Eglise Protestante Unie de Narbonne.
Temple:
6 boulevard Condorcet, 11100 Narbonne.
Presbytère:
29 rue des Fossés, 11100 Narbonne
Tel 04 68 43 25 68 mail:egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com
Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait).
Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi.
Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir.
et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.
C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.
Annonces:
Aujourd'hui déjeuner de CP et après-midi de réflexion
Mercredi 11/07 14h: RV avec Energy son pour étude de la nouvelle sonorisation du temple
Dimanche 15/07: Culte assuré par Ruth Van Der Waall, apéritif d'été assuré par Mauricette et Georges d'Humières.
A la vente: Magazine Le Cep, numéro d'été avec des articles en anglais et allemand.Prix 3 Euros
Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com
A Narbonne, le 26 Juin 2018
Venez participer à la 13e nuit des veilleurs
Une heure avec l’A.C.AT
Au Temple Protestant 6 Boulevard Condorcetd(près de la garee 19h à 20h
La Fraternité... jusqu’à aimer ses ennemis
Matthieu 5/17- 44
25 Si tu es en conflit avec quelqu’un, dépêche-toi de t’entendre avec ton adversaire pendant que tu es encore en chemin avec lui. Sinon, ton adversaire remettra l’affaire entre les mains du juge, qui fera appel aux huissiers de justice, et tu seras mis en prison. 26 Et là, vraiment, je te l’assure: tu n’en sortiras pas avant d’avoir remboursé jusqu’au dernier centime.
43 Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain[n] et tu haïras ton ennemi. 44 Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.Jusqu’à aimer ses ennemis » Mt 5, 17-4
Une heure avec l’A.C.AT A Narbonne le 26 Juin 2018 de19h à 20h
Or, l'enfant croissait, et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu'au jour où il se présenta devant Israël.
Annonces:
Mardi 26/06 à partir de 19h : Nuit des veilleurs (cf invitation ci-dessous)
Vendredi 29 à partir de 19h: Soirée "grillades". Inscriptions sur le tableau au fond du temple.
Dimanche 1/07 à 10h30: Culte avec sainte Cène. Prédication Ruth Van Der Waall. Premier apéritif d'été pour l'accueil des estivants après le culte.
A Narbonne, le 26 Juin 2018
Venez participer à la 13e nuit des veilleurs
Une heure avec l’A.C.AT
La Fraternité... jusqu’à aimer ses ennemis
Matthieu 5/17- 44
« La F25 Si tu es en conflit avec quelqu’un, dépêche-toi de t’entendre avec ton adversaire pendant que tu es encore en chemin avec lui. Sinon, ton adversaire remettra l’affaire entre les mains du juge, qui fera appel aux huissiers de justice, et tu seras mis en prison. 26 Et là, vraiment, je te l’assure: tu n’en sortiras pas avant d’avoir remboursé jusqu’au dernier centime.
43 Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain[n] et tu haïras ton ennemi. 44 Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.
Une heure avec l’A.C.AT A Narbonne le 26 Juin 2018 de19h à 20h
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Galates 5, 22; Marc 4, 26 – 34
Histoires champêtres ?
Quelles belles histoires champêtres à souhait ! Et elles devraient satisfaire toutes celles et tous ceux qui craignent d’avoir des ampoules aux mains. A la lecture de nos textes, à regarder cette semence pousser toute seule et ce grain de senevé envahir l’espace du jardin sans que le jardinier n’ait son mot à dire ou presque… oui, elles me plaisent ces paraboles ! Quoi que tu fasses, la plante fera son chemin sans toi une fois mise en terre ! les auditeurs de Jésus, pourrait bien prendre cette exhortation sans chercher plus loin. Seulement, de ces histoires rurales, accessibles et compréhensibles au premier degré pour quiconque les écoute (sauf, évidemment, si tu as vécu toute ta vie, dans un immeuble de 30 étages sans balcon ni terrasse), l’évangéliste nous dit : « il ne leur parlait pas sans parabole, mais en privé il expliquait tout à ses disciples »… ah ! il y a une explication ? ce ne sont pas juste de simples constatations agricoles ? Les disciples pendus aux lèvres du Maître ont, bien souvent, été sidérés, à réaliser qu’à travers ses récits agraires, Il était en train de parler d’eux, de leur vie, de leur devenir à travers un truc assez connu à leur époque, mais qui n’était pas du tout ce qu’ils en savaient : le Royaume de Dieu ! Le semeur, la semence, la terre, l’herbe, l’épi, le grain, le fruit, la faucille, la moisson…pour un charpentier, il s’y connait le Jésus… même si, franchement, il n’a pas inventé le fil à couper le beurre hein ? mais voilà que ces activités agrestes, si ordinaires et habituelles sont déplacées dans un champ inattendu, celui du Royaume de Dieu ; ça se complique ! Nous verrons ensemble l’histoire de la semence, puis celle du grain de moutarde et enfin comment les deux derniers versets épicent, si je puis le dire ainsi après une histoire de moutarde, épicent et corsent cette sauce narrative car ils nous sont directement destinés puisque nous aussi, nous sommes des disciples. Et dans cette période de la Pentecôte, nous ferons cette lecture en compagnie de l’Esprit Saint dont le fruit sera notre fil rouge.
