Prédication pour le culte suspendu du dimanche 29 mars 2020

Narbonne le vendredi 27 mars 2020
Sœurs et Frères,
Nous serons encore confinés quelques semaines, mais la chaîne de notre amitié, de notre foi, de notre espérance est longue et solide. Elle nous permet d’être en contact les uns avec les autres, par téléphone, par mail, mais aussi par la prière.
C’est ce que je vous propose pour ce Dimanche 29 Mars à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaîne de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.
Comment faire ? Je vous propose à 10h.30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Evangile du jour, Jean au Chapitre 11, les versets 1 à 45 ; ou bien la Lettre de Paul aux Romains, au chapitre 8, les versets 8 à 11 ; ou Le Livre d’Ezéchiel au chapitre 37, les versets 12 à 14
Vous pourrez suivre le culte avec le texte du Dimanche 29 qui se trouve sur le Blog, et qui a été préparé pat Joëlle, en lisant la liturgie, puis sa prédication, que vous pourrez écouter aussi, pour vivre chez vous, le culte de ce dimanche.
Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.
Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble ainsi aussi.
Par ailleurs n’oubliez pas :
Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :
· France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.
· Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,
· France 2 le dimanche matin.
· Les conférences de Carême sur France Culture à 16h, chaque dimanche. C’est un temps de réconfort et d’encouragement.
Pour nous joindre :
La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com
Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23 – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noel (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85
Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joelle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.
Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,
Nous sommes aimés,
Le Seigneur est présent et nous bénit.
Patrick Duprez
Président
Prédication du dimanche 29 Mars 2020 Narbonne
Prédicatrice mandatée : Joëlle ALMERAS
Chants :
Cantique 266
« Spontané » cantique 405 strophes 1 à 3
Cantique 496 strophes 1 à 3
Cantique 526 les 3 strophes
Lectures bibliques :
Ézéchiel 37, 12 – 14
Romains 8, 8 – 11
Jean 11, 1 - 45
Fil rouge : « notre espérance et notre joie !»
PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU
ET
ACCUEIL
La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.
Chacun, chacune dans son lieu de vie
Là où vous êtes, confiné(e)s,
Séparé(e)s dans l’espace
Mais uni(e)s dans l’Esprit,
Soyez accueillis
Dans la communion de Dieu
Qui nous rassemble :
Le Père
Qui nous offre des visages
Dans lesquels découvrir les reflets du Créateur ;
Le Fils
Qui nous recueille
Dans tous nos [confinements} d’aujourd'hui ;
Le Saint-Esprit,
Qui nous ouvre à un lieu
Où nous poser
Pour entendre résonner
Le bruit léger de la source.[1]
Nous prions :
Seigneur, me voici
Dans le temps qui est le mien et que je veux être tien
Sur le chemin qui est le mien et que je veux être tien
Je t’ai entendu frapper à ma porte
Voici je viens, je t’ouvre
Et tu es là.
Alléluia ![2]
LOUANGE
Louons Dieu.
Dieu d’Ézéchiel, toi qui a donné vie à toute une vallée pleine d’ossements
Dieu de Lazare, toi qui a envoyé Jésus pour relever un mort
Notre Dieu, toi qui nous donnes l’Esprit de vie
Bénis sois-tu !
Tu es un Dieu de chair et de sang
Autant que d’Esprit,
Un Dieu qui ne regarde pas à nos fautes,
Mais à la route de lumière et d’espérance
Que tu peux tracer dans nos vies.
Béni sois-tu, Seigneur !
Tu es un Dieu pétri d’humanité,
Qui ne crains pas d’enfouir ton germe de vie
Dans les sillons obscurs et tordus
De nos existences,
Pour y faire lever la joie,
La tendresse et la paix.
Béni sois-tu, Seigneur !
Ton incroyable amour
Ne recule devant aucun sacrifice.
Tu te glisses dans nos fractures
Pour les transfigurer en chemin de lumière.
Béni sois-tu, Seigneur !
Ton accueil à toute détresse
Fait lever sur nos vies
L’étoile qui nous mène à la source
De la lumière et de la paix.
Amen.[3]
Cantique 266 rendons gloire à Dieu notre Père
Accompagnement musical - cliquez ici
Texte de Alain Burnand
© Alain Burnand
PRIERE DE REPENTANCE
Seigneur,
Tu nous dis : risque-toi pour la paix
Et nous répondons :
Œil pour œil, dent pour dent !
