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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Culte dimanche 23 mai : Pentecôte

24 Mai 2021, 07:42am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

CULTE DU DIMANCHE PENTECOTE 23 MAI 2021

 

 

MOMENT MUSICAL ET COURT SILENCE PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU L’OFFICIANT(E) INVITE D’UN GESTE L’ASSEMBLEE A SE LEVER.

 

A vous, Grâce et Paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ.

Voici le jour où le souffle de Dieu donne son souffle à notre monde, où il allume un feu d’amour en chacun, en chacune. Amen !

 

2- Invocation

 

Seigneur, nous voici rassemblés en ce jour, jour de joie pour ton Eglise.

Donne-nous ton Esprit comme tu l’as promis. Qu’il se saisisse de chacun, de chacune de nous et nous saurons découvrir dans le monde les signes de ta présence. Qu’il bouscule notre façon de vivre et de penser, et avec lui, nous ferons toutes choses nouvelles. Amen !

 

SILENCE OU COURTE PHRASE MUSICALE

LOUANGE

 

Officiant(e) :

 

« Après cela, (prophétise Joël), que je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards songeront des songes, vos jeunes hommes verront des visions; et aussi sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit. ».

 

Nous te louons Seigneur pour la réalisation de ta promesse en ce jour de Pentecôte.

Nous te louons pour l’Esprit Saint : il nous rassemble malgré nos différences, et fait de nous un seul peuple, ton peuple.

Nous te louons : tu nous aimes et nous sommes tes enfants.

Nous te louons pour ce jour qui nous fait entrer dans la joie de ton Règne et nous chantons ta gloire.

 

CANTIQUE : 503

 

L’OFFICIANT(E) INVITE D’UN GESTE L’ASSEMBLEE A S’ASSEOIR ET PEUT PRONONCER QUELQUES PAROLES D’ACCUEIL OU QUELQUES INDICATIONS SUR LE DEROULEMENT DU CULTE.

 

PRIERE DE REPENTANCE Officiant(e) : assis

Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre péché.

SILENCE

 

4- Prière de repentance          (Assis)

Seigneur, nous voulons confesser que parfois nous marchons dans les ténèbres. Aujourd’hui, nous voulons te remettre tout ce qui n’est pas vécu dans ta clarté. Ces cœurs sombres de notre vie qui n’ont pas été visités par ta lumière.

Ces écrans que nous mettons entre notre passé et ton pardon, entre notre présent et ton appel, entre notre avenir et ton espérance.

Pardonne-nous, car nous sommes oublieux de tes bénédictions, boiteux dans notre foi, hésitants ou peureux dans nos décisions.

Seigneur nous nous confions en toi, tu es une lampe sur notre chemin.

 

Dieu notre Père, le souci de nous-mêmes encombre nos vies et nous empêche de nous ouvrir à toi et aux autres.

Aie pitié de nous et aide-nous à nous libérer de nos rigidités et de nos blocages à sortir de nous-mêmes.

Libère-nous Seigneur, pour que nous puissions naître à une vie nouvelle, celle de l’Esprit Saint- Amen !

LE SPONTANE 512: « Viens, Esprit du Dieu vivant… »

 

DECLARATION ET ACCUEIL DU PARDON Officiant(e) : Debout

Lorsque l’être humain trébuche, le Seigneur ne se réjouit pas.

En revanche, il y a de l’allégresse dans le ciel lorsque l’être humain est relevé.

Le pardon de Dieu construit notre confiance.

Le salut de Dieu est toute notre espérance.

La grâce de Dieu est notre belle assurance. Amen !

LE SPONTANE 512: « Viens, Esprit du Dieu vivant… »

 

VOLONTE DE DIEU

Officiant(e) :

Pardonnés et libérés, écoutons ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire :

“Vous avez été appelés à être libres.

Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de votre propre nature.

Les fruits de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles attitudes, il n’y a pas de loi.

LE SPONTANE 512: « Viens, Esprit du Dieu vivant… »

 

L’OFFICIANT(E) INVITE D’UN GESTE LES PARENTS, PARRAIN, MARRAINE A REJOINDRE LEUR PLACE ET L’ASSEMBLEE A S’ASSEOIR..

 

 

 

LECTURE BIBLIQUE

Prière  Officiant(e) :

Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures, afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie.

SILENCE

 

Père, nous pouvons t’appeler ainsi parce que tu nous as parlé, parce que des croyants nous ont transmis leurs expériences et leurs témoignages.

Parfois tu nous parais lointain, silencieux, mais nous avons entendu parler de toi et nous savons que nous sommes importants pour toi

Nous te remercions d’avoir comblé toi-même la distance qui nous sépare de toi, en nous donnant Jésus-Christ.

Tu nous l’as dit dans ce livre que nous appelons la Bible.

Tu nous invites à redécouvrir le trésor que tu y as mis pour chacun, chacune de nous. Fais-nous maintenant cette grâce. Amen.

 

Actes 2 : 1-11

Jean 15 : 26-27 ; 16 : 12-15

 

CANTIQUE : 506

 

PREDICATION

 

Message

 

Frères et sœurs, Pentecôte, c’est un basculement qui s’opère sous nos yeux, c’est la naissance d’une communauté nouvelle et universelle : l’Église.

Dans l’évangile de ce matin, Jésus donne le Souffle de Dieu, l'Esprit-Saint aux disciples lors de sa première rencontre avec ses disciples après sa résurrection.

On le voit bien, dans son évangile, Jean, ne se préoccupe pas de calendrier, mais de signification.

Ce qui est important pour lui, c'est de montrer le lien entre la résurrection et le don de l'Esprit.

Ce passage de l’évangile de Jean nous ouvre à la révélation qui se joue au moment de la Pentecôte avec la manifestation de l’action de l’Esprit Saint.

Il explicite aussi l’action de l’Esprit en nous, les croyants...

«  Quand le Défenseur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir.. ».  Jean 16, verset 13.

 

Luc, lui, a probablement choisi l’occasion de la fête juive pour rendre compte de l’arrivée du Saint-Esprit sur les disciples, comme si, pour lui, Dieu voulait rendre témoins tous les peuples des résultats merveilleux de la venue du Saint Esprit.

 

 

Dans le livre des Actes des Apôtres, un rassemblement ordinaire des croyants venus d’un peu partout à Jérusalem pour célébrer une fête ordinaire se transforme en un évènement extraordinaire avec des manifestations de signes étranges.

 

A l'époque du Christ, la Pentecôte juive était très importante : c'était la fête du don de la loi, l'une des trois fêtes de l'année pour lesquelles on se rendait à Jérusalem en pèlerinage.

L'énumération de toutes les nationalités réunies à Jérusalem pour cette occasion en est la preuve : « Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d'Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Egypte et de la Libye proche de Cyrène... Crétois et Arabes ».

 

La ville de Jérusalem grouillait donc de monde venu de partout, des milliers de juifs pieux venus parfois de très loin : c'était l'année de la mort de Jésus, mais qui d'entre eux le savait ?

 

Ces gens venus de partout n'ont probablement jamais entendu parler d'un certain Jésus de Nazareth.

 

Cette année-là est comme toutes les autres, cette fête de Pentecôte sera comme toutes les autres. Mais déjà, ce n'est pas rien !

 

On vient à Jérusalem dans la ferveur, la foi, l'enthousiasme d'un pèlerinage pour renouveler l'Alliance avec Dieu.

 

Pour les disciples, bien sûr, cette fête de Pentecôte, cinquante jours après la Pâque de Jésus, celui qu'ils ont vu, entendu, touché... après sa résurrection..., cette Pentecôte ne ressemble à aucune autre ; pour eux, plus rien n'est comme avant...

 

Ce qui ne veut pas dire qu'ils s'attendent à ce qui allait se passer même si leur maitre avait fait la promesse !

«Le bruit comme celui d’un vent violent», est-il rapporté, «s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ».

Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant: « Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens? Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, celui du pays dans lequel nous sommes nés?... Nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu» (v. 6-12).

 

Le récit insiste, disant que la maison fut toute « remplie » de l’Esprit, ensuite, ce sont les apôtres qui en furent « remplis. »

 

En effet, les disciples, qui vivaient, jusque-là, repliés sur leurs souvenirs, et dans la peur de représailles de la part des autorités, « prennent soudain feu » au contact de l’Esprit.

Délivrés de leurs craintes et de leur timidité, ils se mettent à raconter autour d’eux la merveilleuse histoire qu’ils viennent de vivre avec Jésus le Christ.

 

Finalement, c’est toute la foule, venant des quatre coins du monde connu à l’époque, qui entend proclamer les merveilles de Dieu ; comme une étincelle allume un feu dans une maison, le feu se propage jusqu’à atteindre et embraser dehors la foule présente.

 

Oui, frères et sœurs, la maison des apôtres est trop petite, elle ne peut rester fermée sur elle-même, sur le peuple d’Israël, elle doit s’ouvrir aux dimensions du monde.

 

 

« Chacun les entendait dans sa propre langue… »

 

Cette expression répétée trois fois (v. 6.8. 11) nous indique que nous avons ici une des clés de ce récit.

 

Le miracle de la Pentecôte ne réside pas dans le fait que les apôtres, d’origine palestinienne, se mettent à parler des langues étrangères.

Il réside dans le fait que tous ces étrangers entendent dans leur propre langue proclamer les merveilles de Dieu : c’est là le signe de la Pentecôte

Tout aurait pu s’arrêter là avec la disparition physique du Christ, mais ce serait compter sans l’Esprit, le Souffle de Dieu.

Ce matin-là, l’Esprit ouvre aux disciples grandes les portes du monde : des hommes nouveaux, des femmes nouvelles sont en train de naître.

Même si son engendrement, secret et réel, est bien plus ancien, l’Eglise a commencé à exister, dans le sens où elle a commencé à s’exprimer, à se manifester au-dehors, à rayonner.

L’Eglise est cette assemblée innombrable, visible et invisible, mystérieusement réunie par l’Esprit saint, de pèlerins du monde entier, une assemblée qui répond à l’appel de Dieu sur cette terre, une assemblée qui répond à l’appel de Dieu par la prière, la louange, le chant, la confession de foi, la lecture et l’écoute, c’est à dire qui entre à son tour en dialogue avec lui : c’est ce qui se vit jour de Pentecôte, frères et sœurs...

L’Eglise est l’assemblée des croyants qui, se parlant les uns aux autres, entrent en dialogue avec Dieu parce qu’il en a pris, ce jour, l’initiative.

L’Eglise est le lieu privilégié d’un dialoguele langage humain rencontre le langage de Dieu, elle est le lieu d’une communication qui devient communion.

 

Frères et sœurs, en ce jour, les foules entendent parler des merveilles de Dieu dans leurs propres langues : c’est cela Pentecôte !

Il s’agit de reconnaître que Dieu a fait pour nous de grandes choses, qu’il nous a acceptés tels que nous sommes, qu’il nous a accueillis dans son amour et dans sa grâce, et qu’ainsi, il nous a libérés de toutes nos tentations de nous justifier nous-mêmes ou de prouver aux autres notre grande importance.

Il s’agit de reconnaître qu’il donne et renouvelle chaque jour la grâce de la vie, qu’il donne sens à nos existences et qu’il donne la joie, y compris dans le temps de l’épreuve et de la souffrance, une joie profonde et complète que rien ne saurait submerger.

Vivre Pentecôte, frères et sœurs, revient à reconnaître que chacun, chacune, peut être touché, concerné, bouleversé.

Non pas seulement celui ou celle qui a la foi –celui ou celle du sérail, du dedans, de l’Eglise- mais celui ou celle qui en recherche et qui s’interroge, celui ou celle qui se tient au dehors ou sur le seuil et qui attend.

Célébrer Pentecôte, c’est attester que ce langage de Dieu qui s’extériorise, qui se fait entendre, s’adresse à nous, chacun, chacune, quel qu’il soit.

Chacun, chacune peut le recevoir, l’entendre et le comprendre car Dieu parle à notre cœur, dans notre cœur …car Dieu qui parle, comme l’écrit l’auteur du récit du livre des Actes, parle notre langue maternelle.

Il parle, dit le texte grec, « le dialecte dans lequel nous sommes nés »…

C’est la manière pour Luc de dire que Dieu se fait proche, très proche, qu’il se tient à notre portée, qu’il se met à notre portée, qu’il nous porte…qu’il nous enfante comme une mère porte son enfant et le met au monde et lui parle, et que par lui, nous apprenons le langage même de la vie.

Cet apprentissage de la proximité de Dieu dans notre langue maternelle nous assure que tant que nous saurons parler, tant que nous connaîtrons ce langage qui est à la fois le nôtre et le sien, nous serons en communion avec lui.

Car quand Dieu parle, quant il nous parle, c’est au plus intime de nos vies, au plus singulier de nos existences fragiles, au plus secret de notre cœur, et s’il nous comprend, s’il nous accueille, nous aussi nous l’entendons et le recevons, nous aussi nous l’accueillons, en une secrète communion.

 

Frères et sœurs, peu importe si certains, autour de nous, s’interrogent et se moquent.

Peu importe si l’on nous dit que nous sommes « hors sol », « pleins de vin doux » ou un peu fous, à contre courant….

 

Vous savez, frères et sœurs, Pentecôte, autrefois, c’était des langues de feu, des vies bouleversées, des aventures de la foi, des risques à courir, des croix à porter, une mort à vivre pour ensuite vivre une vie nouvelle : la vie du Christ.

 

Puisque nous sommes par nature faibles, nous avons, frères et sœurs, besoin de la dynamite (du grec dynamis) et de l’accompagnement de l’Esprit, du Souffle de Dieu pour faire face à toutes les difficultés qu’engendre une vie conforme au projet de vie du Christ ressuscité.

Ainsi, frères et sœurs, faire mémoire de la venue de l’Esprit Saint sur l’Église au jour de la Pentecôte, signifie bien plus que se rappeler un événement passé.

Il s’agit d’abord d’ouvrir grande la porte de nos cœurs pour nous laisser transformer par l’Esprit qui vient.

Il s’agit aussi de redevenir l’Église, un « nous » qui continue de témoigner de l’amour indicible de Dieu et d’annoncer au monde celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14,6).

Puisse notre célébration de la Pentecôte nous remettre sur la voie du témoignage et du service partout où Dieu nous a placés. Amen.

SILENCE PUIS MOMENT MUSICAL

 

 

Confession de foi (l’assemblée se lève)

En communion avec les baptisés de tous les temps et de tous les lieux, nous confessons la foi chrétienne :

 

Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu.

Il est venu vivre parmi nous, il est mort sur la croix, il est ressuscité.

Aujourd’hui et pour toujours, il est avec nous.

Je crois en l’Esprit Saint qui nous rassemble dans l’Eglise et qui nous fait vivre. Amen.

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

CANTIQUE : 533

CENE

PREFACE

 

Officiant(e) : Louons Dieu: C’est notre joie de te célébrer, ô Dieu notre Père, pour ce monde que tu as créé si beau et que tu gardes à travers ses douleurs jusqu’au jour où, selon ta promesse, viendra ton Royaume.

C’est notre joie de te célébrer pour ton Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur, né de notre chair, baptisé, tenté, transfiguré, condamné, crucifié, ressuscité d’entre les morts, élevé dans la gloire.

C’est notre joie de te célébrer pour ton souffle de vie, l’Esprit d’adoption qui nous apprend à te dire Père, qui exorcise nos peurs et illumine notre foi.

Aussi, avec les cieux et la terre, avec la multitude de ton peuple, par tous les temps et par tous les lieux, nous célébrons ton nom.

 

RAPPEL DE L’INSTITUTION

Officiant(e) :

Voici comment notre Seigneur a institué son repas.

Jésus prit du pain : après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps ».

 

Il prit ensuite une coupe de vin, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : « Buvez en tous, car ceci est mon sang, le sang qui garantit l’Alliance de Dieu, il est versé pour que beaucoup soient pardonnés ». Amen !

 

Dieu notre Père, tu es la source de la vie, tu es la source de l’amour. Voici le Pain et le vin. Que ton Esprit, souffle vivant, nous donne maintenant communion au corps et au sang de ton fils Jésus-Christ.

 

Tu nous rassembles et nous invites. Par ton Esprit, renouvelle notre foi afin que ce pain et ce vin soient les signes de la présence de ton Fils parmi nous.

 

Fais toutes choses nouvelles dans nos cœurs et dans le monde. . Amen !

 

SILENCE

Invitation

Vous qui reconnaissez sa voix, ouvrez-lui la porte, communiez avec lui et les uns avec les autres pour former un seul corps ; venez, car tout est prêt.

 

Fraction et élévation

Le pain que nous rompons est la communion au corps du Christ. Amen !

 

La coupe de fête que nous partageons est la communion au sang de Christ. Amen !

(Distribution)

 

INVOCATION DE L’ESPRIT

Voici le pain et le vin!

Envoie, Seigneur, sur nous ton souffle vivant, ton Saint Esprit qui nous donne communion au corps et au sang, à la Vie  de ton Fils Jésus-Christ.

Qu’ils soient notre force jusqu’au jour où nous vivrons dans la plénitude de ton Royaume.

Et qu’ainsi, unis à lui, nous puissions être porteurs de ta lumière, de ta paix et de ton espérance.

Viens Seigneur Jésus, viens !

 

Prière d’actions de grâce : (après la cène)

 

Dieu d’amour, te connaître, c’est la vie.

Grâces te soient rendues pour le Christ, notre Seigneur qui nous accompagne sur nos routes.

Grâces te soient rendues pour l’Esprit d’Amour, de force et de sagesse, que tu répands dans nos cœurs pour le service de tous et de toutes. Amen !

 

(L’assemblée retourne à sa place.)

ANNONCE

OFFRANDE

 

Officiant(e) : Voici le moment de l’offrande. Nous pouvons, par notre don, manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.

 

L’OFFRANDE EST RECUEILLIE ET DEPOSEE PRES DE LA TABLE DE COMMUNION.

 

Officiant(e) : Père, accepte notre offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen.

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

Dieu éternel et tout-aimant, tu as voulu que la révélation du temps pascal trouve son accomplissement le jour de la Pentecôte.

 

Seigneur Jésus-Christ envoie ton Esprit d’unité sur l’Eglise. Qu’il soit l’inspirateur de communion.

 

Emplis-la de vérité et de paix ; là où elle est corrompue, purifie-la ; là où elle est dans l’erreur, conduis-la vers la vérité ; là où elle est plongée dans la confusion, réforme-la ; là où elle est dans la vérité, affermis-la ; là où elle est dans le besoin soulage-la ; là où elle est divisée, réunis-la.

 

Esprit de Vérité, viens et libère-nous

 

Seigneur Jésus-Christ, envoie ton Esprit sur chacun, chacune de nous ; qu’il nous rende audacieux dans l’annonce de la Bonne Nouvelle et qu’il nous donne la Paix.

Nous t’en prions, permets que les humains, en proie aux divisions de toutes sortes, soient rassemblés par l’Esprit Saint, pour que chacun, chacune dans sa langue, rende gloire à celui que tu as envoyé comme Sauveur, Jésus-Christ, ton fils, notre Seigneur.

 

Esprit de Vérité, viens et libère-nous

 

Seigneur, Dieu de la vie, nous te rendons grâces de nous avoir libérés du pouvoir des forces destructrices.

Sois remercié pour ces gens pleins de bonne volonté et de courage qui luttent en plein milieu des peines du monde, afin d’y faire briller ta lumière.

Donne-nous Seigneur, ton Esprit de courage et de force, pour que nous résistions à la peur des changements nécessaires, pour que nous osions construire une fraternité plus grande, pour que nous rendions plus humains le travail et les loisirs.

 

Esprit de Vérité, viens et libère-nous

Donne-nous Seigneur, ton Esprit d’espérance pour que la fatigue et le doute n’entravent pas nos luttes pour la vie avec toi et pour toi, pour que nos yeux décèlent les plus petites lueurs de vie, pour que nous devenions, les uns pour les autres, des signes d’un avenir meilleur.