1) Royaume = semence qui pousse sans nous :
En septembre dernier, à l’abri sous l’auvent de la lingerie des sœurs de Pomeyrol, j’attendais le chauffeur qui devait me ramener à la gare, « tranquilou », en laissant mon regard vagabonder sur toute la verdure qui m’entourait. Tiens, là, au pied d’un chêne vert, des glands… chiche ! j’en ramasse quelques uns et, une fois rentrée à la maison, je les ai mis en pot, juste « pour voir » comme on dit. Et paf ! paf ! paf ! il y en a 4 qui ont dit « oui, j’en suis » et sans coup férir, ils commencent à occuper avec leur tige et leurs feuilles bien vertes, un peu d’espace dans la maison. Vous le croyez ? je pensais récupérer mes vases au printemps et les voilà avec des occupants ! ils ont germé, et poussé sans moi, tous seuls comme la semence de notre texte. Pas si abracadabrante cette histoire finalement …
« le Royaume de Dieu est semblable à un homme qui jette de la semence en terre »…une semence qui va «automatiquement », c’est le mot grec utilisé, lever et donner son fruit. Une remarque au passage : dans notre XXIème siècle où nous voulons, quelqu’en soit le prix, tout gérer, tout maîtriser, tout contrôler, pire, tout mécaniser, voilà un sérieux appel à l’humilité : la semence pour lever peut très bien se passer de moi. Il n’empêche, si l’on en croit le verset 29, il va y avoir une moisson. Surtout ne change rien !!! laisse le semeur à qui le Royaume est comparé déposer sa semence, laisse le temps arroser le champ, laisse la nature faire germer. Surtout ne change rien !!!
Cette parabole, ne l’oublions pas, vient à la suite de celle du semeur dont le geste familier va déposer des graines qui le transformeront, quelque mois plus tard, en moissonneur. Nul doute que les disciples, après avoir entendu l’explication de la parabole que nous appelons du semeur, aient bien perçu la leçon : « la terre, d’elle-même, produit… » car par sa nature même, elle est destinée à recevoir de la semence et à produire du fruit. La terre, c’est nous, c’est moi, c’est toi. Et c’est une fabuleuse bonne nouvelle d’entendre que chacun de nous porte en lui la capacité de participer à l’épanouissement du fruit du Royaume. J’ai souhaité lire l’épitre aux Galates pour que nous nous souvenions du formidable fruit que la terre que nous sommes peut voir germer en son sein, celui de l’Esprit. C’est la part qui nous est assignée : accueillir cette semence, lui faire le plus de place possible, la laisser se lover en nous et grandir, grandir, grandir… amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… la terre c’est toi, et vois ce que le Royaume de Dieu peut en faire !
2) le grain de moutarde:
Le grain de senevé, lui, va jouer à la grenouille de la fable. Je sais, je suis un peu en avance et même franchement anachronique, mais je le vois ce petit grain s’éclater et grossir pour ressembler à un bœuf !
