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Eglise Protestante Unie de Narbonne

predications

Culte du dimanche 14 mars 2021

17 Mars 2021, 11:13am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

 

Dimanche 14 mars 2021

Prédication d’André Bonnery

 

 

Lectures : Ephésiens 2, 4-10 ; Jean 3, 14-21

Chants : (Spontanés 405) ; 81 ; 401 ; 428

 

Textes bibliques :

Ephésiens 2, 4-10 :

4 Mais Dieu est riche en compassion. A cause du grand amour dont il nous a aimés,
5 nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés –,
6 il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ.
7 Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l'infinie richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ.
8 En effet, c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
9 Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.
10 En réalité, c’est lui qui nous a faits ; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions.
 
Jean 3, 14-21 :

14 » Et tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l'homme soit élevé
15 afin que quiconque croit en lui [ne périsse pas mais qu'il] ait la vie éternelle.
16 En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.
17 Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
19 Et voici quel est ce jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise.
20 En effet, toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés.
Jésus et Jean
21 Mais celui qui agit conformément à la vérité vient à la lumière afin qu'il soit évident que ce qu’il a fait, il l’a fait en Dieu. »

 

Prédication

 

Dans l’entretien avec Nicodème, Jean n’y va pas par quatre chemins, il présente Jésus comme la lumière du monde : « la lumière est venue dans le monde » (v.19), affirmation qui est un écho au Prologue de ce même Evangile : « Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant en ce monde, illumine tout homme » (1, 9). Alors que les Evangiles synoptiques adoptent une pédagogie progressive pour révéler le caractère messianique et divin de Jésus, et que Marc est encore plus réticent que les autres, Jean déclare d’emblée que Jésus est Fils et Verbe de Dieu. Il fait cette déclaration à Jérusalem au cœur du judaïsme, dès le début du ministère de Jésus (nous sommes ici au chapitre 3 des 21 chapitres de Jean). Non, le Jésus que présente Jean n’y va pas par quatre chemins : en montant à Jérusalem pour Pâques, (chapitre 2) il prend un fouet, renverse les tables des changeurs et chasse les marchands de la « maison de son Père ».

 

Ne pas en rester à une lecture superficielle

C’est à la suite de ce coup d’éclat que se situe la rencontre avec Nicodème.  Ce n’était pas n’importe qui « un des notables Juifs », précise Jean, un membre de l’aristocratie religieuse de Jérusalem. Intrigué par ce jeune rabbi fougueux, qui détonne et qui étonne, Voulant mieux apprécier sa doctrine, il va à sa rencontre, « de nuit ». Vue sa réputation de notable, Nicodème ne tenait pas à se faire remarquer de ses collègues et accuser de pactiser avec un excité. Jésus accepte le rendez-vous, ce qui donne lieu à cet entretien si riche d’enseignements dont nous venons de lire la finale.

Si l’on veut bien comprendre cet entretien avec Nicodème, il faut considérer qu’en l’écrivant, bien des années plus tard, Jean procédait à une lecture à postériori de la mission de Jésus. On peut la résumer ainsi : Afin de sauver les hommes pervertis par le mal, Dieu a envoyé son propre Fils sur terre afin d’apporter la lumière en leur indiquant la route à suivre. Mais la majorité des Juifs, contemporains de Jésus n’ont pas reçu le Messie de Dieu alors qu’ils avaient les moyens pour le reconnaître : l’enseignement des prophètes. Ils sont donc coupables et sans excuses. Décidément Jean n’y va pas par quatre chemins !

Ceux qui ont une vision manichéenne du monde peuvent se trouver à l’aise dans le vocabulaire de Jean. Ce n’est pas pour rien que les cathares privilégiaient le quatrième Evangile dans leur enseignement. D’un côté il y a les bons, ceux qui acceptent les paroles de Jésus, de l’autre les méchants qui les refusent. C’est aussi simple que la division en ténèbres et lumière. Mais est-ce exactement ce que nous dit le Jésus de Jean ? Pas sûr, si on ne s’en tient pas à une lecture superficielle des Ecritures. Les Juifs du temps de Jésus et Nicodème en particulier, maître en Israël, possédaient les codes de lecture et d’interprétation de la Bible, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des chrétiens de nos jours.

 

Le serpent d’airain figure du Christ en croix

Prenez par exemple cette histoire de serpent d’airain fiché sur un bâton par Moïse et placé à la vue des Hébreux. Jean établit un parallèle entre le serpent érigé sur son support en bois et Jésus qui bientôt sera attaché à la croix : « comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils » (v. 14-16). Pourquoi cette comparaison ? Naturellement, nous pensons : serpent égale tentateur, égale mal personnifié. S’il en est ainsi le rapprochement entre le serpent sur son pieu de bois et le Christ suspendu au bois du supplice est incompréhensible et aberrant. Pour nous, peut-être mais pas pour Nicodème ni pour les disciples de Jean qui connaissaient la Bible et savaient la décrypter. Il est fait allusion ici à un épisode de la marche du peuple dans le désert après être sortis d’Egypte. Le Hébreux sont agressés par des serpents venimeux qui mordent et tuent beaucoup d’entre eux (Nb 21, 9). Ces reptiles dangereux sont perçus comme un châtiment divin pour punir l’infidélité et l’ingratitude du peuple. A la demande des Hébreux qui se repentent, Moïse, sur ordre de Dieu, fait alors dresser un serpent de bronze sur un pieu fiché en terre : ceux qui étaient mordus par un reptile le regardaient et ils ne mourraient pas. Il ne s’agit pas dans le contexte de la Bible d’un acte magique mais d’un acte de foi au Dieu d’Israël à la suite d’un repentir du peuple après son infidélité (il doutait de Dieu). On comprend mieux ainsi la comparaison avec le Jésus dressé sur la croix, source de salut pour ceux qui mettent en lui leur espérance. On comprend aussi l’amour infini du Dieu de Jésus pour les hommes « qui les a tant aimés qu’il a donné son Fils, son unique pour que celui qui croit en lui ne périsse pas » (v. 16)

Vue sous cet angle, la division du monde entre lumière et ténèbres, bons qui suivent Jésus et méchants qui le rejettent, n’est certainement pas dans l’esprit de ce que Jean a voulu dire ; il faut dépasser cette vue simpliste des choses et ne pas confondre la Lumière dont il parle avec la Vérité antithèse de l’Erreur. La Lumière qui prétend à l’absolue vérité, c’est ce que recherchent tous les fanatiques. Au nom de la Vérité avec un grand V, ils n’hésitent pas à pourfendre l’Erreur avec un grand E. Normal selon eux : puisque seule la vérité à droit de cité, l’erreur doit être éradiquée. Il y a les sauvés et les réprouvés. L’histoire de l’Eglise a fourni de multiples exemples de cette vision fanatique et des conséquences dramatiques qu’elle a entrainées. On en sait quelque chose dans l’Aude avec le drame cathare et les guerres de religion.

 

La lumière est l’illumination qui conduit à la Foi

Voir les choses ainsi c’est se tromper sur le sens des propos de Jean, ou s’arrêter avant une lecture complète de son propos. La lumière dont il est question chez Jean n’est pas cet absolu dont rêvent les fanatiques, mais plutôt une illumination du cœur qui conduit à la foi. La Foi, c'est-à-dire la confiance en Jésus-Christ qui est, lui seul, la Vérité. La Vérité n’est pas une notion dont on peut s’accaparer pour pourfendre l’erreur : c’est une personne vivante.

Pour en être convaincu, il suffit de poursuivre la lecture de Jean. « Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour le juger, mais pour qu’il soit sauvé par lui ». Ils se trompent, comme on le voit, ceux qui brandissent leur vérité pour juger et condamner. Jésus est venu dans le monde pour le sauver et non pas pour juger.

Et encore déclare Jean : « qui croit en lui n’est pas jugé » Comme il est rassurant d’entendre cela : celui qui met sa foi, c’est à dire sa confiance en Jésus, sans aucun mérite de sa part, est assuré du salut et de l’amour de Dieu. Et les autres, ceux qui ne mettent pas leur foi en lui, Dieu ne les juge pas, et nous à plus forte raison, nous ne devons pas le faire : ils se jugent eux-mêmes : « qui ne croit pas en lui est déjà jugé » (v.18).

 

Je voudrais introduire ici une réflexion sur cette idée de jugement, l’intervention dernière de Dieu dans l’histoire humaine. Ce que l’on appelle l’eschatologie. Cette idée est traditionnelle dans le judaïsme et elle a été reprise par le christianisme : le retour du Christ aux temps voulus (nul n’en sait le jour), mettra fin à l’histoire du monde tel qu’il existe. L’Evangile de Jean connait incontestablement cette attente eschatologique et y fait plusieurs fois allusion. Cependant, l’entretien avec Nicodème comme d’autres textes johanniques tels que ceux de la résurrection de Lazare ou la guérison du paralytique indiquent clairement que le jugement, la résurrection ou le don de la vie éternelle, ne sont pas seulement des événements appelés à se produire dans un avenir lointain, mais ils ont lieu, dès maintenant, dans la rencontre avec Jésus. Il en va de même pour l’idée de Royaume qui est à la fois à venir et présent. Cette double perspective : une eschatologie à venir (un Royaume à venir) et une eschatologie présente (un Royaume déjà là) est à prendre dans sa dualité. La première eschatologie rappelle au croyant que sa vie et son histoire auront un terme. La seconde affirme que la vie en plénitude offerte par Dieu à celui qui met sa foi en Jésus, commence ici et maintenant.  

Nicodème a-t-il compris tout ce que le jeune rabbi qui l’intriguait, a voulu lui dire ? Sans doute en partie, car il avait une bonne connaissance des Ecritures auxquelles Jésus se référait. Mais le récit de l’entretien de nuit ne nous en dit pas plus. Pourtant Jean nous livre un élément de réponse, à la fin de son Evangile : dans le récit de la sépulture de Jésus, il écrit : « Joseph d‘Arimathée vint enlever le corps. Nicodème vint aussi, lui qui naguère était allé trouver Jésus au cours de la nuit. Il apportait avec lui un mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres » (33kg environ). Quel courage au moment où tous abandonnent Jésus. Quelle admiration pour le jeune rabbi suppose cette fidélité ! J’ose croire que la Résurrection du Christ l’aura confirmé dans sa foi, c’est-à-dire dans sa confiance en Jésus.

 

En conclusion,

je me permets une audacieuse métaphore. Lorsque vous passez devant la plaque du cabinet de votre médecin, la voiture d’une infirmière, vous pouvez voir un caducée, cette tige autour de laquelle s’enroule un serpent. Vous savez que ce symbole, attribut d’Esculape, Dieu de la médecine, évoque l’art médical, celui de rendre ou d’améliorer la santé. En voyant un caducée, vous penserez au serpent d’airain de Moïse dont la vue rendait la santé aux Hébreux et, métaphoriquement, au Christ, dressé en croix. Vous vous rappellerez que Dieu a tellement aimé le monde que, pour le sauver du mal, il a donné son Fils. La fidélité à sa mission qui répond à l’amour du Père pour les hommes l’a conduit à la mort. Par lui, le Grand Médecin qui a vaincu le mal et la mort, nous avons accès à la vie, celle qui ne peut finir ni s’altérer, la Vie divine.

 

*************

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Culte du dimanche 7 mars 2021 : Jésus et les vendeurs du temple

5 Mars 2021, 18:47pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du dimanche 7 mars 2021

proposé par Jean-Pierre Pairou

 

 Nous vivons dans des villes, dans des métiers, dans des familles, mais le lieu où nous vivons en vérité n’est pas un lieu.

 Le lieu où nous vivons vraiment n’est pas celui où nous passons nos jours,

Mais celui où nous espérons, sans connaitre ce que nous espérons

Celui où nous chantons, sans comprendre ce qui nous fait chanter

Entrons donc dans ce lieu pour chanter la gloire du Seigneur

 

Louange

 

Tu es grand, Ô Dieu
Plus vaste que l’océan, tu nous délimite un espace habitable
Plus élevé que la plus haute montagne, tu appelles l’humanité
 à se tourner vers toi.
Tu nous abrites dans tant de failles et escarpements, 
autant de lieux de repos et de cachette.
Dans la jungle de nos existences, tu nous façonnes pour 
être tes enfants.
Ta parole est comme la roche la plus dure
Comme le ruisseau devient fleuve, ta justice irrigue nos vies
Dans le champ de ta Parole, nous découvrons une récolte
 de salut
Tu es grand notre Dieu
Psaume 8 :

1. Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique.
Sans fin, la terre en reprend le cantique
Elle répond de toute sa beauté
À la splendeur du ciel illuminé.

2. Mais tu choisis avant tout la louange
Des plus petits, des enfants dans leurs langes,
Pour révéler le secret de ton nom;
Ainsi ta gloire à l'orgueilleux répond.

3. J'ai vu ta main peupler le ciel immense
De tant de feux qui tournent en silence,
Et j'ai pensé: cet homme si petit,
Qu'est-il, grand Dieu, que tu en aies souci ?

 

Repentance

Seigneur, 
Nous savons bien que sans ta grâce et sans ta vie en nous,
nous sommes bien peu capables de vivre,
ne serait-ce qu'une partie de la radicalité de ton commandement
Alors Seigneur,
nous voici devant toi
avec toutes les limites de notre foi et de notre amour
Nous voici devant toi
avec ce que nous appelons notre péché
qui nous sépare de toi et des autres
Nous voici devant toi dans toute notre faiblesse
et conscients de tous nos manques
Ces manques et ces faiblesses,
ces errances et ces incapacités
nous les déposons simplement au pied de ta croix
afin que tu nous accueilles tels que nous sommes
Amen.

 

Spont 3

Toi qui es lumière, toi qui es l'amour, mets dans nos ténèbres ton esprit d'amour. Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs, Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

 

Annonce du pardon


“Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu,
Quand les collines chancelleraient,
Ma bonté pour toi ne faiblira point
et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée.
Je t’aime d’un amour éternel,
et je te garde ma miséricorde”.
Et voici comment Dieu a manifesté son amour :
“Il a envoyé son Fils unique dans le monde
afin que, par lui, nous ayons la vie”.
Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon
et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.

 

Spont 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s'abaisse sur nous, sa douce voix l'entendez-vous ? Oh! je vous aime tous ! Oh! je vous aime tous ? sa douce voix l'entendez-vous ? je vous aime tous !

 

Volonté de Dieu

Pardonnés et libérés,
écoutons ce que Dieu veut pour nous
et nous donne la force de faire :
“Vous avez été appelés à être libres.
Seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon les désirs 
de votre propre nature.
Au contraire, laissez-vous guider par l’amour
pour vous mettre au service les uns des autres.
Car toute loi se résume dans ce seul commandement:
 "aime ton prochain comme toi-même.”

Spont 3

Toi qui m'appelles dans ton amour, rends moi fidèle par ton secours. Protège-moi et conduis-moi, loin du danger  o bon berger. Vois ma faiblesse et me soutiens. Par ta tendresse, je t'appartiens !

 

Avant lecture

Seigneur, nous allons entendre ces textes qui résonnent dans notre actualité, dans nos souffrances individuelles et celles de notre monde

Qu’ils deviennent, malgré nos réticences, cette Parole dont nous avons besoin, celle de l’Espérance et de la victoire sur la mort

 

Jean 2:13-25

13 La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
14 Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons,
 et les changeurs assis.
15 Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple,
 ainsi que les brebis et les bœufs;
 il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables;
16 et il dit aux vendeurs de pigeons: Ôtez cela d'ici, ne faites pas 
de la maison de mon Père une maison de trafic.
17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore.
18 Les Juifs, prenant la parole, lui dirent: Quel miracle nous montres-tu,
 pour agir de la sorte?
19 Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
20 Les Juifs dirent: Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, 
et toi, en trois jours tu le relèveras!
21 Mais il parlait du temple de son corps.
22 C'est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent 
qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
23 Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque,
 plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait.
24 Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous,
25 et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme; 
car il savait lui-même ce qui était dans l'homme.

Prédication

  Jean 2, 13 à 25

 Texte étonnant, description de l'action de Jésus beaucoup plus longue que chez les autres évangélistes. Pose un certain nombre de questions. Quant au lieu, au symbolisme que Jean lui attribue; et quant à la question du commerce, de l'argent, de la finance oserai-je dire.

Une autre question fondamentale et qui interroge est celle de la  "violence" de Jésus, beaucoup plus forte que ce qui est décrit dans les autres Évangiles.

Une première lecture m'a fait entrer immédiatement  ( déviation personnelle ) dans la question du " politique". Question du règne de l'argent dans notre monde, de la finance omniprésente au point qu'elle est comme une idole qu'on ne peut maitriser.

 Cependant, cette question du " Jésus politique", comme le dit Élian Cuvillier est anachronique. Il n'y a pas; dans le monde de Jésus de distinction entre " politique " et  " religieux". La question se pose donc en d'autres termes !

Chez Jean, nous sommes juste après les noces de Cana où l'on voit justement Jésus venir en aide matériellement- à travers le vin- à ses hôtes. On arrive au temple de Jérusalem pour la Pâque. Le temple est conçu comme le   " lieu de résidence" de Dieu. L'accès en est réglementé jusqu'au " saint des saints" auquel seul le grand prêtre a accès. Schekina lieu vide de toute idole. Mais ce lieu vide est celui face auquel se manifeste la volonté humaine d'approcher Dieu. Cette volonté d'enfermer, de situer, de localiser Dieu s'est perpétuée à travers l'histoire du Christianisme ( " lieux saints", tombeau de Jésus, cathédrales, lieux de pèlerinages ). Autant de volonté de s'approcher de Lui comme on s'approche d'un humain. Avec la question de savoir, si à l'inverse, ce n'est pas en s'approchant de l'humain qu'on s'approche de Lui , et si ce n'est pas, loin de l'approche physique, à travers la Parole rencontrée dans la Bible que se fait la rencontre.

Mais cette volonté d'approche se manifeste à l'époque de Jésus, par les sacrifices offerts ( donnant- donnant ) d'où les changeurs, les marchands etc..

Ce n'est pas seulement l'argent qui est ici mis en cause, mais la volonté de s'approcher de Dieu, de se l'approprier à travers des actes humains. La démarche n'est pas , au final, très différente de ce qu'on appelait autrefois la     " charité".   C'est à dire cette volonté de rencontrer Dieu, voire de le mettre " à son service" en faisant des actes   " méritants"   auxquels Dieu répond en retour. Mais il faut se référer à la 1ère épitre aux  Corinthiens  Chapitre 13 " Quand je distribuerai tous mes biens aux pauvres, si je n'ai pas l'amour, je n'y gagne rien " Chacun d'entre nous - moi le premier- doit se méfier de ce "commerce" avec Dieu qui souvent nous menace.

 

Symbole du lieu

Alors que dans la première partie du texte il n'est question que du lieu- temple- dans la seconde, Dieu ne séjourne plus en un lieu immuable mais en un homme : Jésus de Nazareth. Jésus est invité à donner des gages de son autorité : de quel droit fait-il le vide dans le temple ? C'est que d'une certaine manière, il s'identifie à lui. L'image de la reconstruction du temple= image de la résurrection. Jean donne une explication de cette vision parabolique     " Quand Jésus parlait du temple, il parlait de son corps ". C'est là même la mise en évidence de la scission entre judaïsme et foi chrétienne. Le Dieu " habitant " le temple va passer à l'humanité. C'est le paradoxe même de la foi chrétienne, son aspect scandaleux, remis en cause par les autres religions. Comment Dieu peut-il se manifester en un homme ?

Ce "scandale" remet en réalité les choses en place pour nous. Dieu n'est plus à chercher en un lieu, il est à viser dans l'humanité à travers ce Jésus et ce que nous savons de Lui à travers l'écriture. En même temps reste la question eschatologique qui nous conduit d'un Jésus historique à un Jésus qui est notre avenir.

" La foi vient de ce que l'on entend " nous dit Paul. Ainsi dans sa Parole à travers Jésus-Christ, Dieu s'offre à nous. Mais il est difficile de le rencontrer en raison des images trompeuses que nous véhiculons. La Parole ne devient telle que lorsque l'humain nous donne la voie. Ce n'est pas l'historicité de Jésus qui importe mais son message.

"Il n'est rien de plus grand, de plus beau que Jésus-Christ, à un point tel que s'il y avait Jésus-Christ d'un côté et la vérité de l'autre, je préférerais être avec Jésus-Christ plutôt qu'avec la vérité " Dostoïevski.

Mais alors que Jésus donne une parole d'amour inconditionnel, nous sommes parfois gênés par ce texte dans lequel il semble si violent. Jésus fait un fouet avec une corde, jette à terre l'argent, renverse les tables. On peut constater que cette violence ne concerne que les biens et non les personnes. Il n'en reste pas moins qu'elle nous surprend, remettant en cause l'image d'un Jésus pacifique et doux !

Cette violence est à mon sens symbolique. Elle est le symbole de la foi qui doit mettre à bas toutes nos volontés humaines d'échange et de " donnant-donnant". Cette violence est d'une certaine manière celle de " l'Esprit " de Dieu. Pneuma= souffle. C'est ce souffle de Dieu qui est là pour balayer toutes nos velléités d'acheter notre place auprès de Dieu.

Ce texte- choisi pour le carême- nous conduit à l'essentiel, à savoir que l'Amour de Dieu ne s'achète pas, il se donne. Il se donne à nous à travers la Parole dans laquelle nous rencontrons ce Jésus qui nous invite à le rencontrer à travers nos frères humains. Les textes ne deviennent Parole qu'à condition qu'ils transforment nos vies.

Il nous est rappelé à travers ce texte qu'il n'est pas nécessaire de demander le merveilleux " donne-nous un signe". Ce signe il est dans notre Évangile, bonne nouvelle, dans ce Jésus vivant parmi nous, dans notre quotidien pour peu que nous ayons confiance, foi en Lui.

Dans ce texte de Jean, il est fait deux fois référence aux écritures : " Les disciples se rappellent des " livres saints" v.17, "Alors, ils croiront aux livres saints et aux paroles de Jésus " v.22

Ainsi, s'il est un carême, c'est bien ce retour aux écritures, qui nous transforment et deviennent Parole.

Puisse ce carême là nous conduire dans la maison de Dieu:    Jésus-Christ

 Chant 277

1. À Dieu soit la gloire ! Par son Grand Amour,
Dans mon âme noire, s'est levé le jour.
Jésus, à ma place, mourut sur la Croix,
Il m'offre sa Grâce et je la reçois !

Refrain
Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu !
Terre, écoutez sa voix !
Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu !
Monde, réjouis-toi !
Oh ! Venez au Père, Jésus est vainqueur ;
que toute la terre chante en son honneur !

2. De Jésus, la joie, remplit notre cœur ;
Qu'importe qu'on voie tout notre bonheur,
Selon sa promesse, Jésus changera
Deuil en allégresse, quand Il reviendra.



Confession de foi

Il était une fois un homme, Jésus-Christ.
Il a traversé ce monde comme une étoile.
Il a fait sauter les verrous des maisons des riches.
Il a appelé les miséreux à des banquets de fortune.
Il a uni sa salive à la poussière des terres desséchées.
Il se redresse, ressuscité, loin des gardes,
des bandelettes, des aromates et des pierres scellées.

Comme un jeune bélier en tête du troupeau, comme un premier de cordée, 
il entraîne à sa suite, sur des chemins d'errance et de liberté
ceux qui sont prisonniers de leurs filets, ceux qui comme Zachée,
sont trop petits pour redresser la tête, 
celles qui comme Madeleine, ont de trop longs cheveux pour être respectées.

À nous tous, il dit:
Vous mangerez et boirez à ma table. 
Je veux que là où je suis vous y soyez aussi; votre péché vous est pardonné, 
rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Christ aimante, attire et conduit
chacun de nous dans son sillage, vers la source de vie, vers la résurrection et 
vers l'étoile.
Laissons la force d'amour qui émane de lui nous arracher à nos piédestaux,
à nos lits de souffrance, à nos labeurs monotones. Christ est ressuscité !

 

Chant 602

Ô prends mon âme, prends-la, Seigneur,
Et que ta flamme brûle en mon cœur.
Que tout mon être vibre pour toi,
Sois seul mon maître, ô divin Roi.

Source de vie, de paix, d’amour. 
Vers toi je crie la nuit, le jour.
Guide mon âme, sois mon soutien. 
Remplis ma vie, toi mon seul bien.

Du mal perfide, ô garde-moi,
Sois seul mon guide, chef de ma foi,
Quand la nuit voile tout à mes yeux,
Sois mon étoile, brille des cieux.

Voici l’aurore d’un jour nouveau,
Le ciel se dore de feux plus beaux,
Jésus s’apprête, pourquoi gémir,
Levons nos têtes, il va venir.

 

Annonces    -     Offrande

 

Sainte Cène

Louons Dieu:

Il est bon et c’est notre joie
de remercier Dieu pour la vie qu’il nous donne,
la vie terrestre et la vie éternelle,
pour l’eau de notre baptême,
pour le pain et le vin de son repas.

Il est bon et c’est notre joie
d’être les invités,
les amis, les frères et sœurs de Jésus-Christ,
de reconnaître dans ce pain et ce vin
les signes de son amour, de sa mort, de sa résurrection, 
et l’annonce de son Royaume.

Il est bon et c’est notre joie
d’attendre la venue de l’Esprit Saint,
afin qu’avec ce pain et ce vin
nous recevions la vie qui vient de Dieu
et que nous ayons communion les uns avec les autres.

Institution

Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ;

Après avoir rendu grâces, il le rompit, et dit : « C’est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi. »

Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l’alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. »

Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne.

1 Cor 11,23-26

 

Nous prions :

Comme les épis jadis épars dans les campagnes et comme les grappes autrefois dispersées sur les collines sont maintenant réunies sur cette table dans ce pain et dans ce vin, qu'ainsi, Seigneur, toute ton Église soit bientôt rassemblée des extrémités de la terre dans ton Royaume.