 

Seigneur exauce, selon ta volonté, les vœux de ceux et de celles qui portent des soucis particuliers, parmi nous, dans ce temple ce matin.

 

Esprit de Vérité, viens et libère-nous

Seigneur Jésus-Christ, envoie ton Esprit sur le monde afin qu’il accepte d’être réconcilié avec Dieu.

 

Esprit de Vérité, viens et libère-nous. Amen !

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons : NOTRE PERE

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

CANTIQUE FINAL : 507

 

ENVOI

Dans la joie de Pentecôte :

Allez avec la force que vous avez, allez simplement, gaiement, aimablement, toujours soucieux d’aimer et l’Esprit Saint sera avec vous. Amen !

 

BENEDICTION

Recevons la bénédiction de la part de Dieu :

Que la force de Jésus-Christ soit votre force.

Que l'amour de Dieu le Père soit une clarté en vous.

Que la sagesse du Saint-Esprit soit votre guide.

“Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute manière”. Amen.

 

LE SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

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Culte du dimanche 16 mai 2021

15 Mai 2021, 07:56am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Culte dimanche 16 mai

 

Prédicateur : Jean-Pierre Pairou

 

Au commencement était la Parole,

Toutes choses ont été faites par elle, 

en elle est la vie, la lumière des hommes.

Christ, cette Parole a habité parmi nous,

pleine de tendresse et de fidélité.

À tous ceux qui l’ont reçue, 

à ceux qui croient en son nom,

elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Que sa grâce, la miséricorde et la paix soient ainsi sur chacun de nous, réunis en son nom.

 

Louange

 

Éternel, nous te rendons hommage car tu es pour toujours, 

notre Dieu, de génération en génération,

tu es le rocher de nos vies, le bouclier de notre salut.

C’est toi que, depuis toujours, nous remercions,

pour notre vie qui vient de toi et que tu bénis,

pour nos âmes qui te sont confiées et que tu gardes,
pour tes miracles de tous les jours envers nous.

À toute heure, le soir, le matin et à midi,

Dieu de bonté, ta miséricorde ne s’achève pas.

Père éternel, tes grâces ne tarissent jamais,

Depuis toujours nous espérons en toi.

 

Chant Ps 8,

 

Repentance

 

Tournons-nous vers Dieu pour lui demander son pardon et son aide :

Seigneur Dieu, 
nous voulons te dire notre peur et notre angoisse 
devant le mal et la souffrance du monde.

Te dire aussi notre honte et notre confusion 
parce que nos propres fautes 
prolongent et augmentent cette souffrance.

Pardonne-nous Seigneur, 
d’agir si naturellement comme des égoïstes, 
et de ne pas aimer notre prochain 
avec l’ardeur, le respect et l’attention qu’avait Jésus.

Pardonne-nous de t’aimer si mal, 
d’attendre toujours tes services au lieu d’être à ton service.

Pardonne-nous d’oublier que notre vrai bonheur 
est de t’aimer et de te suivre.

Accorde-nous ton pardon. 
Qu’il soit notre paix, notre joie et notre force. 
Nous te le demandons au nom de Jésus-Christ.

Amen.

 

Spont.3

 

Annonce du pardon

 

Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.

Vous qui avez faim et soif de son pardon, 
vous êtes heureux, car il vous pardonne.

Vous qui avez faim et soif de sa présence, 
vous êtes heureux, car il vient demeurer en vous,
vous fortifier et vous guider.

Vous qui avez faim et soif d'amour, 
vous êtes heureux, car notre Père nous aime et nous pardonne
en Jésus-Christ.

Tous ceux qui se tournent vers Dieu reçoivent la certitude de son pardon, Amen

 

Spont.3

 

Volonté de Dieu

 

Écoutons ensemble ce que l'apôtre Paul nous propose de chercher à vivre à la suite de notre Dieu :

Voici la voie par excellence, nous dit Paul,

L’amour prend patience ; l’amour rend service.
Il ne jalouse pas, il ne se vante pas,
il ne s’enfle pas d’orgueil,
il ne fait rien de malhonnête,
 
il ne cherche pas son intérêt,
il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune,
il ne se réjouit pas de l’injustice,

Mais l’amour trouve sa joie dans la vérité.
Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.

L’amour ne meurt jamais.

Et maintenant ces trois choses demeurent : 
la foi, l'espérance, et l’amour ; 
mais la plus grande de ces réalités, c'est l’amour. 
Suivez l’amour. (1 Cor 13)

 

Spont.3

 

 Avant lecture

 

Nous prions :

Seigneur, nous voici devant toi pour recevoir ce que veux nous donner aujourd'hui.

Permets que dans ces témoignages lus dans la Bible
nous puissions chacun découvrir quelque chose qui vient de toi.

Tu nous as dit que tu nous donnerais ton Esprit,
c’est notre espérance, 
afin qu’à l’occasion de ce culte 
nous recevions une nourriture pour notre foi,
une lumière pour notre espérance 
et un amour vrai qui anime notre cœur, nos paroles et nos actes…

 

Lecture                    Jean 17. 20 à 26

                                       

Séquence extraite du long discours de Jésus lors de son dernier repas et qui va du lavement des pieds à l’arrestation de Jésus. Texte unique dans sa forme et qui ressemble aux discours philosophiques grecs. N’existe pas dans les synoptiques. Ce discours est comme un testament qui contient des annonces douloureuses (disparition de Jésus) et heureuses (espérance du retour )

Comment vivre l’absence de Jésus ? Jésus disparait et advient l’Eglise- assemblée qui devrait être corps du christ-

Mauvaise langue ou réalisme : «  Nous attendions le Royaume de Dieu et nous avons eu l’Église »

En même temps, et malgré ses défauts voire ses fautes innombrables en tant qu’institution dans l’histoire, l’Église reste selon l’expression du pasteur Louis Simon «  l’assemblée de ceux qui cherchent Jésus depuis qu’ils ont trouvé le tombeau vide »

 

Deux moments, on l’a dit, entourent ce long discours :

  • Le lavement des pieds : Jésus serviteur et invitation pour chacun à le devenir
  • Arrestation de Jésus, qui, dans la détresse marque malgré tout le début de sa gloire- gloire dans la souffrance-

 

Différents thèmes illustrent le propos de Jésus :

 

1°) Celui de la prière.

 

 A partir du chapitre 17, le «  testament » se transforme en prière. Moment paradoxal, Jésus le fils prie son père alors que les disciples restent muets. Pourtant on pourrait dire que «  la prière est le propre de l’homme » C’est habituellement l’homme qui prie, ici c’est l’homme Jésus, le fils.

Comment prions- nous ? savons-nous le faire comme le fait ici Jésus ? Nos prières ont le plus souvent des demandes.- prières enfantines, prière pour bien vendre sa maison !!- Jésus ne prie pas pour lui-même. Sa prière est intercession. En même temps elle est conforme à la volonté de Dieu et non au vouloir humain . Cf. Gethsémané, «  Que ta volonté soit faite »

Prière= volonté de se conformer à la volonté de Dieu.

Jésus prie 1°) pour les disciples

 

                 2° )  pour les « autres » « Je ne prie pas seulement pour eux »

 

La volonté d’Unité, thème de la prière, va au-delà de l’unité des chrétiens jusqu’à l’unité du monde.

 

2°) thème : l’Unité

Qu’est ce qui fait que nous sommes là ce matin ? Tous différents avec nos cultures, nos caractères, nos croyances personnelles, nos soucis, voire nos souffrances ? Ce qui fait que nous sommes ici, c’est le fait » que «  nous avons entendu leur parole ». La Parole. Entendre la Parole, c’est lui obéir, et avancer. Jésus prie pour ceux qui ne l’ont pas encore entendue ou qui l’ont entendue de manière différente. L’unité n’est pas dans l’institution ( évidence), elle n’est pas même dans la croyance en des dogmes ou dans l’adhésion à «  un credo ». L’unité est dans l’écoute qui va au-delà des institutions et des croyances. J. Ellul fait une distinction entre foi/croyance et Révélation/ religion. L’unité se fait dans la foi en la révélation, pourquoi pas inconsciente ? et non dans le «  religieux » qui ankylose la foi. La prière de Jésus vise l’unité de l’humanité en Dieu par la Foi. « Qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse connaitre que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. »

 

3°) Thème récurent : thème de l’Amour.

Amour de Dieu pour le Fils, amour du fils pour le père. Amour de Dieu pour l’humanité entière, manifesté par le Fils. Mot piégeant, amour inconditionnel. Trois mots en grec. Amour qui n’est pas seulement de l’ordre du sentiment, mais de celui de l’action : action de Dieu par le Fils, action à laquelle les hommes sont invités. Cf. traduction Segond : parfois « amour », parfois «  charité » L’agape, c’est l’amour incarné. « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. ». Amour paradoxal du Père «  Que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux » Paradoxe de cet amour juste avant la croix ! L’amour de Dieu n’est pas une douceur sentimentale, il est une exigence qui peut passer par la souffrance et qui en tous cas nous conduit à l’obéissance «  Que ta volonté soit faite ».

 

4°) Thème : La Gloire de Dieu.

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée » Encore un paradoxe ! Quelle est la gloire des disciples ? On voit mal dans le contexte la nature de cette gloire. La gloire de Dieu se manifeste à travers Jésus qui enseigne, aime, guérit, sert et va jusqu’au bout la mort sur la croix. La gloire de Dieu n’est pas de l’ordre de la gloriole humaine. Elle est de l’ordre de ceux qui, d’une manière ou d’une autre donnent leur vie par le service parfois jusqu’à la mort dans l’indifférence. Elle nous invite à être de ceux-là, loin du bruit et des fanfaronnades. « La gloire de Dieu, c’est l’homme debout » dit un de nos textes liturgiques.

 

5°) thème : l’Envoi

Jésus prie pour que les disciples accomplissent leur tâche dans le « monde ». « monde » chez Jean notion négative ? opposition monde/gloire de Dieu, amour de Dieu. Rupture ente Amour de Dieu et monde. Influence gnostique ( ?). Mais la mission du disciple est de manifester cet amour au monde et de réconcilier afin que « tous soient un » et que le monde soit en Dieu. Etre en Dieu, c’est rencontrer Jésus comme fils, lui obéir et le suivre. Jésus « l’envoyé », devient Jésus « l’envoyant. ».

« Église de témoins » ? Quels témoins sommes nous ? des témoins de la seule Parole, nous qui n’avons pas vu. Cf. Thomas  « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu » Jn 20.29

Être de ceux qui croient sans avoir vu témoins d’aujourd’hui, ou de ceux qui savent voir « malgré », a travers de petits signes. Voilà ce à quoi nous sommes appelés : être les objets de la prière de Jésus, de ceux qui font la volonté du père. Savoir prier sans être des demandeurs. Non pas se demander ce que Dieu peut faire pour moi aujourd’hui, mais ce que moi je peux faire pour Lui. Rechercher l’unité, non pas l’unité institutionnelle mais l’unité dans l’écoute de sa parole et sa mise en pratique.

Cette unité se trouve dans l’amour-agape- concret. Non dans une religiosité sentimentale mais par des preuves d’amour semblables à celles de l’amour de Dieu manifesté en. Jésus. C’est être dans la gloire de Dieu, debout ressuscités.

C’est pour cela que nous sommes réunis, unis ce matin. Puissions- nous par nos paroles, notre comportement être chrétiens- autres christs- dans la modestie de disciples qui savent qu’ils n’atteindront jamais leur maitre

 

J-P Pairou

 

Chant 528

 

Confession de foi

 

Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux !...
Et qui n’avait pas une pierre où poser la tête.


Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !...
Et qui a pleuré devant la tombe de son ami.

Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux les humbles, car eux hériteront la terre !...
Et qui s’est agenouillé devant ses disciples pour leur laver les pieds.


Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car eux seront rassasiés !...
Et qui a touché le lépreux pour protester contre son rejet.


Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux les miséricordieux, car à eux il sera fait miséricorde !...
Et qui a arrêté les religieux qui voulaient lapider la femme adultère.


Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu !...
Et qui a laissé une femme verser un parfum de grand prix  sur ses pieds.


Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux les artisans de paix, car eux seront appelés fils de Dieu !...
Et qui a refusé de se défendre lorsqu’on est venu l’arrêter.


Je crois en l’homme qui a dit : 
Heureux les persécutés à cause de la justice, car le Royaume des Cieux est à eux !...
Et qui a été injustement condamné et crucifié.


Je crois que cet homme  est vivant par son Esprit et qu’il nous appelle à vivre dans l’esprit des Béatitudes.

 

Spont.3

 

Annonces- collecte

 

Seigneur,

Toi qui aimes le plus petit d’entre nos frères,
nous pensons devant toi aux pauvres,
à ceux qui ne trouvent pas de travail,
à ceux qui se débattent dans des tracasseries administratives
aux victimes de l’injustice,
à ceux qui se battent pour leur santé,
à ceux qui sont en proie au deuil.

Seigneur, nous te prions pour ceux qui nous sont confiés,
pour que nous soyons source de vie pour eux,
comme de dignes frères et sœurs de ton Fils Père, merci pour tout ce qu'il y a de beau dans notre vie :

pour ceux qui nous aiment,

pour la beauté de ce monde,

pour la joie qui nous habite

pour l'avenir que tu ouvres devant nous...

Et, unis dans une même foi en toi,
dans la même consécration à ton service,
dans la communion de l'Église Universelle,
nos cœurs élèvent vers toi la prière
que le Christ nous a confiée :

Notre Père…

 

Chant 616

 

Envoi Bénédiction

 

Tu veux devenir missionnaire, apôtre, évangéliste ? Pourquoi pas ? 
Commence par rentrer chez toi.  Par rentrer en toi. 
Tu portes des terres immenses à évangéliser.  
Tu te dis croyant ? Es-tu crédible ? 
Tes actes, tes pensées, tes désirs, tes paroles sont-ils ceux du Christ ?  
Tout t'échappe ! Peut-être.
Mais pour te donner, il faut d'abord t'appartenir. 
Tu peux évangéliser ton cœur et tu évangéliseras le monde. 
Deviens ce que tu veux donner : paix, joie, amour, attention aux autres !
Vis ce que tu crois et tu le transmettras. 
Pour porter la lumière, il faut devenir feu.
En attendant que Dieu notre Père te bénisse et te garde.
Allons dans la paix de Dieu. AMEN

Spont.3

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MESSAGE DE L'ASCENSION 2021

14 Mai 2021, 10:42am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

MESSAGE DU JEUDI 13 MAI 2021

ASCENSION

 

PASTEUR CHARLES KLAGBA

 

Texte biblique :                       Ephésiens 4 : 1-13

                                               Actes 1 : 1-11

 

Message

 

« Ce n’est pas à vous de connaitre les temps et les moments…. Mais vous recevrez une puissance …». (Actes 1 : 7et 8)

 

Frères et sœurs, l’Ascension que nous célébrons aujourd’hui est le temps d’attente entre la Résurrection et la promesse de l’effusion de l’Esprit-Saint, le jour de Pentecôte.

 

Jésus, ressuscité, apparaît d’abord aux femmes qui s’en vont l’annoncer aux disciples mais eux n’étaient pas très convaincus, envahis par le doute.

 

Le ressuscité se manifeste ensuite à deux disciples en chemin pour retourner à la campagne, et qui reviennent pour l’annoncer aux autres.

 

Enfin le Christ ressuscité apparaît aux onze disciples auxquels il fait des reproches de n’avoir pas cru.

 

Dans le récit de Luc consigné dans ce merveilleux livre d’histoire de la foi, le livre des Actes des apôtres, dont nous venons de lire les tous premiers versets, Jésus, lorsqu'il se montre vivant après la tragédie du vendredi saint, parle à ses disciples du royaume de Dieu.

 

Il n’est donc pas étonnant que ceux-ci soient avides de savoir comment, très concrètement, ce royaume peut se mettre en place.

 

« Seigneur, est-ce à ce moment-là que rétabliras le royaume pour Israël ? », demandent les disciples à leur maitre….

 

Ces onze gardent toujours à l'esprit les images royales véhiculées par leur histoire nationale et inscrites dans les livres de la Première Alliance.

Ils pensent au rétablissement de la royauté de David selon les prophéties messianiques.

 

Par sa résurrection, Jésus, est donc tout désigné (il a vaincu la mort) pour prendre la tête de cette nouvelle royauté selon le cœur de Dieu, basée sur le droit et la justice des humains.

Les enfants d'Israël vont pouvoir enfin connaître l'unité, la paix et la sécurité dans leurs frontières !

Les disciples sont prêts à suivre le Ressuscité dans son œuvre de restauration nationale.

 

Frères et sœurs, les disciples attendent ainsi une intervention directe de Dieu pour améliorer le monde, pour guérir ce qui ne va pas.

Il y a, bien sûr, des choses qui ne vont pas en ce monde. Et, comme eux, nous nous demandons : quand est-ce que Dieu enlèvera enfin le mal, qu’il enlèvera la souffrance sur la terre ?

 

Décidément…, jusqu’au bout, le malentendu aura perduré dans les esprits de ces hommes qui ont suivi leur maitre des années durant !

 

Et jusqu’au bout le maitre prendra le temps de corriger ces malentendus.

« Ce n’est pas à vous de connaitre les temps et les moments..., dit Jésus à ses compagnons,  Mais vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins…». (Actes 1,7-8).

 

Oui, en effet, les disciples n'auront pas de réponse directe à leur demande.

Le Ressuscité conteste d'abord la question du temps, de la date, du délai.

Ce n'est pas l'affaire des disciples de savoir quand le Père manifestera son royaume. Dieu le manifestera quand il voudra !

 

Dans ce dernier échange, les disciples ne s'intéressent qu'au rôle du Ressuscité : « ... tu vas rétablir... ».

La réponse du Ressuscité, à l'inverse, insiste sur leur rôle à eux : « Vous allez recevoir...,vous serez... ».

 

Désormais, ce n'est pas au Ressuscité de faire la suite du travail, mais aux disciples.

Accompagnés de la force de l'Esprit, les disciples ne prendront pas les armes pour rétablir une royauté; ils seront les témoins du Ressuscité.

Cela exigera du temps car leur champ d'action est vaste : de Jérusalem jusqu’aux extrémités du monde. Le petit royaume de David est dépassé !

 

Après ces derniers échanges, se produit l’évènement de l’Ascension : « Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaitre à leurs yeux dans une nuée… » (Actes 1, 10).

 

Comme jadis Elie, le Ressuscité quitte la terre pour le ciel.

Les disciples ne le voient plus et ne le verront plus. Ils n'entendent plus sa voix et ils ne l'entendront plus. Ils restent seuls.

Cependant une tentation les guette : rester les yeux fixés au ciel sans rien faire et attendre, comme si cette disparition ne devait durer que quelques instants.

 

Mais un message venant du ciel, signifié par les deux personnages vêtus de blanc, vient les sortir de leur immobilisme et les renvoie à leur travail de témoins.

« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel » (Actes 1 : 11).

 

 

Oui frères et sœurs, dans ce récit de l’Ascension tel que construit par Luc, il y a un message fondamental pour les disciples et pour nous : l’intelligence d’abord, la puissance ensuite.

 

 

« Mais vous recevrez une puissance ».

Avec ce « mais », Jésus, le Christ, établit un contraste.

 

Les disciples étaient préoccupés par le royaume d’Israël, du royaume terrestre, mais ici Jésus esquisse de manière magistrale et, en peu de mots, la position des vrais chrétiens dans le temps intermédiaire.

 

Avant que le Seigneur Jésus donne de la puissance aux disciples par l’envoi de l’Esprit de la part du Père, il leur a donné une intelligence intérieure.

Mais ils ne possèdent pas encore de la puissance.

 

 

Frères et sœurs, c’est typique des voies de Dieu.

Son œuvre va toujours dans ce sens : il veut d’abord nous conférer de l’intelligence pour nous-mêmes, avant de nous donner de la puissance d’agir pour d’autres.