N’oubliez pas : nous sommes à l’écoute d’un conteur moyen oriental avec toute la verve et l’exagération habituelles à ces narrations. Mais, avec l’utilisation intensive que les juifs faisaient de la moutarde en mélangeant ses grains miniatures, après un séjour dans du mout de vin par exemple, à la saumure ou en le saupoudrant en farine dans les sauces, il est bien dans l’air de son temps que l’arbre devienne aussi grand ; car on en faisait un usage plutôt intensif, en cuisine en particulier mais aussi dans les soins médicaux. Tu te souviens du cataplasme de l’angine de ton enfance ? ouououououhhhh…
Le grain de moutarde, comme la semence précédente, prend sa part dans l’histoire du Royaume de Dieu. Et avec quelle générosité, sa production participe à la vie : même les oiseaux peuvent en profiter ! Dans cette parabole, le Royaume de Dieu est comparé non à un semeur mais à cette graine minuscule qui, va prendre des proportions quelque peu invraisemblables même si nous savons que la moutarde pouvait quand même atteindre 3 mètres, voire 4 de hauteur.
Je ne peux que vous encourager à lire ou relire les nombreux commentaires sur ce que pourraient représenter les différents éléments du récit.
Antoine Nouis, lui, dans « l’aujourd'hui de l’Evangile » met l’accent sur une pensée récurrente dans les Ecritures : le plus petit deviendra le plus grand, le dernier sera le premier… c’est comme un fil rouge tout au long tant du 1er Testament que du Nouveau et il assoie une affirmation incontestable : la pensée de Dieu n’est pas celle des hommes. C’est ce que nous pouvons aussi dire de cette courte parabole. Et le fruit produit est bien plus spectaculaire que le fruit attendu ; ne sommes-nous pas dans le domaine de l’Esprit Saint ? Cependant, la terre doit toujours jouer le rôle qui lui est dévolu : être assez minéralisée, assez humide, assez meuble pour que la semence devienne ce fruit, celui de l’Esprit. Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… et la terre, c’est nous, c’est moi, c’est toi…
3) Jésus parle en privé:
« En privé, il expliquait tout à ses disciples »… Le Nouveau Testament commenté dit, je cite : « Les paraboles évangéliques font appel à la fiction. (…) elles tentent d’instaurer une compétence interprétative chez les auditeurs lecteurs. Lorsqu’elles atteignent leur but, elles provoquent une transformation de connaissance toujours orientée vers un nouveau savoir faire. Ce sont de petites œuvres complètes situées comme un exposant du récit principal pour l’ouvrir à un sens possible. (…) elles agissent dans l’évangile comme ouvreuses de sens, pour signifier à travers une certaine démesure ou extravagance l’inattendu du Royaume de Dieu à venir et son extraordinaire générosité »[1].
Aujourd'hui, comment entendre, de la bouche même de Jésus ressuscité, « en privé », ces « ouvreuses de sens » ? Je vous en propose un déjà posé : la terre, c’est nous, c’est moi, c’est toi… Il faut minéraliser cette terre… voilà, me semble-t-il, d’abord, une belle exhortation à une lecture suivie des Ecritures, à un temps régulier consacré aux recherches, à une écoute ou une lecture attentive de commentaires dont nous disposons à profusion, et qui nous apporterons les minéraux nourrissants nécessaires à la graine. La prière, elle, fera de toi le lieu d’accueil de cette graine que l’Esprit dépose en toi, et fait germer. Alors son fruit se déploiera: amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… et la terre c’est nous, c’est moi, c’est toi.
Conclusion :
Dans nos paraboles, un homme sème, la graine produit l’herbe, puis l’épi et enfin le grain. Pour nous, l’Esprit ensemence nos cœurs d’une graine dont le fruit viendra à coup sûr, à maturité : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… Lâche prise… laisse aller… que tu dormes, que tu manges, quoi que tu fasses, ce grain va germer dans la terre qui le porte. Je sais, il y a les oiseaux, les limaces, les taupes, la mauvaise herbe, la sécheresse ou l’inondation, et tout un tas de trucs hostiles à sa germination ; et notre part n’est-ce pas d’être là pour veiller au grain, si je puis le dire ainsi ?
Et pour aller plus loin, et pourquoi pas, entrer en « disputatio », vous ne couperez pas à une histoire d’Antoine Nouis « Un homme avait un très beau jardin avec des fleurs, une pelouse, une pièce d’eau, un potager et quelques arbres fruitiers. Un de ses amis très religieux aimait lui faire des visites, car il appréciait le calme du jardin qui avait une certaine ressemblance avec le paradis.
L’ami disait souvent : « Dieu et toi, vous avez vraiment fait du beau travail dans ce jardin. Il répétait toujours la même phrase jusqu’au jour où le jardinier, agacé, a fini par répondre : Dieu et moi, Dieu et moi… tu aurais dû voir la tête du jardin avant que je n’arrive, quand il n’y avait que Dieu qui s’en occupait !