Invitation

Voici, dit Jésus, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai le repas avec lui et lui avec moi.

Fraction

Le Pain que nous rompons est communion au corps de Notre Seigneur Jésus- Christ qui a été rompu pur nous

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang de Notre Seigneur Jésus-Christ qui a été versé pour nous

Action de grâce

Nous te remercions, Père, pour ce repas que nous avons partagé. Accorde nous de vivre de cette nourriture : que nous puissions te célébrer toujours avec joie et être témoins de Jésus-Christ

 

Chant 216

Refrain:
LES MAINS OUVERTES DEVANT TOI,SEIGNEUR
POUR T'OFFRIR LE MONDE!
LES MAINS OUVERTES DEVANT TOI,SEIGNEUR
NOTRE JOIE EST PROFONDE.

1) GARDE-NOUS TOUT PETITS DEVANT TA FACE
SIMPLES ET PURS COMME UN RUISSEAU
GARDE-NOUS TOUT PETITS DEVANT NOS FRÈRES
ET DISPONIBLES COMME UNE EAU.


2) GARDE-NOUS TOUT PETITS DEVANT TA FACE
BRULANTS D'AMOUR ET PLEINS DE JOIE
GARDE-NOUS TOUT PETITS PARMI NOS FRÈRES
SIMPLES CHEMINS DEVANT LEURS PAS!

 

Intercession

Seigneur, tu es venu parmi nous,
tu vois la misère, les guerres, les massacres.
Donne à nos frères et sœurs la liberté, la paix, la dignité.
Seigneur, tu es venu partager notre souffrance
Tu as connu l'arrestation, la condamnation, la croix
Donne espérance  et dignité aux prisonniers innocents ou coupables
Qu'ils ne soient jamais rejetés par la communauté humaine
Seigneur, tu es venu révéler l'amour et la miséricorde du Père
Donne aux puissants, aux  exploiteurs, aux bourreaux
la force de regarder ton visage, de changer leur cœur
afin qu'ils redeviennent humains
Seigneur, tu es venu pour que nous ayons la vie en plénitude
Appelle des prophètes dénonçant les injustices,
les conditions inhumaines subies par leurs frères
Qu'ils soient témoins de l'Espérance
Seigneur nous te prions pour tous les défenseurs des droits de l'homme qui risquent et donne leur vie

 

Nous disons la prière que tu nous as enseignée :

 

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal.
Car c'est à toi qu'appartiennent :
le règne la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles.
Amen.

 

Unis par le Père et le fils dans un même esprit, nous chantons cette unité qui est au-delà de nos séparations physiques

 

Chant 164

1. Ah ! qu'il est doux pour des frères
De demeurer ensemble !
Ah ! qu'il est doux pour des frères
De demeurer ensemble !

Refrain 1
Ah ! qu'il est doux
De demeurer ensemble !
Ah ! qu'il est doux
De demeurer ensemble !
Strophe 2
2. Hiné matov ouma nayim
chévèt ahim gam yahat !
Hiné matov ouma nayim
chévèt ahim gam yahat !

Refrain 2
Hiné matov
Chévèt ahim gam yahat !
Hiné matov
Chévèt ahim gam yahat !

 

Envoi- bénédiction

Tu veux devenir missionnaire, apôtre, évangéliste ? Pourquoi pas ?
Commence par rentrer chez toi. Par rentrer en toi.
Tu portes des terres immenses à évangéliser.
Tu te dis croyant ? Es-tu crédible ?
Tes actes, tes pensées, tes désirs, tes paroles sont-ils ceux du Christ ? 
Tout t’échappe ! Peut-être.
Mais pour te donner, il faut d’abord t’appartenir.
Tu peux évangéliser ton cœur et tu évangéliseras le monde.
Deviens ce que tu veux donner : paix, joie, amour, attention aux autres !
Vis ce que tu crois et tu le transmettras.
Pour porter la lumière, il faut devenir feu.
En attendant que Dieu notre Père te bénisse et te garde.
Allons dans la paix de Dieu. 

AMEN

Spont 3 « Que la grâce de Dieu soit sur toi, pour t’aider à marcher dans ses voies. Reçois tout son pardon et sa bénédiction. Va en paix, dans la joie, dans l’amour. »

 

 

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Culte du Dimanche 14 Février 2021

13 Février 2021, 16:19pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du Dimanche 14 Février 2021

par Patrick Duprez

 

 

Accueil

 

Chant : « Seigneur tu cherches tes enfants » 536 (strophes 1 et 2)

1. Seigneur, tu cherches tes enfants,
Car tu es l’amour.
Tu veux unir tous les vivants,
Grâce à ton amour !
 
R. Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église
Tous nos frères
De la terre
Dans un même amour !
 
2. Seigneur, tu sauves par ta mort,
Car tu es l’amour.
Fais-nous les membres de ton corps,
Grâce à ton amour !
 
 
Ce matin nous sommes rassemblés dans ce Temple, nous nous sommes dit « bonjour »
Heureux de nous retrouver, de nous rassembler quand les jours que nous vivons en ce moment ne sont pas des jours de joie.
Que venons-nous faire ici ?
Qu’est-ce qui nous pousse donc à laisser notre « chez nous » pour entrer en communion ensemble dans un « chez lui de Dieu » ?
Mais ne nous trompons pas le « chez lui de Dieu » ce ne sont pas les murs c’est l’Eglise qui se rassemble
Il y a parmi nous ce matin, des narbonnais et des amis venus d’ailleurs,
Des croyants, des peu croyants, peut être des pas croyants,
Des habitués et des occasionnels.
Certains de passage…
Nous ne sommes peut être pas tous protestants, qu’importe ?
Ce matin nous sommes rassemblés dans ce Temple, nous nous sommes dit « bonjour »
Mais que venons-nous faire ici ?

Chant : « Seigneur tu cherches tes enfants » 536 (strophes 3 et 4)

3. Seigneur, tu calmes notre faim,
Car tu es l’amour.
Partage à tous le même pain,
Grâce à ton amour !
 
R. Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église
Tous nos frères
De la terre
Dans un même amour !
 
4. Seigneur, tu vois le monde entier,
Car tu es l’amour.
Fais-lui trouver son unité,
Grâce à ton amour !

 

Proclamons notre louange à Dieu

Ainsi parle le prophète Amos :
« Peuple du Seigneur, prépare-toi à rencontrer ton Dieu.
C’est lui qui forme les montagnes et créé le vent,
Qui change la nuit en aurore et marche sur les sommets du monde.
C’est lui qui fait découvrir à l’homme sa propre pensée,
Son nom est le Seigneur, le Dieu de tout, et de tous. »
Nous savons qu’aujourd’hui ce Seigneur nous donne sa grâce et sa paix.

 

Chant : « Ecoute Israel » : 761
 
1. Sh’ma Israël,   Adonaï Elohénou,    Adonaï erhad.  (ter)
 2. Ecoute, Israël ; le Seigneur est notre Dieu ; le Seigneur est un. (ter)

 

Prière de repentance

 

Que de portes à ouvrir pour accueillir les autres
Que de portails à franchir pour devenir un autre
Car à chaque minute, à chaque instant
Nous assumons seuls la marche du Temps.
Qu’elles sont vastes et vides les cités
Où règne et dévore la vanité,
Mais nous voici, Seigneur, célébrant des offices
Qui n’ont qu’un but, qu’un prix : ton service.
Ô Dieu, fais-nous comprendre le monde
Où certes les formes du mal abondent
Mais avant que notre courage ne se lasse
Redis-nous, redonne-nous ta Grâce !
 

Spontanés 2 : « Toi qui disposes »

 

Levons nous pour écouter la Parole de Dieu

Laisse couler en toi la source,
Et tu sauras combien tu avais soif.
Laisse passer en toi la vie,
Et tu sauras combien tu étais mort.
Laisse respirer en toi le désir,
Et tu sauras combien tu étais lié.
Laisse vivre en toi l'amour,
Et tu sauras combien tu étais seul.
Laisse naître en toi la Présence,
Et tu sauras combien tu étais absent.
Laisse-toi trouver par Celui qui est le visage de ton humanité
Et tu te sauras à jamais enfant de l'Esprit.

Spontanés 2 : « Le don suprême »

 

Prions avant de lire notre Bible

Ta Parole est comme l'eau. Rafraîchis-nous à sa source, plonge-nous dans son courant, entraîne-nous vers sa mer.

Ta Parole est comme le feu. Qu'elle nous éclaire, sans nous éblouir. Qu'elle nous réchauffe, sans nous brûler. Qu'elle nous embrase, sans nous dévorer.

Ta Parole est comme le ciel. Élargis-nous en elle, pour que nous connaissions la hauteur et la profondeur de tout ce qui est.

Ta Parole est comme la terre. Enracine-nous en elle, pour que nous éprouvions la solidité et la constance de tout ce que tu donnes, exiges et promets. Amen.

André Dumas

 

Chant : « Ils ont marché au pas des siècles » : 542

  1. Ils ont marché au pas des siècles
vers un pays de joie.
Ils ont marché vers la lumière
pour habiter la joie.
 
R. Écoute, écoute,
Surtout ne fais pas de bruit.
On marche sur la route,
On marche dans la nuit.
 
Écoute, écoute,
Les pas du Seigneur vers toi.
Il marche sur ta route,
Il marche près de toi.
 
2. Ils ont laissé leurs cris de guerre
pour des chansons de paix.
Ils ont laissé leur bout de terre
pour habiter la paix.
 
3. Ils sont venus les mains ouvertes
pour accueillir l’amour.
Ils sont venus chercher des frères
pour habiter l’amour.

 

 

Lectures bibliques :

 

1 Corinthiens, chapitre 10, versets 31 à chapitre 11, verset 1

31 Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.
32 Ne soyez une cause de faux pas ni pour les non-Juifs, ni pour les Juifs, ni pour l'Eglise de Dieu.
33 Faites comme moi : je m'efforce en tout de plaire à tous, recherchant non mon avantage mais celui du plus grand nombre afin qu'ils soient sauvés.
1 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.
 
Marc 1 versets 40 à 45
40 Un lépreux vint à lui et, se jetant à genoux, lui dit en suppliant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. »
41 Rempli de compassion, Jésus tendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois pur. »
42 Aussitôt la lèpre le quitta et il fut purifié.
43 Jésus le renvoya sur-le-champ avec de sévères recommandations ;
44 il lui dit : « Fais bien attention de ne [rien] dire à personne, mais va te montrer au prêtre et présente pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. »
45 Cependant cet homme, une fois parti, se mit à proclamer partout la nouvelle et à la propager, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville. Il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l'on venait à lui de partout.
 

la lèpre

 

Prédication

 

Le Seigneur adressa la parole à Moïse et à Aaron. « S’il se forme sur la peau d’un homme une boursouflure, une dartre ou une tache luisante, et que cela devienne une maladie de peau du genre lèpre, on l’amène au prêtre Aaron ou à l’un de ses fils […] Le lépreux ainsi malade doit avoir des vêtements déchirés, ses cheveux défaits, sa moustache recouverte et il doit crier “Impur ! Impur” .Il est impur aussi longtemps que le mal qui l’a frappé est impur ; il habite à part et établit sa demeure hors du camp ».

Lévitique chapitre 13, versets 1 à 2 et 45 à 46

 

Nous sommes aujourd’hui devant trois textes, rédigés à plusieurs siècles de distance les uns des autres ils conversent, ils se répondent. Pour le Lévitique, et pour Marc, c’est la grande peur devant la maladie, c’est l’appel à la pureté, c’est le rejet de l’impur.

Mais qu’est-ce que l’impur ? Ce qui choque, ce qui est laid, ce qui fait peur ? ce qui contamine… ? Le pur, l’impur c’est sans doute un moment de l’histoire de la pensée, une pensée qui classe, qui trie et qui jette. Nous le faisons tous au quotidien, voire annuellement les tonnes de nos déchets qui sont brulés.

Images d’une société de consommation qui ne sait pas se limiter.

Souvenez-vous sœurs et frères du SIDA. Les premiers temps on a assisté à toutes sortes de comportements, de réflexions, de peurs. S’ajoutaient à ceci que les premiers temps de cette maladie voyaient mourir surtout les personnes homosexuelles…Voyez si vous ne l’avez déjà vu le film « 120 battements par minute » qui raconte ces instants et la naissance de l’association AIDE…

Que n’a-t-on pas entendu ? Il était question d’impureté, les insultes que vous connaissez envers la population homosexuelle, les mots qui trahissaient le mépris, le rejet, mais tendez bien l’oreille ceci n’a pas totalement disparu…

La lettre de Paul donne l’impression de passer à autre chose. « Tout est permis, écrit-il mais tout ne nous convient pas, tout est permis mais tout n’édifie pas, que nul ne cherche son propre intérêt mais celui d’autrui ».

Et puis, « Ne soyez pour personne une occasion de chute, ni pour les Juifs, ni pour les Grecs, ni pour l’Eglise de Dieu »

Voilà qui nous donne une leçon d’éthique et de morale dans notre vie surchargée par le désir d’aller toujours plus vite et plus loin. Envie de consommer toujours plus. Même l’amour se consomme.

Ici, chez Paul, c’est de l’autre qu’il s’agit, de l’autre que nous ne connaissons pas et que nous croisons, l’autre notre voisin, ou l’autre notre frère, notre ami, car c’est un, une autre, je veux dire il s’agit de l’altérité, et de notre désir d’aller au-delà, au-delà de notre propre entendement, et d’attendre comme l’écrivait Levinas le visage de l’autre qui nous engage.

Car enfin, ce qu’il faut faire nous dit Paul, il faut le faire pour la gloire de Dieu. Ne restons pas dans nos petits paradis personnels ouvrons nous au monde qui vient. Ouvrons-nous à l’autre, c’est là que se trouve l’Eglise véritable, c’est là qu’elle nous attend.

Nous passons trop de temps pour nos petits arrangements personnels. Oui certes, mais comment faire autrement ? Il y a les réunions, les comptes rendus, il y a tout ce qu’il faut faire…

Mais si je ne fais pas un peu de place à l’autre que devient le Royaume ? Que devient la gloire de Dieu? Que devient l’Eglise de Dieu ?

Il nous est facile de trouver une trace de lèpre sociale ici ou là ; ici ou là celui-ci, celle-là sont rejetés parce qu’ils n’étaient pas comme nous, ne pensait pas comme nous, ne réagissait pas comme nous.

Voyez ces migrants à Calais, voyez ces migrants à la frontière entre l’Italie et la France, perdus dans la neige, voyez tous ceux qui s’embarquent toujours, toujours, pour traverser la méditerranée ou la Manche, voyez combien la mort est présente après la vague, celle-ci ou celle-là…

Entendez ici ou là les propos racistes, les propos qui comparent ces gens à des animaux, à des rats parfois, et posons-nous la question de ce qu’est devenue notre société, notre pays, notre culture, notre civilisation.

Regardez en politique comment sont traités ceux qui ont eu le malheur de ne pas suivre le politiquement correct qui habille et déshabille nos pauvres contemporains…ou nous-mêmes. On nous apprend insidieusement à penser, à parler, à agir…

et que faisons-nous ?

Nous avons trop souvent laissé l’étranger manger seul, sans lui proposer ce « pain de l’amitié » que chantait Léo Ferré…

Et nous même en Eglise avons-nous su faire place à l’autre ? Nous avons oublié que nous étions aussi une « Eglise multitudiniste » et la porte s’est parfois refermée quand la question était trop insistante devant l’intransigeance ou même le dogme.

Sœurs et Frères, vous êtes, nous sommes, Eglise du Christ, ici aujourd’hui. Ici et aujourd’hui nous avons envie de célébrer celui qui vient à nous, celui pourtant que nous trahissons tous les jours quand nos égoïsmes sont tellement puissants, tellement présents, qu’ils nous empêchent d’entendre la parole de la sœur ou du frère isolé, celle ou celui qui ne fait pas comme nous, qui ne dit pas comme nous et qui ne pense pas comme nous et qui du fait se retrouve seul.

Paul pourtant nous prévient ne soyons pas une occasion de chute pour tel ou telle. Il est celui ci, celle-là comme nous, il, elle, nous ressemble, impur ou pur comme nous, mais que signifient ces notions ?

La main qui se tend, le sourire du passant, le chant d’un enfant, le visage d’une femme, mais c’est la vie cela, la vie qui fait l’Eglise aussi, et qui recouvre l’impureté imaginée d’un voile  de fraternité.

Sœurs et frères, il faut imaginer une théologie de l’altérité, une théologie de la douceur et de l’accueil. Oui, sœurs et frères le christianisme est à inventer, il n’a jamais été vécu, le Christ n’avait que des disciples, il ne se préoccupait pas de laisser un programme, un message, une théorie, une théologie.

Saisissons-nous de ces lendemains du possible inventons ce Christianisme qui ne demande qu’à naitre, soyons des disciples.

Que faisons-nous pour nous approcher de celui qui est à côté de nous, aujourd’hui, demain, le connaissons-nous ?   Savons-nous qu’il nous guide ? La sœur véronique de la Communauté d’Angers nous le rappelle ainsi :

Jean-Baptiste, prophète, dira : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » Une promesse est là. Par-dessous toute faute, toute errance, tout égarement, notre Dieu se tient présent. Mieux, il prend tout avec lui.

Jésus, librement, remet sa vie en faveur de la nôtre. Le stratagème des puissants est de le faire exécuter par le bras armé de Rome. Ainsi va-t-il mourir crucifié : comme un brigand ou un esclave. Quasi-sacrifice humain, supplice honni de tous – Juifs, Romains, Grecs. Elle est là la vraie impureté et pourtant Jésus y consent. Le « fils bien aimé » meurt. Ultime retournement de l’histoire, prémices improbables et pourtant tangibles de la résurrection. Le poteau de honte devient, par Jésus, signe d’un don, d’une victoire inespérée.
Lui qui a aimé jusque-là, sans mesure, prend ainsi avec lui tout ce qui nous écarte de lui, tout ce qui nous éloigne du Père. Comme ce qui abîme notre lien aux autres, à chacun. Sur la croix, chaque dette  est enlevée. Oui, le péché est remis et la faute extirpée.
Tout est achevé par Jésus. Plus personne n’est loin de Lui ni oublié du Père. Tout, en nous, est sauvé, retourné vers la vie. Rien n’est laissé de côté.

Pas même nos fautes : là où nous n’avons pas aimé, espéré. Là où le courage nous a manqué. Là où nos gestes, nos pensées, nos paroles s’immisçaient dans une dernière révolte contre l’Esprit dans une révolte de l’orgueil, là alors nous comprenons :

le pur que nous cherchions est là qui nous dit « va,  tu es aimé ».

Spontané 2 : « Louange à Dieu » 

 

Levons-nous pour confesser notre foi

 

Je ne crois pas en un Dieu cruel, qui regarde froidement la souffrance de ses créatures. Mon Dieu dit: « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai le repos ».
Je ne crois pas en un .Dieu sourd, qui ferme l’oreille aux supplications des hommes en prière. Mon Dieu dit : « Demandez, et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ».
Je ne crois pas en un Dieu orgueilleux, tyran régnant sur des foules à genoux.
Mon Dieu dit : « Je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître ».
Je ne crois pas en un Dieu inaccessible, retiré dans sa perfection. Mon Dieu dit : « Quand une femme oublierait son nourrisson, moi je ne t'oublierai pas. Voici, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains ».
Je ne crois pas en un Dieu comptable, pesant sur une balance le poids toujours trop léger de nos pauvres œuvres. Mon Dieu dit : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ».
Je ne crois pas à un Dieu justicier, condamnant l’humanité jugée à l’enfer. Mon Dieu dit : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».
Mon Dieu, je t’appelle : « Abba, Père » Pasteur Christine Leis-Durand,

 

Chant : « Trouver dans ma vie ta présence » : 601

R. Trouver dans ma vie ta présence,
Tenir une lampe allumée,
Choisir avec toi la confiance,
Aimer et se savoir aimé.
 
1. Croiser ton regard dans le doute,
Brûler à l’écho de ta voix,
Rester pour le pain de la route,
Savoir reconnaître ton pas.
 
2. Brûler quand le feu devient cendre,
Partir vers celui qui attend,
Choisir de donner sans reprendre,
Fêter le retour d’un enfant.
 
3. Ouvrir quand tu frappes à ma porte,
Briser les verrous de la peur,
Savoir tout ce que tu m’apportes,
Rester et devenir veilleur.

 

Voici venu le temps des Annonces et de la Collecte, nous allons pouvoir par notre don manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.

 

Annonces

 

Père accepte notre offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute, et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen

Collecte

 

Je vous invite frères et sœurs à la prière d’Intercession

 

Prions en nos cœurs, pour tous ceux qui nous sont chers…

 

Pour ceux qui cherchent Dieu à tâtons : qu’ils le trouvent.
Pour ceux qui croient posséder Dieu : qu’ils le cherchent.
Pour tous ceux qui ont peur de l’avenir : qu’ils aient confiance.
Pour ceux qui ont échoué : qu’ils aient de nouvelles chances.
Pour ceux qui doutent : qu’ils ne désespèrent pas.
Pour ceux qui s’égarent : qu’ils trouvent leur chemin.
Pour ceux qui sont seuls : qu’ils rencontrent l’un de nous.
Pour ceux qui réussissent : qu’ils soient sans orgueil.
Pour les puissants : qu’ils soient vulnérables.
Pour tous ceux qui vivent dans ce monde entre l’espoir et la peur.
Pour nous-mêmes, ô Dieu : délivre-nous de la peur, des fausses sécurités, et donne-nous tout ce qui est bon pour nous. Par le Christ, notre Seigneur.
 
Pour nous, pour Notre Paroisse, pour le monde, la prière que le christ nous a enseignée
 
Notre Père qui est aux cieux, Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent Le règne, la puissance et la gloire
Aux siècles des siècles. Amen.

 

Envoi - bénédiction

Ce jour sœurs et frères est un jour tout neuf
il n'a jamais existé, et il n'existera jamais plus.
Prenez donc ce jour et faites-en une échelle
Pour accéder à de plus hauts sommets.
Ne permettez pas que la tombée du jour de ce dimanche vous trouve semblable
à ce que vous étiez à l'aube.
Faites de ce dimanche un jour unique, mémorable.
Enrichissez-vous de lumière, d’espérance de fraternité et de joie,
Ce jour est un don de Dieu.
Il n'est donc pas quelque chose d'ordinaire, de fortuit
Quelque chose qui va de soi, il est une rencontre,
Il vous est spécialement offert, à vous, aujourd’hui en ce Temple de Narbonne, prenez-le entre vos mains, avec un sentiment de ferveur. Car vous les savez à présent, le chez-lui de Dieu c’est vous, il est en vous, en vos mains ouvertes, en votre cœur,
 
Et Allez maintenant annoncer l’Évangile en paroles et en actes. Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix. Allez avec cette idée de rencontrer Jésus-Christ Parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.
 
Bénédiction
Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu le Père, 
Et la communion du Saint-Esprit soient avec nous tous.
 
Amen

 

Spontané : « Que la grâce… »

 

 

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culte du dimanche 7 février 2021: «Et tuyau, ça te dit?»

6 Février 2021, 16:23pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du dimanche 7 février 2021

proposé par la prédicatrice mandatée Joëlle Alméras

 

Culte audio - cliquez ici-

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Les temps sont-ils plus exceptionnels

Aujourd'hui qu’autrefois ?

Dans l’Évangile de Luc

Nous lisons que Jésus évoque
une situation exceptionnelle :

Ces 18 personnes sur qui est tombée la tour de Siloé

Et qu’elle a tuées. (…)

Des situations similaires, nous en connaissons tous.

Elles peuvent apporter le trouble.

Ce matin, ensemble, notre désir est tourné vers Dieu.

Nous voulons crier à Lui, l’interpeller,

L’interroger, chercher Sa face de tout notre cœur.

 

Je vous invite à la prière :

Seigneur,

Toi qui es notre Dieu et notre Père,

Nous venons devant toi tels que nous sommes,

Remplis de nos interrogations et de nos doutes.

Aide-nous à prendre conscience de Ta présence

Dans toutes les circonstances de notre vie,

De Ta présence, ici et maintenant, 

Parmi nous, avec nous, en nous.

Que ta Parole qui est grâce et paix

Nous rejoigne dans nos circonstances,

Perce la coque dure de notre entendement,

Éclaire notre chemin quotidien.

Nous te remettons tout.

Que le souffle de l’Esprit

Balaye nos interrogations

Et chasse le doute.

Amen.[1]

 

1 ) arc 221 « ô Seigneur, dans mon cœur » strophes 1, 2 et 5

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Nous voulons chercher tout ce qui peut te plaire

Mais pour le trouver, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Tu nous dis d’aimer, tous les autres nos frères,

Mais pour les aider, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Viens pour éclairer, notre vie, notre terre,

Car en vérité, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

LOUANGE

Louons Dieu

 

Ta Parole, ô Père, est ton fils Jésus Christ :

Inscris-là comme un signe sur notre front,

Comme l’amour dans notre cœur.

 

Ta bénédiction, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Place-là comme l’espérance devant nos yeux,

Comme une croix de lumière sous notre regard.

 

Ta Lumière, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’elle soit l’orient qui nous indique le chemin,

Qu’elle soit la lampe qui illumine nos pas.

 

Ton pardon, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’entre nous, qui sommes frères et sœurs,

Il soit réconciliation,

Miséricorde intarissable et toujours renouvelée.

 

Ta fidélité, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’elle soit le rocher de notre alliance,

Le fondement sur lequel bâtir ta communauté.

Amen.[2]

 

2 ) arc 604 « quel ami fidèle »

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours prêt à nous entendre,

À répondre à notre cri.

Il connait nos défaillances,

Nos chutes de chaque jour.

Sévère en ses exigences,

Il est riche en son amour.