C’est un principe de Dieu.

D’abord Dieu nous donne de la lumière et la vie nouvelle, à laquelle se rattache toujours du discernement quant aux pensées de Dieu.

 

On peut dire qu’à la vie nouvelle se rattache une certaine compréhension, une intelligence spirituelle qui permet s’approprier le projet du grand amour de Dieu pour l’ensemble de l’humanité.

 

Avec cette intelligence intérieure, nous voyons alors que les disciples ont attendu dans la chambre haute durant les dix jours qui se sont écoulés jusqu’à la venue du Saint Esprit.

Moment merveilleux que ce temps d’attente !

 

Ils n’avaient encore aucune puissance pour agir à l’extérieur. C’était une bonne chose d’attendre !

 

 

Frères et sœurs, Christ est enlevé au ciel, son corps n’est plus là, et les disciples gardent maintenant leurs pensées, leur intelligence spirituelle (non plus les yeux) fixées et concentrées sur leur souvenir de cet homme, Jésus, qui arrivait à leur faire aimer Dieu et les gens, leur faisait aimer la vie, et espérer que le bien progresse.

 

Jésus n’est plus là, à leur côté, mais les disciples ont confiance : Dieu, ce Dieu qu’a montré Jésus, ne peut pas les abandonner.

Et ils attendent, totalement concentrés dans la prière. Maintenant le Christ est au ciel, il est une réalité spirituelle.

 

Cette ascension, accomplie sous les yeux des disciples, leur donne la certitude que Jésus, toujours vivant, accomplirait toutes les promesses qu’il leur avait faites.

Ils ont reçu par là aussi l’assurance de toutes les réalités du monde invisible. Là où est Jésus, là est le ciel.

 

 

Frères et sœurs, dans ce récit de l’Ascension, nous avons vraiment une bonne nouvelle à recevoir, une espérance, une force pour avancer, une place qui nous est réservée, et une vocation.

 

Le récit de l’Ascension nous dit que Dieu est infiniment proche de nous, qu’il est même en nous, dans le secret de notre espace individuel.

Car la notion de Ciel dans la Bible désigne le monde spirituel où Dieu évolue par opposition à la terre qui évoque le domaine matériel où existe notre corps.

 

Le Christ est allé au ciel, c’est-à-dire qu’il vient maintenant de notre dimension spirituelle, de notre foi et de notre prière.

 

Le Christ est avec ses disciples, au milieu de ses disciples, au dedans de ses disciples qui lui posent des questions.

 

C’est donc là que le salut nous est donné, c’est là que le Christ demeure maintenant : il est en chacun, chacune de nous quand nous interrogeons le Christ sur le salut que Dieu veut pour ce monde.

 

Le Christ demeure en chacun, en chacune de nous comme l’Esprit sera donné individuellement à chacun, à chacune, à la Pentecôte.

 

Aucun d’entre nous n’est la totalité du Christ, et donc interroger le Christ c’est prier et réfléchir soi-même, mais c’est aussi se rassembler, comme nous le voyons dans ce texte, pour s’interroger mutuellement, pour débattre de nos points de vue différents et être rassemblés par le Christ.

 

C’est comme ça que nous avancerons, frères et sœurs…

 

Dans sa lettre aux chrétiens de la ville d’Ephèse, l’épître du jour, l’apôtre Paul nous encourage (certaines version parlent de « demande avec insistance ») « à nous conduire d’une manière digne de l’appel que nous avons reçu… »

 

 

Célébrer donc l’Ascension, frères et sœurs, c’est faire comme ses disciples : prendre le temps de la pause dans la prière pour entrer dans ce monde spirituel où Christ est entré, accéder à cette intelligence spirituelle.

 

Ce temps de pause et d’attente nous prépare à nous rendre disponibles pour recevoir, accueillir la promesse du Souffle de Dieu, le Saint-Esprit, le jour de Pentecôte.

 

L’habitation de l’Esprit de Dieu en nous, apporte des résultats multiples. Elle nous donne la capacité de nous aimer les uns les autres.

Elle nous confère la puissance qui nous rend capables de marcher comme témoins.

L’Esprit de Dieu nous rend conscients que nous sommes enfants de Dieu (Rom. 8:16).

Sans l’Esprit de Dieu, nous n’aurions ni la conscience d’être enfants de Dieu ni la paix avec Dieu.

Sans Lui nous ne pourrions pas « prier par le Saint Esprit » (Jude 20) ni « adorer en Esprit et en vérité » (Jean 4:23).

 

Tout ceci se trouve dans le livre des Actes, non pas de façon doctrinale, mais en pratique. C’est ce qui donne une telle valeur à ce livre.

 

« …vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous et vous serez mes témoins… »

 

Frères et sœurs, cette promesse est pour chacun, chacune de nous. Elle est pour toi et pour moi. Amen !

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culte du dimanche 9 mai 2021

14 Mai 2021, 10:38am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

CULTE DU DIMANCHE 09 MAI 2021

 

AVEC LE PASTEUR CHARLES KLAGBA

 

MOMENT MUSICAL ET COURT SILENCE PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU L’OFFICIANT(E) INVITE D’UN GESTE L’ASSEMBLEE A SE LEVER.

 

ACCUEIL :

Frères et sœurs, soyez les bienvenus à ce rendez-vous fraternel, en ce dimanche matin.

Dieu nous accueille.

Il se réjouit de nous voir réunis ici en son nom.

Nous recevons de lui la grâce, la joie et la paix, dans notre cœur et dans notre vie.

Père, tu nous accordes ton Saint-Esprit. Par lui, tu illumines nos cœurs.

Que ce culte soit signe et témoignage de ton amour et du salut que tu nous donnes.

Aujourd'hui, le Seigneur accepte à nouveau d'écouter

Nos chants et nos prières.

Non seulement il nous accepte mais beaucoup plus encore, Il nous attend, puisque c'est lui qui nous a appelés.

 

Aujourd'hui à nouveau, nous allons oser lever les yeux vers le Seigneur,

Et nous contemplerons un océan d'amour.

 

Que nos cœurs et nos esprits soient disposés pour cette rencontre extraordinaire.

 

Que nos êtres tout entiers soient dans la reconnaissance pour ce dialogue avec notre Dieu et notre sauveur.

Louons Dieu.

 

SILENCE OU COURTE PHRASE MUSICALE

LOUANGE (debout)

 

Louons le Seigneur.

Seigneur, tu es vie. Tu nous donnes et nous conserves la vie. Nous te louons.

Seigneur, tu es lumière. Tu nous éclaires et nous réjouis par ta lumière. Nous te louons.

Seigneur, tu es joie. Tu nous donnes de partager ta joie. Nous te louons.

Seigneur, tu es espoir. Tu traces et prépares nos sentiers. Nous te louons.

Seigneur, tu es amour. Tu nous permets de vivre dans l’amour. Nous te louons.

 

CANTIQUE : 206

L’OFFICIANT(E) INVITE D’UN GESTE L’ASSEMBLEE A S’ASSEOIR ET PEUT PRONONCER QUELQUES PAROLES D’ACCUEIL OU QUELQUES INDICATIONS SUR LE DEROULEMENT DU CULTE.

PRIERE DE REPENTANCE Officiant(e) : assis

Face à l'attente du Christ, face à son ambition pour nous, ce n'est pas se déshonorer que de confesser sa faute.

Au contraire c'est ouvrir la porte au renouvellement de notre vie.

 

Inclinons-nous dans la prière. Confessons notre péché :

 

Nous faisons si souvent le mal que nous ne voudrions pas faire… et nous ne faisons pas le bien que nous voudrions faire.

 

Nous voulons trop te plaire et nous plaire à la fois.

 

Pardonne-nous et aime-nous, afin que nous apprenions chaque jour à mieux t’aimer et à aimer notre prochain.

 

Accorde-nous de désirer et de recevoir pleinement ton pardon pour que notre obéissance soit plus entière et plus joyeuse.

 

Seigneur aie pitié de nous et pardonne-nous, pour l'amour de Jésus-Christ, ton fils, notre Sauveur.

Change notre cœur, car nous ne pouvons pas le changer nous-mêmes, et accorde-nous la grâce d'une vie renouvelée par l'action de ton Saint-Esprit.

 

Permets que nous puissions consoler et guérir là où nous avons méprisé et blessé, et veuille réparer toi-même les maux que nous avons causés, et dont les conséquences sont hors de notre portée.

 

Que ton amour nous pénètre et rayonne autour de nous, que sa lumière brille sur nos frères et sœurs et les amène à rendre gloire à ton Nom. Amen !

Assemblée : Chant spontané.

 

LE SPONTANE Cantique 405 : strophe 1 : « Mon Dieu, mon Père, écoute-moi… »

 

ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON       (Debout)

Le Seigneur par la puissance de son amour nous remet debout, il nous met en marche, en mouvement, il nous appelle dehors.

“Ne crains rien, dit le Seigneur, je t’ai appelé par ton nom, désormais tu es à moi, ne crains rien, crois seulement.”

Ouvrez vos cœurs, ouvrez-les vite! Que personne ne pleure, car le Seigneur est là. Dites-lui votre reconnaissance.

Ne restez pas à terre, vous étiez humiliés et meurtris, parlez maintenant, relevez la tête.

Ouvrez vos cœurs, ouvrez-les vite! C’est ici le temps du pardon... Le Seigneur est là, il est venu pour vous, il vous apporte la paix, la liberté, l’espérance.

 

LE SPONTANE Cantique 405 : strophe 2 : « Viens, je te prie, change mon cœur … »

 

VOLONTE DE DIEU (Debout)

La rencontre entre Dieu et nous, nous comble d'un émerveillement indéfinissable ! C'est vrai et il est bon de le dire.

 

Mais comme nous ne sommes pas encore dans le royaume, notre réponse au Christ a besoin d'être guidée, aidée et conseillée.

 

Il est donc vital que nous sachions maintenant entendre la loi du Christ qui nous rappelle ce que Dieu attend de nous et nous donne la force de faire.

 

Ecoutons Dieu nous parler :

Que l'amour soit sans hypocrisie.

Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien.

Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques.

Ayez du zèle et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité.

 

Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.

Réjouissez vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent.

 

Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.

S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.

Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.

Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, tu amasseras des braises de lumière sur sa tête.

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

LE SPONTANE : Cantique 405 : strophe 3 : « Fais-moi comprendre ta charité… »

 

 

 

LECTURES BIBLIQUES

 

L’OFFICIANT(E) INVITE D’UN GESTE L’ASSEMBLEE A S’ASSEOIR. PRIERE AVANT LA LECTURE DE LA BIBLE

Officiant(e) : Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures, afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie.

SILENCE

O notre Dieu, source intarissable de tous les biens, nous te bénissons pour les dons de ton amour.

Donne-nous d’écouter ta Parole avec attention, avec respect, avec aussi un vrai désir de recevoir ce qu’elle promet, et de pratiquer ce qu’elle ordonne.

Grave-la, non seulement dans notre esprit, mais encore dans notre cœur, et transforme-nous par ton Esprit à l’image de ton Fils, en nous faisant contempler ta gloire, dans le clair miroir de ton Evangile. Amen.

 

Jean 15 : 9-17

CANTIQUE : 230

 

PREDICATION

 

 

 

Message

 

Frères et sœurs, l’évangile de Jean que nous venons de lire est la suite de l’enseignement de Jésus sur la vigne et les sarments du dimanche passé, situé dans le discours du dernier repas de Jésus avec ses disciples.

 

C’est un hymne composé en l’honneur de l’amour de Dieu et de l’amour des autres. Jésus livre le cœur de son message.

 

Le mot amour (aimer, ami) est répété plus dizaine de fois dans ce court passage. Jésus se présente comme étant le modèle de l’amour, dans ses paroles et dans ses gestes les plus simples.

 

Jésus confie à ses disciples une sorte de testament spirituel dont l’invitation la plus importante est de demeurer dans son amour et d’aimer.

 

En quelque sorte, Jésus nous propose de réaliser un parcours du don de soi : demeurer dans son amour, nous aimer les uns les autres et porter du fruit.

Et dans la bouche de Jésus, le verbe aimer, ce mot usé, faussé, sali, redevient grand, libérateur et porteur d’espérance.

« Demeurez dans mon amour », dit Jésus aux disciples.

Entendons : demeurez dans l’amour que j’ai pour vous.

Et effectivement, pour ces douze personnes, disciples de Jésus, qui ont tout quitté et qui l’ont suivi, c’est la seule chose qui puisse donner sens à leur vie : c’est de demeurer dans l’amitié de Jésus de Nazareth, le seul qui ait les paroles et les réalités de la vie éternelle.

Et ces disciples savent ce que cela veut dire, comme nous le savons nous-mêmes : l’amour que Jésus a pour nous est toujours à la fois une initiative et un appel.

Une initiative, car Jésus n’attend pas pour nous aimer, pour que nous puissions être fiers de nous ; un appel, puisque son amour prend tout l’être humain et tout dans l’humain : l’intelligence, l’affectivité, le goût d’agir et la soif de beauté.

Tout cela, l’amour de Jésus veut le mettre à son service. C’est pourquoi Jésus ajoute : « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ».

C’est dire que cette amitié entre Jésus, Fils de Dieu, et nous, fils et filles de Dieu, ne se mesure pas au baromètre du sentiment, mais à celui de la fidélité.

Jésus lui-même n’a pas vécu autrement l’amour inouï qui le liait à son Père : « Moi de même j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ».

Mais, frères et sœurs, quelles sont les consignes de Jésus, qui doivent dessiner ainsi l’horizon de notre liberté et nous permettre de demeurer dans son amour ?

Jésus n’en a laissé qu’une : « Aimez-vous comme je vous ai aimés..».

Et de fait, tout est là, car aimer, c’est faire vivre. Aimer, c’est vivre pour que l’autre vive, pour qu’il puisse se chercher, se trouver, se dire ; pour qu’il se sente le droit d’exister et le devoir de s’épanouir.

Aimer, c’est faire exister l’autre, les autres, à perte de vue, à perte de vie, malgré nos limites et les handicaps de l’autre, malgré les frontières sociales et culturelles, malgré tous les tassements de l’existence, malgré les ombres de l’égoïsme ou de l’agressivité qui passent jusque dans les foyers les plus unis et les communautés les plus fraternelles.

Aimer, c’est repartir sans cesse, à deux, à dix, en communauté, en Église, parce que l’amour du Christ ne nous laisse pas en repos, et parce que, après tout, d’après Jésus lui-même, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas d’autre limite à l’amour que de donner sa vie, en une fois ou à la journée.

En fait, frères et sœurs, Christ est venu parmi nous pour nous révéler le vrai visage de Dieu. Cette découverte change notre conception du monde.

En Jésus-Christ, nous découvrons un Dieu qui est Amour, qui n’a pas de comptes à régler mais qui vient à notre recherche afin de nous offrir son amitié. Il nous déclare son amour et nous invite à nous aimer les uns les autres.

Notre Dieu est celui qui ouvre les bras à l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, accueille Marie-Madeleine, s’invite chez Zachée, protège la femme accusée d’adultère, fait table commune avec les publicains et les personnes dite de mauvaise vie, entre en contact, guérit et réintègre les exclus pour cause de maladie, (Bartimée, les dix lépreux), ressuscite le serviteur du centurion romain, ouvre le dialogue avec la Samaritaine, promet le paradis au malfaiteur sur la croix… etc.

Ceux et celles qui veulent nous faire peur avec une fausse image de Dieu n’ont pas lu les évangiles, frères et sœurs  !

Notre Dieu qui est bon, tendre et miséricordieux veut être notre ami. «Je vous appelle mes amis car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître».

 

Frères et sœurs, ce temps pascal qui nous conduit à Pentecôte en passant par l’Ascension, est une invitation continue à entrer dans le projet de l’amour infini de Dieu Père et de la Résurrection de Jésus.

C’est un temps qui nous est donné pour apprendre à changer de perspectives, pour apprendre à reconnaître la présence de Jésus ressuscité dans des situations où nous n’aurions jamais pensé le rencontrer.

 

Le premier lieu privilégié dans lequel on peut trouver sa présence et son amour est l’amour concret entre nous : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

 

L’amour réciproque qui rend Jésus présent, est celui qui est sans condition, qui ne juge pas, qui ne calcule pas, pardonne, va à la rencontre en premier, stimule, encourage, réconforte…

 

Demeurer en Jésus c’est parcourir son chemin, l’imiter.

Il s’agit, certes, d’un chemin difficile, parce qu’il interpelle notre liberté, il interpelle nos choix, notre manière d’être au milieu des autres et avec les autres ; c’est une invitation à être des personnes de communion, qui se donnent pour le bien des autres.

 

Frères et sœurs, c’est un choix qui interpelle notre responsabilité, notre foi.

 

Oui, nous pouvons avoir peur devant cet engagement, reconnaitre que nous ne sommes pas capables, mais, vous savez, Jésus ne nous demande pas « d’être à la hauteur ».

 

La peur vient, en fait, parce que nous pensons et agissons seul, parce que nous nous rendons compte qu’aimer les autres n’est pas toujours facile, parce que donner sa propre vie demande de renoncer à soi-même, à notre rigidité.

 

Jésus nous invite à changer le regard, à le détacher de nous-mêmes pour reconnaitre et donner, dans nos choix quotidiens, la primauté à sa Parole : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit. »

 

Il nous a choisis et il nous rend participants de son projet d’amour, il nous demande d’être ses collaborateurs, ses partenaires, conscients que nous ne sommes pas les auteurs de ce projet.

 

Si Jésus nous a choisis et nous envoie, il croit que dans son nom et unis à lui, nous pouvons porter du fruit.

Nous n’avons pas peur, alors, d’aimer les autres, nous n’avons pas peur de surabonder dans la charité, d’excéder dans l’amour…

Si nous vivons dans la confiance à Jésus, comme ses amis, chacun de nos gestes, petits et grands, accomplis dans notre journée, portera du fruit dans le cœur des personnes, dans le cœur de Dieu

 

Frères et sœurs, nous recevons dans l’évangile de ce jour, les paroles essentielles du Christ à ses disciples qui se rassemblent autour de deux mots : Amour et Joie.

Dieu est celui qui ouvre la main et qui est sans cesse en train de l’ouvrir ; le disciple de Jésus est celui qui garde la main ouverte, sans jamais la refermer ni sur rien ni sur personne.

C’est vrai que nous sommes perplexes et démunis devant un pareil renversement des valeurs.

Et, pourtant, Jésus, nous l’assure que c’est sur ce « chemin de l’amour », que notre vie retrouve toujours un peu de sa légèreté, et notre cœur un peu de son espace.

C’est bien ce que Jésus ajoute, sur le ton de la confidence : « Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ».

 

Frères et sœurs, quand cette joie du Christ trouve un écho en nous, notre vie, comblée ou douloureuse, commence à laisser un sillage.

Parfois, il est vrai, la route de l’abnégation paraît longue et nos efforts bien mal payés, par nos frères ou nos sœurs, par les enfants, ou par Dieu.

Il est bon, à ces heures-là, d’écouter le Christ nous redire, comme aujourd’hui, pour remettre les choses au point et notre vie dans sa lumière : « Ce n’est pas toi qui m’as choisi, (ce n’est pas toi qui m’as fait un cadeau en acceptant la foi et mon appel), c’est moi qui t’ai choisi ; et je t’ai placé/e, là où tu es, là où tu sers, là où tu souffres et là où tu espères, pour que tu ailles de l’avant, que tu portes du fruit, et que ton fruit demeure ».

 

« …pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez au Père, en mon nom, il vous le donne » (v16).

Frères et sœurs, nous l’avons bien entendu : porter du fruit ce n’est pas produire du fruit.

Produire quelque chose est au bout de nos efforts, à partir de nous-mêmes et pour nous-mêmes. Alors que porter du fruit c’est créer le lieu hospitalier, favorable pour que se développe le fruit… L’apôtre Paul parlera du fruit de l’Esprit (Ga 6,22-23).