L’humain est placé dans un monde qu’il doit mettre en valeur et faire fructifier comme on cultive un jardin ».[2] Amen!
Joëlle Alméras
[1] Camille Focant et Danier Marguerat « le Nouveau Testament commenté » p. 176
[2] Antoine Nouis Un catéchisme protestant » p. 302
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Marc 3 : 20-35
« Il a perdu la tête. »
Frères et sœurs, c'est la vérité toute crue que Marc nous laisse voir dès le début de son évangile et qui persistera jusqu'à la fin de son livre. Il nous montre un Jésus déconcertant, au comportement tellement déraisonnable, dérangeant que même ses proches ne peuvent accepter cela. Leur regard s'arrête sur le fils de Joseph et de Marie. Mais celui qui prend la parole dans la synagogue, on ne le reconnait pas. On ne le comprend pas non plus.
Il faut être un peu dérangé, avoir perdu la tête que de dire aujourd'hui s'accomplit ce que vous venez d'entendre (Luc 4, 21). On ne percevait pas que Jésus était l'accomplissement de la promesse attendue.
Marc, seul évangéliste à affirmer que Jésus a perdu la tête, décrit ainsi tout le paradoxe de l'Incarnation. Tout son évangile fait resurgir un Jésus tellement proche de nous qu'il est trop proche, pour bien le comprendre avec nos lunettes, nos perceptions humaines. On connaît ses origines mais on ignore son identité.
Tellement libre qu'il semble avoir perdu la tête même en regard des conventions familiales…
Oui, il a perdu la tête ce Dieu en devenant l'un de nous, en entrant dans la maison des Zachée et Lévi. En entrant dans la ville «dangereuse» de la Samarie.
Il a perdu la tête ce Dieu dont le souci d'authenticité, de transparence et d'honnêteté, le poussera à contester la pratique de la religion de son temps.
Il a perdu la tête ce Jésus qui, par sa naissance, est entré dans l'arène des conflits humains, s'est heurté à de vives et permanentes oppositions qu'il a vécu dans la sérénité, sans perdre la tête.
Non seulement il a perdu la tête, mais son agir lui a fait perdre la tête. La folie de son amour sera toujours déroutante pour nous.
« Il a perdu la tête ».
Frères et sœurs, ce qui résonne comme une insulte, une incompréhension pour ses proches peut aussi être entendu comme un compliment, un beau cri de reconnaissance pour tout ce que Dieu en Jésus a accepté de vivre pour redorer notre image jusqu'à la rendre à sa ressemblance originale.
Dans son village de Nazareth, Jésus faisait partie d'une famille... Grâce à elle, Jésus a pu se nourrir, grandir, apprendre un métier,..., tout en écoutant la Parole de Dieu. Jésus a donc été porté, accompagné pendant de nombreuses années par une famille aimante. Puis, il est parti sur les routes pour annoncer le Royaume de Dieu, famille des enfants de Dieu en aimant à la manière du Père!
Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu'il n'était pas possible de manger. Sa famille, l'apprenant, vient pour se saisir de lui, car ils affirmaient: «Il a perdu la tête.»
Des proches, des amis, des gens qui aiment Jésus peuvent s'inquiéter de son style de vie.
A-t-il vraiment le droit de pardonner les péchés? N'est-ce pas insulter Dieu?
Pourquoi côtoie-t-il les gens impurs (les malades, les publicains, les gens de mauvaise vie)?
Lui-même ne devient-il pas impur? Pourquoi ne jeûne-t-il pas comme les autres?
Pourquoi ne respecte-t-il pas strictement les interdits du jour du sabbat?
Pourquoi s'oublie-t-il, pourquoi fait-il passer les autres avant son confort personnel?
En agissant comme il le fait, Jésus risque de se faire de nombreux ennemis, de déplaire à Dieu, de se laisser "dévorer" par la foule et de nuire à sa santé, à sa vie...Peut-être, a-t-il perdu la tête et faut-il le freiner, lui parler, le ramener à la raison, l'aider à revenir dans le "bon" chemin?
La famille de Jésus, inquiète, se met en route...Elle a de bonnes raisons de l’être….Puisque déjà les scribes de Jérusalem (siège des autorités religieuses), disent: « Il est possédé par Belzébul.. » Belzébul: un autre nom pour Satan.