 

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

 Toujours prêt à nous comprendre,

Quand nous sommes en souci,

Disons lui toutes nos craintes

Ouvrons-lui tout notre cœur.

Bientôt ses paroles saintes,

Nous rendrons le vrai bonheur.

 

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours  prêt à nous défendre,

Quand nous presse l’ennemi.

Il nous suit dans la mêlée,

Nous entoure de ses bras,

Et c’est lui qui tient l’épée,

Qui décide des combats.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

 

Père,

Je traverse mes jours

Sans voir ta présence.

Je goûte à tes bénédictions

Sans reconnaitre ta main.

 

Père,

Je cherche mon chemin

Sans voir que tu me conduis.

Je trébuche en chemin

Sans accepter ton soutien.

 

Père,

Je m’enferme dans un univers clos

Alors que tu m’offres la liberté.

Je me crois perdu

Alors que tu me sauves.

 

Père, même quand je ne me soucie pas de toi

Ton amour veille sur moi.

Même quand je refuse ton salut,

Tu persistes à m’offrir ta grâce.

 

[Même quand je suis ainsi,

Viens, Père, viens illuminer ma vie.][3]

 

3 ) formule  3 Spontané 1 arc 318 strophe 1

Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs.

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es Lumière,  toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Je sais tes jours, tes chemins, tes enfermements.

Je sais tous les « mêmes » qui plombent ton cœur

Je sais aussi que je t’aime

Et que rien ne peut faire obstacle à mon amour.

Alors je viens.

Je viens et je veille sur toi.

Je viens et je t’offre ma grâce et mon pardon.

Je viens.

Ne crains rien[4].

 

4 ) formule 3 Spontané 2 arc 526 strophe 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

Oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande :

 

Si tu partages comme le pain ta vie

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu veux l’espérance

Plus forte que le quotidien,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu lèves les yeux vers l’autre

Pour sortir de la solitude,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu découvres l’amour

Plus fort que la mort,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu brises la peur

En osant la rencontre, Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

Amen.[5]

 

5) formule 3 spontané 3 arc 405 strophe 4

Toi qui m’appelles dans ton amour

Rends-moi fidèle par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger ô bon berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens

 

LECTURES BIBLIQUES

Nous prions avant de lire les Écritures :

Seigneur,

Quand nous risquons une parole,

Que nous puisions à ta source !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle nous relie à l’unité de ceux qui te prient !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle s’élève en louange

Comme un souffle d’espérance !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle soit parole de vie[6]  !

Amen !

 

[1]Vie et Luiturgie n° 121 p^.1-2

[2] Vie et liturgie n° 73 p. 7

[3] Pierre-Yves Zwahlen « prières pour les jours d’hiver » p. 54

[4] Jo impro

[5] Vie et litrugie n° 106 p. 7-8   

[6] http://www.protestant.ch/liturgie.nsf

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

1 CORINTHIENS 9, 16 – 23

16 En effet, annoncer la Bonne Nouvelle n’est pas pour moi un motif de fierté, car la nécessité m’en est imposée ; quel malheur pour moi, en effet, si je n’annonçais pas la Bonne Nouvelle ! 17 Si je le faisais de mon propre gré, j’aurais un salaire ; mais si je le fais malgré moi, c’est une intendance qui m’est confiée. 18 Quel est donc mon salaire ? C’est d’offrir gratuitement la Bonne Nouvelle que j’annonce, sans user réellement du droit  que cette Bonne Nouvelle me donne. 19 Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme quelqu’un qui est sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; 21 avec les sans loi, comme un sans loi, afin de gagner les sans loi – et pourtant je ne suis pas un sans loi pour Dieu, je suis lié par la loi du Christ. 22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. 23 Et tout cela, je le fais à cause de la Bonne Nouvelle, afin d’y avoir part.

 

6 ) arc 534 « Seigneur, fais de nous » strophes 1, 3, 5 et 6

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

1 Là où demeure la haine, que nous apportions l’amour

Là où se trouve l’offense, que nous mettions le pardon.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

3 Là où persiste les ténèbres, que nous mettions la lumière,

Là où règne la tristesse, que nous fassions chanter la joie.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

5 Donne-nous de consoler, plutôt que d’être consolés,

Donne-nous de comprendre, plus souvent que d’être compris.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

6 Car il faut savoir donner, pour pouvoir être comblés,

Car  il faut s’oublier, pour pouvoir se retrouver.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

PREDICATION

 

                            1 CORINTHIENS 9, 16 – 23

                          Avec Lire et Dire

 

                                    «Et tuyau, ça te dit ? »

 

Introduction :

 

Que voilà un texte à rebrousse-poil de l’esprit de notre société ! Je me dis que, quand même, il exagère peut-être quelque peu, Paul, car comment vivre dans notre monde où l’égo a pris une place démesurée, avec pour devise : « je ne suis pas moi, je me glisse dans la peau de l’autre aussi différent qu’il puisse être de moi ». Seulement, il y a cette dernière phrase du texte qui me donne à réfléchir : «tout cela je le fais à cause de la bonne nouvelle ». Alors, libre ou esclave ? libre et esclave ? Esclave… quel mot rebutant pour nos oreilles du 21ème siècle ! Il est vrai que dans ce court texte, il y aurait plusieurs occasions de dériver dans une compréhension de la lettre au 1er degré jusqu’à trouver on ne peut plus rébarbative et inacceptable la position affirmée de Paul.

Je voudrais donc pour commencer parler de quelques expressions qui pourraient révulser nos esprits protestants, libérés et affranchis, plus ou moins « libéraux » de l’an 2021. Puis, nous entrerons à la suite de Paul dans ce chemin altruiste qu’il propose. Et enfin j’aimerais partager avec vous une image pour y voir plus clair. Un peu de plomberie, ça vous dirait ?

 

1) une foi qui rend esclave ?

 

  • Paul se fait l’esclave de tous. Vous avez dit « esclave » ? Redéfinissons ce mot tel que Paul le conçoit : non pas un prisonnier enchainé contre son gré et corvéable à merci jusqu’à ce que mort s’ensuive, ce qui est peu ou prou la définition de l’esclavage pour nous qui avons à l’esprit, les images insupportables, par exemple, de jeunes migrants capturés et torturés en Lybie ou dans le désert du Sinaï, ou de jeunes femmes, enlevées, mariées de force et transformées en esclaves sexuelles sans espoir de libération. Ce n’est pas cette sorte d’esclavage que Paul vit. L’esclavage auquel il se soumet de son plein gré est un service d’amour, volontaire, généreux et fécond où comme l’écrit Luther : « les promesses de Dieu fournissent ce qu’exigent les commandements et accomplissent ce que prescrivent les commandements, afin que tout soit la propriété de Dieu, le commandement et l’accomplissement : seul il commande et seul aussi il accomplit [1]». Ce n’est pas un état d’asservissement imposé, subi et douloureux mais une fonction de partage librement acceptée où Dieu ordonne et fait. Il ordonne et donne l’amour, le premier il nous remplit de ce qui nous fait vivre et que nous sommes invités à partager dans un élan d’engagement mutuel. Et Paul d’ajouter, que son plus profond souhait c’est de « gagner le plus grand nombre ».

 

  • Ah ! encore une phrase qui pourrait prêter à confusion si l’on revient sur l’histoire de l’Église à travers les temps, et la façon dont elle concevait ce « gagner », qui était pour elle plutôt l’occasion d’imposer une conversion non consentie ; souvenez-vous des marranes. L’Église superposait sans vergogne deux notions bien différentes, défigurant ainsi l’évangélisation pour en faire un prosélytisme pesant et agressif face auquel la réponse devait être obligatoirement positive sous peine de torture et mort imminente incontournables ! Le livre des Actes et les épitres pauliniennes démentent superbement cette évangélisation forcée et ne laissent pas place à un prosélytisme forcené. Au contraire, Paul, sans cesse, argumente, parlemente comme à l’aréopage par exemple, il devient comme une poule avec ses poussins, et va même jusqu’à supplier ses interlocuteurs, il implore, il pleure même ! Nous sommes loin de l’avancée prosélyte conquérante qu’hélas l’histoire nous rapporte tout au long des siècles. Ce sont les cœurs que Paul veut gagner et les gagner à la bonne nouvelle de Christ ressuscité ! Cela ne saurait en aucun cas s’imposer.

 

2) Paul devient tout pour tous :

 

Cette mise au point étant faite, entrons dans la démarche de Paul qui se « fait tout à tous ». Il est confronté à divers courants religieux ou humains. Je me souviens d’une jeune femme qui portait toujours des jupes ou des robes taillées en dessous du genou très largement. Elle m’a dit : « j’ajuste mes jupes à la longueur de la conscience la plus faible de l’assemblée ». Elle appliquait, à la mesure de sa propre conscience ce que Paul décrit dans notre texte.

Il est juif avec les juifs. C’est assez bizarre non ? Dans l’épître aux Philippiens, il affirme : « moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’hébreux [2]». Si avec ça, ce n’est pas un juif… Que voulait-il dire ?

Son appartenance à une communauté ethnico-religieuse est devenue, pour lui, secondaire. Désormais, il est, par son baptême, dans une filiation et une identité qui va au-delà de sa judéité. « Il est marqué par son origine ethnique forte et à laquelle il ne renonce pas. (…) Mais sa filiation avec le Père est la seule déterminante. Fondatrice, cette filiation fait de nos identités particulières, des identités secondes et dépouillées de leur pouvoir de discrimination, de privilège ou de domination.[3] »

Un commentateur dit, je le cite : « adoptés par le Père, nous demeurons ses enfants. Cette identité-là ne se perd pas, elle nous rend libre comme l’air [4]». (fin de citation). Du coup, enfants du même Père, nous pouvons regarder à l’autre dans ce qu’il a de différent, en ce qu’il est différent, le rencontrer dans son altérité, devenir juif avec un juif, sous la loi avec un observateur de la loi, sans-loi avec les sans-loi et même faible avec les faibles sans que cela n’altère en rien notre propre identité et ne devienne une espèce de condescendance à l’encontre de tous ceux qui ne sont pas comme nous.

 

3) Jésus, à « hauteur d’homme »

 

Fils et filles adoptifs du Père, nous sommes devenus frère et soeur du Christ, ce qui nous ouvre un chemin de suivance tracé par celui qui est venu avant nous. Dieu, en Jésus le Christ, s’est positionné à « hauteur d’homme[5] », et dans cette position, aucun être humain ne peut être tenu pour quantité négligeable. Être tout à tous, comme Paul, c’est tenir chacun pour unique, parce que nul n’est hors du champ de la possibilité de vivre une dignité fondamentale que l’Évangile du Christ offre à tous. »

 

En pratique, cela veut dire quoi ? J’ai aimé cette boutade d’un commentateur à propos de Paul, je cite : « il ajoute qu’il est libre, qu’il n’est soumis à rien ni à personne – sauf à sa propre décision de se mettre à la merci de tous. Il se fait volontairement leur serviteur pour être ainsi témoin du Christ et de son Évangile. Il se met au service de tous. Non pas pour leur apporter le petit déjeuner au lit. Pas plus pour nettoyer la maison, tondre le gazon ou laver la voiture. [Quoique…] Non, il se met au service de leur besoin premier, un besoin dont ils n’ont pas encore conscience – et il se met au service en leur devenant familier, ou plutôt en se familiarisant avec eux[6] ».(fin de citation).

 

C’est probablement là le secret de cette alchimie qui transforme les cœurs de pierre en cœurs de chair[7] : vivre Christ, vivre de lui, en lui, par lui et pour lui, sans arrière pensée, être le simple tuyau par lequel l’eau de la Parole va pouvoir passer, être le fil par lequel la lumière sera transportée, être la main qui ouvre la porte et puis… et puis… le reste, je devrais dire l’essentiel, c’est l’Esprit saint qui va l’accomplir.  Le tuyau ne peut choisir le liquide qui va le remplir : de l’eau, de l’alcool, des produits d’entretien… des paroles pour des juifs, des non juifs, des sans-loi, des faibles… Il est juste un tuyau… mais sans lui, comme Paul l’écrit au Romains : « comment entendront-ils sans quelqu’un qui parle[8]» ce qui, traduit dans le langage de ma méditation pourrait devenir « comment arriveront-ils au robinet s’il n’y a pas de tuyau » ? je me demandais si j’oserais. Tant pis, j’ai osé ! Me voilà promue « tuyau » ! et je ne vais pas chicaner pour un masculin ou un féminin car c’est une extraordinaire promotion si l’on en croit notre texte ! être messager, partageur de la bonne nouvelle, The bonne nouvelle, quelle revalorisation qui élève le simple tuyau à un état de porteur de vie ! Certes, je porte, je ne donne pas mais en portant je reçois aussi comme Paul le dit : « je fais tout cela pour la bonne nouvelle afin d’avoir part aux bienfaits qu’elle promet ».

 

Conclusion :

 

En conclusion, voici un texte d’Antoine Nouis qui éclaire et élargit le texte de Paul. Je cite : « Si Dieu est tout puissant, c’est la toute puissance de l’amour qui accepte de se retirer pour permettre à l’autre d’exister. Avec l’humain, Dieu a fait le choix de courir le risque de la liberté… il lui arrive de le payer cher… (…) Père tout puissant signifie simplement que rien ne peut l’empêcher d’être Père, notre Père. Pas même sa toute puissance, qui est simplement ce qui nous assure que rien, ici-bas ou dans les cieux, aujourd'hui ou demain, ne pourra faire obstacle à son amour [9]» (fin de citation).

Devenir tout à tous, c’est, finalement, en permettant à l’autre d’exister, d’être lui, c’est, je persiste et signe, affirmer clairement que dans l’amour du Père, la plomberie n’est jamais bouchée, et si un tuyau est défaillant, il y en a toujours un dans le réseau qui prend le relais. Tout d’un coup, je sens une vocation de tuyau. Pas toi ? Amen !

 

APRES LA PREDICATION

 

6 b ) pause musicale :

Gauthier Capuçon et l’orchestre Ducros :

« hymne à l’amour »

 

7 ) arc 536 « Seigneur tu cherches tes enfants » strophe 1, 3, et et 5

Seigneur tu cherches tes enfants, car tu es l’Amour

Tu veux unir tous les vivants grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu calmes notre faim car tu es l’Amour.

Partage à tous le même pain, grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu vois le monde entier car tu es l’Amour.

Fais-lui trouver son unité grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu nous promets la paix car tu es l’Amour.

Étends ton règne désormais grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Seigneur,

Tu es notre guide et notre lumière,

Tu remplis notre cœur de joie,

Et ton amour est infini.

Il arrive que, parfois, tu sembles lointain,

Distant, et nous sommes si seuls…

Nous savons, Seigneur, que tu es là,

Car jamais tu n’abandonnes tes enfants.

 

Seigneur, nous croyons en ton nom,

Nous croyons en ton Fils Jésus,

Descendu parmi les hommes

Pour leur montrer ta lumière.

Nous croyons que tu nous accompagnes

Et que tu nous vivifies par ton Esprit.

Seigneur, tu nous redonnes l’espoir,

Tu es notre vérité et notre justice,

Tu es notre pardon, notre abri,

Et notre consolation.[10]

 

8 ) arc 822 « louange à Dieu »

Louange à Dieu, le Créateur

A Jésus Christ notre Sauveur

Au Saint-Esprit, le Défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

OFFRANDE

C’est le moment de l’offrande.

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux, bancaires ou les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.

ANNONCES  (voir après la sainte cène)

 

[1]Martin Luther « la liberté du chrétien » p. 211 Flammarion

[2] Philippiens 3, 5

[3] Lire et dire

[4] Lire et dire

[5] Lire et dire

[7] Ezéchiel 36, 26

[8] Romains 10, 14

[9] Antoine Nouis un catéchisme protestant » p. 99

[10] Au commencement page 64

 

SAINTE CENE[1]

 

1 ) PREFACE

 

Louons Dieu :

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père,

Car tu nous as donné celui que les prophètes ont annoncé,

Jésus Christ, ton Fils unique, notre Sauveur.

 

Étant de condition divine, il n’a pas voulu tirer profit de son égalité avec toi, mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable à nous.

Ayant paru comme un homme, il s’est abaissé, se rendant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.

C’est pourquoi tu l’as souverainement élevé, et tu lui as donné le nom qui est au dessus de tout nom, afin que tout genou fléchisse et que toute langue confesse à ta gloire, que Jésus Christ est le Seigneur ».

Aussi avec l’Église universelle, nous célébrons ton nom et nous chantons :

 

arc n° 589 « le Seigneur nous a aimés » strophes 1, 5 et 6

le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

il nous guide chaque jour comme une étoile dans la nuit

quand nous partageons le pain il nous donne son amour

c’est le pain de l’Amitié, le pain de Dieu.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

Son amour était si grand qu’il mourut sur une croix

Son amour était si fort qu’il triompha de la mort.

Il sortit de son tombeau libre et vainqueur.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

Il rassemble tous les hommes et les fait vivre de sa vie

Et tous les chrétiens du monde sont les membres de son corps.

Rien ne peut les séparer de son amour.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

 

2) RAPPEL DE L’INSTITUTION

 

« le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « ceci est mon corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ».

 

De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : « cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez ».

 

3 ) PRIERE DE COMMUNION

 

Nous prions :

 

Père, au moment de nous approcher de cette table, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus Christ, de sa mort, de sa résurrection.

 

Il n’y a pas ici qu’un peu de pain et un peu de vin.

Envoie sur nous ton Saint-Esprit pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus Christ au cœur de notre vie.

 

Nous sommes avides de posséder, de conquérir, de consommer, mais la vraie vie consiste à t’appartenir, à être vaincus par ton amour, à se déposséder pour mieux servir et pour mieux donner.

 

Par ce repas, fais-nous renaître à l’image de celui qui s’est donné lui-même pour nous. …………… silence……………

 

4 ) NOTRE PÈRE

 

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons

Aussi à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laisse pas entrer en tentation

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire,

Aux siècles des siècles.

Amen.

 

5) INVITATION A LA CENE

 

L’officiant invite d’un geste ceux qui désirent communier à se placer autour de la table de communion.

 

Voici, dit Jésus Christ, je me tiens à la porte et je frappe.

Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,

J’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi.

Nous sommes tous invités.

Que celles et ceux qui reconnaissent en Jésus Christ le Seigneur, et désirent partager son repas forment un cercle autour de cette table.

 

En conformité avec les normes sanitaires, nous ne nous passerons pas le pain et le vin. Chacun viendra à son tour et retournera dans le cercle.

 

6) FRACTION – ELEVATION

 

Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus Christ.

 

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang du Seigneur Jésus Christ.

 

 

7) COMMUNION

 

 

8) PRIERE D’ACTION DE GRACES

 

Père, nous te remercions pour ton fils Jésus Christ.

Il est la lumière du monde :

Celui qui le suit ne marchera pas dans la nuit.

Il est le cep, nous sommes les sarments.

Fais que nous demeurions attachés à lui

Et que nous portions beaucoup de fruits.

Il est le pain de vie et comble notre faim de toi.

 

……….silence……………………

 

Allez dans la joie de votre Seigneur.

 

       ANNONCES

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants avec les diaconesses de Reuilly:

 

Comblés de ta miséricorde et de ta paix après avoir partagé ce temps de louange, de chants, de prière, Père, nous voulons te prier les uns pour kes autres.

 

Fais nous naitre à notre vérité d’homme et femme tels que tu nous aimes,

Pour que nous soyons des témoins vivants de ton amour au milieu de nos frères.

Comble nous de ta miséricorde, Seigneur, illumine pour nous ton visage.

 

Nous te prions pour nos frères et sœurs absents ce matin, particulièrement les malades et celles et ceux que l’âge retient chez eux.

 

Nous te confions celles et ceux qui peinent dans la solitude, celles et ceux qui sont affligés, qui attendent le secours de notre prière. Nous te les nommons dans le secret de nos cœurs………………….

 

Prépare-nous à être sur leur route un cœur de compassion,

Comble-les de ta miséricorde et illumine pour eux ton visage.

 

Nous te prions pour tous les chrétiens dans cette région et dans le monde entier, afin qu’ils soient partout des artisans de l’unité de ton Église, et particulièrement pour nos frères et sœurs de Birmanie, et d’Ethiopie.

 

Nous te prions pour celles et ceux qui s’engagent à venir en aide à leurs frères et sœurs dans le besoin, parfois au risque de leur vie.

 

Dans ces jours spéciaux où nos responsables politiques examinent un réajustement de la législation sur la loi de 1905, nous te remettons chaque femme, chaque homme qui a la responsabilité de ce vote. Donne leur, Seigneur, des cœurs de chair, capables de prendre des décisions qui élargiront pour le mieux cette loi controversée prise en otage face à des obscurantismes religieux mortifères.

 

Seigneur, nous t’en prions, comble de ta miséricorde tous les humains, nos frères et sœurs ; illumine pour eux ton visage.[2] 

      

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Devenons tout pour tous.

Dans la confiance : allons !

Dans la joie : Allons !

Dans l’espérance : allons !

 

L’Esprit de Dieu ouvre un chemin,

L’Esprit de Dieu guide nos pas.

 

BENEDICTION

 

Allons, dans la confiance de l’appel accepté,

Partager l’espérance de la Bonne Nouvelle.

Allons partager la confiance, la joie et l’espérance

Reçues de la Parole,

Accueillies dans la présence du Ressuscité

Qui nous a appelé(e)s.

 

8) arc 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

[1] Livret liturgique jaune « culte dominical 5 » p. 15 - 17

[2] Vie et liturgie n° 74 p. 74 et 8

 

 

 

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Culte dimanche 24 janvier 2021 : l'appel des disciples

23 Janvier 2021, 17:28pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne

​​

Culte du dimanche 24 janvier 2021

proposé par Jean-Pierre Pairou

                                              Le lien de l'enregistrement audio du culte : cliquer ici

 

ACCUEIL

 

Nos vies sont agitées, les soucis et les fardeaux ne nous épargnent pas

Il nous arrive d'être fatigués, c'est dans ces moments particulièrement qu'il est bon de pouvoir s'arrêter pour un temps de culte.

 Pour déposer nos soucis, nos fatigues et nos peines

Pour nous laisser accueillir le Christ vivant

Le Christ nous accueille ce matin

La Paix du Père, l'amour du fils, la consolation de l'Esprit...

 nous sont offerts pour que nous vivions ce culte

le cœur au repos et l'esprit apaisé.

 Amen

 

LOUANGE

 

La louange est un applaudissement. Louer Dieu, c’est laisser parler l’enfant qui est en nous.

La louange est aussi utile qu’un cadeau, aussi précieuse que la gratuité, aussi nécessaire qu’un sourire, aussi importante que la quête du beau….

Dans la louange, nous disons à Dieu que nous sommes témoins de sa grâce indicible.

 

Laissons alors tomber nos questions sans réponses et nos angoisses, et proclamons  la grandeur du Christ et la joie de l'Évangile. Je nous invite à ce geste de reconnaissance. Je vous invite à la louange.

Sans fin, Seigneur, nous chanterons ton amour.

D’âge en âge nous proclamerons ta fidélité.

Oui, nous le savons: ton amour est établi pour toujours, et ta fidélité est plus ferme que les cieux.

Le monde célèbre tes merveilles, Seigneur, et l’assemblée des croyants ta fidélité.

Seigneur, Dieu de l’univers, qui est puissant comme toi ? C’est l’amour qui rayonne de toi!

Heureux le peuple qui saura t’acclamer. Tout le jour, à ton nom, il dansera de joie. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de notre père Israël

 

Chant Ps 25. À toi, mon Dieu

1. À toi, mon Dieu, mon cœur monte,

Ton amour est mon appui.

Serai-je couvert de honte,

Au gré de mes ennemis ?

Jamais ne sera déçu

Qui te prend pour espérance ;

Mais qu’ils soient tous confondus

Ceux qui rompent ton alliance.

2. Montre-moi, Seigneur, la route,

Guide-moi dans la clarté,

Ouvre à celui qui t’écoute

Un chemin de vérité.

Je regarde à ton amour,

Au salut qu’en toi j’espère ;

Je le verrai chaque jour

S’étendre sur cette terre.

 

3. Mon Dieu, dans ta grâce immense

Qui dure éternellement,

Regarde en ta bienveillance

Et pardonne à ton enfant.

Mets loin de ton souvenir

Les péchés de ma jeunesse ;

Chaque jour viens m’affermir,

Seigneur, selon ta promesse.

 

4. Dieu d’amour, tu fais connaître

Au plus humble tes secrets ;

Et pour lui tu es un maître

Qui te plais à l’enseigner ;

Ta parole est son appui,

Le bonheur son héritage ;

Et ses enfants comme lui

Auront la terre en partage.

 

5. À toi, mon Dieu, je regarde

Je suis seul et malheureux.

Aujourd’hui viens et me garde,

Mes ennemis sont nombreux.

Quand je suis plein de frayeur

Sois, toi seul, mon assurance ;

Quand ton peuple est sans vigueur

Maintiens en lui l’espérance.

 

Repentance

 

Seigneur,

 Nous savons bien que sans ta grâce et sans ta vie en nous,

nous sommes bien peu capables de vivre,

ne serait-ce qu'une partie de la radicalité de ton commandement

Alors Seigneur,

nous voici devant toi

avec toutes les limites de notre foi et de notre amour

Nous voici devant toi

avec ce que nous appelons notre péché

qui nous sépare de toi et des autres

Nous voici devant toi dans toute notre faiblesse

et conscients de tous nos manques

Ces manques et ces faiblesses,

ces errances et ces incapacités

nous les déposons simplement au pied de ta croix

afin que tu nous accueille tels que nous sommes

Amen.

 

Spont 3

Toi qui es lumière, toi qui es l'amour, mets dans nos ténèbres ton esprit d'amour. Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs, Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

 

 

 

Annonce du pardon

 

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu !

Dans le visage de Jésus,

le Fils en qui j’ai mis toute ma tendresse pour vous,

je vous ouvre un chemin et un demain.

Écoutez et vous vivrez !

Là où vous êtes agités,

je vous donne la Paix.

Là où vous avez peur de manquer,

je vous ouvre au Don.

Là où vous vous absentez,

je suis Présence.

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu !

Mon pardon déjà vous a rejoints.

Écoutez et vous vivrez !

 

Spont 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s'abaisse sur nous, sa douce voix l'entendez-vous ? Oh! Je vous aime tous ! Oh! Je vous aime tous ? Sa douce voix l'entendez-vous ? Je vous aime tous !

 

Loi

Prions le Seigneur, qu’il nous aide à vivre selon sa volonté, dans les traces du Ressuscité :

Seigneur, quand j’aurais faim, donne- moi quelqu’un à nourrir !

Quand je serais découragé, donne- moi quelqu’un à relever

Quand mon fardeau me pèsera, charge-moi de celui d’un autre

Quand j’aurais besoin de tendresse, qu’on fasse appel à la mienne

Que ta volonté soit ma nourriture, que ta grâce soit ma force

Que ton amour soit mon repos

Amen

 

 

Spont 3

Toi qui m'appelles dans ton amour, rends-moi fidèle par ton secours. Protège-moi et conduis-moi, loin du danger  o bon berger. Vois ma faiblesse et me soutiens. Par ta tendresse, je t'appartiens !

 

Avant Lecture

Seigneur, nous allons entendre ces textes qui résonnent dans notre actualité, dans nos souffrances individuelles et celles de notre monde

Qu’ils deviennent, malgré nos réticences, cette Parole dont nous avons besoin, celle de l’Espérance et de la victoire sur la mort

 

Lecture 1 : Jonas 3, 1 à 10 :

    1 La parole de l'Eternel fut adressée à Jonas une deuxième fois :

    2 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et fais-y la proclamation que je t'ordonne. »

    3 Jonas se leva et alla à Ninive, conformément à la parole de l'Eternel. Or Ninive était une immense ville : il fallait trois jours de marche pour en faire le tour.

    4 Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche ; il proclamait : « Dans 40 jours, Ninive sera détruite ! »

    5 Les habitants de Ninive crurent à Dieu. Ils proclamèrent un jeûne et s’habillèrent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits.

    6 Le roi de Ninive apprit la nouvelle. Il se leva de son trône, retira son manteau, se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre.

    7 Et il fit faire dans Ninive cette proclamation : « Par ordre du roi et de ses grands, que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent de rien, ne mangent pas et ne boivent pas d'eau !

    8 Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils renoncent tous à leur mauvaise conduite et aux actes de violence dont leurs mains sont coupables !

    9 Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne reviendra pas sur sa décision, s'il ne renoncera pas à son ardente colère, de sorte que nous ne mourions pas ? »

    10 Dieu vit ce qu’ils faisaient, il vit qu'ils renonçaient à leur mauvaise conduite. Alors Dieu regretta le mal dont il les avait menacés et ne le fit pas.

 

 Chant 230. Oh ! parle-moi, Seigneur

1. Oh ! parle-moi, Seigneur, ton serviteur écoute ;

Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.

Je le suis, je veux l’être et marcher dans ta route,

Et les jours et les nuits.

 

2. Donne-moi ton Esprit, que je puisse comprendre

Ce qu’ordonnent de moi tes saintes volontés,

Et réduis mes désirs au seul désir d’entendre

Tes hautes vérités.

 

3. Oh ! parle-moi, mon Dieu ; ton serviteur fidèle

Pour écouter ta voix réunit tous ses sens

Et trouve les douceurs de la vie éternelle

En tes divins accents.

 

Lecture 2 : Marc 1, 14 à 20

14 Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l'Évangile de Dieu.

15 Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.

16 Comme il passait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs.

17 Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes.

18 Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent.

19 Étant allé un peu plus loin, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui, eux aussi, étaient dans une barque et réparaient les filets.

20 Aussitôt, il les appela ; et, laissant leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers, ils le suivirent.

 

Prédication

Le thème de notre texte du jour est l'appel des premiers disciples de Jésus dans l'Évangile de Marc. Cet Évangile est le plus court ce qui fait supposer qu'il est le plus ancien des synoptiques (des discours ayant été ajoutés dans les autres) ou, à l'inverse, qu'il serait un résumé des deux autres. Pas de récit de l'enfance chez Marc. Son ministère est présenté comme la suite de celui de Jean-Baptiste qui, lui-même, se situe dans la lignée des prophètes d'Israël. Notre texte se situe après le baptême et la tentation de Jésus au désert et est suivi par un des  "miracles" si nombreux chez Marc. C'est un texte de transition discontinue d'une certaine manière. C'est le silence de Jean emprisonné qui met en route l'annonce de Jésus. Cette annonce est décrite selon un certain nombre de thèmes :

-Le "Royaume" (ou règne) de Dieu

-Changer de comportement

-Appel des disciples

-symbole de la pêche

 

1) Le royaume ou règne de Dieu

Il existe une différence fondamentale entre l’annonce chez le baptiste et celle de Jésus. Certes, Jean prône le changement de comportement, mais comme prélude au pardon des péchés par Dieu. Il y a une sorte de "donnant-donnant" qui marquera la théologie et le fondement de nos conceptions de la justice et de la vie quotidienne. Je me repens = Dieu me pardonne. Cette vision donnera la théorie du salut par les œuvres. L'amour de Dieu y est conditionné par notre comportement. Cette théorie est d'une manière inconsciente inscrite en nous, même si elle a été remise en cause par les réformateurs. C'est ainsi que j'ai entendu une amie protestante dire " Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? ". Au contraire, et en rupture avec le baptiste, Jésus annonce la " Bonne Nouvelle". Celle-ci n'est pas conditionnée. Jésus rompt avec le pacte donnant-donnant des prophètes. La bonne nouvelle du royaume ou règne de Dieu (traduction que je préfère) est à l'inverse inconditionnelle ! Celle-ci doit vous faire changer de comportement, mais celui-ci n'est plus la condition mais la conséquence.

 Ainsi, tout en se situant  dans l'histoire prophétique, Jésus en renverse le point de vue car il en est le point final et le commencement d'une réalité nouvelle.

Mais quel est ce règne annoncé ? L'amour inconditionnel de Dieu qui va se manifester en Jésus-Christ. Seul le moment choisi par Dieu conditionne cette bonne nouvelle. Le changement de comportement fait partie du royaume qui est déjà là et pas encore. " Le salut est un enfant" dit Paul Tillich. De même le règne de Dieu est déjà là mais il convient que les disciples le manifestent par leur comportement

Le royaume de Dieu est là depuis 2000 ans, à nous de le vivre et le manifester.

 

2) Changer de comportement

 C'est passer d'une certaine manière du conditionné à l'inconditionné. Dieu pardonne, donc nous devons changer. " L'œil pour œil, dent pour dent " est fondement de la loi dans l'ancien testament tout comme dans notre société et notre éthique sociale. Un enfant désobéit : on le punit. Un homme commet un crime: on le met en prison ou pire !

Ainsi, sans même nous en rendre compte fonctionnons-nous dans ce système. Y en a-t-il un autre ? En tous cas l'invitation à changer de comportement nous conduit-elle à changer individuellement. Le Pardon de Dieu doit être fait nôtre. Il semble pourtant au-delà des possibilités humaines.

 Cf. un texte m'a particulièrement marqué : " vous n'aurez pas ma haine" de M. Leiris dont l'épouse a été tuée au Bataclan.

 Nous sommes appelés à cela et la difficulté semble insurmontable. Mais l’Amour de Dieu " AGAPÊ, n'est pas de l'ordre du sentiment, mais du comportement. Agape, c'est agir comme si...  (ex franco-allemand) La réconciliation passe par l'agir ensemble et non par le sentimentalisme. Le sentiment vient après le pardon incarné. Ainsi, le changement de comportement fait-il avancer le règne de l'amour de Dieu.

 

3) L'appel des disciples

À noter que ce mot ( disciple) n'est pas employé dans notre passage. Cet appel est ici tout à fait étonnant ! Les travailleurs qui sont à leur besogne entendent un appel et suivent immédiatement sans poser de question. Il s'agirait d'une obéissance absolue et sans préparation. Il n'est même pas dit que les pêcheurs aient entendu parler de Jésus ! Un tel appel, non réfléchi, peut être dangereux ! Une réponse irréfléchie à une doctrine peut conduire au pire ( nazisme). Le danger d'une telle précipitation est celui du bien ou du mal !Ici, les pêcheurs suivent, ignorant ce qui les attend. Ils marchent vers le règne de Dieu, ignorant ce qui au final les attend : les persécutions. Leur vie humaine et quotidienne est remise en cause. Le choix de ne pas répondre aurait pu les préserver tout en les laissant dans l'ignorance le mal.

Leur réponse inconditionnelle devrait être la nôtre d'autant que nous, avons la Parole. Le changement de comportement ( le nôtre comme le leur ) doit être absolu , alors que nous nous trouvons souvent des raisons " raisonnables" pour ne pas suivre la voie de Jésus et ses  dangers.

 

4) Le symbole de la pêche

 Le message qui leur est adressé les renvoie à leur activité et leur fait l'abandonner " Pêcheurs d'hommes".

La pêche est aléatoire et ne dépend pas du pêcheur. Parfois satisfaisante, la pêche peut être parfois abondante ou au contraire ne rien rapporter. Ainsi, les disciples, malgré l'importance qu'ils accordent à l'appel de Jésus  sont-ils confrontés à l'inconnu, tout en le sachant ! Les pêcheurs d'hommes reviendront-ils les filets remplis ?

 C'est ainsi que nous-mêmes devrions être car notre pêche, qui suppose l'abandon de notre quotidien tranquille, tout en étant un pas vers le règne de l'amour déjà là et pas encore, peut être une défaite, mais qui aura eu l'avantage de nous voir changer de vie.

5) Nous, disciples ?

Ce texte nous concerne éminemment par cette notion de disciple qui va le suivre et que nous voudrions ou disons être. Disciple : personne qui reçoit l’enseignement d'un maitre et y adhère ( ex: disciples de Platon ).

 Être disciple de Jésus, à l'inverse, n'est pas adhérer à une doctrine comme cela a souvent été présenté, mais changer de comportement.

 Méfions-nous du " Christianisme " purement théologique ou idéologique qui ne change rien à nos vies. Si nous voulons être disciples de Jésus, nous devons abandonner nos filets et le suivre en mettant nos vies dans ses pas. Le Royaume de Dieu est tout près de nous, mais il nous faut abandonner ce à quoi nous tenons tant et qui nous fait vivre, pour suivre Jésus dans sa marche. C'est cela être disciples !

Jean-Pierre Pairou

Confession de foi

 

Dieu, qui nous appelle à œuvrer à ses côtés

Nous croyons en Dieu, qui nous appelle à œuvrer à ses côtés, en vue de maintenir le monde et de le faire, chaque jour, nouveau.

 

Il est notre lumière, et nous avons besoin de son amour, tout comme, lui aussi, il a besoin de notre amour.

Nous croyons que Christ est venu pour aider tout être à porter sa souffrance, et lui indiquer le chemin de la vie et de la joie.

Il est à nos côtés, que nous soyons ou non capables de le reconnaître, et nous avons confiance en lui, tout comme, lui aussi, il a confiance en nous.

Il nous a donné son esprit, qui nous ressource et nous appelle, afin que nous ne restions pas au-dehors, mais que nous puissions contempler sa gloire.

Nous croyons que Dieu établira un jour sur la terre son Royaume, qu’il transformera notre monde et nous transformera nous-mêmes.

En vue de ce Royaume, il nous appelle à former un peuple nouveau, et il nous conduira jusqu’à ce matin éternel, où nous saurons reconnaître en tout visage son visage, en tout être et en tout regard l’image de sa divinité.

C’est en lui et en lui seul que nous plaçons notre foi, car c’est lui et lui seul qui peut nous conduire à la vie. Amen.

Chant 318. Toi qui es lumière

R. Toi qui es lumière,

Toi qui es l’amour,

Mets dans nos ténèbres

Ton Esprit d’amour.

 

1. Viens sur notre terre,

Viens ouvrir nos cœurs,

Toi qui nous libères

Et nous rends meilleurs.

 

2. Le monde se traîne

Et vit dans la nuit.

Au cœur de nos peines

Vienne ton Esprit.

 

3. Vois notre souffrance

Et nos lâchetés.

Donne l’espérance

Aux cœurs fatigués.

 

4. Toi qui nous appelles

À vivre avec toi

Une vie nouvelle

Fleurie de ta joie.

 

5. Que dans ton attente

Nous vivions ta paix

Et que nos cœurs chantent

La vie retrouvée.

 

Annonces    collecte

 

Intercession

 

Seigneur, tu es venu parmi nous,

tu vois la misère, les guerres, les massacres.

Donne à nos frères et sœurs la liberté, la paix, la dignité.

Seigneur, tu es venu partager notre souffrance

Tu as connu l'arrestation, la condamnation, la croix

Donne espérance  et dignité aux prisonniers innocents ou coupables

Qu'ils ne soient jamais rejetés par la communauté humaine

Seigneur, tu es venu révéler l'amour et la miséricorde du Père

Donne aux puissants, aux  exploiteurs, aux bourreaux

la force de regarder ton visage, de changer leur cœur

afin qu'ils redeviennent humains

Seigneur, tu es venu pour que nous ayons la vie en plénitude

Appelle des prophètes dénonçant les injustices,

les conditions inhumaines subies par leurs frères

Qu'ils soient témoins de l'Espérance

Seigneur nous te prions pour tous les défenseurs des droits de l'homme qui risquent et donne leur vie

 

Nous disons la prière que tu nous as enseignée :

 

Notre Père qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne

que ta volonté soit faite

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi

à ceux qui nous ont offensés,

et ne nous laisse pas entrer en tentation,

mais délivre-nous du mal.

Car c'est à toi qu'appartiennent :

le règne la puissance et la gloire,

Aux siècles des siècles.

Amen.

 

 

Envoi- bénédiction

 

Tu veux devenir missionnaire, apôtre, évangéliste ? Pourquoi pas ?

Commence par rentrer chez toi. Par rentrer en toi.

Tu portes des terres immenses à évangéliser.

Tu te dis croyant ? Es-tu crédible ?

Tes actes, tes pensées, tes désirs, tes paroles sont-ils ceux du Christ ?

Tout t’échappe ! Peut-être.

Mais pour te donner, il faut d’abord t’appartenir.

Tu peux évangéliser ton cœur et tu évangéliseras le monde.

Deviens ce que tu veux donner : paix, joie, amour, attention aux autres !

Vis ce que tu crois et tu le transmettras.

Pour porter la lumière, il faut devenir feu.

En attendant que Dieu notre Père te bénisse et te garde.

Allons dans la paix de Dieu.

AMEN

 

Spont 3 « Que la grâce de Dieu soit sur toi, pour t’aider à marcher dans ses voies. Reçois tout son pardon et sa bénédiction. Va en paix, dans la joie, dans l’amour. »

 

 

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Culte du dimanche 17 janvier 2021 : Fil rouge : « Jésus vient. Aussitôt… »

14 Janvier 2021, 16:04pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne

Culte du dimanche 17 janvier 2021

par la prédicatrice laïque Joëlle Alméras

 

CULTE AUDIO  17 janvier 2021 (cliquez ici)

ou ici pour un second lien

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Toi qui as des oreilles pour entendre,

Écoute ce que l’Esprit dit à l’Église :

Voici ce que dit l’Amen,

Le témoin fidèle et véritable,

L’auteur de la création de Dieu…

Voici : je me tiens à la porte et je frappe.

Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,

J’entrerai chez lui,

Je dînerai avec lui, et lui avec moi. (Apocalypse 3, 20).

 

Le Christ est sur le seuil de notre maison.

Il a le heurtoir à la main et il frappe à notre porte.

Que celui qui a des oreilles pour entendre tourne la poignée,

Car la porte ne peut s’ouvrir que de l’intérieur.

 

Je vous invite à la prière :

Au commencement de ce culte,

Nous savons que tu es là,

Et que tu nous attends.

En répondant à ton invitation,

Nous avons fait le choix d’ouvrir notre porte.

Tu es l’hôte et tu es l’invité.

Tu es le vivant au milieu de nous.

Nous sommes réunis en ton nom.

Accorde-nous de t’accueillir et de te rejoindre.[1]

 

CANTIQUE 1 ) arc 84 . Dans ta maison

 

Dans ta maison je suis heureux

Elle est le désir de mes yeux

Ici je cherche ta présence

Longtemps mon cœur t’a réclamé

Sa joie est de te retrouver

Il crie à toi plein d’espérance

Ainsi revient en la saison

Le passereau vers la maison.

 

Seigneur qui règne dans les cieux

Et nous écoute dans ce lieu

Exauce-ce nous, sois notre garde.

A toi nos cœurs ne cachent rien

Quand tu regardes vers les tiens

A ton Messie d’abord regarde

Vois son visage couronné

Vers lui notre espoir est tourné.

 

Qui veut sur ton bras s’appuyer

A pour soleil, pour bouclier,

Le rayonnement de ta grâce.

Le dernier de tes serviteurs

Enfin découvre son bonheur

A se tenir devant ta face.

Dans ta maison un jour vaut mieux

Que mille jours en d’autres lieux.

 

LOUANGE

 

Louons Dieu dans des senteurs de Provence

 

Seigneur,

Tu as voulu la profusion gratuite de la couleur,

La symphonie de ton amour résonne

Dans le rouge du coquelicot,

Le bleu du ciel de Provence,

Le noir de l’orage,

Le violet de la lavande

Et l’or du soleil.

Et l’homme porte ces couleurs que tu lui as données.

La musique du monde berce mon oreille.

J’entends mon voisin partir au travail avec sa camionnette.

j’entends l’enfant qui pleure dans la rue et veut être consolé.

J’entends le cri, j’entends l’appel et les mots d’amour qui m’apaisent ;

L’harmonie des instruments qui construit une cathédrale de notes,

Et la chanson de l’enfant qui découvre la vie,

Et les syllabes du poème qui illuminent le sens des mots.

 

Seigneur,

Tu as créé la nourriture bonne,

Et le fumet de la cuisine, le thym, la cannelle, la muscade.

Je célèbre tes œuvres.[2]

 

CANTIQUE 2 ) arc 136 Louez Dieu strophes 1, 5, 9 et 10

Louez Dieu car il est bon

Louez le pour tous ses dons

Sa bonté dure à toujours,

Éternel est son amour.

 

Il a donné les saisons,

Les labours et les moissons.

Sa bonté dure à toujours,

Éternel est son amour.

 

Pour tout homme il multiplie

Un pain de force et de vie

Sa bonté dure à toujours,

Éternel est son amour.

 

Rendez grâce au Dieu des cieux

Tous ses dons sont merveilleux

Sa bonté dure à toujours,

Éternel est son amour.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

 

Père,

Trop souvent j’ai cherché dans mes forces le salut de ma vie.

Je me suis épuisé à chercher des solutions à mes problèmes.

J’ai tenté d’oublier

Dans le tourbillon de l’existence

L’acre amertume de mes échecs.

J’ai voulu éloigner de moi la banalité de mes jours.

 

Père,

C’est en toi que je veux espérer !

C’est toi qui seras ma force et mon espoir.

C’est toi qui donnes à ma vie

Un sens et une pertinence.

C’est toi qui ouvres devant moi

Les chemins d’éternité.[3]

 

3 ) formule  3 Spontané 1 arc 318 . Toi qui es Lumière strophe 1

Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs.

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es Lumière,  toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

 

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Je suis le Dieu des vivants, je viens.

Je viens élargir ta tendresse,

Je viens élargir ton cœur,

Je viens élargir ta vie.

Je viens.

Et je te donne un cœur et un esprit nouveaux.

Je viens

Et je te donne un cœur et un esprit larges.

Je viens

Et je te donne mon pardon.

Lève-toi et va.

 

4 ) formule 3 Spontané 2 arc 526 . Jésus est au milieu de nous, strophe 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

Oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande

Avec cette courte exhortation d’Angelus Silesius :

 

« Arrête ! où cours-tu donc ?

Le ciel est en toi.

Et chercher Dieu ailleurs,

C’est le manquer toujours ».[4]

 

 

5) formule 3 spontané 3 arc 405 . Toi qui m’appelles  strophe 4

Toi qui m’appelles dans ton amour

Rends-moi fidèle par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger ô bon berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Nous prions avant de lire les Écritures :

Seigneur,

Quand nous risquons une parole,

Que nous puisions à ta source !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle nous relie à l’unité de ceux qui te prient !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle s’élève en louange

Comme un souffle d’espérance !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle soit parole de vie[5]  !

 

 

[1] La galette et la cruche t.2 p. 34

[2] Livre de prières 9 août

0[3] Pierre-Yves Zwahlen « prières pour les jours d’hiver » p. 33

[4] A l’heure de Dieu p. 145

[5] http://www.protestant.ch/liturgie.nsf

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

JEAN 1, 36 – 42

36 Il regarde avec attention Jésus qui passe et il dit : « Voici l'agneau de Dieu. » 37 Les deux disciples de Jean entendent ces paroles et ils suivent Jésus. 38 Jésus se retourne. Il voit que les disciples le suivent et il leur demande : « Qu'est-ce que vous cherchez ? » Ils lui répondent : « Rabbi, où est-ce que tu habites ? » Le mot « Rabbi » veut dire « Maître ». 39 Jésus leur répond : « Venez, et vous verrez. » Ils viennent, ils voient où Jésus habite et ils restent avec lui ce jour-là. Il est environ quatre heures de l'après-midi. 40 L'un des deux hommes qui ont entendu les paroles de Jean et qui ont suivi Jésus s'appelle André. C'est le frère de Simon-Pierre. 41 André rencontre d'abord son frère Simon et il lui dit : « Nous avons trouvé le Messie. » Le mot « Messie » veut dire « Christ ». 42 Il conduit Simon auprès de Jésus. Jésus regarde Simon avec attention et il lui dit : « Tu es Simon, le fils de Jean. Tu t'appelleras Céphas. » Ce nom veut dire « Pierre ».

 

MATTHIEU 4, 18 - 20

18 Jésus marche au bord du lac de Galilée. Il voit deux frères : Simon, qu'on appelle Pierre, et André son frère. Ce sont des pêcheurs, et ils sont en train de jeter un filet dans le lac. 19 Jésus leur dit : « Venez avec moi, et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » 20 Aussitôt, ils laissent leurs filets et ils suivent Jésus.

 

CANTIQUE 6 ) arc 545 « toi lève toi »

Toi, lève-toi

Et va au nom du Christ

Porter l’amour de Dieu au monde.

Toi lève-toi

Et va au nom du Christ

Porter l’amour de Dieu au monde.

 

PREDICATION

 

Fil rouge : « Jésus vient. Aussitôt… »

 

Introduction :

 

Ah ! un pot au feu annoncé ! ça va être une merveille ! à table ! aussitôt dit, aussitôt attablée… et quoi ? il n’y a rien dans mon assiette ? c’est quoi ce binz ?

Ben oui ! pour un pot au feu, avant de poser les pieds sous la table en salivant, il faut, d’abord, avoir fait les courses, préparé les légumes, posé les aliments dans une cocotte… bon, je ne vais pas vous la jouer à Top Chef et vous détailler une recette dont vous avez certainement un exemplaire perso dans vos cahiers. Une chose est sûre : un pot au feu, ça n’apparait pas par miracle, d’un claquement de doigt. C’est un plat qui se prépare et plus il mijote et plus il est bon.

Vous voyez où je veux en venir ? À cet « aussitôt » que l’on trouve dans l’Évangile selon Matthieu, et qui m’a toujours turlupinée.

Un prêcheur passe, vous parle, et paf ! paf ! paf ! « aussitôt », vous quittez tout pour le suivre ? et bien moi, je crois que pour qu’il en soit ainsi, le terrain intérieur des disciples était déjà travaillé. C’est de cette préparation intérieure que nous parlerons ce matin.

 

1) les disciples : comme le grain de blé en terre

 

Commençons par André et l’autre disciple, un anonyme. Des juifs croyants, pieux et conscients de leur situation de pécheurs. Ils sont allés au devant de Jean, le Baptiseur, pour l’écouter parler de Dieu et d’eux, et aussi de celui qu’il appelle « l’agneau de Dieu », celui qui baptise dans l’Esprit saint et le feu.

Ce n’est pas anodin de rejoindre Jean sur les bords du Jourdain, de se faire baptiser d’eau en signe de repentance et de se laisser enseigner par lui. Devenir disciple de Jean, c’était déjà hors normes pour le monde religieux juif de cette époque. D’ailleurs les pharisiens, pas du tout emballés par ce type crasseux qui attire les foules loin du temple, ne savent que faire ni où le placer dans leur dogmatique : ni le Christ, ni Elie, ni Le prophète. Alors qui ? seulement un homme qui annonce Celui qui vient.

Voilà donc ce qu’André et son compagnon ont vécu avant de bifurquer sur une autre voie. Car lorsque Jean leur montre l’agneau de Dieu, ni une, ni deux, ils le suivent.

Mais ce n’est pas en deux coups de cuillère à pot, sur un coup de tête ou de folie qu’ils se mirent à suivre Jésus. Ils ont d’abord entendu parler de Jean. Ils se sont mis en route jusqu’au Jourdain et à cette époque, pas de voiture et encore moins de TGV, même pas une bicyclette ! Juste leurs pieds, la poussière, le soleil ardent qui plombe les corps et les esprits sur des chemins où les dangers de toute sorte sont légion. Puis, peut-être pendant des jours, ils ont écouté Jean, accepté le baptême de repentance, et ainsi formé leur être intérieur, mais ils ne le savaient pas, alors, que cela les conduirait à prendre une décision qui changerait leur vie. Un travail a commencé en eux, une longue préparation imperceptible et indiscernable mais active, dont ils n’avaient probablement pas conscience mais qui faisait son chemin comme le grain planté dans la terre attend son heure pour germer.