Tu nous dis : étonne ton adversaire
Et nous répondons,
Il n’a que ce qu’il mérite.
Tu nous dis : ne demande pas réparation
Et nous répondons :
Que justice soit faite.
Oh, Toi qui nous pardonnes,
Aide-nous à ne pas compter notre pardon !
Toi qui es libre,
Libère-nous pour des audaces nouvelles !
Toi qui es nouveau,
Aide-nous à inventer des chemins neufs !
Pour qu’à la violence,
Nous offrions un visage pacifié,
Qu’à la force,
Nous opposions l’exigence,
Qu’à l’impossible ouverture
Nous soyons tenus,
Car Tu l’as rendu possible.[4]
« Spontané » cantique 405 strophe 1 mon Dieu mon Père
Accompagnement musical - cliquez ici
1. Mon Dieu, mon Père, Écoute-moi, Car ma prière S'élève à toi. En Jésus-Christ, Tu nous l'as dit, Je puis, Seigneur, T'ouvrir mon cœur. Ah ! fais-moi grâce, Dieu tout-puissant ! Tourne ta face Vers ton enfant.
PAROLES DE PARDON
Nous accueillons les paroles de grâce et de pardon
L’amour de Dieu envoyé pour nous a été manifesté en ceci :
« Dieu a envoyé son Fils unique
Pour que nous ayons la vie par lui. »
Le Dieu de Jésus Christ nous accueille maintenant
Tels que nous sommes.
Il nous réconcilie avec lui-même,
Avec nos frères,
Avec notre propre personne.
Il nous relève
Et nous envoi pour que nous soyons des hommes et des femmes
De foi et de liberté.
Dieu nous pardonne ce que nous sommes.
Il nous sauve.[5]
« Spontané » cantique 405 strophe 2 mon Dieu mon Père
Accompagnement musical - cliquez ici
2. Viens, je te prie, Change mon cœur ; Guide ma vie Loin de l'erreur. Mon seul désir Est de choisir La bonne part Sous ton regard. Que mon offense Ne lasse plus Ta patience, Seigneur Jésus !

VOLONTE DE DIEU
Entends-tu la voix de Jésus qui parle sur la montagne ? Écoute :
« Heureux les pauvres,
Le Royaume des cieux est à eux !
Quoi !!! Mais c’est n’importe quoi ça… Écoutez plutôt le monde qui vous dit :
Heureux les riches
Ceux qui accumulent des fortunes et des capitaux.
Ils règnent sur l’économie et sur des millions de vies humaines.
Leurs bourses règlent le destin de cette planète.
Ils bâtissent des empires grâce à l’argent.
Le pouvoir est à eux.
Mais non,
Heureux les pauvres !
En marche ceux qui ont les mains vides et le cœur plein
En marche les simples
Ceux qui sont libres de toute dépendance
Et ceux qui sont solidaires des autres
Ceux qui ne mettent pas leur bonheur et leur sécurité
Dans leur compte en banque,
Dans leur possession, dans leur savoir ou dans leur pouvoir.
Le Royaume des cieux est à eux […]
Jésus ne se décourage pas.
Il y croit au Royaume et à la bonté cachée dans le cœur humain et il dit :
Heureux ceux qui aiment la justice, car la justice sera avec eux.
Mais c’est une plaisanterie ! Regardez le monde :
Heureux ceux qui divisent,
Car ils seront les maîtres,
Et heureux ceux qui mentent et qui volent
Car on reconnaîtra leur force,
Ceux qui règnent avec leurs armées et leur arsenal
Toute puissance leur sera donnée…
Heureux ceux qui ne pensent qu’à leur intérêt
Car rien ne s’opposera à eux.
Mais non,
Heureux ceux qui aiment la justice !
En marche les artisans d’un monde différent
Où chaque personne est respectée et entendue,
Où le droit est le même pour tous.
Finis la misère, la torture et les viols collectifs,
Finis les bas salaires, les dégraissages et les élections truquées.
En marche, ceux qui résistent
À toutes les puissances de haine à l’œuvre dans notre monde,
Ceux qui n’ont pas peur de risquer leur vie pour sauver celle des autres,
Ceux qui dérangent l’ordre établi dans leur société,
Leur communauté ou leur famille.