D'après les scribes de Jérusalem, c'est Satan qui agit en Jésus. C'est de lui que viennent tous ses pouvoirs. Alors, Jésus invite les scribes à réfléchir… Pour l'instant, qu'a-t-il fait? A la synagogue par exemple, il a aidé un homme à se débarrasser d'un esprit mauvais.
Si Satan le dirigeait, aurait-il agi contre un esprit mauvais? Satan aurait-il voulu détruire Satan? Satan aurait-il voulu la fin de Satan?
Depuis qu'il est parti sur les routes, Jésus a semé le bien, il a guéri des malades, remis des hommes et des femmes debout,... 5
Satan, semeur du mal, aurait-il voulu semer le bien?
Jésus, lui, ne marche pas pour le mal. Toujours, il cherche à le combattre…Mais Jésus sait aussi que le mal est fort (comme l'homme fort de la parabole de notre passage), il est en chacun de nous et se nomme égoïsme, orgueil, jalousie, mensonge, haine, vengeance,... Parfois, il est difficile de lui résister. Pour le combattre, Jésus nous invite à le ligoter, c'est à dire à le reconnaître en nous, à le nommer ("Je suis égoïste"...).Connaître le nom d'un mal, c'est déjà être au-dessus de lui.
Aujourd'hui, la famille de Jésus est là, à la porte de la maison; elle cherche à le rencontrer, à le ramener "à la raison".
"Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui; et on lui dit: «Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent.»
Marc souligne par deux fois (versets 31 et 32) que sa mère et ses frères sont dehors, non pas au sens extérieur, mais au sens qu’à leurs yeux, « Jésus est fou» (verset 21). Les gens de chez lui ne reconnaissent plus Jésus tant il déroge à l’éducation qu’il a reçue. Son comportement est déraisonnable, inconcevable, anormal. Pour ses parents, Jésus a tellement changé qu’il a besoin d’être saisi, d’être ramené à l’ordre.
Voilà le message central de ce passage. Jésus est tellement hors-norme que sa famille, les gens de chez lui, veulent le ramener à la raison.
Au terme de ce passage, frères et sœurs, un renversement complet de situation se produit. Les siens, la famille de sang de Jésus, ont été saisis par Jésus, eux qui voulaient pourtant le saisir. Ils ont entendu Jésus les inviter à entrer dans sa famille et ils ont réalisé que Jésus ne retournait pas dans la sienne. Au lieu de saisir Jésus de l’extérieur, eux qui étaient dehors, ils l’ont saisi de l’intérieur. Au lieu de s’emparer du Jésus physique, ses proches ont été saisis, impressionnés, par Jésus, « projet nouveau », Parole neuve…
Jésus ramène « à l’ordre » les gens de sa famille. Celle-ci observe que Jésus refuse de replâtrer le message religieux de son temps ; elle perçoit, comme la foule assise à ses pieds, qu’il n’est pas si désorienté qu’il en a l’air. Les gens commencent à réaliser que le langage nouveau de Jésus comble leur soif de bonheur, une fraîcheur nouvelle souffle sur leur vie. Devant la foule, Jésus tient un langage plein de sens. Qui fait sens. La foule s’ouvre avec fébrilité à la parole faite chair. Elle pressent que la bonne nouvelle de celui qui a perdu la têtene se trouve pas dans la mémorisation de toutes les lois, dans la récitation d’un rigoureux catéchisme au langage incompréhensible ou encore dans la défense d’une institution…
Oui, c’est dans la désinstallation de ses sécurités, c’est dans la déconstruction des fausses certitudes qui naît d’une rencontre vraie assise aux pieds de Jésus, que se trouve la bonne nouvelle.
Jésus ne bouge pas; il reste à l'intérieur de la maison. Cela ne veut pas dire qu'il renie sa famille ou qu'il la repousse, non! Cela veut plutôt dire qu'il l'invite à se déplacer plus loin encore, qu'il l'invite à se dépasser pour entrer dans Sa Maison, qu'il l'invite à s'ouvrir, à grandir vers une autre dimension plus spirituelle, plus universelle, pour découvrir ce qui est "raisonnable" dans le Royaume de Dieu.