 

2) Jésus vient mais c’est selon …

 

Alors Jésus vient.

Nous remarquons, au passage, que les rédacteurs de Matthieu et Jean ont situé cette présence qui passe, différemment : l’un la voit près de Jean le Baptiseur donc au Jourdain et l’autre près de la mer de Galilée où André et son frère Simon sont en train de pêcher. Et la conversation qui s’en suivit est aussi, en apparence au moins, discordante. C’est ce que nous vivons, nous mêmes, chaque jour : chacune, chacun reçoit la parole, la vit et la raconte ensuite à sa sauce perso. Moi, par exemple, j’en ai fait un pot au feu. Et je sais qu’il y a mille et une recettes pour le cuisiner. Alors, si tu te mets à table avec moi, ce sera ma recette. Et si ça se trouve, tu vas l’apprécier mais continuer de préparer la tienne en arrivant chez toi.

Ce petit aparté me semblait utile. Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos disciples.

Donc, Jésus vint. André et l’autre disciple, le cœur et l’esprit formatés par l’enseignement de Jean le Baptiseur, et plus tôt encore par l’enseignement reçu à la maison et à la synagogue, sont dans l’attente de Celui qui vient. Je ne crois pas qu’ils se soient mis en mode « je surveille fébrilement son arrivée du haut de la tour ». Ce qu’ils vont vivre est inédit et ils ne pouvaient pas savoir, ni se douter un seul instant du Messie singulier et hors des clous qui allait leur tomber sur le coin du paletot. D’ailleurs, ce Messie là, lui-même, allait apprendre, lui aussi, que ce qui avait été construit par son éducation religieuse juive serait complètement dépassé au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer. Souvenez-vous de la femme syro-phénicienne par exemple et de l’enseignement que Jésus a tiré de cette rencontre. Il est là non seulement pour les juifs, mais aussi pour les païens… ça c’est une nouveauté qui frise l’anormal pour un juif pieux, fut-il appelé à être le Messie attendu.

 

3) Jésus vient, il t’appelle, toi…

 

Jésus vient. « Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt,  ils laissèrent leur filet et le suivirent. »

Et voilà ce qui peut arriver quand on a préparé son cœur à la venue de Celui qui vient. Il vient, il t’appelle, peut-être comme André et Simon lui poseras-tu une question ou deux mais ce qui est certain c’est que te voilà, toi, appelé et embarqué dans une histoire annoncée depuis l’aube des temps.

Je suis convaincue que c’est tout ce que les disciples ont vécu avant la rencontre, ce sont toutes les décisions prises pour marcher sur le chemin ouvert par le Seigneur qui ont construit, couche par couche, tout au long de leur vie, les fondations qui seront le soutènement de leur réponse lors de l’instant décisif qui sera leur « aussitôt ».

 

Jésus vient. Et il passe. Il regarde. Il appelle. Les cœurs préparés à cet appel ont réagi « aussitôt », d’autres seront plus longs à entendre et à comprendre. D’autres préfèrent un « big mac » tout prêt (j’ose l’anachronisme…) qui ne leur demande aucun effort, au pot au feu qui exige un travail préalable. Pour ceux-là, l’ « aussitôt » prend des allures de procrastination chronique. Demain, il sera encore temps…

 

Cette méditation me tient particulièrement à cœur car les enfants de nos familles sont davantage nourris à la va vite chez un Mac Do que dans une cuisine où tout doit se préparer, repas après repas, où les menus doivent se penser à l’avance, pour être équilibrés et nutritifs.

Je me demande combien de parents se disent tous les matins : oh ! il mangera quand il sera grand ! il choisira lui-même ses menus ! Ce qui est sûr, c’est que cet enfant là, quand il sera grand, à ne rien manger de consistant sera fichtrement maigre, plus qu’un haricot vert ; et sans les nutriments qui auraient assuré son équilibre, pas sûr qu’il ait encore la force de raisonner pour décider de ce qu’il va manger. Il se ruera sur le premier sandwich venu. C’est là la force des mouvements sectaires et leur cible préférée évidement !

 

D’autre part, ne redoute pas cet « aussitôt ». André, son compagnon anonyme, Jacques, Jean et tous les autres, hommes et femmes, ont accepté de vivre un « aussitôt » séance tenante. Si cet « aussitôt » est la marque d’une réaction rapide, les disciples tout en suivant Jésus ne se sont pas enfermés, comme les esséniens par exemple, dans une tour d’ivoire où plus rien d’autre n’aurait eu d’importance.

Jésus vient. Il t’appelle, tel que tu es, là où tu es, là où tu en es dans ton aujourd'hui où l’ « aussitôt » sera non pas celui d’André ou de Pierre ou de Jean, pas davantage celui de François d’Assise par exemple, mais le tien comme il fut celui de millions de nos frères et sœurs à travers l’espace et le temps.

 

Jésus vient. Qu’attend-il de toi ? « Aussitôt » ne veut pas dire « exploit » et plat de finale pour meilleur cuisinier de France. Ce ne sera pas forcément un plat gastronomique compliqué, sophistiqué, qui renverrait hors des clous, ou plutôt des fourneaux un cuisinier amateur. Non, pas besoin de savoir mitonner une « noisette d’agneau des Pyrénées rotie, mousseline de haricots tarbais, jus d’agneau corsé à l’ail de Cadours » ou un « tataki de saumon bio écosse avocat et émulsion au sésame ».

Jésus vient. Il t’appelle. Comme il est venu à la table de Zachée, il vient à la tienne, et mangera ce que tu as dans ton réfrigérateur sans rouméguer ou chipoter. Pour lui, l’important ce n’est pas le plat sur la table, mais toi, à ses côtés. Il te connait et il connait aussi tes capacités de performeur culinaire. Je parle bien sûr, depuis le début, de la cuisine de ton cœur, mais tu l’avais compris.

 

Conclusion :

Jésus vient. Il t’appelle. Philippe Zeissig, dans son livre : « une minute pour chaque jour » précise clairement ce que le maitre attend de toi. Ce sera notre conclusion :

Je cite : « Qui peut soulever 100 kilos, peut en soulever 10 ; qui peut courir une heure peut courir 5 minutes ; qui peut payer 100 [Euros] peut payer 1 [Euro]. Ces évidences se résument toutes en cette formule qui fait partie de la sagesse populaire : « qui peut le plus, peut le moins ».

C’est très joli, mais c’est très décourageant pour les gens qui, comme moi, n’ont jamais pu grand chose.

Cependant, voici que Jésus, au lieu de répéter avec tout le monde : « Qui peut le plus peut le moins » renverse les choses et affirme : « Qui fera le moins fera un jour le plus ! Qui commence par être fidèle dans les petites choses le sera un jour dans les grandes. »

Voilà qui devient intéressant pour mes petits moyens.

Il n’est pas possible de saisir tout l’Évangile. Mais si on a compris une seule parole et qu’on essaie, de toutes ses forces, d’en vivre, eh bien ! demain, on  en comprendra deux autres à la lumière de la première… et peut-être qu’aussi cette année nouvelle ne passera pas pour rien[1]. »(fin de citation).

 

Alors, nous allons commencer par une petite salade verte, toute simple. Les enfants pourront aussi en préparer une. Et demain, tous ensemble, nous nous attaquerons à du plus « technique ».

Du coup, notre « aussitôt » d’aujourd'hui et celui des jours à venir va pouvoir se vivre dans une construction qui ira crescendo des entrées les plus simple jusqu’à un plat aussi élaboré qu’un pot au feu qui nous semblera, alors, n’être plus qu’une formalité.

De toute façon, Jésus vient, il te connait, il t’appelle. Toi tu lui ouvres la porte, et il prendra le repas avec toi. Et comme le précise Matthieu, il est avec toi jusqu’à la fin des temps. Cela, me semble-t-il, te laisse une sacrée marge et un immense paquet d’ « aussitôt » à vivre, avec lui. Amen ! et bon appétit !

 

APRES LA PREDICATION

 

Temps musical :

6 b ) le Seigneur passe[2]

 

CANTIQUE 7 ) arc 536 « Seigneur tu cherches tes enfants » strophes 1, 3, et et 5

Seigneur tu cherches tes enfants, car tu es l’Amour

Tu veux unir tous les vivants grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu calmes notre faim car tu es l’Amour.

Partage à tous le même pain, grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu vois le monde entier car tu es l’Amour.

Fais-lui trouver son unité grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu nous promets la paix car tu es l’Amour.

Étends ton règne désormais grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

 

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Dieu… je crois en toi :

Tu m’accompagnes dans ma vie et dans les étapes de ma vie.

Tu manifestes ta présence dans la rencontre des autres

Et par des actes qui prennent pour moi la saveur du royaume

Et la lumière du monde nouveau

Où la vie reçoit son sens de ta main.

Je crois que tu m’appelles par mon nom

Comme un père de tendresse

Et que tu fais de moi ton fils, ta fille.

 

Jésus Christ… je crois en toi

Homme de notre histoire,

Seigneur du monde avec le Père.

Je crois que l’audace de ta vie à contre-courant,

Tes repas avec les marginaux,

 La place que tu as voulue pour les ignorés,

Ton regard porté sur ceux que tu as guéris,

Ton silence devant tes accusateurs,

Sont les gages de la vérité de ma vie.

Tu es pour moi la promesse et l’espérance

Que la vie dépasse la mort et toute mort

Et tu m’envoies aux autres dire à jamais ton amour

Et la puissance de ta résurrection.

 

Esprit saint… je crois en toi.

Souffle d’amour, respiration de ma prière,

Secours de mon pas,

Visite de mon sommeil,

Fil conducteur du Père au Fils,

Comme tu l’es entre nous tous,

Tu es celui que j’appelle dans mes déserts.

Je crois que tu lèves les endormis

Et que tu fais germer la liberté.

Aujourd'hui, tu es la voix inattendue de Dieu.

 

Eglise de Jésus Christ…

Je crois que tu es le tissu multicolore

De la tente de Dieu sur la terre.

Tu rassembles les croyants en une gerbe invisible.

Aujourd'hui image du corps du Christ pour le monde

Tu es la veilleuse au creux de la souffrance

Et les mains visibles de Dieu pour dire l’amour et la joie.

Quelqu’un marche devant toi que tu regardes :

Je crois que c’est le Seigneur,

Père, Fils et Saint-Esprit.[3]

 

8 ) arc 822 « louange à Dieu »

Louange à Dieu, le Créateur

A Jésus Christ notre Sauveur

Au Saint-Esprit, le Défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

 

 

OFFRANDE

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux ou bancaires, et pas davantage pour les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.

ANNONCES

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants :

Seigneur, notre Dieu,

Toi qui appelle,

Toi dont la paix est celle d’un père

Et l’amour celui d’une mère,

Devant toi nous rassemblons les plaintes qui montent de nos cœurs pleins d’espérance.

Nous remettons à ta grâce et à ton amour

Toutes celles et tous ceux que tu as confiés toi- même

À notre amour et à notre prière :

Toutes celles et tous ceux que nous aimons

Et toutes celles et tous ceux que nous n’arrivons pas aimer,

Toutes celles et tous ceux avec qui nous vivons,

Avec qui nous travaillons, que nous cotoyons jour après jour.

Pour eux, que notre vie, réponse à ton appel, soit Bonne Nouvelle.

 

Nous remettons à ta compassion et à ton amour

Celles et ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit.

Nous te remettons celles et ceux qui subissent la solitude et l’indifférence.

Pour eux, que notre vie, réponse à ton appel, soit Bonne Nouvelle.

 

Nous remettons à ton inspiration et à ton amour

Celles et ceux qui cherchent un sens à leur vie,

Celles et ceux qui doutent

Ou qui vivent au creux de la dépression.

Accorde-nous de savoir nous tenir près d’eux.

Pour eux, que notre vie, réponse à ton appel, soit Bonne Nouvelle.

 

Nous nous remettons nous-mêmes à Toi, notre Père,

Et à ton amour, afin que tu nous gardes près de Toi

Et, en même temps, que tu nous envoies en ton nom dans le monde.

Amen. [4] 

 

Et aux côtés de Celui qui nous as appelé(e)s, nous te prions :

 

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel.

Donne nous aujourd’hui notre pain essentiel ;

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal

Car c’est à toi qu’appartiennes

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles. Amen.

      

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Dans la confiance : allons !

Dans la joie : Allons !

Dans l’espérance : allons !

L’Esprit de Dieu ouvre un chemin,

L’Esprit de Dieu guide nos pas.

 

BENEDICTION

 

Allons, dans la confiance de l’appel accepté,

Partager l’espérance de la Bonne Nouvelle.

Allons partager la confiance, la joie et l’espérance

Reçues de la Parole,

Accueillies dans la présence du Ressuscité

Qui nous a appelé(e)s.

 

8) arc 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

[1] Philippe Zeissig « une minute pour chaque jour » 1er janvier

[2] https://www.youtube.com/watch?v=P2N-txOQzX4 le Seigneur passe ensemble Cinq Mars

[3] traces vives page 72

[4] Vie et liturgie n° 68 p. 7 et 7

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Culte du Dimanche 10 Janvier 2021

9 Janvier 2021, 18:00pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne

 

Culte du Dimanche 10 Janvier 2021

par le Pasteur Charles Klagba

Cliquer ici pour l'enregistrement audio

 

TEXTE BIBLIQUE : Marc 1 : 7-11

 

CANTIQUES:

CANTIQUE : 208

LE SPONTANE 318/1 : « Toi qui es lumière,…. »

LE SPONTANE 526/3 : « Jésus est au milieu de nous milieux de nous »

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour »

CANTIQUE : 225

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

CANTIQUE FINAL : 614

LE SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

 

ACCUEIL :

 

(Moment musical)

 

La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ venu pour nous sauver.

 

Soyez les bienvenus à ce culte…

Vous êtes venus en quête de lumière… la lumière du Christ vous accueille. Qu’elle se lève en vos cœurs, et vous unisse à sa clarté.

 

Frères et sœurs, notre vie est placée sous l’étoile de Jésus-Christ. Elle trace un chemin de vie, et Jésus fait de nous des porteurs de lumière.

INVOCATION :

Invoquons le Seigneur :

Jésus, lumière du monde, soleil levant, vient nous éclairer….

Dans nos obscurités, viens allumer le feu qui ne s’éteint jamais…

Illumine toute notre vie, toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours. Amen !

 

LOUANGE (debout) :

Dans la louange, nous disons à Dieu que nous sommes témoins de sa grâce indicible.

Alors, utilisons les mots du psalmiste pour nous acquitter de ce devoir qui est en même temps un privilège. Louons le Seigneur.

PSAUME 100 Psaume d’action de grâces.

1 ▪ Poussez des cris de joie vers l’Éternel, toute la terre!

2 ▪ Servez l’Éternel avec joie, venez devant lui avec des chants de triomphe.

3 ▪ Sachez que l’Éternel est Dieu. C’est lui qui nous a faits, et ce n’est pas nous¹; [nous sommes] son peuple, et le troupeau de sa pâture.

4 ▪ Entrez dans ses portes avec des actions de grâces, dans ses parvis avec des louanges. Célébrez-le, bénissez son nom!

5 ▪ Car l’Éternel est bon; sa bonté demeure ๠toujours, et sa fidélité de génération en génération.

Eternel c’est toi qui es Dieu et il n’y a pas d’autre Dieu que toi,

Nous sommes le peuple dont tu es le berger.

 

 

CANTIQUE : 208 . C’est toi, Seigneur, qui nous unis

1. C’est toi, Seigneur, qui nous unis

Pour chanter ton amour !

Et ta parole, ô Jésus-Christ,

Nous rassemble en ce jour.

 

R. Tous unis dans la même foi,

Nous allons au-devant de toi

Et tu nous ouvres le chemin.

Tu prépares nos lendemains

En nous donnant

Ta parole et ton pain.

 

2. Tu nous reçois dans ta maison

Pour nous donner ta paix.

Tu nous connais par notre nom,

O Christ ressuscité.

 

3. Les mains ouvertes devant toi,

Conduits par ton amour,

Nous avons tous besoin de toi

Pour vivre chaque jour.

 

Officiant(e) :

SILENCE

CONFESSION DE PECHES (assis) :

Malgré tout ce que nous avons reçu de Dieu, il reste toujours une douloureuse incohérence en nous même. C'est pour cette raison que je vous invite à vous incliner dans la prière.

Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre faute :

 

Dieu d’amour, c’est souvent loin de toi que nous cherchons notre bonheur….

Seigneur Dieu, nous agissons si souvent selon nos opinions plutôt que selon tes commandements.

Nous ne mettons pas suffisamment en pratique l’amour fraternel que tu attends de nous….

Pardonne-nous, et fais-nous vivre en disciples de Jésus-Christ, ton Fils, notre Sauveur…

 

Seigneur, pardonne nos silences quand il nous faillait parler ; pardonne nos vaines paroles quand il nous faut agir ; pardonne-nous d’avoir confondu l’Evangile avec nos fausses sagesses ; pardonne-nous notre manque de générosité ; pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Seigneur, écoute et prends pitié !

 

LE SPONTANE 318/1 : « Toi qui es lumière,…. »

R. Toi qui es lumière,

Toi qui es l’amour,

Mets dans nos ténèbres

Ton Esprit d’amour.

 

1. Viens sur notre terre,

Viens ouvrir nos coeurs,

Toi qui nous libères

Et nous rends meilleurs.

 

ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON  (Debout)

Frères et sœurs, si Jésus est venu partager notre route, c’est pour nous libérer de ce qui nous aliène et nous appeler à vivre notre vraie vie.

 

Dieu nous aime jusque dans nos limites et nos défauts.

En Jésus-Christ, Dieu a rejoint notre humanité de chair et de sang pour la sanctifier et pour la sauver.

Aujourd’hui son pardon rencontre nos imperfections et nos limitations…

Que son amour vous bénisse.

Que son pardon vous construise.

Que sa paix vous accompagne…. Amen !

 

LE SPONTANE 526/3 :« Jésus est au milieu de nous… »

3. Jésus est au milieu de nous,

Son regard s’abaisse sur nous.

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

Oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

 

 

VOLONTE DE DIEU         (Debout)

Frères et sœurs, pour notre propre liberté, il est vital que nous sachions maintenant entendre la volonté du Christ qui nous rappelle ce que Dieu attend de nous et nous donne la force de faire….

L’Evangile nous appelle à ne pas nous laisser dominer par nos peurs et nos égoïsmes.

Il nous invite à la liberté, à l’amour, à devenir serviteurs les uns des autres….

Il nous appelle à marcher par l’Esprit et le fruit que porte l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi.

Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit.

 

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour… »

4. Toi qui m’appelles  Dans ton amour,

Rends-moi fidèle  Par ton secours.

Protège-moi  Et conduis-moi

Loin du danger,  O bon berger.

Vois ma faiblesse  Et me soutiens

Par ta tendresse,  Je t’appartiens.

 

LECTURE BIBLIQUE

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

Prière d’illumination

Seigneur, auprès de toi nous trouvons le calme…

Dans l’agitation du quotidien, nous sommes venus écouter ta Parole, et puiser des forces pour aujourd’hui, demain et tous les tous jours que tu nous donnes de vivre… Tu es béni pour les siècles des siècles. Amen !

 

LECTURE BIBLIQUE:  Marc 1 : 7-11

7 Il proclamait : « Après moi vient celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de me baisser pour détacher la courroie de ses sandales.

8 Moi, je vous ai baptisés d'eau ; lui, il vous baptisera du Saint-Esprit. »

9 A cette époque-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

10 Au moment où il sortait de l'eau, il vit le ciel s'ouvrir et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe,

11 et une voix se fit entendre du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation. »

 

CANTIQUE : 225. Viens en cette heure

Viens en cette heure, ô tendre Père

Te révéler à tes enfants.

Ensemble, unis dans la prière,

Vers toi nous élevons nos chants.

 

R. Remplis nos coeurs par ta présence

De foi, d’amour et d’espérance.

 

2. Permets, Seigneur, qu’à ta voix sainte

Nos coeurs se rangent sous ta loi,

Vivant toujours selon ta crainte,

Conduits et soutenus par toi.

 

3. Viens nous parler de ton Royaume

Où nous appelle ton amour

Et pour livrer nos luttes d’hommes

Arme nos bras jour après jour.

 

PREDICATION

MESSAGE

Depuis quelques semaines nous allons de révélation en révélation.

 

A Noël, c’était la révélation de la Parole faite chair, Dieu qui entre dans la fragilité humaine, l’Emmanuel, Dieu avec nous.

Dimanche dernier, nous avons célébré l’Epiphanie : c'est la révélation de Dieu à toutes les nations. La révélation, cette Epiphanie n'est pas sélective, elle n'est pas réservée à quelques privilégiés uniquement. Non ! C’est une révélation qui est inclusive, s’ouvre et s’offre à tout un chacun dans la gratuité…C’est la bonne nouvelle annoncée à toutes les nations, une bonne nouvelle qui abolit les frontières réelles et imaginaires en faveur de la construction de ponts entre tous les humains.

 

Frères et sœurs, l’évangile de ce dimanche nous fait revivre le baptême du Seigneur : l’occasion d’une révélation : le Christ Sauveur est révélé comme le Fils bien-aimé de Dieu.

 

Le Christ plonge dans les eaux du Jourdain et en remonte rayonnant d'Esprit Saint.

Ce récit du baptême de Jésus est très succinct: Ici encore, Marc, dans son récit abrégé, conserve des traits qui lui sont propres.

« Alors, Jésus arrive de Nazareth, village de Galilée. Jean le Baptise dans le Jourdain…Au moment où Jésus sort de l’eau, il voit le ciel s’ouvrir (dans certaines traductions : on voit le ciel se déchirer, ou se fendre…).   Et il voit l’Esprit-Saint descendre sur lui comme une colombe. Une vient du ciel et lui dit : Tu es mon Fils bien-aimé; c’est toi que j’ai choisi avec joie… ».

Cette narration très ramassée de l’Évangile de Marc est l’une des toutes premières écrites à propos de Jésus.

 

La prédication de Jean Baptiste avait suscité en Israël un formidable élan de conversion.

Tous ceux et toutes celles qui se décidaient à changer de vie et à faire à Dieu toute sa place venaient se plonger dans les eaux du Jourdain en signe de renouveau intérieur.

Jésus, volontairement, a voulu rejoindre son peuple en marche vers la nouveauté de vie, ce peuple qui place sa confiance en Dieu. C’est pourquoi, bien que sans péché, Jésus est venu se faire baptiser par Jean.

Jésus inaugure donc sa vie publique par un acte d’humilité et de solidarité avec les hommes et les femmes qu’il vient sauver, et c’est ce moment que Dieu a choisi pour manifester sa solidarité avec son Fils. En remontant de l’eau, Jésus voit le ciel se déchirer et l’Esprit, comme une colombe, descendre vers lui.

Au même instant, accompagnant ce vol de l’Esprit qui le désignait, une voix partie du ciel, la voix de Dieu, se fit entendre : « C’est toi mon Fils, le Bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection ».

J’aime bien la traduction de Chouraqui qui, selon moi, fait plus ressortir toute la richesse de cette révélation: « c’est toi mon fils. Moi aujourd’hui, je t’ai engendré ».

Jésus qui entend, le Père qui parle, l’Esprit qui descend : dès la première page de l’Évangile, nous avons les trois personnes de la Trinité qui se manifestent ; la nature de Jésus est ainsi révélée : vrai Dieu et vrai humain. Au moment même où Jésus s’abaisse et veut se faire frère parmi des frères et des sœurs, Dieu le Père le célèbre comme son Fils, son Bien-aimé, celui en qui il se reconnaît et se complaît.

 

Frères te sœurs, le baptême de Jésus dans le Jourdain par Jean-Baptiste est une seconde Epiphanie.

 

Même si le baptême administré par Jean avait seulement le sens d'une conversion et d'une reconnaissance de notre fragilité humaine, Jésus a voulu le recevoir par solidarité avec tous les humains, comme éclaireur d'une humanité renouvelée. Lui, «qui n'a pas connu le péché, [Dieu] l'a fait péché pour nous, pour que nous devenions justice de Dieu en Lui» (2Cor 5 : 21).

 

Jésus instituera le nouveau baptême qui nous rendra enfants de Dieu en Lui et nous réconciliera avec le Père: il sera « l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. ».

Durant tout son ministère par la suite, toujours nous trouverons Jésus au milieu de ceux qu’on appelait « les gens de mauvaise vie », en train d'étendre l'amour et la communion de Dieu jusqu'aux catégories humaines et sociales méprisées et marginalisées à l'époque, au point de se faire qualifier de d'ami des publicains et des pécheurs » (Mt 11 : 19)

 

La révélation la plus extraordinaire vient « d’en-haut ». Tout d’abord les cieux se déchirent et le Souffle de Dieu, le Saint Esprit descend sur Jésus quand il sort de l’eau. L’Esprit restera sur lui pendant tout son ministère public et sa passion. Puis une voix se fait entendre, venue du ciel, pour commenter ce qui est en train de se passer: “Tu es mon fils bien-aimé, et avec toi je suis très heureux ». Nous identifions cette voix comme celle de son Père.

 

 

Frères et sœurs, le baptême de Jésus ouvre une fenêtre sur un moment spirituel très puissant : Jésus connaît son identité ; le sceau de l'Esprit a scellé sa vie. Pour Jésus, le baptême est l'occasion de se reconnaître lui-même comme le bien-aimé du Père : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Mais, depuis que le Christ est mort sur la croix et que le rideau du Temple s'est déchiré, c'est à chacun, à chacune de nous, qui avons été baptisés dans le Christ, que le Père adresse ces mots : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

Désormais, frères et sœurs, Dieu ne se cache plus derrière un voile, il se révèle en cet homme qui remonte des eaux du Jourdain.