Nous participons à l’œuvre d’un Autre pour d’autres, ce qui nous établit en communion dans la circulation du don.

 

Frères et sœurs, il est bon de consentir au choix de Dieu non pour en tirer orgueil, mais comme point d’appui pour notre vie, comme espace d’abandon, c’est-à-dire de remise totale de tout notre être entre ses mains.

 

Reconnaitre ce choix, c’est reconnaitre l’amour dont nous sommes aimés et l’intimité dont nous sommes comblés.

Reconnaitre ce choix, demande d’y répondre dans l’obéissance, c’est-à-dire dans une écoute profonde et confiante.

Nous sommes à toi Seigneur, sois notre soutien. Amen !

 

 

SILENCE PUIS MOMENT MUSICAL

 

 

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi : (veuillez vous lever)

Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu.

Il est venu vivre parmi nous, il est mort sur la croix, il est ressuscité.

Aujourd’hui et pour toujours, il est avec nous.

Je crois en l’Esprit Saint qui nous rassemble dans l’Eglise et qui nous fait vivre. Amen.

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

ANNONCE

OFFRANDE

 

Officiant(e) : Voici le moment de l’offrande. Nous pouvons, par notre don, manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.

 

L’OFFRANDE EST RECUEILLIE ET DEPOSEE PRES DE LA TABLE DE COMMUNION.

 

Officiant(e) : Père, accepte notre offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen.

 

PRIERE D’INTERCESSION

Père, ta Parole nous a redit ton amour pour ce monde.

Ta bonté insaisissable est Si grande que tu nous permets de t'invoquer comme notre créateur, notre Père, notre sauveur.

Tu nous connais tous et nous aimes tous. Tous nos chemins sont devant toi, nous venons de toi et pouvons aller à toi.

Nous déposons devant toi tous nos soucis afin que tu t'en préoccupes, notre inquiétude afin que tu l'apaises, nos espoirs et nos vœux afin que soit faite ta volonté et non la nôtre, nos pensées et nos désirs afin que tu les purifies, toute notre vie terrestre afin que tu la conduises à la résurrection de toute chair et à la vie éternelle.

Sois avec tous les nôtres, avec les pauvres, les malades, les opprimés et les affligés, les refugiés…

Eclaire les pensées et dirige les actes de celles et de ceux qui, dans notre pays et dans le monde, sont responsables du droit, de l'ordre et de la paix.

 

Nous te demandons le bonheur sans lequel la bénédiction reste une formule creuse.

Nous te le demandons pour celles et ceux qui ont vécu ou qui vivent l'échec, l'angoisse, la peur des autres et la fragilité d'eux-mêmes.

Nous te demandons le bonheur d'écouter et de donner.

 

Tu nous as rendu l'honneur; apprends-nous à nous honorer les uns les autres

et à honorer chacun sur notre route: les enfants et les adolescents, les humbles et les vieux, les étrangers qui sont dans nos murs.

 

Fais-nous deviner l'honneur dont notre prochain et notre lointain ont besoin.

Au nom de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour le bonheur et pour l'honneur de tous. Amen !

SILENCE

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons: Notre Père qui est aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

CANTIQUE FINAL : 257

ENVOI

Officiant(e) :

Allez et marchez.

Que le monde voie votre lumière,

Qu'il entende votre parole,

Qu'il ressente votre joie,

Car vous êtes des témoins du Christ ressuscité.

Bénédiction

Le Seigneur vous bénit et vous garde.

Le Seigneur fait resplendir sur vous sa lumière et vous accorde sa grâce.

Le Seigneur tourne sa face vers vous et vous donne la paix!

Allez dans la paix du Seigneur. Amen

 

LE SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

MOMENT MUSICAL ET SORTIE

 

 

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Culte du 2 mai 2021

30 Avril 2021, 08:13am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

                                         Culte du 2 mai 2021

                       proposé par Jean-Pierre Pairou

 

La grâce et la paix vous sont données de la part

de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre sauveur.

 

Réjouissons-nous

car Dieu n’est pas un inconnu, dominateur,

éternel indifférent au monde qu’il a créé.

Au contraire, Il s’y fait connaître,

Il y fait retentir sa parole.

 

Réjouissons-nous

car cette parole n’est pas un immuable message.

Mais elle est un homme de Palestine

venu il y a 2000 ans.

 

Réjouissons-nous

car cet homme n’est pas un pieux souvenir

à embaumer et à vénérer.

Il est mort et ressuscité

et aujourd’hui, il est vivant.

 

 Louange

 

Seigneur, nous ne sommes que cendre et poussière, mais pour cette poussière que nous sommes, tu as donné ton fils unique.

Nous te louons

 

C’est vrai que nous sommes aussi éphémères qu’une fleur des champs

Mais ta bienveillance dure d’éternité en éternité

Nous te rendons grâce

 

C’est vrai que nous sommes orgueilleux et agités, impatients et révoltés

Mais tu es un Dieu qui réconcilie le pardon et la vérité, la justice et la paix

Nous te bénissons

 

C’est vrai que nous balbutions dans notre marche vers toi, mais c’est toi qui nous rejoins et qui fait route avec nous

Nous te louons

 

Rappelle- nous, jour après jour que la terre a été créée pour notre salut

Que cette confiance nourrisse notre louange !

 

Chant de Louange

Ps 98. Entonnons un nouveau cantique

 

1. Entonnons un nouveau cantique

Pour célébrer le Dieu sauveur ;

Ce qu’il a fait est magnifique,

Levant pour nous un bras vainqueur.

Le salut de Dieu se révèle

Et tous les yeux l’ont reconnu ;

De proche en proche la nouvelle

Jusqu’au bout du monde a couru.

 

2. Dieu fait à son peuple connaître

Sa grâce et sa fidélité ;

Et sa justice va paraître

Devant les peuples assemblés.

Vous qui comptiez sur sa promesse,

Voyez : le Seigneur se souvient !

Il nous secours dans sa tendresse,

Il nous relève et nous soutient.

 

3. Chantez pour lui vos chants de fête,

Psalmodiez ! Criez de joie !

Au son du cor et des trompettes,

Acclamez tous le Roi des rois !

Le Seigneur vient juger la terre ;

Sa vérité va s’imposer.

Que tous les peuples qui espèrent

En l’apprenant soient apaisés.

 

4. Que tous les océans mugissent.

Fleuves aussi, battez des mains

Et que les montagnes bondissent

Pour acclamer le Roi qui vient.

Le Seigneur va juger le monde

Avec droiture et vérité,

Et partout sa justice fonde

Son éternelle royauté.

 

 

Repentance

 

Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre péché.

 

SILENCE

 

Père, pardonne-nous :

Tu as mis sur nos chemins des affamés

et nous n’avons songé qu’à notre faim.

 

Tu as mis sur nos chemins des assoiffés de tendresse

et nous sommes restés attentifs aux seuls battements de nos coeurs.

 

Tu as mis sur nos chemins

des frères et des soeurs à consoler

et nous n’avons pleuré que sur nous-mêmes.

 

Tu as mis sur nos chemins des petits à soutenir

et nous n’avons porté que nos fardeaux.

 

Tu as mis sur nos chemins tous les sanglots du monde

et nous n’avons pensé qu’à nos succès et à nos joies.

 

Père, pardonne-nous.

Donne-nous de pouvoir offrir désormais,

le pain, l’espérance et la joie

à ceux qui croiseront nos chemins.

Amen

 

Spontané 3

 

Annonce du pardon

 

Jésus marchait sur les routes de Palestine en disant:

“Convertissez-vous, le Royaume de Dieu est proche”.

Au scribe qui lui disait que l’amour de Dieu et du prochain valait mieux que tous les holocaustes et les sacrifices,

Jésus a répondu:

“Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu”.

 

Au pharisien qui lui demandait quand ce Royaume allait venir,

Jésus a répondu:

“Le Royaume ne vient pas comme une chose qu’on voit, il est au milieu de vous”.

 

Oui, le Royaume de Dieu n’est pas loin,

il est à portée de nos yeux,

de nos mains et de notre coeur.

En Jésus-Christ,

Dieu est devenu tout proche.

Lorsque nous nous tournons vers lui,

Il s’adresse à nous avec les mots de l’évangile :

Le mot paix :

“Que la paix soit avec vous”.

Le mot amour :

“Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés”.

Le mot pardon :

“Père, pardonne-leur”.

Que sa paix nous construise,

Que son amour nous guérisse,

Que son pardon nous réjouisse

et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.

 

Chantons notre reconnaissance.

 

Spontané 3

 

Loi

Pardonnés et libérés, nous pouvons écouter

ce que Dieu nous donne la force de faire :

 

Ne proférez plus de mensonge:

que chacun dise la vérité à son prochain,

 

que le soleil ne se couche pas sur votre colère,

que celui qui volait ne vole plus

mais qu’il s’adonne à la solidarité

en secourant les nécessiteux.

 

Ne colportez nul mauvais propos

mais proclamez toute bonne parole capable d’édifier,

de réjouir et de consoler ceux qui l’entendent.

 

N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu,

maître de votre salut.

Aigreur, emportement, colère, clameurs,

outrages doivent être chassés de vos vies.

Au contraire, soyez bons

et compatissants les uns pour les autres;

pardonnez-vous mutuellement puisque Dieu, en Jésus-Christ, vous a déjà pardonnés

 

Spontané 3

 

 

 

Avant lecture :

 

Toi qui es

le Dieu d'Abraham,

le Dieu d'Isaac

et le Dieu de Jacob.

 

Toi qui es

le Dieu de Jésus-Christ.

 

Toi qui es

le Dieu d'hommes et de femmes

que nous avons rencontrés

 et dont nous admirons la foi,

 

Toi qui es notre Dieu, nous te prions:

 

Que ta Parole touche notre cœur.

Que ton Esprit parle à notre esprit.

 

Que ton Evangile devienne

Bonne Nouvelle pour notre vie.

 

Lecture

Epitre de Paul à Philémon

 

Prédication

 

Epitre de Paul à Philémon

Voici un texte des épitres peu étudié, peu lu sans doute parce qu'il semble ne concerner qu'une histoire particulière, une anecdote dans la vie de Paul. Une lettre qui semble ne s'adresser que de particulier à particulier, loin des enseignements évangéliques et plus encore des problèmes de notre monde.

Pourtant, il y a, dans ce texte même, des thèmes graves et qui nous concernent éminemment.

Paul écrit à Philémon pour lui renvoyer l'esclave Onésime qui est devenu chrétien et est en quête du pardon de son ancien maître

- Le premier thème qui nous interpelle est celui de l'esclavage. Qui d'entre nous n'est pas choqué de ne pas voir Paul s'insurger contre ce qui est à son époque une institution ? Nous connaissons pourtant cette citation de l'épitre aux Galates : "Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ."

Le propose de Paul n'est donc pas  de modifier le statut social de l'un ou de l'autre mais de faire disparaître celui-ci " dans le Christ" v. 8, 20,23.

 Cette expression replace le statut social de chacun dans un "ailleurs", un "autrement" qu'est la présence en Christ, en " l'Eglise", communauté des appelés. et au- delà, dans l'humanité entière qui est au bénéfice de la grâce, de l'amour de Dieu.. Le chrétien vit ( ou tente de le faire ) dans une visée particulière qui est celle de l'Amour de Dieu. Cet amour entraine vers des situations risquées ( de nos jours dans certains pays ) telle celle de Paul " prisonnier de Jésus-Christ ". En Christ s'opère un renversement des valeurs.

 A notre époque où la stigmatisation fait rage, il est bon de rappeler qu'en christ " tout homme , quel qu'il soit, quoiqu'il ai fait est mon frère mon égal.

- Le second thème est celui de la foi

Celle de Philémon d'abord. Celle-ci n'est pas une foi "mystique", une échappatoire au monde comme elle l'est quelquefois dans nos civilisations dites " chrétiennes". C'est une foi qui s'incarne " J'entend parler de la foi et de l'amour que tu as en faveur du Seigneur et de tous les saints ". L'amour évoqué ici est l'agape. L'exhortation de Paul invite à aller jusqu'au bout de cet amour concret qui consiste à accueillir celui qui l'a volé ( l'esclave enfui est un voleur ! ) Ce qui est central ici est la question du Pardon " aimer ses ennemis, prier pour ceux qui vous persécutent". Mission impossible ? La démarche de Paul auprès de Philémon réside dans ce pardon qui n'est pas de l'ordre de l'oubli ou du sentiment, mais de l'ordre de l'amour- action ( agape ) faire comme si la faute n'avait pas existé.

Et Paul d'une certaine manière " piège " Philémon en se chargeant de la de la faute d'Onésime; " Si tu me tiens pour ton frère en la foi, reçois le comme si c'était moi " ( comme Jésus chargé de nos fautes ) Nous sommes là aussi éminemment concernés. Jusqu'où va notre pardon ?.Savons nous pardonner mais aussi porter le poids des autres afin que l'amour leur soit témoigné ?

- Thème de l'Eglise

Cette lettre qui semble si individuelle ne manque pas en effet de concerner bon nombre de personnes citées ( Timothée, Appia, Archippe, Marc, Aristarque;. ) C'est toute une communauté qui est interpellée et qui, si elle est "en Jésus-Christ" doit participer à ce qui est demandé à Philémon.

 Qu'est-ce qu'être en Jésus-Christ ? Qu'est-ce qu'être l'Eglise ? C'est me semble-t-il sortir, de soi tout d'abord, on ne peut-être chrétien seul ( faire communauté ), sortir pour rentrer dans ce corps du christ qu'on nomme traditionnellement l'Eglise mais qui ne se réduit pas à une institution humaine. Dans ce "corps" constitué par ce que Paul nomme " les saints", il n'y a pas que les "gens biens". L'église n'est corps du christ que si elle est capable de sortir de " l'entre-soi " pour recevoir les mal-aimés, les coupables, les vies dissolues. Sommes- nous nous-mêmes capables d'un tel accueil ?

Notre petite EPUDF ici à Narbonne est-elle corps du christ accueillante et aimante pour tous ?

Ce texte qui semble si daté, ne concerner qu'une histoire passée est d'une certaine manière le résumé de ce qu'est être chrétien : Marcher dans les pas de Jésus-Christ c'est à dire dans l'amour inconditionnel, sans exceptions ni anathèmes.

Est-il permis, possible d'actualiser un texte biblique ? c'est ce que j'ai tenté de faire en 1995 !

 

Lettre à Philémon 1995

 

Paul, éducateur au foyer l’Espérance pour sortants de prison à Philémon, directeur de l’association intermédiaire pour jeunes chômeurs La Lumière et à tous ses collègues de la paroisse qui soutient son action, que Dieu vous aide dans votre service des plus démunis !

 

Je remercie Dieu, sans cesse, pour votre action et nous vous portons dans la prière car j’ai entendu dire beaucoup de bien de tout ce que vous avez fait au nom de votre foi en Jésus-Christ pour ces jeunes des quartiers si démunis face aux problèmes actuels. Que l’esprit du Seigneur Jésus vous anime et vous éclaire sur l’immense tâche qui est à accomplir dans ces banlieues afin d’offrir à chacun travail et reconnaissance sociale ? J’ai eu de grandes joies en apprenant vos réussites, tant auprès des gens de la paroisse qu’auprès des jeunes des HLM

 

Cher Philémon, tu me connais assez et connais mon autorité naturelle d’autant que tu as été sous mes ordres durant tant d’années …

 

Mais c’est le vieux copain, bientôt au chômage qui va te parler et faire appel à ton sens de la solidarité. Tu sais que notre centre va bientôt fermer ses portes, faute de moyens, et beaucoup de gens vont se retrouver à la rue. Ma demande est pour le jeune Toni qui a beaucoup changé, parle de demander le baptême, mais que tu ne peux avoir oublié parce que la dernière fois que tu l’as aidé, il s’est enfui en volant ta voiture.

Je te le renvoie car il est désormais mon aide le plus fidèle, et je l’aurais bien gardé si le foyer ne fermait pas. Je n’ai toutefois pas voulu te l’envoyer sans t’en parler, mais je suis sûr que tu auras à cœur de l’aider Bien sûr je conçois qu’après sa dernière visite il ait du te manquer mais tu ne peux mesure combien il a changé !

 

Je crois que votre association est à la recherche d’un trésorier. Je pense que c’est un poste qui lui conviendrait  car il connaît bien les finances et il a grand besoin qu’on lui témoigne de la confiance. Tu peux te reposer sur lui comme tu l’aurais fait sur moi.

 

Je comprends qu’il t’a fait beaucoup de tort en démolissant ta voiture, mais en raison des services qu’il m’a rendus, je te rembourserai  les dégâts. J’attends de toi la sollicitude que tu as toujours eu à l’égard de tous. Que ce service rendu soit pour nous un témoignage de notre foi commune ? Mais je te connais, tu en feras encore plus que je n’ai demandé !

Comme je vais être bientôt au chômage, je vais avoir le temps de venir vous voir et peut-être de travailler avec vous dans l’association.

Tous les copains du centre te saluent

Merci encore pour ta solidarité si chrétienne. Que Dieu te garde ! Fraternellement en Christ.

Paul

 

 " L'homme nouveau, ne cesse d'être renouvelé à l'image du créateur. Là il n'y a plus ni grec ni juif, ni circoncis ni incirconcis, barbare schyte, esclave ou homme libre mais Christ est tout en tous' Col 3, 13

 

 Confession de foi

 

22)   Il n'est pas vrai que ce monde et ses habitants soient condamnés à mourir et à se perdre.

 

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que

quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.

 

Il n'est pas vrai qu'il faille accepter la brutalité et la discrimination,

la pauvreté et la faim, la destruction et la mort.

 

Car Jésus a dit : "Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils

 l'aient en abondance".

 

Il n'est pas vrai que la violence et la haine doivent avoir le dernier mot

et que la guerre et la destruction doivent exister à jamais.

 

Car : Un enfant nous est né, un fils nous a été donné.

On l'appelle merveilleux conseiller, Dieu fort, Prince de la paix.

 

Il n'est pas vrai que nos soyons simplement victimes des puissances

du mal qui cherchent à gouverner le monde.

 

Car Jésus a dit "tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre...

Et je suis avec vous jusqu'à la fin des jours.

 

Il n'est pas vrai que, pour faire quoi que ce soit, nous devions attendre ceux qui sont particulièrement doués.

 

Car il a été dit : "Je répandrai mon Esprit sur toute chair, vos fils

et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens auront des visions.

 

 Amen

 

Chant 602

 

602. Oh ! prends mon âme

 

1. Oh ! prends mon âme,

Prends-la, Seigneur,

Et que ta flamme

Brûle en mon coeur.

Que tout mon être

Vibre pour toi.

Sois seul mon maître,

O divin roi.

 

R. Source de vie,

De paix, d’amour,

Vers toi je crie

La nuit, le jour.

Entends ma plainte,

Sois mon soutien.

Calme ma crainte,

Toi, mon seul bien.

 

2. Du mal perfide,

Oh ! garde-moi.

Viens, sois mon guide,

Chef de ma foi.

Quand la nuit voile

Tout à mes yeux,

Sois mon étoile,

Brille des cieux.

 

3. Voici l’aurore

D’un jour nouveau.

Le ciel se dore

De feux plus beaux.

Jésus s’apprête ;

Pourquoi gémir ?

Levons nos têtes ;

Il va venir !

 

Annonces- collecte

Cène

 

589 Le Seigneur nous a aimés

(Sainte Cène)

 

1. Le Seigneur nous a aimés

Comme l'on n'a jamais aimé.

Il nous guide chaque jour

Comme une étoile dans la nuit.

Quand nous partageons le pain,

Il nous donne son amour.

C'est le pain de l'amitié, le pain de Dieu.

 

Refrain

C'est mon corps, prenez et mangez

C'est mon sang, prenez et buvez,

Car je suis la vie et je suis l'amour.