Frères et sœurs, le raisonnable du Royaume est déraisonnable, démesuré. Le cœur de Dieu est sans mesure, sans frontière... Il aime la création toute entière! Il nous invite à vivre de sa vie, à aimer à sa manière, à être en communion les uns avec les autres comme des frères et sœurs qui s'aiment. Le Père désire une famille aux dimensions du monde! N'est-ce pas merveilleux?
Jésus, l'âme toute tournée vers l'Amour et la Lumière, a répondu à l'appel du Père: il aime sa famille mais aussi la foule, ses disciples, ses amis, et encore, le lépreux, le publicain, le malade, l'exclu, le pécheur,... Jésus fait la volonté du Père et vit sa mission: inviter chaque personne à le suivre sur ce chemin de communion.
La famille de Jésus a le choix: elle peut rester à la porte de la maison, attendre que Jésus revienne vers une famille réduite, ou entrer dans la maison, entrer dans la grande famille.
Frères et sœurs, Jésus a profité de cet incident pour définir la nouvelle famille spirituelle.
Qui forment cette nouvelle famille spirituelle?
Le Seigneur fait ce geste, nous dit Marc ; « jetant le regard autour de lui » et voyant en ses disciples, les hommes et les femmes qui, malgré leur délimitations, se soumettaient à la volonté de Dieu, pendant que sa famille restait dehors. Par conséquent, la condition requise pour faire partir de sa famille spirituelle c'est faire la volonté de Dieu.
C'est seulement en comprenant les priorités du Seigneur que nous pouvons comprendre la réaction de Jésus en cette occasion; si cela n'était pas le cas, son comportement aurait été une grande offense envers sa mère. Bien évidemment, il ne voulait pas déranger sa famille; mais il voulait plutôt montrer à ceux qui écoutaient, les priorités que le message du royaume de Dieu entraine.
Oui, appartenir à une famille implique un lien héréditaire, de sang ou d’adoption. Or, Jésus vient ici bouleverser le mode habituel d’admission.
La famille est ainsi redéfinie non plus en termes de lien et d’avantages reçus à la naissance, mais de conversion du cœur et d’adhésion à la parole et à la volonté de Dieu: c’est la vraie famille à laquelle Jésus invite chacun, chacune de nous pour un nouveau monde fraternel.
Frères et sœurs, Jésus nous invite à dépasser les relations humaines telles que les connaissons, les liens du sang, comme les liens de l’amitié, pour découvrir la fraternité à laquelle il nous invite. Il souhaite nous voir quitter nos fraternités et nos filiations pour devenir frères et sœurs universels et entrer pleinement dans sa famille.
Par sa question qui est ma mère, Jésus nous fait voir que notre horizon, c’est d’appartenir à Dieu : c’est le cela le choix de la déraison qui est une sagesse devant Dieu.
Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com
Culte à 10h30
Prédication: Joëlle Alméras
Cantiques: Ps 221/1; 266 ou 277; 507; 652 ou 631; 174
Spontanés: 3e formule: 318/1; 526/3; 405/4; 882
Lectures bibliques (trad TOB):
Galates 5,22
Quant au fruit de l'Esprit, c'est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi,
Marc 4, 26-34
La semence qui pousse d’elle-même
26 Il disait : « Il en est du Royaume de Dieu comme d’un homme qui jette la semence en terre :
27 qu’il dorme ou qu’il soit debout, la nuit et le jour, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
28 D’elle-même la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
29 Et dès que le blé est mûr, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson. »
La graine de moutarde
30 Il disait : « A quoi allons-nous comparer le Royaume de Dieu, ou par quelle parabole allons-nous le représenter ?
31 C’est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde ;
32 mais quand on l’a semée, elle monte et devient plus grande que toutes les plantes potagères, et elle pousse de grandes branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leurs nids à son ombre. »
L’enseignement en paraboles
33 Par de nombreuses paraboles de ce genre, il leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
34 Il ne leur parlait pas sans parabole, mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Annonces:
Dimanche 24/06 à 10h30 - Culte présidé par le pasteur Charles Klagba; éveil et école bibliques; catéchèse ados avec sortie et pique-nique.
Lundi 18/06 à 18h30 - Activités inter-religieuses groupe "spi": partage/bilan du premier semestre, à la Maison des Associations.
Jeudi 21/06 à 18h30 - Conseil d'administration du GIP11 (Groupe inter-religieux pour la Paix-Aude) au temple.