 

« Ah ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais ! » s'écriait le prophète Isaïe dans l'Ancien Testament (Esaïe 63,19). En Jésus, Dieu a exaucé cette prière. Désormais, c'est par la foi en Jésus, le Christ crucifié, que nous pouvons accéder à la communion avec Dieu, et l'accès auprès de Dieu est maintenant libre, ouvert à tous et à toutes, juifs et païens, purs et impurs, saints et pécheurs.

C'est une vraie révolution dans notre conception de Dieu. La « sainteté » chrétienne ne consiste plus, comme dans l'Ancien Testament, à se séparer de ceux qu’on considérait comme des « pécheurs », « des impurs », par peur de se souiller ; au contraire, elle consiste à s'asseoir à leur table, comme Jésus. Il n’y a pas de barrière, d’obstacle entre le ciel et la terre. Nous devenons les dignes enfants de Dieu. Nous entrons dans la vie du ciel. Paul dit que nous sommes les « citoyens du ciel ».

 

Ainsi, frères et sœurs, Dieu n’est plus exilé au ciel, il demeure là où l’être humain lui fait place : il est vraiment l’Emmanuel.

 

Chaque fois que nous sommes perméables à l’Esprit, nous ne sommes pas engloutis ou submergés par le mal. Chaque fois que nous faisons triompher la liberté des enfants de Dieu, chaque fois que nous faisons échec aux forces du mal, chaque fois que nous payons le prix pour la vérité…le baptême du Christ fait son œuvre en nous. Comme le Christ, par l’Esprit-Saint, nous prenons chair, et avec Lui nous déployons le faste de la création.

 

La bonne nouvelle de ce jour pour toi et pour moi ce matin c’est que Jésus, l’envoyé du Père, rejoint le monde, notre monde fracturé pour lui montrer que Dieu ne l’abandonne pas. Il entre dans les eaux du Jourdain, pur de tout mal. Il en ressort, porteur de toutes les fragilités et les fractures du monde. Ces fractures et fragilités, il les prend sur lui car il veut nous en libérer.

 

C’est important pour nous aujourd’hui, frères et sœurs…

Notre vie est souvent polluée par la désespérance, les déceptions, les frustrations, l’amertume, les injustices, l’égoïsme, la rancune...

 

Tout cela, nous devons le donner au Seigneur. Il veut nous en libérer car cela nous empêche de vivre. Alors, n’hésitons pas à déposer au pied de la croix tout ce qui va mal dans notre vie.

 

Avec la venue de Jésus, c’est la promesse des prophètes qui se réalise : Dieu rejoint son peuple accablé par le malheur. Il vient le consoler, lui dire son amour passionné. Tout au long des évangiles, nous le découvrons comme lumière des nations. Il est celui qui délivre des cécités et libère les captifs…C’est ce Libérateur et Sauveur que la voix du Père révèle à son peuple en ce dimanche : « Tu es mon Fils bien aimé ».

 

Ce qui est merveilleux, frères et sœurs, c’est que cette parole est aussi pour nous : nous sommes, tous et toutes, les enfants bien-aimés du Père. Sa libération est offerte à tous et à toutes malgré nos peurs et nos manquements. Son règne de Lumière s’étend sur le monde entier….Rien, ni personne ne peut arrêter la Parole de Dieu, ni l’empêcher d’avoir son effet, de produire du fruit. C’est comme un feu qui ne demande qu’à se répandre dans tout l’univers. Ce feu, c’est l’amour passionné de Dieu.

Désormais, plus rien ne peut être comme avant. Avec Jésus, c’est une vie nouvelle qui commence pour tous et toutes.

 

Alors oui, en ce début d’année, redisons à Jésus notre bonheur de croire en lui et d’avoir été baptisés en lui…

Que le Souffle de Dieu, l’Esprit Saint, nous donne de reconnaître en Jésus de Nazareth celui qui a les paroles de la vie en abondance et qui nous rend libres.

Plus que jamais, nous le prions : « Tu es notre Dieu et nous sommes ton peuple, Ouvre-nous le chemin de la vie. ». Amen !

 

(Moment musical )

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

 

Nous ne sommes pas seuls, nous vivons dans le monde qui appartient à Dieu.

Nous croyons en Dieu qui a créé et qui continue de créer.

Il est venu en Jésus pour apporter la réconciliation et le renouveau.

Nous avons confiance en Dieu, il nous appelle à être son Eglise, à aimer et à servir autrui, à rechercher la justice et à résister au mal, à proclamer Jésus crucifié et ressuscité, notre juge et notre espérance.

Dana la vie, dans la mort, dans la vie après la mort Dieu est avec nous.

Nous ne sommes pas seuls.

Grâce soit rendue à Dieu ! Amen !

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu, le créateur

Louange à Dieu, le créateur,

A Jésus-Christ, notre Sauveur,

Au Saint-Esprit, le défenseur,

Alléluia, Alléluia, Alléluia !

 

ANNONCE

 

OFFRANDE : (Moment musical)

Nous offrons maintenant nos dons pour le service de l'Eglise et sa mission dans le monde.

Père, inspire-nous, jour après jour, des gestes d'offrande. Que celle-ci soit un signe de notre engagement à ton service.

Amen.

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous nous unissons dans la prière…

Dieu tout-puissant d’amour, tu as fait lever ta lumière sur les nations, et par le baptême de ton Fils, Jésus le bien-aimé tu as ouvert toute la création et tous les humains à ton monde …

Nous te louons de faire resplendir sur nous la clarté de ta face…. Reçois la prière que nous t’adressons au nom du Christ….

Nous te prions  pour tous les peuples de la terre, afin qu’ils se trouvent accueillis dans l’Eglise avec l’offrande de leur diversité au service du Christ….

Pour celles et ceux qui gouvernent les nations, afin qu’ils ne mettent pas d’entraves à l’Evangile, mais reconnaissent dans le Christ celui qui rassemble les peuples dans la paix…

Nous te prions pour l’Eglise à travers le monde et notre Eglise dans l’Aude, afin qu’elle marche sans faille à la lumière du Christ….

Pour celles et ceux qui ont la charge de conduire le peuple de Dieu, afin qu’ils le fassent dans la sagesse de l’Esprit-Saint.

Nous te prions pour celles et ceux qui ne voient pas de sens à leur vie, afin qu’ils découvrent, dans la foi au Christ, la vocation qu’il leur adresse….

Frères et sœurs, dans le silence, nous confions à Dieu ce qui nous tient particulièrement à cœur….

(Silence)

 

Seigneur éternel, tu as annoncé par les prophètes que les nations marcheront vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton aurore… Remplis le monde de ta gloire et fais-toi connaître de tous et de toutes…

Par celui qui est la vraie lumière et la brillante étoile du matin : Jésus, le Christ, notre Seigneur… Amen !

De tout notre cœur et d'un seul élan, dans la communion de l'Eglise universelle, nous t'adressons la prière que le Christ Sauveur et Seigneur nous a confiée:

Notre Père qui es aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisses pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

CANTIQUE FINAL : 614. Tu es là, au coeur de nos vies

R. Tu es là, au coeur de nos vies,

Et c’est toi qui nous fais vivre ;

Tu es là, au coeur de nos vies,

Bien vivant, ô Jésus-Christ !

 

1. Dans le secret de nos tendresses, Tu es là !

Dans les matins de nos promesses, Tu es là !

 

2. Dans nos coeurs tout remplis d’orages, Tu es là !

Dans tous les ciels de nos voyages, Tu es là !

 

3. Au plein milieu de nos tempêtes, Tu es là !

Dans la musique de nos fêtes, Tu es là !

 

ENVOI & BENEDICTION

ENVOI

Officiant(e) :

Mon frère, ma sœur,

Va avec la force tu as, deviens un témoin de la foi…

Ne regarde pas les épreuves de demain, à partir des seules forces de tes mains…

Dieu renouvelle sa grâce chaque matin, il calme tes angoisses, partage ton chemin…

 

Bénédiction

Le Seigneur vous bénit et vous garde.

Le Seigneur fait resplendir sur vous sa lumière et vous accorde sa grâce.

Le Seigneur tourne sa face vers vous et vous donne la paix!

Allez dans la paix du Seigneur. Amen !

 

CHANT SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

 

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Culte du Dimanche 3 janvier 2021 avec Sainte Cène

2 Janvier 2021, 18:26pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Église protestante unie de Narbonne

Culte du dimanche  3 JANVIER 2021

proposé par Jean-Pierre Pairou

Accueil

 

 Nous vivons dans des villes, dans des métiers, dans des familles, mais le lieu où nous vivons en vérité n’est pas un lieu.

 Le lieu où nous vivons vraiment n’est pas celui où nous passons nos jours,

Mais celui où nous espérons, sans connaitre ce que nous espérons

Celui où nous chantons, sans comprendre ce qui nous fait chanter

Entrons donc dans ce lieu pour chanter la gloire du Seigneur

 

Louange

 

Par un homme qui passait dans la chaleur du jour

tu as annoncé à Abraham une naissance qui tardait

Nous te louons

 

 Dans un combat nocturne au bord d'un torrent

tu as rencontré Jacob et tu lui as donné un nouveau nom

Nous te bénissons

 

Par un rêve au fond d'une prison

tu as parlé à Joseph et tu l'as délivré de la geôle où il croupissait

Nous t'exaltons

 

Par un buisson d'épines qui brûlait sans se consumer,

tu as appelé Moïse et tu l'as envoyé libérer son peuple

Nous te rendons grâces

 

Par la nuée au cœur du désert,

tu as montré à ton peuple le chemin de la liberté

Nous te louons

 

Par la parabole d'un pauvre qui n'avait qu'une brebis qu'on lui a volée,

ton prophète a parlé à David et a dénoncé son péché,

Nous t'exaltons

 

Par un gros poisson,

Tu as rattrapé Jonas qui fuyait loin de ta face,

et par un maigre ricin,

tu lui as montré ton amour pour Ninive

Nous te louons.

 

Par ton fils Jésus-Christ

tu as rejoint notre humanité

tu as guéri ceux qui avaient le cœur brisé

tu as annoncé la bonne nouvelle aux pauvres,

tu as proclamé aux captifs la délivrance,

aux aveugles le recouvrement de la vue

 Nous te bénissons

 

Par sa croix,

tu nous libères de nos fautes

tu nous débarrasses de nos peurs

tu nous délivres de nos morts

 Nous t'exaltons

 

À cause de ta parole

qui aujourd'hui encore nous rejoint

nous parle

et nous libère

 Nous te rendons grâces

 

Chant de Louange Psaume 81   Que nos chants joyeux

 

1. Que nos chants joyeux, Nos cris d’allégresse

Jaillissent vers Dieu, Le puissant Seigneur

Qui met sa vigueur Dans notre faiblesse.

 

2. Les cors, les hautbois, L’éclat des trompettes,

Nos luths et nos voix Diront quelle ardeur

Brûle notre cœur En ce jour de fête.

 

3. Dieu nous a donné Ce jour d’espérance ;

Il l’a ordonné Pour nous réunir

Dans le souvenir De sa délivrance.

 

4. J’entends une voix, Une voix nouvelle

Qui dit : Lève-toi ! Redresse ton dos !

J’ôte le fardeau, Je brise ta chaîne.

 

5. Tu m’as appelé Dans tes longues peines

Et je t’ai donné Pour guider tes pas,

Pour armer ton bras, Ma parole même.

 

6. Si tu l’écoutais, Peuple au cœur rebelle,

Elle apaiserait Pour toujours ta faim

Car elle est le pain De vie éternelle.

 

7. Pour toi j’ai gardé, Pour emplir ta bouche,

Le miel du rocher, Le meilleur froment ;

Pour toi, mon enfant, Ma parole est douce.

 

8. Gloire à Jésus-Christ, Gloire à Dieu le Père,

Gloire au Saint-Esprit, Et d’éternité

En éternité, Sur la terre entière.

 

 

Repentance

Seigneur,

Nous voulons te remettre tout ce qui nous encombre et nous empêche de te suivre. Tu nous appelles à devenir des artisans de ton royaume, et nous sommes préoccupés par nos fausses richesses. Tu nous appelles à nous mettre en marche à ta suite, et nous sommes retenus par nos peurs et nos habitudes. Tu nous appelles à oser la vie de l’Évangile, et nous nous enfermons dans nos ténèbres et dans nos morts. Tu nous appelles à labourer le champ de notre monde, et nous avons la nostalgie d'un passé où tout était mieux. Seigneur, pardonne-nous et donne-nous ta liberté, ton courage et ta joie pour que nous apprenions, encore et toujours, à devenir des disciples qui marchent à ta suite.

 

Spont 1 « O seigneur dans ta grâce,

tourne vers moi ta face,

et prends pitié de moi.

Dans mon malheur extrême,

pour l’amour de toi-même,

O mon Dieu sauve moi »

 

Annonce du pardon

 

Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.

Vous qui avez faim et soif de son pardon, vous êtes heureux, car il vous pardonne.

Vous qui avez faim et soif de sa présence, vous êtes heureux, car il vient demeurer en vous, vous fortifier et vous guider

Vous qui avez faim et soif d'amour, vous êtes heureux, car notre Père nous aime et nous pardonne en Jésus-Christ.

Tous ceux qui se tournent vers Dieu reçoivent la certitude de son pardon,

Amen

 

Spont 1 « Seigneur reçois, Seigneur pardonne,

 notre misère et nos péchés,

et ce pardon que tu nous donnes,

enseigne-nous à le donner.

O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,

aie pitié, aie pitié de moi »

 

 

Volonté de Dieu

Une fois pour toutes t'est donné ce court précepte :

« Aime et fais ce que Tu veux.

Si Tu Te tais, tais-Toi par Amour,

Si Tu parles, parle par Amour,

Si Tu corriges, corrige par Amour,

Si Tu pardonnes, pardonne par Amour.

Aie au fond du cœur la Racine de l'Amour :

De cette racine, de mauvais rien ne peut sortir. »

Augustin

 

Spont 1 « Enseigne-moi à discerner 

dans la joie et la peine,

le chemin où tu veux mener

tout homme que tu aimes.

Comme tu viens me rencontrer

et comme tu m’écoutes,

que je sache aussi m'approcher

des autres sur leurs routes ».

 

 

Avant lecture

Seigneur, nous allons entendre ces textes qui résonnent dans notre actualité, dans nos souffrances individuelles et celles de notre monde

Qu’ils deviennent, malgré nos réticences, cette Parole dont nous avons besoin, celle de l’Espérance et de la victoire sur la mort

 

Lecture 1 :  Esaïe 62, 11 et 12

11 Voici ce que l'Eternel annonce aux extrémités de la terre : « Dites à la fille de Sion : ‘Ton salut arrive. Il a son salaire avec lui et sa récompense est devant lui.’ »

12 On les appellera « peuple saint », « rachetés de l'Eternel », et toi, on t'appellera « recherchée », « ville non abandonnée ».

 

Chant 351. D’un arbre séculaire

1. D’un arbre séculaire,

Du vieux tronc d’Isaï,

Durant l’hiver austère,

Un frais rameau jaillit.

Et sur le sol durci,

Dans la nuit calme et claire,

Une rose a fleuri.

 

2. Dieu, par la voix fervente

De nombreux serviteurs,

À son peuple en attente,

Promettait un Sauveur.

Il vient, suprême honneur,

Chez une humble servante,

Toute à son pur bonheur.

 

3. Il vient sans apparence ;

Des pauvres il est roi ;

Il connaît leur souffrance,

Les guérit par la foi.

La mort n’a plus d’effroi :

Il me rend l’espérance

En se donnant pour moi.

 

 

Lecture2  : Matthieu 2, 1 à 12

1 Jésus naquit à Bethlehem en Judée, à l’époque du roi Hérode. Or, des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem

2 et dirent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer. »

3 Quand le roi Hérode apprit cela, il fut troublé et tout Jérusalem avec lui.

4 Il rassembla tous les chefs des prêtres et spécialistes de la loi que comptait le peuple et leur demanda où le Messie devait naître.

5 Ils lui dirent : « A Bethlehem en Judée, car voici ce qui a été écrit par le prophète :

6 Et toi, Bethlehem, terre de Juda, tu n'es certes pas la plus petite parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui prendra soin d’Israël, mon peuple. »

7 Alors Hérode fit appeler en secret les mages ; il s'informa soigneusement auprès d'eux du moment où l'étoile était apparue,

8 puis il les envoya à Bethlehem en disant : « Allez prendre des informations exactes sur le petit enfant. Quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille moi aussi l'adorer. »

9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta.

10 Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent remplis d'une très grande joie.

11 Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent. Ensuite, ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en cadeau de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

12 Puis, avertis dans un rêve de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

 

  Prédication    

 

Nous  avons, comme chaque année et malgré les circonstances actuelles, fêté Noël. Il semble que sur cette ‘ fête, tout ait été dit. Ce texte  nous fait rentrer dans la tradition «  folklorique », alors que nous avons perdu le sens de l’avènement  au profit du «  père noël » et des chocolats !

 Le texte du jour nous introduit dans une autre tradition, celle de l’épiphanie, tout aussi dénaturée que peut l’être le «  bling-bling » de Noël ...

Il s’agit des mages devenus rois et nommés dans les textes apocryphes, ils sont même devenus porteurs de cadeaux aux enfants dans le folklore de certains pays.

 Le texte se situe entre la naissance de Jésus et la fuite en Égypte. Il fait passer Jésus de la précarité à l’exil tout en lui faisant refaire symboliquement le circuit du peuple d’Israël.

Il convient de se souvenir que Matthieu s’adresse à des judéo-chrétiens et qu’il s’attache à mettre Jésus dans une continuité de l’Histoire d’Israël et de ce que nous nommons «  l’ancien  testament ».

 

Le texte met en scène trois types de personnages : le tyran, les savants et l’enfant.

Les savants (mages) et le tyran ont besoin de la révélation prophétique pour aller au bout de leur démarche. La référence aux prophètes permet aux mages d’aller au bout de leur démarche, mais elle ne garantit en rien l’absence de manipulation (ici par le tyran). Tandis qu'elle permet aux savants d'aller jusqu'au bout de leur démarche. Ainsi ne suffit-il pas de se référer à un texte biblique quel qu'il soit pour qu'il conduise à une pratique juste dans notre monde. L'histoire a montré comment les références bibliques peuvent parfois conduire au pire.

Portrait supposé du roi Hérode le Grand

 

Les mages sont en marche tandis que le tyran est statique et ne sort pas de son palais. Le symbole de la quête nous renvoie à nous-mêmes qui sommes en route durant notre vie, vers Celui que nous ne connaissons qu'à travers cet homme Jésus. Pour les mages cette quête a pour point de départ dans la science (observation de l'étoile) mais trouve son aboutissement grâce à la révélation.

Être en marche, c’est le sens même de la vie, et comme pour les mages, il n'est pas de chemin pré- établi. 

 

 ( Caminante no hay camino, se hace camino al andar . A. Machado. " Toi qui chemines, il n'y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant «) Ainsi les mages font-ils un chemin semé de doutes entre l'étoile, l'écriture et le tyran.

La quête de Dieu, quête de la vérité ne relève pas du pouvoir.

 

À l'arrivée est un enfant. On ne sait rien de lui, sinon qu'il est l'objet de l'hommage des savants et qu'une certaine Marie est sa mère. Comme tout enfant, il n'est en lui-même que  "du possible ". déjà là et pas encore, il est Espérance. " " Le salut est un enfant " affirmait le théologien Paul Tillich. Le salut est déjà là en Jésus mais il est aussi pour nous notre à-venir. Ainsi ne devons-nous pas regarder nos fêtes comme célébrations d'un évènement passé mais comme annonce d'un futur, le royaume ou règne de Dieu c'est à dire de l'Amour. L'enfant est à la fois faiblesse, avenir et ouverture à tous les possibles

La naissance " heureux évènement"  (comme nous l'avons tous été) est aussi dans notre texte objet de crainte de la part de celui qui détient le pouvoir.

Il convient sans doute de distinguer pouvoir et puissance. Le déplacement des mages est d'aller du pouvoir vers la puissance (divine).

Ainsi devrait-il en être de notre vie... Les mages sont images de l'humanité entière. Il n'est pas anodin qu'on les ait représentés comme étant de races différentes. Ils suggèrent l'universalité de la Bonne nouvelle au-delà d'une bonne nouvelle uniquement adressée aux juifs. Ils sont images de l'humanité entière qui se veut scientifique, se tourne vers le politique, mais devrait marcher dans les pas de la puissance de l'Amour divin.

L'étoile est l'image même  de ce qui dirige cette quête. Elle se déplace et les mages la suivent. Elle est image de la foi: s'accrocher à la Parole sans s'en détourner et vivre en elle.

 C'est Noel, les tyrans ont peur, les savant doutent mais en même temps sont en marche et " le salut est un enfant".

Un enfant devient l'espérance du monde et fait trembler les pouvoirs et les savoirs humains.

 Nous sommes, nous aussi invités à nous accrocher à l'étoile de la Parole du christ et à vivre dans l'espérance de l'avènement du royaume de l'Amour.

 

 Confession de foi

Je crois en Dieu, le Seigneur qui est, qui était et qui vient.

Je crois notre histoire, habitée, soulevée, fécondée, par le Seigneur vivant.

Dans sa parole, heureuse nouvelle, dans les signes de l'eau et du pain,

dans les cris du pauvre et de l'affamé,

dans les gestes du prisonnier et du rejeté,

Il m'attend, il me parle, mystérieux visiteur, dont le souffle de vie me fouette le visage.

Avec mes frères et mes sœurs, je sais qu'Il habite notre aujourd'hui.

Je crois avec toutes les femmes, tous les hommes d'hier,

qui déchiffrèrent sa trace dans l'histoire.

Peuple libéré de la servitude et tancé par les prophètes.

Peuple chanteur de psaumes et sage de proverbes.

Avec les foules palestiniennes et les apôtres, témoins de sa voix humaine,

j'entre dans ce grand cortège qui suit le Nazaréen:

Paul de Tarse, François d'Assise, Luther, Jean XXIII, Martin Luther King et tous les autres....

Ils n'ont pas cru en vain !

Je crois, dans le bruissement du monde, entendre les coups qu'Il frappe à la porte,

discerner les pas silencieux de celui qui vient.

C'est pourquoi, au chevet des malades et des agonisants, je prie.

Avec tous les opprimés, et les torturés, je crie.

Avec tous les passionnés, je cherche, avec les lutteurs, je milite.

Car il vient, celui-là, qui rompt tous les destins et ouvre les chemins,

qui désarme toutes les résignations et suscite les responsabilités,

et dont le projet fait pâlir tous les programmes.

J'attends le Vivant, dont la résurrection a nom espérance.

Je crois au Seigneur,

Celui d'aujourd'hui, d'hier et de demain.

 

 

Chant 359. O peuple fidèle

 

1. O peuple fidèle,

Jésus vous appelle.

Venez, triomphants, joyeux,

Venez en ces lieux.

O peuple fidèle,

Venez voir le roi des cieux.

Que votre amour l’implore,

Que votre foi l’adore,

Et qu’elle chante encore

Ce don précieux.

 

2. Là, dans l’humble étable,

Froide et misérable,

Des bergers le grand amour

Lui forme une cour.

Dans cette humble étable,

Accourez à votre tour.

Que votre amour l’implore,

Que votre foi l’adore,

Et qu’elle chante encore

Sa gloire en ce jour.

 

3. Esprits de lumière,

Messagers du Père,

Et vous, peuples en tous lieux,

Entonnez, joyeux :

“Paix sur cette terre,

Et gloire à Dieu dans les cieux !”.

Que votre amour l’implore,

Que votre foi l’adore,

Et qu’elle chante encore

Ce don précieux

 

Annonces- collecte

 

 

 Sainte Cène

 

Le repas du Seigneur que nous allons partager est la préfiguration du Règne de Dieu.

Quel rêveur, quel réformateur, quel anarchiste a jamais proposé d’inviter le patron et le manœuvre au même repas, pour les faire boire à la même coupe ?

Et pourtant, la sainte cène opère ce miracle ; l’éboueur y porte la coupe à ses lèvres et la passe au député, qui boit après lui.

Dans la simplicité de cet acte sans phrase, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement.

L’Évangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire.

Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’humanité future, le germe de la nouvelle terre où la justice habitera.

 

Institution

Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ;

Après avoir rendu grâces, il le rompit, et dit : « C’est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi. »

Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l’alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. »

Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne.

1 Cor 11,23-26

 

Nous prions :

Comme les épis jadis épars dans les campagnes et comme les grappes autrefois dispersées sur les collines sont maintenant réunies sur cette table dans ce pain et dans ce vin, qu'ainsi, Seigneur, toute ton Église soit bientôt rassemblée des extrémités de la terre dans ton Royaume.

 

Invitation

Voici, dit Jésus, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai le repas avec lui et lui avec moi.

Fraction

Le Pain que nous rompons est communion au corps de NS Jésus- Christ qui a été rompu pur nous

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang de NS Jésus-Christ qui a été versé pour nous

Action de grâce

Nous te remercions, Père, pour ce repas que nous avons partagé. Accorde nous de vivre de cette nourriture : que nous puissions te célébrer toujours avec joie et être témoins de Jésus-Christ

 

Chant 307. Oh ! viens, Jésus

1. Oh ! viens, Jésus, Oh ! viens, Emmanuel,

Nous dévoiler le monde fraternel

Où ton amour plus fort que la mort

Nous régénère au sein d’un même corps.

R. Chantez ! Chantez !

Il vient à notre appel

Combler nos cœurs,

Emmanuel.

 

2. Oh ! viens, Berger que Dieu nous a promis ;

Entends au loin ton peuple qui gémit.