Le Royaume des cieux est leur maison et leur héritage.
Dieu est avec eux.[6]
« Spontané » cantique 405 strophe 3 mon Dieu mon Père
Accompagnement musical - cliquez ici
3. Fais-moi comprendre Ta charité Et bien entendre Ta vérité. Oui, que ta main, Sur mon chemin, Soit, ô Dieu fort, Mon seul support ! Que ta puissance Soit chaque jour Ma délivrance, O Dieu d'amour !
LECTURES BIBLIQUES
Avant d’écouter la Parole de Dieu, unissons-nous dans la prière.
Aujourd'hui Seigneur,
Nous avons tout à apprendre de ta Parole.
Débarrasse-nous des explications toutes prêtes
Qui nous empêchent d’être à l’écoute de son appel.
Donne-nous de la recevoir
Comme si nous la découvrions pour la première fois.
Que par ton Esprit elle devienne Bonne Nouvelle pour nos vies. [7]
[1] Vie et liturgie n°541 p. 8
[2] jo
[3] Vie et liturgie n° 33 p. 2
[4] Vie et liturgie n° 34 page 7
[5] La galette et la cruche t. 1 p. 136
[6] Lire et dire n° 74 pages 11 et 12 Normalement chanté comme un texte de rap
[7]Antoine Nouis la galette et la cruche 1 page 156
- LECTURES BIBLIQUES -
Ézéchiel 37, 12 – 14
37:12 Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël.
37:13 Et vous saurez que je suis l'Éternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple!
37:14 Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai parlé et agi, dit l'Éternel.
Romains 8, 8 – 11
8:8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
8:9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.
8:10 Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice.
8:11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
Jean 11, 1 – 45
11:1 Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa soeur.
11:2 C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade.
11:3 Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.
11:4 Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.
11:5 Or, Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare.
11:6 Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,
11:7 et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.
11:8 Les disciples lui dirent: Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée!
11:9 Jésus répondit: N'y a-t-il pas douze heures au jour? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde;
11:10 mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n'est pas en lui.
11:11 Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller.
11:12 Les disciples lui dirent: Seigneur, s'il dort, il sera guéri.
11:13 Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil.
11:14 Alors Jésus leur dit ouvertement: Lazare est mort.
11:15 Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui.
11:16 Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples: Allons aussi, afin de mourir avec lui.
11:17 Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.
11:18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,
11:19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.
11:20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.
11:21 Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
11:22 Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.
11:23 Jésus lui dit: Ton frère ressuscitera.
11:24 Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.
11:25 Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort;
11:26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?
11:27 Elle lui dit: Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.
11:28 Ayant ainsi parlé, elle s'en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa soeur, et lui dit: Le maître est ici, et il te demande.
11:29 Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui.
11:30 Car Jésus n'était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l'avait rencontré.
11:31 Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant: Elle va au sépulcre, pour y pleurer.
11:32 Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
11:33 Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.
11:34 Et il dit: Où l'avez-vous mis? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.
11:35 Jésus pleura.
11:36 Sur quoi les Juifs dirent: Voyez comme il l'aimait.
11:37 Et quelques-uns d'entre eux dirent: Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point?
11:38 Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant.
11:39 Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.
11:40 Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?
11:41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé.
11:42 Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.
11:43 Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors!
11:44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller.
11:45 Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui.
20200329evnotreespéranceetnotrejoie.mp3
https://drive.google.com/file/d/1HZ-ccBR0MPnWiaLb1F3m4448hzUgpGzs/view?usp=drive_open
Version audio de la prédication en 15 minutes avec la voix de Joëlle
Fil rouge : « notre espérance et notre joie !»
Introduction : ah ! Joie ! Joie de la vie qui renait, joie de la vie qui recommence, joie de la vie offerte aux endeuillés, joie de la vie chemin d’éternité… ces trois lectures me comblent de joie : spectacle de résurrection d’un peuple tout entier, retour à la vie d’un frère et d’un ami, assurance de la vie en moi, en chacun de nous, dans l’Esprit qui est vie. Impossible donc de faire l’impasse sur l’un de ces textes qui font ronde ensemble. Nous parlerons successivement de la vallée des ossements, de la résurrection de Lazare, et de l’exhortation de Paul.