O Seigneur emporte-nous dans ton séjour !

 

 

5. Le Seigneur nous a aimés

Comme l'on n'a jamais aimé.

Son amour était si grand,

Qu'il en mourut sur une croix.

Son amour était si fort,

Qu'il triompha de la mort.

Il sortit de son tombeau libre et vainqueur.

Refrain

 

6. Le Seigneur nous a aimés

Comme l'on n'a jamais aimé.

Il rassemble tous les hommes

Et les fais vivre de sa vie ;

Et tous les chrétiens du monde

Sont les membres de son corps

Rien ne peut les séparer de son amour.

Refrain

 

Le repas du Seigneur que nous allons partager est la préfiguration du Règne de Dieu.

Quel rêveur, quel réformateur, quel anarchiste a jamais proposé d’inviter le patron et le manœuvre au même repas, pour les faire boire à la même coupe ?

Et pourtant, la sainte cène opère ce miracle ; l’éboueur y porte la coupe à ses lèvres et la passe au député, qui boit après lui.

Dans la simplicité de cet acte sans phrase, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement.

L’Évangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire.

Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’humanité future, le germe de la nouvelle terre où la justice habitera.

 

Institution

Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ;

Après avoir rendu grâces, il le rompit, et dit : « C’est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi. »

Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l’alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. »

Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne.

1 Cor 11,23-26

Nous prions :

Comme les épis jadis épars dans les campagnes et comme les grappes autrefois dispersées sur les collines sont maintenant réunies sur cette table dans ce pain et dans ce vin, qu'ainsi, Seigneur, toute ton Eglise soit bientôt rassemblée des extrémités de la terre dans ton Royaume.

Invitation

Voici, dit Jésus, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai le repas avec lui et lui avec moi.

Fraction

Le Pain que nous rompons est communion au corps de NS Jésus- Christ qui a été rompu pur nous

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang de NS Jésus-Christ qui a été versé pour nou

Action de grâce Nous te remercions, Père, pour ce repas que nous avons partagé. Accorde nous de vivre de cette nourriture : que nous puissions te célébrer toujours avec joie et être témoins de Jésus-Christ

 

Intercession

Seigneur, tu vois notre monde, notre humanité:

avec confiance, nous te les remettons.

Nous te prions pour tous les peuples qui avancent dans l’obscurité des conflits, des règlements de compte, de la misère.

Nous te prions pour notre pays, celles et ceux qui l’habitent.

Inspire aux responsables politiques un esprit de sagesse et de discernement,

un regard tourné vers l’avenir et non vers le passé,

un projet courageux porté par l’espérance.

Nous te prions pour celles et ceux qui se sentent exclus, à cause de leur origine ethnique ou sociale, à cause de leur pauvreté matérielle ou culturelle,

pour celles et ceux qui se sentent inutiles, seuls ou méprisés.

Nous te présentons toutes les personnes frappées par le deuil, la maladie.

Seigneur fais de nous et de tous les chrétiens des témoins de ta justice et de ta paix, de ton amour et de ton espérance.

 

Notre Père....

 

 Chant 529

 

Nous marchons vers l’unité

 

1. Nous marchons vers l’unité,

Nous marchons vers l’unité,

L’unité de tous les hommes.

Dans le fond de mon cœur,

Je sais que Dieu,

le Seigneur,

Avec lui nous rassemblera.

 

2. Jamais nous n’aurons plus peur !

Jamais nous n’aurons plus peur,

Car l’amour est notre force.

Dans le fond…

 

3. Et nous serons dans la joie

Et nous serons dans la joie

Car l’amour libère l’homme.

Dans le fond…

 

 

 

Envoi-Bénédiction

 

 " Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie."

 

Dieu vous bénit et vous garde. Il vous accorde sa grâce. Il tourne sa face vers vous et vous donne la paix. Amen !

 

Spontané 3

 

 

 

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Prédication 25 avril 2021 Jean 10, 11 - 21 : "une image trompeuse"

25 Avril 2021, 18:05pm

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Église protestante unie de Narbonne​​

 

 

Prédication du 25 avril 2021 à Narbonne

André BONNERY

Lectures : Actes 4, 8-12 ; I Jean 3, 1-2 ; Jean 10, 11-21  (Ps 80

 

Une image trompeuse.  

       En lisant ce passage de l’Evangile de Jean, je ne puis me défendre de penser à une célèbre mosaïque du tombeau de Galla Placidia à Ravenne, cette fille de l’empereur Théodose mariée à Narbonne au mois de janvier 414 avec le roi wisigoth Athaulf. Sur un fond d’azur irisé des couleurs de l’aube, se tient un jeune berger, traité comme un éphèbe, vêtu d’une tunique longue, à la romaine, la tête nimbée d’or, houlette à la main, assis sur un rocher, entouré de brebis le regardant avec admiration, installées dans un paysage verdoyant de collines. Une image  idyllique, transformée en image d’Epinal par des peintres qui ne possédaient pas  les qualités artistiques du mosaïste ravennate. C’est cette vision bucolique qui reste imprimée dans notre subconscient lorsqu’on parle du Bon Pasteur.

       Pourtant, loin d’être associée à une vision irénique, la parabole du Bon Pasteur est au contraire traversée par la violence « le bon berger se dessaisit de sa vie » ; « le mercenaire voit-il venir le loup il les abandonne et le loup s’en empare » ; « je me dessaisis de ma vie pour mes brebis » ; « je donne ma vie ».   On est loin, bien loin d’une image doucereuse et idyllique de la vie pastorale rêvée !

   C’est qu’à l’arrière plan de cette parabole il y a le drame de la Passion et le triomphe de Pâques : « Je donne ma vie et j’ai le pouvoir de la recevoir à nouveau ». Oui, ce récit allégorique de Jean tombe bien dans ce temps pascal, car il nous ramène au cœur de la finalité de la mission de Jésus, le Fils de Dieu fait homme. Mais, revenons au récit de Jean pour en souligner les divers enseignements.

 

Berger et mercenaire deux visions antinomiques de la fonction pastorale.

       Le Jésus de Jean distingue bien les deux manières de remplir la fonction pastorale. D’une part, il y a le vrai berger, celui qui tient à ses brebis, parce que son troupeau lui appartient ; on peut dire qu’il fait cause commune avec lui. Il n’est pas facile d’être un bon pasteur, d’abord parce que les animaux ont tendance à se disperser : l’herbe à brouter est tellement meilleure ailleurs ! J’en ai fait l’expérience il y a quelques jours lors d’une promenade avec ma femme, dans l’Alaric de Barbaira (dans la limite des 10 km). Nous sommes tombés sur un troupeau mixte de moutons et de chèvres. Si les brebis étaient assez dociles, les biquettes, par contre se dispersaient dans tous les coins et le chien du berger avait fort à faire pour les ramener.

       Pas facile également parce que le danger rode. La parabole parle de loups. Ils étaient nombreux en Orient, du temps de Jésus et ils constituaient un vrai risque pour les troupeaux. Ce danger subsiste de nos jours encore, bien que dans une moindre mesure. On entend parler, même dans l’Aude, de déprédations dans les troupeaux du fait des loups, des chiens errants mais aussi des voleurs..

       Pas facile encore le métier de berger nomade car il revient au pâtre de rechercher les herbes à haute valeur nutritive, s’il veut que les bêtes profitent. Il faut aussi être attentif aux agnelages, aux maladies, aux accidents, aux ours….

       Au bon berger, Jésus oppose le mercenaire, celui à qui les brebis n’appartiennent pas. Lui, ne s’embarrasse pas de problèmes : il se cache quand vient le loup. L’image est un peu forcée et caricaturale car il existait sans doute et il existe encore aussi d’excellents bergers salariés, mais il s’agit évidemment d’un procédé littéraire, habituel dans les paraboles qui consiste à mettre en opposition des attitudes antinomiques pour mieux valoriser les bons comportements. 

 

Transposition de ces deux visions de la fonction pastorale.

      Puisqu’il s’agit d’une parabole a but pédagogique, nous sommes invités à opérer une transposition des images pour en tirer la leçon.  Déjà en son temps Jésus avait opéré un glissement dans la conception de la fonction pastorale. S’adressant à Pierre, il lui dit : « Pais mes agneaux, pais mes brebis ». Ce n’est donc pas un hasard si dans nos Eglises protestantes, nos ministres sont appelés pasteurs. Il y a donc des hommes et des femmes investis de la charge du service d’accompagnement dans les communautés, lesquelles sont composées de brebis plus ou moins dociles et de biquettes carrément indisciplinées, comme celles que j’ai vues dans l’Alaric. Pas facile d’être pasteur, mais beaucoup plus facile de critiquer!

   Je mesure la difficulté que l’on rencontre quand on veut interpréter les images d’une façon trop littérale car après tout, il n’y a pas chez nous, protestants, le pasteur qui sait et qui guide, puis le troupeau qui obéit. Il faut corriger cette vision par trop hiérarchique de l’Eglise par une autre image qui met l’accent sur la communion : celle de la vigne et des sarments. Ici pas de hiérarchie, sinon celle de la Seigneurie suprême de Jésus ; une même sève irrigue l’ensemble du corps ecclésial. Mais comme l’image du berger et du troupeau garde sa force et véhicule aussi une réalité, il nous faut considérer que chacun est  le pasteur de son frère…. depuis l’origine. Souvenez-vous de la réponse de Caïn à JWH, dans la Genèse : « suis-je le gardien de mon frère ? » Oui, chacun de nous, dans l’Eglise est, selon son charisme, le pasteur de son frère. Pour nous, protestants, il n’y a pas Monsieur le Pasteur qui sait, à qui l’on obéit, et le troupeau qui suit, ou qui regimbe, selon son humeur. Tous nous avons  nos responsabilités et nos charismes, à tous nos devoirs de service, chacun selon sa grâce. Parce qu’il en est ainsi, alors nous travaillons ensemble à la mission avec celui qui a été investi plus spécifiquement de la charge pastorale. C’est sur ce principe que notre Église fonctionne

La belle image du berger au service du troupeau, que nous entendons ici au sens ecclésial, a souvent été kidnappée par les puissants de ce monde et galvaudée. Beaucoup de ceux qui ont été choisis (ou qui se sont imposés) comme leaders, sont passés du devoir de service à la situation qui consiste à se servir pour sa propre gloire, pour ses intérêts personnels. C’est une tentation permanente pour tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir. C’est ça être mercenaire. Pour parvenir à cet objectif, il suffit de transformer un peu les choses. Au lieu d’être derrière le troupeau pour le surveiller et le protéger, on passe devant : alors le troupeau se met à suivre et se transforme vite en  une troupe de partisans qu’on manipule avec des flatteries et des distributions de breloques, des honneurs, des avantages en nature, quelques menaces aussi. Un certain nombre d’hommes ou de femmes politiques sont ainsi. Pas tous heureusement. Parmi eux il y a de vrais bons bergers qui savent où est leur place et leur devoir qui ne confondent pas servir et se servir.

      Et puis il y a les mercenaires décomplexés dont les noms varient suivant les pays et les époques (imperator, duce, führer, leader maximo), ceux qui ont usé de la perversion jusqu’au paroxysme. Ils sont parvenus à transformer leurs troupeaux en animaux sauvages au nom d’un idéal. Toujours ! la patrie, la race, la richesse, tout cela assorti d’une volonté de puissance, d’une ubris effrayante, aux antipodes du message évangélique. C’est incroyable comment un mouton humain pris en main avec une certaine maîtrise peut se transformer en loup sanguinaire. Le siècle passé (le XXe), à lui seul, renferme la quintessence de toutes les formes de ces dérives abjectes et catastrophiques survenues parce qu’on a laissé le champ libre à des mercenaires dévoyés.

 

A travers le Bon berger c’est l’image même de Dieu que Jésus nous révèle.

      Lorsque Jésus se présente comme le BON BERGER, ce n’est pas une manière de parler. Le BB est capable de « donner sa vie pour ses brebis ». Il ne s’est pas contenté de le dire, il l’a fait « pour de vrai » comme disent les enfants. Et se faisant, il nous  révèle l’image de Dieu, son Père. Il a cassé l’image que les hommes se font, depuis toujours et encore aujourd’hui, d’un Dieu tout puissant, planant tout la haut dans son ciel, insensible à ses créatures, puisqu’il accepte la mal, exigeant l’obéissance, récompensant ses élus et n’obtenant la plupart du temps que la révolte : comment accepter un tel Dieu !

      Le Dieu que nous révèle Jésus est contradictoire, comme le Christ est contradictoire. Celui qui est l’Être duquel procède tout être, accepte que son Fils se fasse l’un de nous et meure. En ressuscitant il nous montre que la mort et tout son cortège de malheurs est vaincue. En l’accueillant dans la foi nous partageons sa Vie. Le Dieu de Jésus-Christ connaît chacun de nous individuellement comme le BB connait chaque brebis par son nom. Dieu nous aime, chacun, personnellement. Il est présent à la douleur, à la souffrance, à la mort de chaque homme ; il est aussi présent dans nos joies et nos réussites. Dieu est un Père. Comme le dit l’apôtre Jean dans sa Iere Epître qui vient d’être lue : « Voyez de quel grand amour le Père nous a fait don : nous sommes appelés enfants de Dieu et nous le sommes » (3, 1)

      Parce que Dieu est pour tous et avec tous, Jésus brise l’image de l’enclos où l’on est bien dans un entre soi rassurant. Bien entre protestants, bien entre gens « civilisés » qui ont, en gros les mêmes idées, bien entre « gens bien », quoi. C’est pour cela que l’on a une tendance toute naturelle à ériger des barrières pour se protéger des autres, de ceux qui ne sont pas comme nous et que l’on perçoit comme une menace pour notre tranquillité. Et l’on sait que la pente naturelle nous conduit à épaissir les murs, à les renforcer de barbelés et, s’il le faut à s’équiper de fusils.

        Au contraire, Jésus brise toutes les clôtures, il ouvre les portes. « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène. » Le message de Jésus n’est pas réservé à quelques uns, sa Bonne Nouvelle doit retentir pour tous. Sommes-nous prêts à nous laisser guider dans le service de sa cause ?

Prêts pour l’aventure de l’ouverture ?

Amen.

 

 

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CULTE dimanche 18 avril 2021

17 Avril 2021, 12:24pm

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Église protestante unie de Narbonne​​

DIMANCHE 18 AVRIL 2021

 

PREDICATEUR : PATRICK  DUPREZ

                                              

Mots d’Accueil

Sœurs et Frères, des vents mauvais soufflent en ce moment sur notre terre, sur nous. N’ayons pas peur plus que de raison, il n’y a rien dans la COVID qui soit le résultat d’une volonté humaine, rien, le monde entier est sous le feu…Il n’y a rien qui soit le geste d’une volonté divine, Dieu ne veut pas cela, Dieu veut notre bonheur, et Dieu ne punit pas, Dieu nous aime.

Rassemblés ce Dimanche nous allons écouter l’amour que Dieu nous porte, nous allons prier aussi pour nos sœurs, pour nos frères, pour nous…Ces vents qui soufflent exigent que nous ayons des conduites responsables, que nous soyons attentifs pour protéger ceux que nous aimons, et ceux que nous croisons dans notre vie de tous les jours, les masques, les distances, et des mots d’apaisement.

Spontané (2) « toi qui disposes. »

Aujourd’hui nous entendrons en lecture « Les Actes des Apôtres chapitre 3, versets 13-19-puis la première Epitre de Jean, chapitre 5, versets 1-6 et enfin l’Evangile selon Luc au Chapitre 24, les versets 35-48.

 

Je vous propose de vous lever pour proclamer La Grâce et la Paix que Dieu nous donne

 

« La grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. »

C’est ainsi que l’apôtre Paul commençait souvent ses lettres, combinant la salutation traditionnelle, et tout à fait profane, des Grecs : Charis umin, le bonheur, devenu la grâce, soit avec vous et la salutation traditionnelle des Juifs : Shalom alekhem, la paix soit avec vous.

Par cette expression, Paul voulait s’adresser aux Juifs et aux Grecs, à ceux qui se considéraient dans la maison de Dieu et à ceux qui restaient plutôt dans le grand large de l’universel.

Et en commençant notre culte par l’expression de l’apôtre, nous voulons signifier que nous sommes héritiers de ces deux messages, celui de la paix du Premier Testament et celui du bonheur, de la grâce, du Second Testament. Mais aussi que ce message s’adresse à ceux qui se trouvent bien dans la sphère de la religion, comme à ceux se trouvent bien à l’extérieur.

Que la grâce et la paix soient donc avec vous tous.

Cantique 216 « Les mains ouvertes »

Proclamons notre louange au Seigneur

Béni soit l’homme qui s’appuie sur Dieu.

Dieu sera son appui.

Il sera comme l’arbre planté près des eaux

qui pousse ses racines vers la fraicheur du courant. Quand vient la chaleur, l’épreuve, l’angoisse

Son feuillage reste vert, sa foi et son espérance intacts.

Reprenez place

Spontané (2) « Le don suprême »

 

Confessons notre péché

Notre Père, nous invoquons ta présence.

Mais il est vrai qu’en nous sont des résistances.

Les débris de vieilles luttes que nous croyions disparues

Mais qui resurgissent encore.

Il y a aussi les traces d’anciennes peurs,

Notre Père, aide-nous à en débarrasser nos vies

Afin que la place soit libre pour toi.

Vois aussi les anciennes rancunes, ressentiments d’autrefois et amertumes,

Enfouis et déjà pardonnés, mais qui pèsent pourtant.

Redonne-nous un cœur pur et droit afin que rien – vraiment rien – ne puisse entraver ta présence d’amour.

Revd Mary Tweed, of Herne Bay, Kent.

 

Accueillons le pardon de Dieu

Si vous vous croyez faibles, aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours donné la force du lendemain.

Si vous vous sentez angoissés, aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours donné la paix du lendemain.

Si vous êtes dans l’épreuve aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours gardés dans l’épreuve.

Et si la route vous est cachée aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours tracé à temps la route du lendemain

Spontané (2) « Que par ta grâce »

 

Levons-nous pour écouter la Loi que Dieu nous donne :

Dieu se taira toujours si tu ne lui prêtes pas ta bouche. Dieu n'agira jamais si tu ne lui prêtes pas tes mains. Le royaume de Dieu n'est pas un autre monde, c'est le vieux monde, mais devenu, par nous, autre que ce qu'il est.

Si Dieu règne, ce n'est pas à la fin des temps, si Dieu règne, ce n'est pas dans un autre monde, mais dans un monde autre.

En Lui et par Lui, tout peut prendre un sens ; Tout peut recommencer, tout reste possible, car le Christ est vivant.

Cantique 316 « Peuples qui marchez »

Reprenez place

Voici venu le moment de l’écoute de la Parole, le cœur de notre culte réformé, prions avant de lire la Bible :

Nous mettons à tes pieds tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Mais nos mains sont crispées sur nos richesses ou sur nos malheurs…Ouvre toi-même, ouvre nos mains afin qu’elles prennent d’autres mains…et la tienne.

Ouvre nos cœurs afin qu’ils ne s’écoutent plus eux-mêmes ni l’écho de leur orgueil ou de leur plainte, mais qu’ils écoutent et reçoivent ta Parole.

Ouvre nos chemins pour qu’il y ait ta place et ta venue et que nous puissions en Jésus-Christ reconnaître, saluer et recevoir notre joie et notre paix.

 

Textes : 1 Jean 2, 1-5 suivi de Actes 3, 13-19 (J. Francis) et Evangile de Luc 24, 35-48. (Prédicateur)

Cantique 601 « Trouver dans ma vie ta présence »

Prédication

 

Sœurs et Frères,

J’ai voulu que vous entendiez ce matin les différentes lectures proposées par l’Église, ceci afin de porter ensemble ce jour une Parole nourrie par ces textes, de théologie par leur rencontre.