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Culte avec Sainte Cène à 10h30
Prédication: Pasteur Charles Klagba
Confirmation de Pascal de Franssu
Cantiques: 151; 181; 277; 614
Spontanés: 631,1/2/3; 822; 882
Lecture biblique: Marc 3 : 20-35 (Traduction TOB)
Jésus et Béelzéboul
20 Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu’ils ne pouvaient même pas prendre leur repas.
21 A cette nouvelle, les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui. Car ils disaient : « Il a perdu la tête. »
22 Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : « Il a Béelzéboul en lui » et : « C’est par le chef des démons qu’il chasse les démons. »
23 Il les fit venir et il leur disait en paraboles : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut se maintenir.
25 Si une famille est divisée contre elle-même, cette famille ne pourra pas tenir.
26 Et si Satan s’est dressé contre lui-même et s’il est divisé, il ne peut pas tenir, c’en est fini de lui.
27 Mais personne ne peut entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, s’il n’a d’abord ligoté l’homme fort ; alors il pillera sa maison.
28 En vérité, je vous déclare que tout sera pardonné aux fils des hommes, les péchés et les blasphèmes aussi nombreux qu’ils en auront proféré.
29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il reste sans pardon à jamais : il est coupable de péché pour toujours. »
30 Cela parce qu’ils disaient : « Il a un esprit impur. »
La vraie parenté de Jésus
31 Arrivent sa mère et ses frères. Restant dehors, ils le firent appeler.
32 La foule était assise autour de lui. On lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont dehors ; ils te cherchent. »
33 Il leur répond : « Qui sont ma mère et mes frères ? »
34 Et, parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
35 Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère. »
Annonces:
Jeudi 14/06à 17h: répétition de la chorale
à 19h: conseil presbytéral
Dimanche 17/06 à 10h30: prédication Joëlle Alméras
Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com
Culte avec Sainte Cène à 10h30
Prédication Jean-Pierre Pairou
Cantiques: Psaume 138; 164; 257; 317.
Spontanés: 3e formule
Lectures bibliques:
Exode 24, 3 à 8
Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles du S3 EIGNEUR et toutes les règles. Tout le peuple répondit d'une seule voix : Tout ce que le SEIGNEUR a dit, nous le ferons.
Moïse écrivit toutes les paroles du S4EIGNEUR. Puis il se leva de bon matin ; il bâtit un autel au pied de la montagne, avec douze pierres levées pour les douze tribus d'Israël.
Il envoya de jeunes Israélites offrir des holocaustes et des sacrifices de paix au S5 EIGNEUR, des taureaux.
6 Moïse prit la moitié du sang, qu'il mit dans des bassines ; de l'autre moitié du sang il aspergea l'autel.
Il prit le livre de l'alliance et le lut au peuple ; ils dirent : Tout ce que le S7 EIGNEUR a dit, nous le ferons et nous l'écouterons.
Moïse prit le sang et en aspergea le peuple, en disant : Voici le sang de l'alliance que le S8 EIGNEUR a conclue avec vous sur toutes ces paroles.
Marc 14 17 à 25
14 et là où il entrera, dites au maître de maison : Le maître dit : Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?
15 Il vous montrera une grande chambre à l'étage, aménagée et toute prête : c'est là que vous ferez pour nous les préparatifs.
16 Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, trouvèrent les choses comme il leur avait dit et préparèrent la Pâque.
18 Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : Amen, je vous le dis, l'un de vous, qui mange avec moi, me livrera.
19 Attristés, ils se mirent à lui dire l'un après l'autre : Est-ce moi ?
20 Il leur répondit : C'est l'un des Douze, celui qui met avec moi la main dans le plat.
21 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais quel malheur pour cet homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme ne pas être né.
La Cène
22 Pendant qu'ils mangeaient, il prit du pain ; après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : Prenez ; c'est mon corps.
23 Il prit ensuite une coupe ; après avoir rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous.
24 Il leur dit alors : C'est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour une multitude.
25 Amen, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu.
Annonces:
- Mercredi 6/06 à 16h30: Répétition de la chorale
- Samedi 9/06 de 10h à 18h: Protestants de Narbonne en fête: Vente de vêtements, bibelots, livres d'occasion, cartes postales, etc... Vente de crêpes et de boissons diverses. A midi: paella géante à consommer sur place ou à emporter.
- Dimanche 10/06 à 10h30: Culte, prédication: Pasteur Charles Klagba.