1) la vallée des ossements : Commençons par le récit d’Ézéchiel auquel nous nous raccrochons avec nos textes, juste à sa fin, pour sa conclusion. Notons, au passage, que le prophète n’a pas une vision, mais il a été transporté sur les lieux mêmes de ce qu’il décrit, une bien peu avenante vallée, remplie d’ossements, qui dans les versets précédant notre lecture, vont peu à peu, par étape, redevenir des corps vivants. C’est pourquoi « je vous ferai remonter de vos tombes, ô mon peuple, je mettrai mon souffle en vous et vous reprendrez vie». Pas d’ambiguïté : c’est le peuple d’Israël TOUT ENTIER qui est l’objet de cette résurrection de masse absolument époustouflante après ce que le peuple ressentait comme une mort sans retour, en exil, loin du pays promis. Après la désolation d’ossements éparpillés sans personne pour les enterrer, voilà déjà des paroles de consolation : tous, sans exception, sont restaurés et revivent, tous sortent de leur tombe, et animés du souffle de Dieu, ils sont libérés et ramenés au pays. Tous ? Un rabbin pose une restriction : « parmi les corps recréés il y en avait un qui ne s’était pas relevé. C’était quelqu’un qui avait commis une faute de son vivant, il avait prêté son argent en demandant des intérêts et de ce fait, n’était pas digne de revivre »[1]. C’est un point de vue, mais pas le mien !
Nombreux sont les commentateurs qui font, avec ce passage, une projection sur la fin des temps et la résurrection des morts. Pour ma part, j’y entrevois une belle exhortation pour toutes celles et ceux qui ont vocation à être un canal pour une Parole d’espérance : toujours regarder la moitié pleine de la bouteille même s’il n’en reste qu’un fond : « des os ? C’est déjà pas si mal, on peut en faire quelque chose, c’est le commencement d’une structure, un début de projet qui se tient ! » [2]. Devant le spectacle d’un désastre osseux qui semble « mort de chez mort, plus mort que moi, tu meurs », le prophète, s’il « admet son impuissance, accepte d’être porteur d’une parole de vie même adressée à des objets inanimés ». Autrement dit, précise la revue Lire et Dire, je cite : « avant de proclamer Sa Parole, Dieu amène le prophète à regarder en face ce qui est desséché, [à] prendre le temps d’en faire le tour, [à] faire l’effort d’appréhender la situation. Puis admettre son incapacité à remédier au désastre, (…) parce que la tâche dépasse le cadre de l’action humaine. Le fait d’admettre son incapacité donne la place à Dieu pour agir »[3]. (fin de citation) Donc acte pris pour moi et chacune, chacun de nous tous, partageurs de cette Parole de vie : conscients de nos limites, lâcher prise, faire place à l’Esprit dans l’inébranlable assurance que « Dieu a le pouvoir de refaire un commencement avec ce qui était arrivé à une fin »[4]. Joie du porteur-partageur d’une espérance inattendue et pourtant certaine. Ma joie, ta joie.
2) Lazare : Le récit de Jean, lui aussi, je voudrais l’aborder, aujourd'hui avec la même optique : face à une situation humainement irrémédiable, celui qui porte la Parole, je devrais dire « LA Parole » incarnée, celui qui a pleuré à l’annonce de la mort de Lazare, lui aussi, comme le prophète Ézéchiel, ne se laisse pas envahir et paralyser par un « bon, y a plus rien à faire » qui eut été de circonstance. Certes, après l’annonce de la maladie de son ami, il attend deux jours. Et, quand il arrive à Béthanie, Lazare est mort depuis 4 jours et les juifs sont dans les préparatifs funéraires. La norme, quoi. Rien de plus que ce qu’enseigne les rabbins et qui se pratique dans les familles aisées : le corps du mort est parfumé d’aromates divers puis entouré d’un drap lié par des bandelettes jusqu’au menton, un linge enveloppe le visage et il est déposé sur un banc dans le tombeau en attendant qu’au bout d’une année, on recueille les ossements pour les déposer dans un ossuaire qui tenait peu de place, ce qui permettait de poser dans un même tombeau les morts qui se succédaient dans la famille.[5]
Devant le tombeau, Marthe ne peut s’empêcher une parole qui n’a rien d’espérance : « il doit sentir ». Et là, commence le temps de l’inattendu : « ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ».