Ainsi la première Épitre de Jean, développe son grand thème : c’est la communion des croyants avec Dieu : elle est « communion avec le Père, et avec son Fils Jésus Christ, mais elle se manifeste parmi les Chrétiens comme une communion entre sœurs et frères ». Les Épîtres johanniques présentent ainsi une synthèse de la vie chrétienne authentique.

Le texte des Actes que nous avons entendu est issu de 2 grandes sources, un texte dit « syrien » ou « antiochien » et un texte dit « égyptien » ou « alexandrin ». Ils se lisent en regard d’un troisième texte, « la version occidentale » ... Il faut passer du temps sur les Actes, peut-être pour faire une Étude biblique ou demander à un professeur de l’IPT de venir les présenter, pour Daniel Marguerat « Luc, raconte comment et pourquoi la mémoire chrétienne doit allier Jésus et Paul, le fils de l’homme et l’apôtre des gentils ».

Venons-en donc à l’Évangile de Luc

Et oui les disciples revenant d’Emmaüs ont retrouvé leurs sœurs et leurs frères, ils n’étaient pas les seuls à avoir vu le Seigneur, Simon aussi l’avait vu. Mais eux, eux, avaient marché avec lui, ils se souvenaient il leur avait parlé sur ce chemin d’Emmaüs, il leur avait raconté les prophètes, les écrits, les patriarches, bref ils ont entendu un enseignement. Or arrivés au village l’un des deux lui avait dit une des paroles sans doute les plus généreuses et les plus gratuites des Évangiles, « reste avec nous, car le soir tombe, et la journée déjà est avancée ». Ils croyaient parler à l’un d’entre eux, un voyageur, il était comme eux, sale comme eux de la poussière de la route, ils s’étaient mis à table avec lui, et c’est alors au moment de la bénédiction du pain, que leurs yeux s’ouvrirent.

Comment est structuré cet Évangile ce jour ?

D’abord la théophanie, l’apparition du Seigneur alors qu’ils sont là à raconter les évènements qu’ils viennent de vivre ! Il a beau leur dire « la paix soit avec vous », ils sont effrayés, et nous dit l’Évangile, « remplis de crainte ». Que se passe-t-il donc, c’est ce que mes amis psychanalystes nomment l’irruption du réel. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Et bien on a beau parler de quelque chose, se préparer à un évènement, lorsqu’il surgit de façon soudaine, inattendue, lorsqu’il fait irruption dans nos vies, il nous déséquilibre, nous perturbe parfois gravement. Les disciples parlent du Seigneur mort, mais disent certains d’entre eux ressuscité, voilà qu’ils le voient au milieu d’eux. Et il a bien raison : « Mais quel est ce trouble en vous ? pourquoi vos dénégations ? » Et il montre ses pieds, ses mains, percés par les clous…Il n’est pas un Esprit qui n’a pas de corps, lui en a un, mais ils restent incrédules. Il est vrai que c’est difficile à croire, mais on leur demande seulement de voir…Mais pourquoi et comment ne peut-on croire ce qu’on voit ?

Alors il demande de quoi manger, et eux lui donne un poisson grillé, et certaines versions de l’Évangile ajoutent « un rayon de miel » alors il mange devant eux. Il veut ainsi manifester qu’il est comme eux, il mange, il boit.

Mais eux ? Eux, ils sont transis de surprise, de doute, ils ne peuvent manger avec lui, oui le réel quand il se manifeste peut vous déraciner, vous rendre étranger à vous-même.

Nous, on a beau s’attendre au décès d’un tel, c’est arrivé par surprise au matin ou le soir, ou la nuit, et nous sommes quelques temps comme ces petits de la femelle que le chasseur a tué et qui cherchent en mugissant de petits cris aigus les mamelles qui rassurent plus qu’elles nourrissent parfois.

Non ils le voient, il mange un poisson devant eux, le partagent-ils avec lui ce symbole des premiers chrétiens, (iésus christos teo, uios soter), Jésus Christ fils de Dieu Sauveur ? L’Évangile n’en dit rien ;  il leur parle, mais…mais…C’est tellement difficile à admettre. Alors devant l’incompréhension manifeste des disciples, il leur rappelle que devait s’accomplir ce que la Loi de Moise, les Prophètes et les Psaumes disaient…Et leur intelligence s’ouvrit pour entendre enfin le sens des Écritures. Il a ajouté, « qu’on prêchera en son nom la conversion, le pardon des péchés, à toutes les nations, à commencer par Jérusalem, et eux  en sont témoins ».

Sœurs et frères, que nous dit cet Évangile, que nous disent les textes que nous avons entendu ce jour ? Par l’Épitre de Jean, nous savons que nous devons garder sa parole, ça veut simplement dire, que sa parole est source de vie, source de vérité, pas comme un dogme, mais comme une longue, longue caresse dans notre existence troublée par de fausses urgences, et que, sœurs et frères, nous devons faire communion en nous, et entre nous, faire communion ça veut dire savoir d’abord s’attendre, nos cerveaux ne marchent pas à la même vitesse les uns et les autres, puis s’entendre, s’écouter, pour essayer de se comprendre… 

Par les Actes, nous savons que le Seigneur a été rejeté, qu’il a été mis à mort, mais qu’il est revenu et que si nous avons agi par ignorance, il est grand temps pour nous aussi d’ouvrir les yeux. Oui il est vraiment ressuscité, il nous attend partout, partout là où nos sœurs et nos frères peu à peu disparaissent, car parfois le fardeau est trop lourd à porter.

Mais nous sœurs et frères que faisons-nous de ce que nous portons ce jour ? Jésus tient à rassurer ses amis qu'il n'est pas un fantôme, mais le même qu'avant, bien que dans un nouvel état.

Ses blessures sont la meilleure preuve de son identité, un signe clair que « le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour ». Pourtant, ce sont aussi des signes que « la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations ». La mort et la vie sont étroitement liées, mais la vie de Jésus, la vie de notre foi a le dernier mot. Jésus dit à ses amis qu'ils seront ses témoins. Il me le demande aussi, il te le demande aussi, alors je prie, tu pries, pour être un témoin fidèle de la Résurrection et de la bonne nouvelle du pardon de nos erreurs si nombreuses. Comme les apôtres, je ne peux que témoigner de ce que j'ai déjà vécu ; je demande un cœur ouvert à la présence de Jésus dans ma vie.

En Jésus vivant, mort et ressuscité, il y a un regard porté sur nous. Ce n’est pas seulement sur les premiers disciples que porte ce regard : ils n’ont pas compris leur maître, ne l’ont pas défendu, et l’ont abandonné. Ce regard, cette théophanie, oui je n’ai pas peur de dire cela, concerne toutes celles et ceux qui ont entendu parler du Christ. Eux, elles, lui, vous, nous, toi, moi, nous-tous quoi ! L’histoire du monde est là pour l’indiquer, l’état du monde est là pour le confirmer : les humains se sont rendus, et se rendent encore coupables, de grands abandons, de grandes trahisons, de grands massacres et de génocides. Jésus vivant, sa vie, son enseignement, sont le nom d’une parole de vérité. Cette parole concerne tous les humains – ou presque – et aussi toutes les institutions ecclésiastiques, ou séculières –les grandes et les petites… toutes étant en quelque manière plus intéressées par leurs traditions et leur survie que par le message de l’Evangile. Pour un Martin Luther King, pour une Mère Teresa, combien de légions de Tartuffes, ou seulement d’indifférents ? Jésus ne nous demande pas de prier à chaque instant, de courir au Temple pour y arriver les premiers, non il nous demande de ne pas oublier que le Temple c’est chacun de nous, et qu’ensemble nous sommes une Église, une Église visible à côté de sœurs et de frères invisibles, Sœurs et Frères, oui, la route est longue, mais oui je le pense vous, moi, nous, nous sommes sauvés, il est ressuscité, je le vois dans vos yeux, dans vos sourires, dans vos regards, c’est tous les matins, tous les jours une nouvelle chance qui nous est donnée, alors petite paroisse narbonnaise, qu’attendons-nous ?

Amen.

Spontané (2) « Louage à Dieu »

Levons-nous pour confesser notre foi (7) :

Nous croyons en Dieu le Dieu des promesses et qui appelle à la vie ce qui n’existe pas, qui redresses les opprimés et ramène les exilés. Il est un Dieu vivant. Nous croyons en Jésus-Christ, qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu, qui s’est donné pour tous les hommes, pour rassembler en une maison les enfants de Dieu dispersés. Il est l’espérance du monde. Je crois en l’Esprit de paix et d’unité qui nous fait parler une même langue, qui accomplira tout ce qui est promis. Il est l’Esprit des promesses. Amen.

Cantique 542 « Ils ont marché au pas des siècles »

Voici venu le temps des Annonces et de la Collecte, nous allons pouvoir par notre don manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.      Annonces - Collecte

Père accepte notre offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute, et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen

Sœurs et frères je vous invite à la prière d’intercession

Prions en nos cœurs et dans le silence pour tous ceux qui nous sont chers.

Silence

Si tu ne peines pas près de nous, jamais nous ne bâtirons la maison ; si tu ne marches près de nous jamais nous n’y arriverons. Pour que tombent les frontières, pour que s’éteignent les guerres, pour que germe l’espérance sur les chemins de souffrance, pour ceux qui luttent sans trêve pour la terre de nos rêves, nous t’en prions, ô Dieu, viens en nos cœurs, inspire-nous, encourage-nous, fortifie-nous, au nom de Jésus.

Nous t’adressons père la prière que nous a appris le Seigneur :

« Notre Père qui est aux cieux. Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles. Amen »

Levons-nous, il est temps d’aller annoncer que Christ est vivant dans toutes les rues de nos villages et de nos villes, Dieu nous envoie dans le monde Pour être ses témoins, Pour transmettre son espérance Et pour pratiquer son amour. Que notre recherche de ce royaume de Dieu soit sereine, active et joyeuse. Je vous le dis sœurs et frères, c’est possible. Car Dieu est proche de chacun de nous. 

Bénédiction

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec nous tous. Amen

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prédication dimanche 4 avril 2021 : Pâques

12 Avril 2021, 09:19am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

DIMANCHE DE PÂQUES

PREDICATEUR : PATRICK DUPREZ

Prédication du Dimanche 4 Avril, Dimanche de Pâques

Pourquoi ce dimanche, jour de la fête, jour de Résurrection pourquoi lire Mathieu au chapitre 2, la visite des mages, et  la poursuite de l’étoile à l’Orient  avec la lecture de Marc au chapitre 16, et la rencontre du jeune homme dans sa robe blanche ?

Ma prédication est la suite d’une rencontre celle d’une religieuse dominicaine, une médecin en Maison d’Arrêt, Anne Lécu, et d’un article écrit par elle dans l’excellente revue Études. Matthieu et Marc, La naissance et la renaissance plutôt l’autre naissance, c’est ce que je vous propose aujourd’hui. Mais aujourd’hui tout se superpose, tout se rencontre, tout se questionne, tout se complète.

Ainsi tenez comment peut-on expliquer que les mages venus de l’Orient, c’est féérique ce terme, « venus de l’Orient », il y a effectivement poésie et magie dans ces mots…ces mages donc marchent vers l’Occident alors qu’ils ont vu une étoile à l’Orient, oui à l’inverse, marcher vers l’aurore, marcher vers la naissance du Seigneur ce serait paradoxalement « marcher vers le déclin de la lumière ».

Quel symbole nous parle dans ces mots ? Ainsi serait la vie ? Notre vie ? Une marche vers l’ombre, une marche dans l’obscurité ?  Le pensez vous ainsi sœurs et Frères ? Comment le traduire en nous ? Qu’avons-nous fait de notre liberté, qu’avons-nous fait du monde que Dieu nous a confié ?  Qu’avons-nous fait de la compagnie de l’autre ? Une voix pessimiste pourrait répondre, partout les luttes, les jalousies, les pièges et les combats, tant de guerres, tant de victimes, tant d’enfants brisés, tant de femmes déchirées, tant de plaintes…L’obscurité des hommes, a caché la lumière de l’étoile.

Le jour, la lumière de l’étoile a fait place à la nuit des hommes…

Mais si nous reprenons Matthieu attentivement nous voyons que l’étoile s’est déplacée, c’est elle qui a devancé les mages, elle qui les a conduit vers Jérusalem et Bethléem. Souvenez-vous de cela, elle les a conduits vers Jérusalem…Nous aurons une surprise tout à l’heure. Elle a donné aux femmes et aux hommes une clarté qu’ils n’ont pas su voir.

Mais voilà qu’un autre évènement se prépare, un autre mystère, une autre nuit. La nuit qui précède un recommencement, comme une autre naissance, oui la nuit de Pâques c’est probablement véritablement, la nuit d’une naissance. Sœurs et Frères, le savez-vous, et c’est notre chance.

Mais qui donc va naître ?

Qui donc a assez de foi, assez de beauté dans les yeux, assez d’amour dans ses mains, assez de force dans le cœur, assez de vie pour s’élancer et annoncer que oui…oui, il est ressuscité. Mais qui donc ?

Sont-ils ressuscités les milliers de morts en Méditerranée, ou dans la Manche, perdus avec leurs enfants et leurs espérances, leurs désirs de nous voir, leur Europe miracle, leur envie de vivre et de faire vivre leur villages, leurs peuples laissés dans les taudis du Siècle ?

Sont-ils ressuscités les 535 morts de la rue, en France, en 2020 ? Vous le savez, vous avez entendu ce chiffre !

Ils sont morts de solitude, morts de faim, morts de froid, morts d’alcool, morts de drogues, morts de chagrin et de honte, morts de misère ? Non ils ne sont pas ressuscités.

Regardez Sœurs et frères, ces petits boulots qui naissent, qui vivotent et qui meurent, regardez ces figures de la pauvreté, savez-vous que certains n’ont pas vu de médecin, de dentistes, ou de gynécologues depuis tant d’années ?

Regardez-les, ils sont invisibles tellement ils sont effacés dans nos rues. Une de nos premières priorité quand j’étais responsable du Secours Catholique à Montpellier c’était un rendez-vous chez les dentistes tellement leurs dents déformaient leur visage.

Regardez ces enfants qui se nourrissent de plus en plus de la violence, de la haine de l’autre, et qui n’ont aucune peur ni de la police, ni des coups donnés, ni des coups reçus, ils tombent comme la pluie.

Regardez ces hommes et ces femmes blessés écoutez les cris, écoutez les plaintes, c’est aussi cela notre monde, c’est aussi cela ce dimanche, oui répondez lui au poète, « c’est ainsi que des hommes vivent » comme le demandait Aragon.

Oui mais…Oui c’est Pâques.

Je n’ai pas oublié, mais que voulez-vous, peut être que nous ne le savions pas…car nos petits problèmes nous assaillent. Nous sommes perdus, nos restaurants, nos bars sont fermés, nos amis sont loin et nos parents aussi, alors ? Ressuscité, qu’est-ce que ça veut dire, avez-vous essayé d’en parler chez votre marchand de journaux ?

C’est Pâques, mais on dit qu’il est ressuscité, oui, mais où est –il à présent ?

Alors, tendez l’oreille dans l’obscurité encore du début du jour, un jeune homme dans une robe blanche nous dit « il vous précède en Galilée » 

C’est extraordinaire d’entendre cela. Christ n’est pas ici il nous précède en Galilée. Et nous, nous nous l’attendons dans nos temples si petits. Nous l’attendions dans une Jérusalem moderne, non il est allé en Galilée.

Nous l’enfermons dans les limites de nos imaginations et de nos dogmes. Jésus n’a pas passé son temps à ramener ses brebis égarées dans les temples de son temps. Lui il voulait sans cesse nous exhorter à verser le vin nouveau dans des outres nouvelles, ll nous a poussés à élargir radicalement les limites de notre compréhension de ce qu’est l’Église.

Il y a longtemps qu’il nous a ouvert une porte immense, une porte que nous avons toujours trouvée trop lourde pour nous.

 

Mais sœurs et frères,  C’est là que nous pouvons le voir… Suivons cette étoile, mais où une étoile ? Mais là, là dans votre cœur !

Laissez la briller, elle nous conduit en Galilée. Cette Galilée parait-il qui fait si peur aux élites aux gens si bien. La Galilée abrite des nomades, des vauriens, des ennemis…les autres peut être ceux qui ne nous aiment pas ?

Souvenons-nous : dans la cour du grand prêtre, pendant le procès de Jésus, quand la servante dira à Pierre : « Tu es de Galilée. »  Que répond-t-il ? Ce pays mêlé est un fourre-tout. Tout est là. Tout et nous aussi.

La Galilée, c’est une région frontière, une frontière ? Oui sœurs et frères, donc un « entre deux » ni avant, ni après, là où l’on s’attend avant de passer, là où le possible commence, passer, un peut être, un aujourd’hui. La Galilée et non pas Jérusalem ! Alors rappelez-vous que l’étoile guidait les mages vers Jérusalem.

Mais qu’y faisons-nous ?

Comprenons bien, parce que c’est là que tout commence, comprenons bien que tous, avec ce que nous sommes, avec nos espérances qui sont nombreuses et avec nos désirs, avec nos caractères, avec nos manières d’être qui sont les nôtres, tous nous faisons partie de l’Evangile qui n’est jamais fini, qui ne le sera jamais. Si, en Galilée.

Mais que voit-on dans cette frontière ? Quel est donc ce nom qui apparait sur cette carte au sud de cette Galilée ? Quel est ce nom qui résonne en nous ? Nazareth ! Où donc sommes nous revenus ? Que peut-il bien sortir de bon de Nazareth écrit Jean (1,26) ? Sœurs et frères, c’est bien l’éternel voyage de l’étoile, celui de tous les commencements.

L’Evangile de la Résurrection, ce n’est pas un mot sur une page… C’est un chant, c’est une louange dans notre cœur. C’est une prière. C’est un cri de joie, c’est une mission qui nous a été confiée, aller dire à tous « Christ est ressuscité ! Il nous précède en Galilée !» A tous, mais Sœurs et frères, à nous d’abord. En sommes- nous si certains ? Oui vraiment oui, je vous le dis ce matin de Dimanche,  je le crois, il est ressuscité.

Nous avons mission de le dire, mais d’abord de nous le dire à nous-mêmes, l’un, l’autre, au tréfonds de notre cœur. Ces mots, c’est à chacun de nous, de les dire à notre tour…

A chacun de nous de les crier là où nous sommes et tel que nous sommes. Il ne nous est pas demandé de retourner en arrière. Dire et répéter : « Hier c’était bien…c’était mieux », « Hier, nos pères dans le désert recevaient la manne… », « Hier… nos temples étaient pleins… ». Le savez-vous, c’est risible.

Dire cela c’est oublier les mots mêmes de Jésus : « mais Ils sont morts ces gens dont vous parlez ! ».

Autrement dit, pour entendre la Parole aujourd’hui, encore faut-il écouter le présent. C’est une parole au présent. Il faut laisser les morts enterrer leurs morts nous dit Matthieu. Rien ne peut plus être comme avant, car justement, justement « Christ est ressuscité ! » Ce qui signifie que la pierre a été roulée, que la peur a été ôtée, que la mort a été vaincue, et surtout que ce Jésus, notre frère aîné lui nous attend en Galilée. Sœurs et frères comprenez cela, c’est notre chance !

C’était mieux avant dites vous. Mais avant quoi ? Regardez autour de vous, n’y-a-t-il vraiment pas un mot d’amour autour de vous ? Regardez bien vous trouverez une fleur, faites un bouquet, vous trouverez un morceau de pain, invitez votre voisin, vous trouverez un sourire, c’est un ami.

Alors pourquoi, pourquoi vous préoccupez-vous de cette chaise qui est mal placée,  de cette Bible qui vous dérange, de celle-ci qui chante trop fort, le savez-vous, écoutez notre sœur, elle vous dit qu’elle vous aime en chantant !

Et vous avez dit, celui-ci n’est pas protestant de naissance ? Et alors ?  Et cet autre qui annonce le pardon avant de dire la LOI ; Il est en Galilée et il nous y attend.