Dans la violence il vit son exil ;

De ses souffrances, quand renaîtra-t-il ?

 

3. Oh ! viens, Jésus, et dans la chair blessée

Fleuris pour nous, racine de Jessé.

Près de l’eau vive, l’arbre planté

Soulève jusqu’à Dieu le monde entier.

 

4. Oh ! viens, Jésus, tracer notre chemin ;

Visite-nous, Etoile du matin.

Au fond de nos regards fais monter

L’éclat soudain du jour d’éternité.

 

 Intercession

 

Pour ta parole qui se fait pain,

pour ta tendresse qui prend corps parmi nous, pour l'aujourd'hui de ta promesse

et pour nos visages rassemblés

nous te disons merci, Seigneur

 

Toi qui nous accueille tels que nous sommes,

apprends-nous à te saluer

dans l'instant qui s'offre à vivre,

dans la présence qui vibre à chaque visage

dans le souffle qui traverse nos existences

 

Nous te confions ceux et celles

 qui vacillent sous le choc d'une séparation ou d'une maladie

 

 Nous te confions celles et ceux qui sont dans l'ombre

et ne supportent pas la lumière

 

Recueille dans ton amour de Père

les blessures qui nous font boiter

et permets qu'un goût de naissance

rejoigne celles et ceux

qui chancellent dans la confiance en eux- mêmes

 

Nous élargissons maintenant notre prière

aux dimensions de ce monde

traversé de violence, mais en attente de paix,

et en communion avec toutes celles et ceux

qui te reconnaissent comme Père des humains

nous te disons :

 

Notre Père qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne

que ta volonté soit faite

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi

à ceux qui nous ont offensés,

et ne nous laisse pas entrer en tentation,

mais délivre-nous du mal.

Car c'est à toi qu'appartiennent :

le règne la puissance et la gloire,

Aux siècles des siècles.

Amen

 

Envoi

Seigneur, si Tu veux m'attendre encore je serai le quatrième mage, parti de nulle part, parti sans étoile aux cieux pour un voyage au bout du temps, pour un voyage au bout de moi...

Quand les ténèbres brouillent toutes pistes, quand ma boussole intérieure bat la chamade, quand ma route s'emballe sur elle-même, Tu me montres quelque part dans la nuit l'étoile inconnue que Tu fais lever pour moi.

Tu me dis que je n'ai pas perdu ma vie, ce temps que j'avais rêvé tout autre ! Tu me dis que Tu m'attends encore, car la fête ne commencera pas sans moi.

Et je T'offrirai mon enfance tapie sous les décombres de mon passé...J'adorerai l'Enfant de Noël comme on s'agenouille émerveillé devant le miracle fragile d'une Parole enfin devenue vraie.

Maintenant, je Te vois en l'Enfant de Noël T'agenouiller devant moi pour que je devienne enfin Ton enfant.

Le salut est un enfant, il nous bénit, nous aime et nous envoie sur nos route porter son message de paix, d'amour, et de fraternité. Amen

 

Spont 1 « Que la grâce de Dieu soit sur toi,

pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour. »

 

 

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Culte du dimanche 27 DECEMBRE 2020

26 Décembre 2020, 16:44pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

​ ​

Église protestante unie de Narbonne

 

Culte du

dimanche 27 décembre 2020

par la prédicatrice laïque

Joëlle Alméras

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

Vous tous qui la terre habitez,

Chantez à votre Dieu, chantez.

Vous tous, petite parcelle d’humanité,

Réunis dans ce temple à Narbonne,

Chantez à votre Dieu, chantez !

Car il est beau de chanter notre Dieu.

Il nous a faits et nous sommes à Lui.

Nous sommes son peuple, Il est notre berger.

Il nous attend pour se donner à nous

Au travers de sa présence, de sa parole.

C’est en Lui, notre Père, en Lui, notre Sauveur,

En Lui l’Esprit qui murmure à notre esprit

Les mots de l’amour et de la communion,

C’est en Lui que nous puisons

Notre force et notre paix.

Seigneur, donne-nous ta force,

Seigneur, donne-nous ta paix,

Pour que devant Toi nous puissions nous tenir

Dans la joie de l’écoute ![1]

 

1 ) arc 222 « avec toi Seigneur tous ensemble » strophes 1, 2 et 3

Avec toi, Seigneur, tous ensemble,

Nous voici joyeux et sûrs de ton amour

Tu nous as rassemblés dans la joie de ta présence

Et c’est toi qui nous unis

 

C’est toi qui nous unis

Ton amour a fait de nous des frères

Tu es vivant au milieu de nous

 

Avec toi, Seigneur, tous ensemble,

Nous voici joyeux et sûrs de ton amour

Tu nous as rassemblés dans la joie de ta présence

Et c’est toi qui nous unis

 

Les mains tendues vers toi

Nous venons t’offrir notre prière

Tu es vivant au milieu de nous

 

Avec toi, Seigneur, tous ensemble,

Nous voici joyeux et sûrs de ton amour

Tu nous as rassemblés dans la joie de ta présence

Et c’est toi qui nous unis

 

Venus à ton appel,

Nous voulons entendre ta parole

Tu es vivant au milieu de nous

 

Avec toi, Seigneur, tous ensemble,

Nous voici joyeux et sûrs de ton amour

Tu nous as rassemblés dans la joie de ta présence

Et c’est toi qui nous unis

 

LOUANGE

 

Louons Dieu.

 

Pour les mains qui soignent, qui guérissent et qui rendent fort,

Nous te louons, Seigneur !

 

Pour les mains qui consolent,  qui relèvent et qui encouragent,

Nous te louons, Seigneur !

 

Pour les mains qui se tendent pour pardonner et pour faire la paix,

Nous te louons, Seigneur !

 

Pour les mains qui s’ouvrent à la rencontre,

À l’amitié, à la confiance,

Nous te louons, Seigneur !

 

Pour nos mains qui se tendent vers toi, Seigneur,

Pour que tu les remplisses de ta tendresse

Et que tu nous apprennes à partager entre tous,

Nous te prions, Seigneur !

Amen.[2]

 

 

2 ) arc 277 « à Dieu soit la gloire »

A Dieu soit la gloire pour son grand amour

Car de sa victoire s’est  levé le jour

Jésus à ma place est mort sur la croix

Il donne sa grâce à celui qui croit.

 

Gloire à Dieu ! gloire à Dieu !

Terre écoute sa voix !

Gloire à Dieu ! gloire à Dieu !

Monde réjouis-toi !

Oh ! venez au Père,

Jésus est vainqueur,

Que toute la terre chante en son honneur !

 

La foi, l’espérance ont chassé la peur

Une paix immense emplit notre cœur

Selon sa promesse, Jésus changera

Deuil en allégresse quand il reviendra.

 

Gloire à Dieu ! gloire à Dieu !

Terre écoute sa voix !

Gloire à Dieu ! gloire à Dieu !

Monde réjouis-toi !

Oh ! venez au Père,

Jésus est vainqueur,

Que toute la terre chante en son honneur !

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

 

Seigneur,

 

Ouvre en moi

En espace de lumière chassant mes ténèbres.

 

Ouvre en moi

Un espace de courage chassant ma crainte.

 

Ouvre en moi

Un espace d’espérance chassant mon désespoir.

 

Ouvre en moi

Un espace de paix chassant mon trouble.

 

Ouvre en moi

Un espace de joie chassant ma peine.

 

Ouvre en moi

Un espace de force chassant ma faiblesse.

 

Ouvre en moi

Un espace de sagesse chassant mon désordre intérieur.

 

Ouvre en moi

Un espace de pardon chassant mes péchés.

 

Ouvre en moi

Un espace de tendresse chassant ma dureté.

 

Ouvre en moi

Un espace d’amour chassant ma haine.

 

Ouvre en moi

Un espace pour Toi chassant mon moi.

 

Seigneur, ouvre tout cela en moi, Seigneur ![3]

 

3 ) Spontané 1 arc 420 « tel que je suis » strophe 1

Tel que je suis, sans rien à moi,

Sinon ton sang versé pour moi

Et ta voix qui m’appelle à toi,

Agneau de Dieu , je viens, je viens.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Je suis le Dieu des vivants, je viens.

Je viens élargir ta tendresse,

Je viens élargir ton cœur,

Je viens élargir ta vie.

Je viens.

Et je te donne un cœur et un esprit nouveaux.

Je viens

Et je te donne un cœur et un esprit larges.

Je viens

Et je te donne mon pardon.

Lève-toi et va.

 

4 ) Spontané 2 arc 420 « tel que je suis » strophe 3

Tel que je suis,

Ton cœur est prêt

À prendre le mien tel qu’il est

Pour tout changer, Sauveur parfait,

Agneau de Dieu, je viens, je viens.

 

VOLONTÉ DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande

Ne vis pas sur cette terre à la façon d’un locataire,

Ou bien comme en villégiature dans la nature.

Vis dans ce monde

Comme si c’était la maison de ton père.

Crois aux grains, à la terre, à la mer.

Mais, avant tout, à l’homme et à Dieu.

Aime le nuage, la fleur, le livre,

Mais avant tout, aime le Christ,

Et aime ton prochain qui t’est confié.

Sens la tristesse de la branche qui dessèche ;

De l’étoile qui disparait, de l’animal blessé.

Mais, avant tout, entends la tristesse de ton prochain.

Que tous les biens terrestres te prodiguent la j oie.

Que l’ombre et la clarté te prodiguent la joie.

Que les quatre saisons te prodiguent la joie.

Mais, avant tout,

Que l’amour de Dieu te prodigue la joie[4].

 

 

5) spontané 3 arc 420 « tel que je suis » strophe 4

Tel que je suis,

Ton grand amour,

A tout pardonné sans retour

Je veux être à toi dès ce jour

Agneau de Dieu, je viens, je viens.

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Nous prions avant de lire les Écritures :

 

Seigneur,

Au matin de cette journée,

Nous voici devant toi,

Réceptifs, disponibles,

L’oreille aux aguets de ton message,

Les yeux ouverts sur l’invisible.

 

Donne nous d’être là quand l’heure est propice,

D’attendre dans la confiance,

De laisser croître ce qui prend du temps,

Et d’accueillir l’inattendu en chantant.

Notre chant, maintenant, c’est ta Parole !

Ensemble, nous l’écoutons

Pour que tout à l’heure, demain,

Nous la visions, chant mystérieux de ta grâce en nous.[5]

 

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

LUC 2, 22 – 40

HEBREUX 11, 9 - 18

 

 

6 ) arc 526 « Jésus est au milieu de nous »

 

Jésus est au milieu de nous

Son regard s’approche de nous

Sa douce voix l’entendez vous ?

Je veux vous bénir tous, je veux vous bénir tous !

Sa douce voix l’entendez-vous .

Je veux vous bénir tous !

 

Jésus est au milieu de nous,

Son regard s’abaisse sur nous,

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Je veux vous sauver tous, je veux vous sauver tous !

Sa douce voix l’entendez-vous ?

Je veux vous sauver tous !

 

Jésus est au milieu de nous,

Son regard s’abaisse sur nous,

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous ! oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix l’entendez-vous ?Oh ! je vous aime tous !

 

PREDICATION

 

       Introduction :

Dernier dimanche de l’année, dernier jour de ce que nous appelons l’année… alors, que faisons-nous ? est-ce que nous nous penchons sur les 365 jours écoulés pour regretter ou nous féliciter ? Ou regardons-nous vers les 365 jours qui s’annoncent avec un cabas plein bonnes résolutions qui finiront aux oubliettes du temps qui passe ? bilan définitif ? ou bilan prévisionnel ? ah ! la retraite n’a pas éteint en moi la flamme de la comptable !

Mais c’est là où le bat blesse car avec notre texte, nous entrons dans un temps qui nous remet les pendules à l’heure : notre temps, n’est ni celui d’hier, ni celui de demain, tout juste, peut-être celui d’aujourd'hui ou plutôt de maintenant, déjà passé d’ailleurs, en tout cas pas un « temps qui passe » ou « un temps dans lequel nous passons ». Mais un temps de marche sur un chemin où l’important c’est, (mais non ce n’est pas la rose !), l’important c’est la main de Dieu qui tient la nôtre, l’important, c’est un amour intemporel, qui nous fait vivre, les deux pieds bien ancrés dans notre monde, des réalités où nous sommes les sujets d’une espérance toujours nouvelle, toujours là mais pas encore…

 

1) Marie et Joseph

Joseph et Marie viennent pour présenter leur enfant au Seigneur. La Torah, cet ensemble de prescriptions que les juifs s’efforcent de vivre au quotidien, est, à l’époque, comme une porte qui, si on la passe, permet d’entrer dans un monde de justice aux yeux de Dieu. Joseph et Marie donc sont des juifs pieux, et pauvres aussi ; c’est pourquoi leur offrande, une paire de volatiles, purs, cela va de soi, est modique mais acceptable.

C’est un couple, quand même très spécial, si l’on se souvient des évènements qui ont précédé la naissance de leur fils.

Joseph, un homme intègre et droit a pris pour femme, en toute connaissance de cause, et en se mettant hors la Loi, une jeune fille enceinte et pas de lui !

Sa compagne, elle, a pris un risque vital aux yeux de la Loi, en disant un « oui » inouï, stupéfiant, renversant, à une proposition qui pouvait la conduire à la lapidation !

 

Deux personnages hors du commun, et quelque part, hors la Loi pour leur temps… nous les retrouvons ici, tranquilous, si j’ose le dire ainsi, après toutes les péripéties qu’ils viennent de vivre, une paire de tourterelles dans leur panier, comme si de rien n’était, et leur bébé dans les bras.

 

Mais le Seigneur a décidé de ne pas les laisser s’endormir sur leurs lauriers et met en embuscade, sur leur chemin, deux vieux « paroissiens », tant pis j’ose l’anachronisme, deux vieux « paroissiens » donc, au bout de leur temps, si l’on compte le temps des hommes. Ils vont remettre au gout du jour l'histoire amorcée quelques mois plus tôt ; un peu comme si le Seigneur leur disait « ce n’était pas une blague ; la preuve par deux, par Siméon et par Anne. Ce que vous avez commencé à vivre avec moi perdure. Même les bergers, les anges, l’étoile, les mages, le bœuf, l’âne et tout le tralala… joyeusement saupoudrés dans quelques livres apocryphes, je les assume !  Je persiste et Je signe. »

Nous pourrions ici entamer une méditation sur le choix singulier de ces deux juifs hors normes, choix de Dieu, souverain, au milieu d’un peuple plein de « juifs pieux ». Apparemment, Lui, Il ne « voit » pas la piété comme eux. Bonne nouvelle pour tous les « hors normes » !

 

2) Siméon et Anne

- Pour Siméon, repu d’années, lui aussi, « juste et pieux » la vie ne se compte pas en jours ou en mois sur ses doigts ou dans son « agenda » (oui, bon, et en même temps, c’est moi qui écrit le texte), la vie se compte dans ses yeux puisque son regard est fixé sur « la consolation d’Israël ». Du coup, l’Esprit saint le conduit vers l’objet de son attente et lui offre le plus beau des cadeaux, celui que Siméon attendait depuis toujours : « « mes yeux ont vu ton salut, celui que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour la révélation aux nations et gloire de ton peuple Israël ».

Et voilà que « l’Esprit saint s’en mêle. Il vient à la rencontre de la Loi pour proclamer son accomplissement. Ce n’est pas une coïncidence, mais la marque propre du « Christ du Seigneur ». Et « c’est maintenant que tout se joue ». L’enfant Jésus est présenté comme l’évènement charnière entre passé et avenir, promesse et accomplissement. Il concentre en lui toutes les bénédictions de Dieu. Pourtant, ce que voit Siméon n’est qu’une toute jeune pousse d’humanité à qui il faudra une trentaine d’années  pour déployer sa pleine stature. Siméon investit l’intégralité de sa joie et de sa tendresse pour des jours qui ne seront plus les siens. Ainsi, par le don de l'Esprit, la foi concentre dans une attente comblée, le souvenir du passé et une sorte de « mémoire de l’avenir. Ce qui n’était encore que promesse pour Abraham (…) devient certitude décisive ».

Pour Siméon, donc, pas d’année passée ou d’année à venir, mais un parcours que l’on peut résumer en une phrase : vivre dans la lumière et mourir en paix[6]. Bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui comptent avec les yeux !

 

- et Anne ? Une femme pieuse, qui, dans le temple, prenait part au culte jour et nuit, par des jeûnes et des prières. « Aucun autre personnage de l'évangile ne jouit d’une carte d’identité aussi complète. Peut-être pour dire l’exceptionnel de sa situation. Et les chiffres ne sont pas anodins : 7 ans de mariage comme pour sanctionner la plénitude de cette union ; 84 ans d’âge : 7 fois douze (la globalité de la création cumulée avec l’élection des tribus, nous dit la revue Lire et dire). A elle seule, Anne, figure de la grâce de Dieu, représente l’attente de tout un peuple qui se relaie dans le Temple pour y rencontrer le Seigneur. Bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui attendent !

 

- et les deux vieux « paroissiens » deviennent tout à coup si actuels, si présents dans le temps du Messie enfin venu, qu’on en oublie les âges, et les cheveux blancs. Siméon et Anne, pour s’être inscrit depuis si longtemps dans le sillage de la grâce, accèdent enfin à la lumière. Avec eux, les aîné(e)s peuvent relever la tête et se fondre dans le rôle de veilleurs habités par l'Esprit qui éclairent la scène du monde et de l’histoire. Bonne nouvelle pour tous les aîné(e)s !

 

3) hors du temps !

Nos personnages sont l’illustration lumineuse de ce qu’écrit Paul dans l’épitre aux Hébreux : l’attente de la foi n’est jamais vaine. Dans ce glissement hors de notre temps, de la promesse jusqu’à son accomplissement, nos personnages ont marché dans l’obéissance pour les uns, dans la persévérance pour les autres, et pour tous, dans la certitude d’une espérance qui ne peut que connaitre la joie de la réalisation.

C’est la confondante assurance que nous sommes hors de notre définition du temps, dans la présence éternelle d’un amour que rien ne dément.

 

Conclusion :

En conclusion, écoutez cette petite histoire :

« Un sage avait l’habitude de dire à ses disciples qu’on pouvait tirer un enseignement spirituel de tous les évènements de la vie.

Un disciple lui a demandé quel enseignement on pouvait recevoir d’un train. Le sage a répondu : il t’enseigne qu’il faut faire les choses en leur temps car pour une seule petite minute de retard, tu peux rater ton train et gâcher ton voyage sur cette terre »[7].

 

Mais cette histoire, bien entendu, malgré la présence du train, c’était AVANT celles dont nous venons de parler. Un enfant est né, il nous a été donné et toutes les perspectives de l’humanité se sont déplacées de l’attente à la reconnaissance du don parfait. Rater le train c’est ennuyeux, j’en sais quelque chose puisque pour cause de déraillements d’horaires dans les gares parisiennes, ma nièce, fêtera Noël en famille avec une semaine de décalage ! Oui, rater le train c’est ennuyeux, mais la fête aura quand même lieu !

Car même si nous prenions, à l’impromptu, sans crier gare, un chemin de traverse, n’imaginez pas UN SEUL INSTANT que cela prendra le Seigneur au dépourvu et que la grâce que vous aviez en vue disparaitra dans l’horizon de votre dos.

 

Jacques Ellul écrit : « je pense que, comme un joueur d’échecs porté à l’infini, Dieu prévoit tous les possibles de toutes les décisions, de tous les choix éventuels de l'homme, et, à l’égard de chacun de ces possibles, Dieu prépare à l’avance  Sa réponse et Sa révélation particulières »[8].

 

Quelle bonne nouvelle pour nous toutes et tous ! Qu’elle soit, dans vos vies, le ferment fécond des jours à venir. Amen !

 

APRES LA PREDICATION

 

Temps musical :

6 b )

 

7 ) arc 316 « peuples qui marchez » en entier

 

Peuples qui marchez dans la longue nuit,

Le jour va bientôt se lever.

Peuples qui cherchez le chemin de vie,

Dieu lui-même vient vous sauver,

Peuples qui cherchez le chemin de vie

Dieu lui-même vient vous sauver.

 

Il est temps de lever les yeux

Vers le monde qui vient,

Il est temps de jeter la fleur

Qui se fane en vos mains.

 

Peuples qui marchez dans la longue nuit,

Le jour va bientôt se lever.

Peuples qui cherchez le chemin de vie,

Dieu lui-même vient vous sauver,

Peuples qui cherchez le chemin de vie

Dieu lui-même vient vous sauver.

 

Il est temps de tuer la peur

Qui vous garde en ses liens.

Il est temps de porter la croix

Jusqu’au bout du chemin.

 

Peuples qui marchez dans la longue nuit,

Le jour va bientôt se lever.

Peuples qui cherchez le chemin de vie,

Dieu lui-même vient vous sauver,

Peuples qui cherchez le chemin de vie

Dieu lui-même vient vous sauver.

 

Il est temps de bâtir la paix

Dans ce monde qui meurt.

Il est temps de laisser l’amour

Libérer votre cœur.

 

Peuples qui marchez dans la longue nuit,

Le jour va bientôt se lever.

Peuples qui cherchez le chemin de vie,

Dieu lui-même vient vous sauver,

Peuples qui cherchez le chemin de vie

Dieu lui-même vient vous sauver.

 

Il est temps de laisser les morts

S’occuper de leurs morts

Il est temps de laisser le feu

Ranimer votre cœur.

 

Peuples qui marchez dans la longue nuit,

Le jour va bientôt se lever.

Peuples qui cherchez le chemin de vie,

Dieu lui-même vient vous sauver,

Peuples qui cherchez le chemin de vie

Dieu lui-même vient vous sauver.

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Je crois que tous ensemble, même en trébuchant,

Nous marchons vers Dieu.

 

Je crois que Dieu se révèle par une parole

Et qu’il nous appelle à une vie de partage,

D’intelligence et d’innovation.

 

Je crois que Dieu offre liberté, justice et service à chacun de nous.

 

Je crois que Jésus Christ a révélé l’amour de Dieu

Pour toute femme et tout homme de ce monde.

Par sa parole et par ses actes

Il a donné sa vie

Pour que l’être humain vive libre et libère à son tour.

 

Je crois que Jésus chemine à nos côtés et en nous.

Il est présent pour tous ceux qui font vivre l’harmonie dans la confusion,

La joie dans le malheur,

La bonté dans le mépris

Et la vérité dans l’injustice.

Il fait grandir notre foi,

Il suscite notre témoignage

Et il encourage notre confiance.[9].

 

 

 

OFFRANDE

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux ou bancaires, et pas davantage pour les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.

ANNONCES

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants :

Seigneur,

Souvent nous pensons être maitres de nos vies

Soudain des temps exceptionnels surgissent.

Nos cœurs chavirent et nos certitudes fondent.

 

Nous détournons nos regards

Des circonstances de nos vies

Et nous tournons résolument vers Toi.

Nous Te louons de toutes nos forces

Pour tous Tes hauts faits.

Tu es Celui qui protège et guérit.

Nous venons à Toi,

En ces tps de déroute, de détresses.

 

Tu es Celui qui donne la force et l’espérance,

En tout temps et particulièrement

Dans les périodes troublantes et troublées.

Soit loué pour Ta sagesse et Ton immense grandeur.

 

Seigneur, nous te demandons

D’envoyer le Consolateur,

Afin qu’Il se tienne auprès des familles

Qui sont éprouvées.

Les derniers évènements de ce monde

Nous ont rendus plus sensibles aux fragilités

De nos constructions et systèmes.

Nous discernons

Que les équilibres de notre société sont fragiles,

Que des temps difficiles se profilent.

Des entreprises risquent la faillite,

Mettant en péril des emplois.

Seigneur, accorde aux décideurs

Sagesse et discernement

Par Ton Saint-Esprit.

 

Père !

Nous faisons le choix de ne pas perdre espoir,

Mais de regarder à Jésus qui est le Bon Berger,

Celui qui prend soin de nous.

Puisses-tu demeurer en nous,

Pour que nous ne soyons point troublés,

[Et que demeurant en toi,

Nous soyons des instruments efficaces et aimants entre tes mains].[10] 

 

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel.

Donne nous aujourd’hui notre pain essentiel ;

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles. Amen.

      

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Et voici l’encouragement du Seigneur :

« Je te souhaite pour l’année qui s’ouvre

non pas de réussir dans toutes tes entreprises,

mais de recevoir et d’accueillir

dans ton cœur et dans ta vie,

jour après jour et pas après pas,

l’amour de Dieu qui donne sens à l’existence.

Je te souhaite, non de ne subir aucun échec,

Mais d’accueillir comme un don immérité

La force de te tenir debout malgré les lourds fardeaux.

 

Je te souhaite, non des jours paisibles,

Mais la capacité de te laisser déranger par les autres,

D’accueillir celui qui est différent comme un envoyé de Dieu. »

 

Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un même corps,

Règne dans vos cœurs.

Dieu vous bénit et vous garde.

Amen[11].

 

BENEDICTION

 

Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un même corps,

Règne dans vos cœurs.

Dieu vous bénit et vous garde.

Amen[12].

