de ta miséricorde et illumine pour eux ton visage.

 

Nous te prions pour tous les chrétiens dans cette région et dans le monde entier, afin qu’ils soient partout des artisans de l’unité de ton Église, et particulièrement pour nos frères et sœurs de Birmanie, et d’Ethiopie.

 

Nous te prions pour celles et ceux qui s’engagent à venir en aide à leurs frères et sœurs dans le besoin, parfois au risque de leur vie.

 

Dans ces jours spéciaux où nos responsables politiques examinent un réajustement de la législation sur la loi de 1905, nous te remettons chaque femme, chaque homme qui a la responsabilité de ce vote. Donne leur, Seigneur, des cœurs de chair, capables de prendre des décisions qui élargiront pour le mieux cette loi controversée prise en otage face à des obscurantismes religieux mortifères.

 

Seigneur, nous t’en prions, comble de ta miséricorde tous les humains, nos frères et sœurs ; illumine pour eux ton visage.[2] 

      

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Devenons tout pour tous.

Dans la confiance : allons !

Dans la joie : Allons !

Dans l’espérance : allons !

 

L’Esprit de Dieu ouvre un chemin,

L’Esprit de Dieu guide nos pas.

 

BENEDICTION

 

Allons, dans la confiance de l’appel accepté,

Partager l’espérance de la Bonne Nouvelle.

Allons partager la confiance, la joie et l’espérance

Reçues de la Parole,

Accueillies dans la présence du Ressuscité

Qui nous a appelé(e)s.

 

8) arc 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

[1] Livret liturgique jaune « culte dominical 5 » p. 15 - 17

[2] Vie et liturgie n° 74 p. 74 et 8

 

 

 

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Conférence d'Elian Cuvillier au temple de Narbonne le dimanche 31 janvier 2021

31 Janvier 2021, 22:44pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

"Fin d'un monde ou faim du monde ?"

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Culte du 31 janvier 2021 en audio

31 Janvier 2021, 22:28pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Culte du Dimanche 31 Janvier 2021

par le Professeur Élian Cuvillier

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