Mais où est-ce dites vous ?

Mais sœurs et frères c’est là, là ou vous êtes, là où vous allez, là où vous vivez. Là où ce monde ressuscite, car ce monde ressuscite tous les jours, croyez le, ce monde que nous trouvons si décevant, avec ces musiques qui nous affolent, ces mimiques, ces corps tatoués, vos enfants, vos petits enfants, y sont déjà, ils sont aujourd’hui devant la télé ou leur tablette ? Mais sœurs et frères, demain ils seront marins, policiers, professeurs, jardiniers ou philosophes, demain vous leur aurez passé le relais.

 

Et ce monde, comme le dit le pasteur Nunez « sera leur monde  ce sera  un monde nouveau  qui ressuscite chaque fois que le chagrin, chaque fois que l’angoisse trouve une petite lumière d’amour. Oui chaque fois sœurs et frères que les larmes sont séchées et que la solitude trouve une compagnie, chaque fois qu’un étranger devient ton frère, et qu’au petit matin on nous annonce la paix et que disparait la violence, chaque fois qu’un faible est consolé, chaque fois qu’un mourant est accompagné par l’affection et s’en remet aux mains de Dieu »…

 

Et cette résurrection nous appelle aussi à faire un monde qui n’a jamais existé en nous transformant d'abord nous mêmes, en refusant tous les  esclavages y compris les nôtres et nos propres servitudes, qu’elles soient sociales, politiques ou religieuses.

Oui il nous attend et notre vie devient cheminement et pèlerinage vers le lieu où se joue la vérité, vers cette parole, vers cette silhouette, qui nous ressemble tant, vers ce bord de mer si près de chez nous, ou dans ce parc, là où le ciel de ce matin de Pâques se reflète dans l’eau de cette fontaine, regardez, on y voit l’étoile qui se reflète. Avez-vous vus l’étoile ? Mais où donc est-elle, où cela ? Demandez-vous.

Mais petite sœur, petit frère, c’est dans ton cœur,

 

La Galilée de notre nouvelle vie.

Amen.

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Culte du dimanche 11 avril 2021

9 Avril 2021, 18:45pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

DIMANCHE 11 AVRIL 2021

 

NARBONNE

 

PREDICATRICE : JOËLLE ALMERAS

Enregistrement audio : cliquer ici

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU

ET

ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

Ce cri de Pâques retentit dans le monde entier.

Chaque dimanche, nous fêtons Jésus, le Christ, relevé d’entre les morts.

Il est bien vivant.

Nous sommes réunis pour accueillir la joie,

Pour accueillir la puissance de vie que Dieu veut nous communiquer.

Oui, Jésus vivant veut nous rendre bien vivants par l’Esprit.

Que le Seigneur soit avec nous toutes et tous ![1]

 

Nous prions :

 

Seigneur,

Aujourd’hui je voudrais réveiller l’aurore…

Faire lever un soleil de matin de printemps

Entendre l’oiseau chanter dès le premier rayon,

Sentir vibrer l’air de la vie qui s’anime.

Ce matin, je voudrais l’harmonie,

La paix retrouvée, la douceur, la tendresse,

Que les mots blessants, les colères s’effacent,

Que chaque cœur soit rempli de ton Esprit

D’une envie de bonheur, de partage, de bonté.

Ce matin, je voudrais élargir l’horizon,

Dans cette marche,

Sur ce chemin où l’homme se dépouille,

Où chaque poing fermé devient main ouverte,

Où l’ennemi d’hier est aujourd'hui mon frère.

Ce matin, je voudrais la fraicheur du vent,

La légèreté de la rosée, la pureté de la source.

Oui, ce matin, je viens à toi, Seigneur,

Purifie-moi.

Donne-moi ta paix, ta joie, ton amour.

Amen.[2]

 

1 cantique 138 Que tout mon cœur les 3 strophes

 

Que tout mon cœur soit dans mon chant,

Qu’il soit brûlant de tes louanges.

Je te rends grâce en ta maison

Je loue ton nom devant les anges.

Tu es venu pour exalter

La renommée de ta Parole.

J’adore ta fidélité

Et ta bonté qui me console.

 

Tu me réponds dès que je crie

Tu élargis mon espérance.

Même les grands t’écouteront

Et béniront ta providence.

Ton saint amour, ô roi des cieux,

Veille en tous lieux sur toutes choses.

Dans ses projets tu suis des yeux

L’homme orgueilleux tu en disposes.

 

Ta paix, mon Dieu, dure à toujours,

C’est ton amour qui me délivre.

Quand je suis le  plus éprouvé

Ton bras levé me fait revivre.

Et quand je suis au désespoir,

C’est ton pouvoir qui me relève.

Ce qu’il t’a plu de commencer,

Sans se lasser, ta main l’achève.

 

LOUANGE

 

L’officiant invite l’assemblée à se lever.

 

Louons Dieu.

 

Seigneur, nous te louons

Pour ta délicatesse,

Pour ton amour sans tapage :

Tu es toujours présent

Sans être pesant.

Nous te louons

Pour tous les bienfaits

Que tu dispenses

Dans ta tendresse discrète.

Nous te louons

Pour les choses simples de la vie :

La rosée du matin,

Et la paix du soir,

La lumière et le silence,

L’eau et le pain pour la route,

Le sourire et la main tendue.

Nous te louons,

Toi, qui as tout offert gratuitement,

Toi, qui t’es donné, livré

Sans condition.

Nous te louons, Seigneur,

Pour le souffle qui nous anime ;

Il nous serait difficile de vivre sans respirer !

Qu’ainsi, ta grâce soit notre respiration quotidienne

Et notre élan vers toi et vers les autres ! »[3]

 

2 Et nous prolongerons notre louange avec le chant du cantique 247 « Célébrons le Seigneur » les 3 strophes

 

Célébrons le Seigneur, Notre Dieu et notre Père.

Tout puissant créateur Et des cieux et de la terre

Ce Dieu d’amour, de ses enfants, chaque jour,

Veut exaucer la prière.

 

Célébrons le Seigneur, le Christ, le Chef de l’Église.

Et qu’à sa volonté, toute nation soit soumise.

Notre Sauveur, sur la croix, pour les pêcheurs,

Acquit la grâce promise.

 

Célébrons le Seigneur, l’Esprit qui sur notre terre

Assemble les croyants, et de ses dons les éclaire.

Et les unit, en un seul corps qu’il bénit

Dans la joie et la lumière.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

L’officiant invite l’assemblée à s’asseoir.

 

Nous chanterons les spontanés de la formule 1

 

Dieu de tendresse, Dieu notre Père,

Nous voulons être proches de toi

Sans que cette proximité

Nous éloigne de nos prochains.

 

Dieu des vivants, viens nous habiter.

Viens élargir l’espace de nos vies.

Viens nous aider à accueillir

Les êtres et les évènements

Qui surviennent sur nos chemins.

Dieu des vivants, viens nous habiter.

Nous voulons chanter avec ceux et celles qui rient

Et pleurer avec ceux et celles qui souffrent,

Songer avec ceux et celles qui rêvent,

Agir avec ceux et celles qui transforment.

 

Dieu des vivants, viens nous habiter.

Nous voulons marcher avec ceux et celles qui se lèvent

Et camper avec ceux et celles qui font halte, 

Regarder avec ceux et celles qui montrent

Et échanger avec ceux et celles qui parlent.

 

Dieu des vivants, viens nous habiter.

Nous te demandons de nous donner

Un cœur et un esprit nouveaux,

Un cœur et un esprit larges.

 

Dieu des vivants, viens nous habiter.[4]

Amen

 

3 cantique 6 strophe 4

 

Ô Seigneur dans ta grâce,

Tourne vers moi ta face,

Et prends pitié  de moi

Dans mon malheur extrême

Pour l’amour de toi-même

Ô mon Dieu, sauve-moi

 

 

PAROLES DE PARDON

 

l’officiant invite l’assemblée à se lever.

 

Levons-nous pour accueillir les paroles de pardon ; rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Voyant notre vie encombrée,

Nous pouvons nous croire indignes,

Nous pouvons trouver notre cas désespéré.

Pourtant, Dieu nous parle encore aujourd'hui.

Il nous redit que rien n’est perdu,

Que son amour pour nous est toujours aussi fort.

Inlassablement, il frappe à notre porte.

 

Jésus-Christ ouvre nos cœurs,

Pour que nous puissions faire l’expérience

Que Dieu nous aime.

Il nous appelle à la réconciliation

Avec nous-mêmes, et avec lui.

Nous sommes réconciliés.

 

Son pardon est la promesse

Qui nous tient debout et nous remet en marche.[5]

 

Chantons notre reconnaissance

 

4 spontané arc 407 strophe 1 :

 

Seigneur reçois, Seigneur, pardonne,

Notre misère et nos péchés.

Et ce pardon que tu nous donnes,

Enseigne-nous à le donner.

Ô mon Seigneur, mon Dieu, mon Roi,

Aie pitié, aie  pitié de moi.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Reçois la Parole que te dit ton Dieu :

Elle est promesse de vie.

 

Dans l’Évangile de Jean,

Avant de quitter ses disciples,

Jésus les enseigne une dernière fois :

Je vous donne un commandement nouveau :

Aimez-vous les uns les autres,

Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. 

 

5 spontané arc 608 strophe 2 :

 

Enseigne-moi à discerner, dans la joie et la peine,

Le chemin où tu veux mener, tout homme que tu aimes.

Comme tu viens me rencontrer, et comme tu m’écoutes,

Que je sache aussi m’approcher, des autres sur leur route.

 

L’officiant invite l’assemblée à s’asseoir.

 

[1] http://epub6030.be/index.php?option=com_content&view=article&id=457:culte-de-paques-2012-bp01-dimanche-8-avril&catid=8:liturgie&Itemid=14

 

[2] France culture 14 mars 2004

[3]Claude Caux-Berthoud  Prier le temps d’une pause p.73

 

[4] Vie et liturgie n° 36 page 3

[5] au commencement page 46

LECTURES BIBLIQUES

 

Avant d’écouter la Parole de Dieu, unissons-nous dans la prière.

 

Ta Parole est comme l’eau.

Rafraîchis-nous à sa source.

Plonge nous dans son courant,

Entraîne-nous vers sa mer.

 

Ta Parole est comme le feu.

Qu’elle nous éclaire sans nous éblouir.

Qu’elle nous réchauffe sans nous brûler.

Qu’elle nous embrase sans nous dévorer.

 

Ta Parole est comme le ciel.

Élargis-nous en elle,

Pour que nous connaissions la hauteur

Et la profondeur de tout ce qui est.

 

Ta Parole est comme la terre.

Enracine-nous en elle,

Pour que nous éprouvions la solidité

Et la constance de tout ce que tu donnes,

Exiges et promets.

Amen.[1]

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

JEAN 20, 19 – 31

 

19 Le soir de ce jour-là, qui était le premier de la semaine, alors que les portes de l'endroit où se trouvaient les disciples étaient fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint ; debout au milieu d'eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! 20 Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent de voir le Seigneur. 21 Jésus leur dit à nouveau : Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. 22 Après avoir dit cela, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l'Esprit saint. 23 A qui vous pardonnerez les péchés, ceux-ci sont pardonnés ; à qui vous les retiendrez, ils sont retenus. 24 Thomas, celui qu'on appelle le Jumeau, l'un des Douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. 25 Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais lui leur dit : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous et ma main dans son côté, je ne le croirai jamais ! 26 Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient fermées ; debout au milieu d'eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! 27 Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, regarde mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté ! Ne sois pas un incroyant, deviens un homme de foi ! 28 Thomas lui répondit : Mon Seigneur, mon Dieu ! 29 Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu es convaincu ? Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! 30 Jésus a encore produit, devant ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre. 31 Mais ceux-ci sont écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, par cette foi, vous ayez la vie en son nom.

 

Après la lecture, l’officiant invite l’assemblée à se lever pour chanter.

 

6 Cantique 491 « chrétiens chantons le Dieu vainqueur » strophes 1, 2 et 6

 

Chrétiens, chantons le Dieu vainqueur

Fêtons la Pâque du Seigneur,

Acclamons le d’un même cœur Alléluia. (2 fois)

 

De son tombeau, Jésus surgit,

Il nous délivre  de la nuit,

Et dans nos cœurs, Le jour a lui, Alléluia. (2 fois)

 

 

O jour de joie, de vrai bonheur !

Ô Paque sainte du Seigneur !

Par toi nous sommes tous vainqueurs, Alléluia ! (2 fois)

 

PREDICATION

 

Introduction :   ah ! les disciples, recroquevillés autour d’une peur palpable dans une chambre haute ! ah ! Thomas et ses doutes ! Nous pourrions nous diriger, avec ce texte, tout droit dans le mur d’un constat avec son incontournable question : mais pourquoi donc Jésus a-t-il choisi ces disciples-là, des peureux et des douteux ? Alors nous, nous qui recevons ces paroles avec un cœur de disciple, choisi(es) et appelé(e)s par Jésus aussi, nous pourrions être tenté(e)s de nous assimiler, particulièrement dans des circonstances adverses, à ce groupe terrifié et abattu où même le doute est palpable et plus encore en la personne de Thomas. Mais je ne crois pas que c’est ce que le texte veut nous faire entendre. Bien au contraire. Il nous brosse en quelques versets une formidable espérance : avec nos peurs et nos doutes, Jésus nous prend tels que nous sommes et plus encore, il offre l’Esprit saint et la vie. Allons donc plus loin que ce désastreux tableau brossé par une lecture au premier degré. Nous parlerons d’abord de l’Evangile de Jean et du contexte de notre texte ; puis nous tenterons une approche de la foi, de notre foi, à la lumière de celle des premiers disciples avec, en conclusion, une exclamation de reconnaissance.

 

1) l’Evangile de Jean, le contexte : « Le 4ème Evangile se distingue de tous les autres écrits du Nouveau Testament. Il appartient à un autre monde de perception et de pensées. (…) Il est l’Evangile de l’incarnation »[2] écrit le pasteur Blanc dans Paroles pour tous. Destiné aux communautés chrétiennes, il est tout entier une méditation sur la mort et la résurrection de Jésus[3]. Son rédacteur, Jean, (nous ne polémiquerons pas sur le personnage que ce prénom désigne à moins que vous ne m’accordiez 3 ou 4 petites heures, ou même le reste de la journée ?…), son rédacteur, donc, a choisi et consigné par écrit certains épisodes de la vie de Jésus, certains signes aussi, délaissant ce qui ne lui semblait pas essentiel et fondamental pour la foi de ses destinataires. Ne pensez pas que cela implique une écriture simplifiée, naïve ou au premier degré. Car Jean est un maitre dans l’art de la symbolique, des jeux de mots et des malentendus : la rencontre avec la Samaritaine, ou celle avec Nicodème nous entrainent dans une lecture au second degré, où, cerise sur le gâteau, l’humour peut parfois pointer. Il nous révèle un Jésus tout en humanité, ouvert, au cœur intelligent, et accueillant même ceux qui, à nos yeux, semblent les pires des compagnons. L’épisode d’aujourd'hui en est une démonstration évidente.

Et voici la bonne nouvelle. Ces quelques versets dans lesquels nous cheminons ce matin, disent en creux, la liberté offerte à chacun, face aux signes énoncés, de les accueillir et les vivre dans une exégèse personnelle. Les apôtres ne sont pas tous sur la même longueur d’onde, et ils réagissent différemment aux signes perçus et vécus. Certains, pris de peur, s’enferment en communauté et Thomas, lui, est ailleurs : tout seul ? accompagné ? nous ne le savons pas. La Croix, signe élevé que Jésus invite à contempler pour que quiconque croit ait la vie éternelle, écrit Jean au chapitre 3, a suscité des réactions multiples.  Déflagrations intérieures dont l’explosion dévoile les cœurs au grand jour. Il y eut le brigand qui se moquait, les soldats indifférents et intéressés, les autorités romaines emportées par leur conception prédéfinie de la « pax romana » à préserver, les autorités religieuses emprisonnées dans leur aveuglement traditionaliste voire littéraliste, la foule manipulée, déchaînée et incrédule. Mais aussi, bien que Jean n’en dise mot, un voyou qui se repent, un centurion et des soldats qui reconnaissent que Jésus était le Fils de Dieu, des chefs juifs qui interviennent pour la sépulture sans se soucier des critiques qui ne vont pas tarder ni manquer. Et les disciples ?

 

2 ) les disciples : Les disciples. Parlons-en.

A ce stade de l’aventure d’un christianisme qui ne s’identifie pas encore par cette dénomination, les disciples se retrouvent en communauté, rassemblés certes peut-être plus par la peur que par la foi... Nous sommes le premier jour de la semaine, c'est-à-dire le jour suivant celui de Pessa’h que les disciples ont peut-être vécu comme tout juif de leur ville, qui ont assisté, au moins les hommes, aux trois prières de la journée puisque c’est le soir. Ils sont encore totalement imprégnés de la religion de leurs ancêtres, de ses lois, de ses traditions, de ses interdits aussi et à n’en pas douter des mille et une superstitions qui l’accompagnent. Ce sont des juifs, hommes et femmes, pas le moins du monde différents de leurs contemporains excepté sur un point : ils ont choisi de suivre Jésus. Ils ont vécu à ses côtés son enseignement ; ils ont été témoins de nombreux miracles ; et, depuis quelques heures, ils ont, héberlué(e)s, attéré(e)s, accompagné leur maitre, de près ou de loin jusqu’à la croix, et sa mort ; le cœur meurtri, l’esprit en berne, ils sont témoins des regards et des cris accusateurs de leurs frères juifs à l’encontre de Celui dont ils ont déjà proclamé comme Pierre : « tu as des paroles de vie éternelle (…) tu es le Saint de Dieu[4] ».

Les disciples, barricadés dans la chambre haute, oserais-je le dire, ne savent plus à quel saint se vouer…

Et Jésus vient ; il leur apporte sa paix ; pas seulement un simple « shalom » mais la paix qu’il leur avait promise, souvenez-vous de ces paroles dans le même Evangile : « je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi[5] » ; et il leur donne aussi l’Esprit saint. Leur cœur est sidéré d’une joie ébahie dont ils témoigneront à Thomas, fort laconiquement quand même, Thomas qui, finalement, les a rejoints. Et Jésus revint, apportant, encore une fois, sa paix et aussi, pour ce Thomas qui décidément est un cas, il offre, sans s’offusquer, des preuves évidentes et irréfutables de sa présence parmi eux, malgré la croix ou dirions-nous, avec la croix…

Les disciples, dans leur humanité, leur force et leur faiblesse, se ressemblent à travers les siècles et nous ressemblent ou est-ce nous qui leur ressemblons ? De toute façon, à la fin, Jésus vient ; il les prend comme ils sont, là où ils en sont et ne cesse de les combler de son amour. Et il les envoie comme le Père l’a envoyé. Oui, cette lecture rafraichit notre cœur embué par une vie pas toujours facile, engluée dans des évènements qui la plombent, que, chacun, chacune, nous vivons au quotidien. Mais elle ouvre une porte, celle de la communion fraternelle où nous posons, devant le Seigneur, ce qui pèse ou ce qui réjouit. Cette chambre haute, ce pourrait être notre temple où, ensemble, nous venons vivre notre foi, ses combats, ses échecs, parfois ses drames et pourquoi pas ses victoires ? Pierre, Thomas, Marie, d’autres femmes… l’un de nous, l’une de nous, quoi… une communauté de croyants, hétéroclite, inhomogène, et pourtant soudée par sa commune espérance ; c’est ce que Jean décrit dans ces quelques versets.

 

3) afin que vous croyez : Mais il n’a pas tout dit car « Jésus a encore produit devant ses disciples beaucoup d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été écrit pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et que par cette foi vous ayez la vie en son nom[6]». Nous voilà directement pris à parti par Jean. Son « vous », n’est-ce pas « nous » ? 