 

8) arc 882 « que la grâce de Dieu »

 

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

9) « joy  to the world » Pentatonix

 

Vie et liturgie n° 101 p. 1

[2] Vie et liturgie n° 103 p. 8

0[3] vie et liturgie n° 60 p. 4 - 5

[4] Vie et litrugie n° 121 p. 7²

[5]Vie et litrugie n° 33 p.1

 

[6] Lire et dire p. 20 à 24

[7] Antoine Nouis  « Un catéchiosme protestant » page 452

[8] Jacques Ellul Ce Dieu injuste… ? p. 92

[9]Petite liturgie de Pomeyrol p. 134

[10] Vie et liturgie n° 121 p. 5-6

[11] Vie et liturgie n° 37 p.3

[12] Vie et liturgie n° 37 p.3

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Culte de Noël du 25 décembre avec Sainte Cène

23 Décembre 2020, 16:34pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne

Culte de Noël du Vendredi 25 décembre 2020

par Charles Klagba

Pasteur à l'EPU de Narbonne

 

CANTIQUES :

CANTIQUE : 354   
LE SPONTANE 526/1-2-3 : « Jésus est au milieu de nous »
CANTIQUE : 352
SPONTANE 822 : Louange à Dieu….
CANTIQUE 772
CANTIQUE FINAL : 359
LE SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

LECTURES BIBLIQUES :

Esaïe 52 : 7-10
Jean 1 : 1-18

 

 

CULTE du VENDREDI 25 DECEMBRE 2020

(Moment musical)


ACCUEIL :
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ venu pour nous sauver.

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière ; Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort une lumière resplendit. Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père Éternel, Prince de la paix. »


Chers frères et sœurs, que chacun, chacune de nous s'attende maintenant à une bénédiction et un enrichissement.

Aujourd'hui jour de Noël, Dieu a quelque chose à nous apprendre ou à nous rappeler.

Puisque c'est lui qui a l'initiative de ce rassemblement, c'est lui qui agira.
S'il nous a convoqués aujourd'hui c'est qu'il a quelque chose à nous communiquer.

Que chacun puisse recevoir aujourd'hui dans sa vie ce que Dieu veut lui dire.
Et qu'il puisse répondre favorablement à l'appel divin.

Jésus, lumière du monde, soleil levant, vient nous éclairer. Dans nos obscurités, viens allumer le feu qui ne s’éteint jamais. Illumine toute notre vie, toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours. Amen

 

LOUANGE


Le premier honneur d'un chrétien est de pouvoir offrir à Dieu ses mots de louange.
Des mots d'autrefois ou bien des mots d'aujourd'hui, mais des mots de louange.
Laissons alors tomber nos questions sans réponses et nos angoisses, et proclamons  la grandeur de notre Dieu avec le Psaumes 98, le Psaume de ce Dimanche de Noël :

Chantez à l'Eternel un cantique nouveau! Car il a fait des prodiges. Sa droite et son bras saint lui sont venus en aide.
L'Eternel a manifesté son salut, Il a révélé sa justice aux yeux des nations.
Il s'est souvenu de sa bonté et de sa fidélité envers la maison d'Israël, Toutes les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
Poussez vers l'Eternel des cris de joie, Vous tous, habitants de la terre! Faites éclater votre allégresse, et chantez!
Chantez à l'Eternel avec la harpe; Avec la harpe chantez des cantiques!
Avec les trompettes et au son du cor, Poussez des cris de joie devant le roi, l'Eternel!
Que la mer retentisse avec tout ce qu'elle contient, Que le monde et ceux qui l'habitent éclatent d'allégresse,
Que les fleuves battent des mains, Que toutes les montagnes poussent des cris de joie,
Devant l'Eternel! Car il vient pour juger la terre; Il jugera le monde avec justice, Et les peuples avec équité.

 

 

CANTIQUE 354: Voici Noël

1. Voici Noël, ô douce nuit !
L’étoile est là qui nous conduit.
Allons donc tous avec les Mages
Porter à Jésus nos hommages,
Car l’Enfant nous est né,
Le Fils nous est donné !


2. Voici Noël, oh ! quel beau jour !
Jésus est né ! Quel grand amour !
C’est pour nous qu’il vient sur la terre,
Qu’il prend sur lui notre misère.
Un Sauveur nous est né,
Le Fils nous est donné !


3. Voici Noël, ah ! d’un seul coeur
Joignons nos voix au divin choeur
Qui proclame au ciel les louanges
De Celui qu’annoncent les anges !
Oui, l’Enfant nous est né,
Le Fils nous est donné !


4. Voici Noël, ne craignons pas,
Car Dieu nous dit : “Paix ici-bas,
Bienveillance envers tous les hommes !”.
Pour nous aussi, tels que nous sommes,
Un Sauveur nous est né,
Le Fils nous est donné

 

Officiant(e) :
SILENCE


CONFESSION DE PÉCHÉS


Malgré tout ce que nous avons reçu de Dieu, il reste toujours une douloureuse incohérence en nous même. C'est pour cette raison que je vous invite à vous incliner dans la prière.
Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre faute
« Je suis le pain vivant qui descend du ciel, dit Jésus. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours. Le pain que je donnerai c’est ma chair. Je la donne pour que le monde vive ».

Quel pain mangeons-nous chaque jour ? Celui du boulanger….

Et le Christ ? Pain descendu du ciel qui nourrit notre vie pour l’éternité ? Ce pain-là, en mangeons-nous ? Jour après jour ? Repas après repas ?
Seigneur, nous nous repentons de négliger ce pain de vie, d’y goûter souvent du bout des lèvres ; de préférer des nourritures plus faciles, des mets à la saveur du jour, à nos convenances personnelles.
Seigneur, pardonne notre négligence, notre sous-alimentation spirituelle. Seigneur, pardonne-nous !

 

LE SPONTANE Cantique 526/1 : « Jésus est au milieu de nous »

 


ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON    (Debout)


Jésus est là !
Voici rompu le silence de la nuit. Voici le temps de l’adoration.
La lumière et la paix nous rassemblent, Dieu nous accueille à la crèche et nous offre sa présence. Contemplons la Parole faite chair.

Et voici une parole certaine que nous pouvons accueillir:
"En, effet Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que  quiconque  croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle."
Jean 3 : 16
Que Dieu nous mette au cœur l'assurance de son pardon et qu'Il nous donne de marcher vers son Royaume.

 

LE SPONTANE Cantique 526/2 : « Jésus est au milieu de nous »

 

VOLONTE DE DIEU     (Debout)


La rencontre entre Dieu et nous, nous comble d'un émerveillement indéfinissable ! C'est vrai et il est bon de le dire.

Mais comme nous ne sommes pas encore dans le royaume, notre réponse au Christ a besoin d'être guidée, aidée et conseillée.

Il est donc vital que nous sachions maintenant entendre la loi du Christ qui nous rappelle ce que Dieu attend de nous et nous donne la force de faire.

Ecoutons Dieu nous parler :
Faites vous par amour les serviteurs les uns des autres.
Toute la loi se résume dans cette seule parole: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”.
Le fruit que porte l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi.
Si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit.

LE SPONTANE : Cantique 526/3 : « Jésus est au milieu de nous »


LECTURE BIBLIQUE


Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

Prière d’illumination
Notre Père, fais qu’en ce jour, notre cœur chante vraiment Noël!
Que nous répondions à ce don merveilleux, dans un élan de reconnaissance et de foi.
Toi qui as choisi, pour te révéler à nous, l’humilité de la crèche et l’obéissance de la croix, ouvre nos âmes, par ton Esprit, au mystère de ta venue.

Seigneur, rends-nous humbles de ton humilité, obéissants de ton obéissance, aimants de ton amour, afin que nous entrions dans ta joie. Amen.


LECTURE BIBLIQUE


Esaïe 52 : 7-10

7 Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, de celui qui apporte de très bonnes nouvelles, qui annonce le salut, de celui qui dit à Sion : « Ton Dieu règne ! »
8 La voix de tes guetteurs retentit, ils se font entendre, ils poussent ensemble des cris d'allégresse, car de leurs propres yeux ils voient le retour de l'Eternel à Sion.
9 Eclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem, car l'Eternel console son peuple, il rachète Jérusalem.
10 L'Eternel déploie le bras de sa sainteté, et ce à la vue de toutes les nations. Même les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu.


Jean 1 : 1-18

 1 Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu.
    2 Elle était au commencement avec Dieu.
    3 Tout a été fait par elle et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.
    4 En elle il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains.
    5 La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas accueillie.
    6 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
    7 Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière afin que tous croient par lui.
    8 Il n'était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière.
    9 Cette lumière était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain.
    10 Elle était dans le monde et le monde a été fait par elle, pourtant le monde ne l'a pas reconnue.
    11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont pas accueillie.
    12 Mais à tous ceux qui l'ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu,
    13 puisqu’ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d’un mari, mais qu’ils sont nés de Dieu.
    14 Et la Parole s'est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.
    15 Jean lui a rendu témoignage et s'est écrié : « C'est celui à propos duquel j'ai dit : ‘Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi.’ »
    16 Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce.
    17 En effet, la loi a été donnée à travers Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues à travers Jésus-Christ.
    18 Personne n'a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans l’intimité du Père, est celui qui l'a fait connaître.

 

CANTIQUE : 352  O nuit bienveillante

1-4. O nuit bienveillante,
O nuit rassurante,
Douce nuit du premier Noël !

1. Jésus, ô mystère, Naît sur cette terre.
2. Jésus nous délivre, Jésus nous fait vivre.
3. Qu’au saint Roi des anges, Montent nos louanges.
4. Jésus faible et pauvre, Nous aime et nous sauve.

1-4. Chantons, chantons à l’Eternel.

 


PREDICATION


MESSAGE

«Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem, car l’Éternel console son peuple… » Esaïe 52 : 9
Dieu entre dans notre monde, dans nos fragilités humaines en prenant la forme d’un nouveau-né, pour une nouveauté de vie.
Quel bonheur ! Quelle joie en ce jour de Noël d’entendre résonner ce message d’assurance et d’espérance non seulement dans un monde fracturé comme le nôtre mais aussi dans nos vies personnelles souvent traversées par des doutes, des souffrances et parfois même la résignation.

En ce jour de Noël, nous sommes invités à la joie et à l’émerveillement. « Éclatez de joie…. car le Seigneur a consolé son peuple » nous dit le prophète Esaïe, dans notre premier passage.
La naissance de Jésus a eu lieu à un moment de l’histoire de l’humanité même si nous n’en connaissons pas exactement la date ni le jour mais c’est un détail…. C’est peut-être pour cela que l’évangéliste Jean, tout comme Marc dans son évangile, n’a pas voulu faire une narration historique de cette naissance.

Dans ce beau texte de l’évangile que nous appelons le prologue, Jean nous invite à un Noël qui va bien au-delà d’un anniversaire…En fait, Noël n’est pas un anniversaire...
Cette irruption de Dieu dans l’histoire de l’humanité, cette naissance doit vivre pour nous, maintenant, en nous même, jour après jour et année après année. Cela constitue l’enjeu véritable pour chacune de nos vies … Christ a à naître en nous, Christ a à grandir en nous … il y va de notre vie…

Aujourd’hui, le Prologue de Jean donne le sens profond de ce choix de Dieu de devenir humain pour notre propre vie, sens qui est au devant de chacun et chacune de nous. Ce Prologue dit tout le projet de Dieu, de celui choix de Dieu pour l’humain et de sa liberté, de la relation qui peut se nouer entre le Créateur et nous, ce Prologue peut aider chacun, chacune de nous à cheminer vraiment, trouver sa juste place …Ce texte est comme une étoile qui nous montre le chemin. Il est notre orient.  Sa lumière nous guide, de façon certaine, en notre nuit….
« La parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité » (verset 14).


La Parole de Dieu est devenue quelqu’un, une personne. La Parole éternelle qui s’exprime dans la création et se communique dans l’histoire du salut est devenue dans le Christ, un humain né d’une femme.
La Parole ne s’exprime plus ici d’abord à travers un discours fait de concepts et de règles.
Ici, nous sommes mis face à la personne même de Jésus. Son histoire unique et singulière est la Parole définitive que Dieu dit à l’humanité. Dieu veut nous parler. Il a quelque chose à nous dire, il nous invite à entrer en dialogue avec lui. Et ce qu’il dit, c’est Jésus.

Frères et sœurs, le temps de Noël est une invitation à entrer en conversation avec Dieu. Cela suppose un certain silence, une écoute….
« La parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité » (verset 14).


Est-ce que nous prenons la mesure de ce qui se passe dans le mystère de l’Incarnation,

Est-ce que nous nous rendons compte de ce que signifie « La parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous…» ou comme le dit l’apôtre Paul à sa manière : « il (Dieu) s’est fait pauvre de riche qu’il était  » (2 Cor 8, 9)… ?
Le créateur a choisi de se faire créature, un avec nous, semblable à nous, d’être dépendant des autres, d’avoir besoin de nourriture, de vêtements à porter, d’avoir besoin de repos, d’être fatigué comme nous. Il est un avec nous en toutes choses, par amour pour nous. Dieu qui est sans limite entre dans la limite humaine. Il assume toute la limite humaine.
Dieu immensément grand s’est fait tout petit.

Nous avons tous et toutes des limites, des fragilités physiques, psychiques, intellectuelles….
Nous avons, en réalité, beaucoup de mal à les accepter et à les gérer.
Dieu qui est sans limite entre dans les limites humaines pour nous rejoindre, comme pour nous réconcilier avec nos propres limites.

Oui la grandeur de Dieu est de se faire petit. La puissance de Dieu est sa fragilité. Elle se manifeste dans la fragilité de l’enfant, plus tard dans la fragilité du condamné sur la croix….

En naissant en humanité, Dieu a donné sa vie pour ceux et celles qu’il aime, cette vie unique qui est celle de son Fils.
De la crèche à la croix, c’est la même vie offerte à ceux et celles qui ne le méritaient pas.

Dans cet évangile, Jean nous dit aussi : « Personne n’a jamais vu Dieu, le Fils unique, qui est dans l’intimité du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (Jean 1, 18).
Dieu invisible s’est rendu visible à nos yeux. Quand nous voyons Jésus, nous voyons Dieu. Quand nous voyons Jésus enfant dépendant de Marie et de Joseph, quand nous voyons Jésus prêcher, guérir les malades, nous voyons Dieu. Quand nous voyons Jésus pleurer, souffrir l’angoisse, Jésus agonisant et mourant sur la croix, nous voyons Dieu. Quand nous voyons Jésus aimer, nous voyons comment Dieu aime.

En ce matin de Noël, frères et sœurs, il y a l’invitation à écouter Dieu qui parle, à nous laisser atteindre par Dieu qui s’approche de nous, à regarder Dieu qui se rend visible à nos yeux. Et sans doute, laissons-nous libérer de nos fausses images de Dieu. Cela veut dire que la Vie de Jésus porte pour tous et toutes une lumière spéciale, que l’histoire de Jésus est porteuse de Vie, qu’elle peut résonner en nous-mêmes, nous conduire à plus de lumière en nous …


« A tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir Enfants de Dieu, eux qui croient en son nom », poursuit l’évangéliste Jean.

Waow ! Quelle belle espérance !

 

S’ouvre à nous, en ce jour, frères et sœurs, un nouveau temps celui de la croissance, de l’ouverture, de l’appropriation...
Dieu ne vient pas avec fracas, force extérieure, avec violence, mais il vient dans l’impuissance, le dénuement, la fragilité et son amour qui constitue sa force. Dieu s’est fait petit pour nous. Il se livre entre nos mains. Il nous demande notre amour : « le recevoir » encore et encore, chaque jour, chaque instant, Noël après Noël….
Ce Dieu nous invite nous aussi à devenir petits, à descendre de nos trônes élevés et à apprendre à être des enfants, le suivre jusqu’au bout de son chemin….. De là, nous trouverons notre juste place : « être des enfants de Dieu », selon l’expression de Jean.

Frères et sœurs, à Noël, nous célébrons Dieu qui s’est fait petit. Pour pouvoir le rencontrer, cela exige que nous soyons petits. Ce Dieu nous invite à avoir un cœur d’enfant sans la présomption de celui qui s’enferme en lui-même, pensant n’avoir besoin de personne, pas même de Dieu.
Être petit ne veut pas dire être sans consistance, ou simpliste, inintelligent, sans personnalité. Cela signifie être à sa juste place, être dans le réel, être dans la vérité du Christ par rapport à soi-même et aux autres.
Célébrer Noël, frères et sœurs, au-delà des repas, des cadeaux et de la joie partagée, c’est laisser Christ naître en nous….Il nous faut donc renoncer à nos artifices pour nous présenter devant Dieu tels que nous sommes, à la manière de Zachée qui est invité à descendre de son arbre pour accueillir Jésus dans sa maison.

Que la fête de Noël où nous fêtons la naissance de Jésus qui est né dans une famille modeste, dans des conditions précaires, que notre célébration du mystère de l’Incarnation où Dieu se révèle dans la fragilité humaine, soit source d’espérance et une invitation à revenir aux choses essentielles.

Frères et sœurs, une lumière a jailli dans les ténèbres de nos désespérances, de nos doutes, de nos insécurités surtout en temps de Covid-19 !
Que la lumière de Noël transforme nos cœurs, qu’elle soit pour nous source de paix.
Ce que l’enfant Jésus attend de nous, c’est que nous croyions en lui, que nous nous laissions éclairer par lui, et que nous vivions avec lui. Qu’ainsi nous lui ressemblions de plus en plus. Amen !


(Moment musical )

 

CONFESSION DE FOI (debout)
La proclamation de foi, n'est pas d'abord un devoir de témoignage, mais c'est avant tout une forme de louange qui monte d'un être guéris et renouvelé.

Proclamons notre foi :

Nous croyons en Dieu, notre Père, créateur du ciel et de la terre, créateur des choses visibles et invisibles.
L'Eternel règne, il est esprit, il est amour.

Nous croyons en Jésus-Christ son fils bien-aimé, notre Seigneur,
Il est venu nous apporter la lumière et le salut, il est le chemin, la vérité et la vie.

Nous croyons en l'Esprit Saint, qui est Dieu agissant dans son peuple et dans nos cœurs, nous offrant par grâce le don de devenir ses enfants.

Nous croyons au Royaume de Dieu, à l'amour plus fort que la mort, et à la vie éternelle. Amen

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….


CANTIQUE 772: Mon beau sapin

1. Mon beau sapin, roi des forêts,
Que j’aime ta verdure !
Quand, par l’hiver, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits,
Mon beau sapin, roi des forêts,
Tu gardes ta parure.

2. Mon beau sapin, tes verts sommets
Et leur fidèle ombrage,
De la foi qui ne meurt jamais,
De la constance et de la paix,
Mon beau sapin, tes verts sommets
M’offrent la douce image.

3. Mon beau sapin, qu’il est joyeux
Ton manteau de lumière !
C’est comme un hymne pour les yeux,
Fêtant l’enfant venu des cieux !
Mon beau sapin, qu’il est joyeux,
Le saint anniversaire !


CENE
Introduction à la Cène


Mes frères, nous allons maintenant célébrer la Cène.
Ce repas spirituel nous met face au Christ qui à la veille de sa mort nous a demandé cette commémoration.
Mais ce repas nous permet aussi d'être comme les disciples dans une attitude de partage et d'attente.
Nous invitons à cette communion tous ceux qui se sentent animés d'une foi profonde et joyeuse.
Mais nous invitons aussi tous ceux que l'épreuve a brisés, et tous ceux aussi qui luttent dans le secret contre eux-mêmes.
Tous ensemble, nous proclamerons par ce geste que "ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur. Ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ".

Préface
Béni sois-tu pour ce monde que tu as fait si beau, que tu gardes, à travers ses douleurs, dans la promesse qu’il devienne ton Royaume.
Béni sois-tu pour Jésus-Christ, ton Fils, qui est né de notre chair, qui a partagé notre vie, transformé notre mort et nous fait partager sa vie.
Béni sois-tu pour la vie que tu nous donnes à vivre les uns avec les autres et tous ensemble avec toi.
Béni sois-tu pour ce pain et ce vin, annonce et promesse de joie, d’être un jour auprès de toi; pour ce repas où nous sommes unis dans ton amour.

Prière introductive
Maintenant, Seigneur, tout est entre tes mains.
Nous avons préparé la table. Viens toi-même la présider.
Voici nos cœurs mal préparés, nos repentirs insuffisants, notre foi si peu active. Donne-nous dans ce repas, ta libération, ta présence et ta paix.
Veuille, par l’action de ton Esprit, nous donner communion avec le corps et le sang de ton Fils Jésus, le Christ. Et comme la nourriture fortifie notre corps, comme le vin réjouit notre esprit, que ce pain nous donne la force qui vient de toi, et ce vin la joie que tu veux pour nous.
Que ce repas nous annonce le royaume que tu nous charges de proclamer. Amen.


Institution
"Ceci est mon corps"
a dit le Seigneur en partageant le pain.
Dans ce pain, nous trouvons le signe de la mort de Jésus: il s'est donné pour tous; dans ce pain, nous trouvons le signe de la vie qu'il nous offre.

"Ceci est mon sang"
a encore dit le Seigneur en élevant la coupe.
Dans cette coupe, nous trouvons le signe de la souffrance de Jésus: il est resté seul à Gethsémané; dans cette coupe, nous trouvons aussi le signe de la joie qu'il nous donne. Il est ressuscité!

Invitation à la cène
“Voici, dit le Seigneur, je me tiens à la porte, et je frappe! Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai la Cène avec lui, et lui avec moi.”
Que tous ceux qui reconnaissent sa voix lui “ouvrent la porte”, viennent communier avec lui, et les uns avec les autres, pour former un seul corps.

Le Maître vous appelle. Venez prendre la Cène avec lui.

Fraction
Le pain que nous rompons est la communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a été donné pour nous.

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a été répandu pour nous.

INVOCATION DE L’ESPRIT…
Voici, Seigneur, le pain et le vin!
Envoie sur nous ton souffle vivant, ton Saint Esprit qui nous donne communion au corps et au sang, à la Vie  de ton Fils Jésus-Christ.
Qu’ils soient notre force jusqu’au jour où nous vivrons dans la plénitude de ton Royaume.
Et qu’ainsi, unis à lui, nous puissions être porteurs de ta lumière, de ta paix et de ton espérance.
Viens Seigneur Jésus, viens !
(Partage des éléments)

ACTION DE GRACE : (après la Cène)
Nous te remercions, Père, pour le repas que nous avons pris ensemble.
Accorde-nous de vivre de cette nourriture, de te célébrer toujours avec joie et d'être ainsi témoins de Jésus-Christ.
(l’Assemblée regagne les bancs)


ANNONCE


OFFRANDE : (Moment musical)
Nous offrons maintenant nos dons pour le service de l'Eglise et sa mission dans le monde.
Père, inspire-nous, jour après jour, des gestes d'offrande. Que celle-ci soit un signe de notre engagement à ton service.
Amen.

 

PRIERE D’INTERCESSION
Nous nous unissons dans la prière

Gloire à toi, d'âge en âge, ô notre Dieu, pour la naissance de ton fils Jésus Christ qui est venu éclairer la nuit de l’humain.
Par lui, tu nous révèles ton amour et ton salut gratuit; dans la reconnaissance et dans la joie, humblement, nous t'adorons…
(Silence…)
Si longue est la route qui mène vers toi ! Seigneur,  viens à notre rencontre. Seigneur sois notre chemin.
Si lourd est le fardeau de notre misère ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur sois notre repos.
Si fatigante est la marche à l’étoile ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur, sois notre lumière.
Si solitaire est notre vie dans ce monde ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur sois notre frère.
Seigneur Jésus, longue est l’attente de ton retour ! Mais c’est toi-même qui allumes en nos cœurs la flamme de l’espérance : par ta présence, viens combler notre attente.
(Silence…)
Toi qui as confié au Christ la plénitude de ta grâce, attire nos cœurs à lui pour que nous puissions aujourd'hui mieux recevoir tes dons et répondre à ton amour.
(Silence…)
En ce jour, Seigneur, où celui qui était riche s'est fait pauvre, nous te prions pour les pauvres, les faibles, les petits.
(Silence…)
En ce jour où tu donnes à ton peuple une grande joie, nous te prions pour ceux qui pleurent, pour les malades, les affligés, les mourants.
(Silence…)
En ce jour où ton fils est venu partager notre existence et porter nos fardeaux, nous te prions pour ceux qui sont solitaires, abandonnés, fatigués et chargés.
(Silence…)
Donne Seigneur, à tous et toutes, la lumière de Noël, et que même en l'absence de bonheur terrestre, ils puissent connaître la joie véritable de ce jour.

Donne-nous enfin d'être pour tous ceux et toutes celles que tu mets sur notre chemin des messagers de paix, de lumière et d'espérance.
(Silence…)
Dans le silence, confions à Dieu ce qui nous tient particulièrement à cœur….
(Silence…)
Exauce-nous, nous t’en prions, au nom de Jésus, le Christ, notre vivante espérance. Amen.

De tout notre cœur et d'un seul élan, dans la communion de l'Eglise universelle, nous t'adressons la prière que le Christ Sauveur et Seigneur nous a confiée: Notre Père qui es aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisses pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

CANTIQUE FINAL : 359. O peuple fidèle

1. O peuple fidèle,
Jésus vous appelle.
Venez, triomphants, joyeux,
Venez en ces lieux.
O peuple fidèle,
Venez voir le roi des cieux.
Que votre amour l’implore,
Que votre foi l’adore,
Et qu’elle chante encore
Ce don précieux.

2. Là, dans l’humble étable,
Froide et misérable,
Des bergers le grand amour
Lui forme une cour.
Dans cette humble étable,
Accourez à votre tour.
Que votre amour l’implore,
Que votre foi l’adore,
Et qu’elle chante encore
Sa gloire en ce jour.

3. Esprits de lumière,
Messagers du Père,
Et vous, peuples en tous lieux,
Entonnez, joyeux :
“Paix sur cette terre,
Et gloire à Dieu dans les cieux !”.
Que votre amour l’implore,
Que votre foi l’adore,
Et qu’elle chante encore
Ce don précieux.


ENVOI


La crèche nous dit l’humilité. L’enfant nous dit la fragilité.
Nous voici émerveillés par tant de simplicité. Vivons dans la paix chaque étape de la vie : Il est là, celui qui est le Bon Berger !

 

BÉNÉDICTION
La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion du Saint-Esprit soient avec nous tous dès maintenant et à jamais. Amen !


CHANT SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

 

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