Ce que veut Jean, c’est que nous croyons. Nul besoin pour entretenir notre foi de milliers de signes. Peut-être ont-ils eu lieu mais Jean ne juge pas utile de les dire. La foi c’est avant tout « une confiance, une démarche, une implication, un cheminement, un questionnement (…) La foi n’est pas un oreiller de sagesse qui me garantirait d’être dans le juste. (…) la foi c’est simplement construire sa vie en relation avec le Christ[7] ».

Chacun, chacune de nous est unique ; chacun, chacune de nous vit donc sa foi dans la singularité qui lui est propre. Les divergences de réaction et d’opinion mises en lumière dans notre lecture sont l’assurance que chacun, chacune de nous vit sa relation en Christ, à la fois individuellement et en même temps centrée, communautairement, en Eglise, sur le Christ ressuscité ; une foi toujours vécue dans la dynamique d’un cheminement personnel chaque jour renouvelé et inédit. « Jean est le seul des évangélistes à dire expressément que son évangile est destiné à conduire au Christ ». (…) lisons-nous dans le numéro de lire et dire consacré à notre texte. Je cite encore : « Cependant, croire au Christ ne représente pas l’ultime étape du cheminement de foi ; croire au Christ, c’est être renvoyé vers Celui qu’il représente, le Père. (…) or si l’humain peut s’interroger sur son existence propre, il ne peut le faire pour Dieu au risque d’en faire une idole. Il faut donc s’approcher de ce mystère avec humilité. Accepter de se mettre à l’écoute, d’accueillir, de se laisser guider vers ce mystère. (…) La foi engage l’énergie vitale du croyant, une adhésion décisive au Christ et à son témoignage pour la vie dans lequel le croyant inscrit sa propre histoire »[8]. (fin de citation).

Les premiers disciples, dans notre texte, ont eux aussi engagé leur énergie vitale et le livre des Actes relate magnifiquement cette foi régénérée, assurée, individuelle et communautaire, intériorisée et partagée dans une humanité pas le moins du monde désincarnée.

Etre disciple, ce n’est pas être engoncé dans une uniformité clonique. Etre disciple, c’est être Pierre, Thomas, Paul, Marie, Salomé, ou moi, ou toi, mon frère, ma sœur, dans sa vie de chaque instant, dans ses forces et ses faiblesses, dans ses acceptations ou ses refus, dans ses compréhensions et ses obscurités. Etre disciple, tout simplement, c’est croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et que par cette foi, la vie nous est offerte.

 

Conclusion : Que dire pour conclure ? Dans l’Evangile de Jean, Jésus vient, dans les derniers versets, à la rencontre d’une communauté disparate, et si je peux inventer un mot qui la résume, une communauté puzzlétique qui est rassemblée, morceau par morceau, personne par personne, à travers tous les espaces et tous les temps, dans sa commune foi dans le Fils de l’homme, jusqu’à former, à la fin, un superbe tableau. Mais nous n’en sommes pas encore là ! Chaque pièce du puzzle, différente de toutes les autres, le construit, pas à pas, ce royaume déjà là et pourtant pas encore.

En attendant, mais déjà réceptacles de la paix du Christ et de l’Esprit saint, nous pourrions peut-être faire nôtres ces quelques mots du cardinal Etchégaray, je le cite : « pourquoi suis-je chrétien ? Drôle de question ! J’ai envie de répliquer : allez le demander au Christ lui-même ! C’est lui qui m’a saisi. Moi, je me suis laissé faire. J’ai beau m’évertuer à assumer en adulte le baptême de mon enfance, je ne cesse de voir que c’est Lui, toujours Lui, qui fait le premier pas vers moi, le pas de l’amour, le pas du pardon. Et moi, même cardinal, je ne fais que sauter de joie, comme un gosse qui sort de l’eau, tout ruisselant de soleil[9] ». Amen.

 

[1] Prières p. 124

[2] Paroles pour tous R .BLanc

[3] Paroles pour tous 2009 06 24 Jean Hadley

[4] Jean 6,  68-69

[5] Interbible : http://www.interbible.org/interBible/cithare/celebrer/2015/b_paq_02.html

 

[6] Jean 20, 30-31

[7] Lire et dire p.36

[8] Lire et dire pages 34 - 36

[9] Antoine Nouis Un catéchisme protestant page 433

APRES LA PREDICATION

 

Temps musical : « Pour nous » de John Featherstone.

 

L’officiant invite l’assemblée à se lever et l’assemblée reste debout après le cantique pour la confession de foi.

 

7 Cantique 471 « A toi la gloire » les 3 strophes

 

A toi la gloire, O ressuscité !

A toi la victoire, pour l’éternité.

Brillant de lumière, l’ange est descendu.

Il roule la pierre, du tombeau vaincu.

 

A toi la gloire, O ressuscité !

A toi la victoire, pour l’éternité.

 

Vois le paraitre, c’est lui , c’est Jésus,

Ton Sauveur, ton Maître, oh, ne doute plus.

Sois dans l’allégresse, peuple du Seigneur,

Et redis sans cese, que Christ est vainqueur.

 

A toi la gloire, O ressuscité !

A toi la victoire, pour l’éternité.

 

Craindrais-je encore, il vit à jamais,

Celui que j’adore, le Prince de paix.

Il est ma victoire, mon puissant soutien,

Ma vie et ma gloire, non, je ne crains rien.

 

A toi la gloire, O ressuscité !

A toi la victoire, pour l’éternité.

 

CONFESSION DE FOI

 

Dieu Père, je crois en toi !

Je m’attache à toi qui me crées et me fait naître sans cesse,

Qui déposes l’amour en moi sans condition, sans te lasser.

Je te crois capable de l’impossible :

Me réconcilier avec même, avec toi et avec les autres,

Au-delà des échecs, des conflits, des ombres, des tristesses

Pour me faire éclore à la responsabilité.

 

Christ, mon frère,

Je crois en toi qui me fais confiance sans douter,

Qui touches en moi tout ce qui est de l’humain :

La quête de soi, la fragilité, la joie, le besoin d’être aimé.

Je te crois capable de l’impossible :

Me permettre de me dépasser par-delà les barrières,

Les préjuges, les résistances, les compromis,

Me permettre, au-delà de la Croix, de renouer avec la vie de Dieu.

 

Esprit-Saint, je t’appelle,

Toi, la force de Dieu, le souffle de Dieu,

Pour raviver la vie en moi, en nous,

Pour faire des croyants une communauté en mouvement.

 

Esprit-Saint, je crois en toi,

Qui me lies à Dieu,

Signe de vérité, brûlure d’amour,

Force de Dieu au jour le jour,

Force de Dieu au dernier jour[1].

 

8  spontané arc 822

 

Louange à Dieu, le créateur,

A Jésus Christ, notre Sauveur,

Au Saint-Esprit, le défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

L’officiant invite l’assemblée à se rasseoir.

 

OFFRANDE

 

Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau.

Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante,

Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien.

Ce geste participe à notre unification personnelle,

Et il apporte cohérence à notre engagement.

 

Prions

 

En ce jour, Seigneur,

Nous t’apportons ces signes de notre vie en toi et avec toi.

Eclaire-nous et que nous rendions

A César ce qui appartient à César.

Et que notre être profond te revienne.

 

L’offrande est recueillie.

Seigneur, en signe de la vie comprise

Comme communion entre les hommes,

Nous marquons notre attachement à ton royaume.

 

 

ANNONCES

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Unissons-nous  dans la prière d’intercession .

 

Seigneur,

Nous déposons devant ton trône de tendresse et de compassion

 

ton Église dans le monde entier,

nos frères et sœurs dans la paix ou dans la persécution,

celles et ceux qui en sont les chevilles ouvrières.

 

Toutes celles e ceux qui détiennent, dans ce monde,

Le pouvoir et la force

Puissent-il vivre dans la crainte de ton Nom.

 

Les malades, les personnes âgées, les mourants ;

Celles et ceux qui sont dans le deuil,

Dans l’anxiété ou l’isolement.

 

Tous nos proches,

Et celles et ceux que nous nommons en silence devant toi ;

Puisses-tu les couvrir de ta protection et les environner de ta grâce.

 

Dieu tout puissant, source de toute sagesse,

Toi qui connais nos besoins avant que nous les exprimions,

Qui sait aussi combien, dans nos prières,

Nous ignorons ce qui nous est vraiment nécessaire,

Aie pitié de nous : accorde nous les grâces que, dans notre indignité,

Nous n’osons pas implorer,

Et celles que, dans notre aveuglement,

Nous ne savons pas te demander.

Pour l’amour de Jésus Christ, notre Seigneur, amen.

 

Ensemble, dans la joie de  pouvoir nous approcher de toi,

Nous te prions avec confiance comme Jésus nous l’a appris :

       

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous, aujourd’hui, notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles. Amen.

 

L’officiant invite d’un geste l’assemblée à se lever.2

 

ENVOI

 

Pour recevoir les paroles d’envoi et de bénédiction  de la part du Seigneur, levons-nous.

Il faut aller, gens de mon peuple !

 

Pleurez mais ne restez pas recroquevillés sur vos larmes

Criez votre souffrance ou l’injustice d’une séparation, 

Mais levez vos yeux sur Moi : Le Vivant !

Il faut aller, gens de mon peuple

Il faut tourner les regards vers la vie et quitter vos tombeaux.

Vous êtes porteurs de ma Vie,

Les vecteurs de ma Parole.

Dans vos maisons, dans vos bureaux, dans vos familles, vous êtes attendus.

Il ne s’agit pas toujours de traverser les mers.

Il ne s’agit pas non plus de faire de grands discours.

Il suffit d’avoir entendu le Christ prononcer ton prénom.

Il suffit de lui avoir ouvert ton cœur.

Alors, toutes choses deviennent possibles.

Les faibles deviennent fort,

Les pauvres trouvent ce dont ils ont besoin,

Les uns et les autres deviennent porte-parole !

 

BENEDICTION

 

Que le Christ ressuscité

Vous ouvre

Des passages dans vos deuils et dans vos peurs

Et dans vos heures de souffrances !

 

Que le Christ ressuscité

Chante en vous

L’espérance plus lumineuse que les abîmes !

 

Que le Christ ressuscité

Vous recouvre de grâce

Et vous entraine dans le jardin de la vie !

 

Que le Christ ressuscité

Vous accompagne dans le printemps des commencements.

 

Il est vivant ![2]

 

9 Chantons le cantique 882 que la grâce de Dieu

 

Que la grâce de Dieu soit sur toi,

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

[1] Vie et liturgie

 

 

[2] France culture 9 mai 2004

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Textes liturgiques dimanche de Pâques

8 Avril 2021, 09:03am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Liturgie du Dimanche - 4 Avril 2021 - Dimanche de Pâques

PATRICK DUPREZ

Spontané n°s 2

Cantique : « Dieu tout puissant »

 

Accueil

« Je suis las des polémiques, des exclusives, des fanatismes ! Je puis entrer chez toi [...] sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi, je n’ai pas à me disculper, je n’ai pas à plaider, je n’ai pas à prouver ; je trouve la paix. [...] Au-dessus de mes mots maladroits, au-dessus des raisonnements qui peuvent me tromper, tu considères en moi simplement l’Homme.

Moi qui éprouve, comme chacun, le besoin d’être reconnu, je [...] vais à toi. Ce ne sont point mes formules ni mes démarches qui t’ont jamais instruit sur qui je suis. C’est l’acceptation de qui je suis qui t’a fait, au besoin, indulgent à ces démarches comme à ces formules. Je te sais gré de me recevoir tel que me voici. Qu’ai-je à faire d’un ami qui me juge ?

[...] J’ai besoin de toi comme d’un sommet où l’on respire. »

Antoine de Saint-Exupéry, Lettre à un otage

 

 

 Levons –nous pour la louange à Dieu

 

Il y eut un soir et il y eut un matin…

« La Terre était déserte et vide,

Les ténèbres étaient à la surface de l’abîme…

Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux

Et Dieu dit que la lumière soit, et la lumière fut… »

Depuis ce premier jour, il y eut des millions d’autres nuits

Il y eut aussi des millions d’autres jours…

Et depuis,

Chaque nuit, nous pensons au lendemain,

Chaque matin, nous sommes émerveillés,

Étonnés par la lueur de l’aurore,

Éblouis par les rayons du soleil,

Ravis que tu te manifestes…

Car ta lumière rayonne pour toujours dans nos cœurs.

Spontané, « toi qui disposes »
Confessons notre péché

Que de portes à ouvrir pour accueillir les autres

Que de portails à franchir pour devenir un autre

Car à chaque minute, à chaque instant

Nous assumons seuls la marche du Temps.

Qu’elles sont vastes et vides les cités

Où règne et dévore la vanité,

Mais nous voici, Seigneur, célébrant des offices

Qui n’ont qu’un but, qu’un prix : ton service.

Ô Dieu, fais-nous comprendre le monde

Où certes les formes du mal abondent

Mais avant que notre courage ne se lasse

Redis-nous, redonne-nous ta Grâce !

Spontané : « Le don suprême »

Cantique 542 : « Ils ont marché au pas des siècles »

Ecoutons le pardon de Dieu

« Il y a des mots qui font vivre, ce sont des mots innocents

Le mot chaleur, le mot confiance, amour, justice,

et le mot liberté, le mot enfant, et le mot gentillesse.

Le mot courage et le mot patience

Le mot frère et le mot camarade

Et certains noms de pays, de villages

Et certains noms de femmes et d’amis. » (Paul Eluard)

Que le mot pardon nous fasse vivre

Spontané : « Que par ta grâce »

Ecoutons la loi que nous donne Dieu

Si je parlais les langues des hommes et même celles des anges mais sans avoir l’amour, je ne serais rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante[a]. Si j’avais des prophéties, si je connaissais tous les secrets et si je possédais toute la connaissance, si j’avais même dans toute sa plénitude, la foi jusqu’à transporter les montagnes, sans l’amour, je ne serais rien.

Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter[b], sans l’amour, cela ne me servirait de rien.

L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal[c]. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.

En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties. 10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.

11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant. 12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte[d], comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.

13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.

Cantique 536 : « Seigneur tu cherches tes enfants »

Prions avant de lire la Bible

La Parole est plus grande que nous,

Plus profonde que nous ;

C’est en elle que nous nous élevons,

C’est par elle que nous nous abaissons ;

Elle est refuge pour l’exilé et exil pour le suffisant.

Comment ferais-tu sans elle pour prier ?

Comment ferais-tu pour pleurer ? Pour espérer ? Pour te justifier ?

Ne te moque pas de la Parole !

Quand tu es en danger, elle t’enveloppe ;

Quand tu rêves, elle te protège du cauchemar.

Ne t’oppose pas à la Parole.

Laisse-la te pénétrer, t’abreuver,

Donne-toi à la Parole, car tu recevras d’elle ce que la vie a de plus beau et de plus généreux :

Le mouvement, l’élan qui te portent vers Dieu.

Elie Wiesel

 

 

Lectures : Mt 2, 1-6  et Mc 16, 1-8

Cantique 614 : « Tu es là au cœur de nos vies »

Prédication

Musique

Spontané : « que par ta grâce »

Levons-nous pour dire notre foi.

Nous confessons notre foi avec Moïse : « Seigneur tu as été pour nous un refuge de génération en génération

Mille ans sont à tes yeux comme le jour d’hier quand il n’est plus »

Avec David : « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de vers pâturages »

Avec Isaïe : « Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, Sauveur »

Avec Jean Baptiste : « Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas ».

Avec la Samaritaine : «  Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-ce pas le Christ ? ».

Avec le centurion romain : « Assurément, cet homme était un fils de Dieu ».

Avec l’apôtre Paul : « Le Seigneur c’est l’Esprit. Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté ».

Cantique 761 : « Écoute Israël »

Ste Cène

Préface

Dieu plus grand que notre cœur, Dieu au-dessus de nos pensées, il est juste et bon de te remercier en tous lieux où se lèvent des hommes et des femmes pour marcher dans le droit, la justice et l’amour, pour tendre à autrui une main fraternelle, pour briser les barrières des haines et des méfiances séculaires. Père de toute l’humanité, rassemble nos vies et rassemble ton peuple, à l’heure où nos voix s’unissent pour proclamer ta gloire.

 Invitation

Le Seigneur dit : « Passons sur l’autre bord ».

Si la mer se déchaîne, si le vent souffle fort,

si la barque t’entraîne, si ton cœur est en peine,

n’aie pas peur.

Il n’a pas dit que tu coulerais,

il a simplement dit : « Passons sur l’autre bord ».

Le Seigneur vous invite à prendre le pain de sa parole,

venez, Sœurs et frères, car tout est prêt.

 

Fraction

Le pain que nous partageons est communion

Au corps de notre Seigneur Jésus-Christ,

Qui a été donné pour nous.

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces

Est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est le sang de la nouvelle alliance, pour le pardon de tous.

 

Circulation du pain et du vin

 Action de Grâce

Que ce repas, Seigneur,

Nous donne un nouveau regard sur le monde.

Après avoir partagé la cène,

Nous voulons te rendre grâce,

En ayant un regard nouveau sur les hommes, nos frères et particulièrement ceux qui souffrent ;

Nous voulons que ce regard nouveau soit comme ton regard, celui du Père compatissant.

Alors, à la lumière de l’Esprit,

Nous partagerons nos joies comme nos peines,

Nos projets et nos luttes,

Pour hâter la venue de ton règne.

 

œurs et Frères, Regagnons nos places.

Voici le Temps des nouvelles et de l’offrande.

 

Sœurs et Frères en nos cœurs accueillons la prière d’intercession

Mais d’abord, prions en silence pour celles et ceux qui nous sont chers.

Dans le monde entier, en ce dimanche, des croyants sont assemblés par l’Esprit saint. Pour qu’ils montrent aux hommes le visage d’un peuple libre et sauvé, prions notre Dieu.

Dans le monde entier des hommes cherchent la libération de leurs frères. Pour qu’ils sachent le faire dans le respect de toute personne et le souci d’une vraie liberté, prions notre Dieu.

Dans le monde entier des hommes sont aliénés par l’injustice, l’oppression, la haine, le péché. Pour que leur appel à la liberté soit entendu et que leur effort soit reconnu, prions notre Dieu.

Ce monde entier, il est tout près de nous. Pour que nous sachions nous mettre au service de nos frères et de leur pleine liberté, prions notre Dieu

Proclamons ensemble la prière que Jésus nous a donné

Notre Père qui es aux cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, Pardonne-nous nos offenses Comme nous pardonnons aussi

à ceux qui nous ont offensés

Ne nous laissa pas entrer en  tentation mais délivre-nous du mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent Le règne, la puissance et la gloire Au siècles des siècles. Amen.

 

Sœurs et frères ce jour est un jour tout neuf

il n'a jamais existé, et il n'existera jamais plus.

Prenez donc ce jour et faites-en une échelle

Pour accéder à de plus hauts sommets.

Ne permettez pas que la tombée du jour de ce dimanche de Pâques vous trouve semblable

à ce que vous étiez à l'aube.

Faites de ce jour, un jour unique, mémorable.

Enrichissez-vous de lumière, d’espérance de fraternité et de joie,

Ce jour est un don de Dieu.

Il n'est donc pas quelque chose d'ordinaire, de fortuit

Quelque chose qui va de soi, il est une rencontre,

Il vous est spécialement offert, à vous, aujourd’hui en ce Temple de Narbonne, où à vous qui êtes chez vous, prenez-le entre vos mains, avec un sentiment de ferveur. Car vous le savez à présent, le chez-lui de Dieu c’est vous, le fils ressuscité  est en vous, en vos mains ouvertes, en votre cœur,

Et Allez maintenant annoncer l’Évangile en paroles et en actes. Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix. Allez avec cette idée de rencontrer Jésus-Christ Parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.

Bénédiction

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu le Père, 

Et la communion du Saint-Esprit soient avec nous tous.

Amen

 

 

Spontané : « que la grâce de Dieu »

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