Une parenthèse qui pourrait faire l’objet de notre méditation dans la semaine : j’ai laissé la pointe du texte pour garder notre fil rouge, mais elle est là dans toute sa plénitude christologique. Dans notre lecture, nous retrouvons, et c’est habituel dans l’évangile de Jean qui nous introduit dans la passion du Christ, un parallèle en creux : Jésus vient, il souffre et il est glorifié. Je ferme la parenthèse.
« Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit : déliez le et laissez le aller ». Le texte reste silencieux, fait totalement l’impasse sur l’effet immédiat produit sur les personnages présents, je veux dire : Marthe et Marie par exemple. Stupéfaction ? Clouées bouche bée sur place devant cette apparition ? À genoux de reconnaissance pour l’être aimé revenu à la vie ? Rien, absolument rien. Ont-elles sauté de joie ? Pris Lazare par la main pour le conduire jusqu’à la maison ? Je n’ai jamais eu le privilège d’assister à une résurrection, je ne sais pas ce que j’aurais éprouvé. Nous savons juste, et cela nous est dit fort sobrement, que « beaucoup de juifs, ayant vu ce qu’il avait fait, mirent leur foi en lui ». C’est l’essence même de ce que Jean veut partager.
Quant à nous, nous voilà devant un prolongement spectaculaire d’une prière prononcée par Jésus, rebondissement inédit qui n’est en rien un achèvement définitif : « Père, je te rends grâce de ce que tu m’as entendu. Quant à moi, je savais que tu m’entends toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule qui se tient ici, pour qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé ».
N’allez pas croire qu’il suffit de prier ainsi, dans ce temps désastreux d’une peste contemporaine et mondiale, pour guérir et ressusciter nos morts. Nul d’entre nous ne sait ce que le Père, souverain, peut répondre à une telle prière. Jésus a vaincu la mort, c’est notre assurance et notre joie. Et nous les proclamons face à la mort omniprésente dans notre monde d’humains impermanents. Bientôt, dans nos liturgies, nous chanterons : « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, premier né d’entre les morts ». C’est notre espérance et notre joie.
3) et nous ? Et puis, et puis… et puis, après la résurrection d’un peuple, et la résurrection de Lazare, il y a la nôtre. Joie ! Joie ! Joie ! « Si l’Esprit de celui qui a réveillé Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a réveillé le Christ d’entre les morts fera aussi vivre vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous »…
Nous laissons entre parenthèses, pour cause de fête de Pâques proche, la résurrection de Jésus, et nous passons, directement, si ce n’est dans notre texte à une résurrection, pour le moins à une vie, la mienne, la tienne, ouverte sur des perspectives riches d’un Esprit qui peut tout, nous l’avons vu dans les deux textes précédents. Une vie riche d’une ébouriffante promesse déjà là : ne sommes-nous pas appelés à être enfants de Dieu, cohéritiers du Christ dans Sa vie en plénitude ? Remarquez que j’ai dit : « être » enfant de Dieu et non « devenir ». Car c’est ici, aujourd'hui, maintenant que nous le sommes.
Tout comme les ossements dont on ne pouvait plus rien espérer, tout comme Lazare qui déjà sentait, tels que nous sommes, là où nous en sommes, l’Esprit vient et reconstruit, relève, donne la vie. Joie ! « L’Esprit nous met en présence du Dieu libérateur, inaugurant un temps nouveau dont nous n’avons encore que les prémices (…) on passe de la condamnation à la vie, où la présence du Christ, par l’Esprit, transforme notre destinée»[6].
Dieu prend l’initiative, et nous voilà debout, vivants, « prêts à l’emploi » si j’ose le dire ainsi, prêts tout simplement à vivre en Jésus Christ, « dans la vivante intimité du Maître ». Notre espérance et notre joie !
3) Conclusion : En conclusion, pour prolonger mon « prêts à l’emploi », je voudrais partager avec vous un court extrait d’un livre, petit dans son format, mais immense dans ce qu’il nous dit : « le chant des bien-aimés » de la communauté de Pomeyrol. Je cite ! « Bien-aimés, bien-aimés, vous souvenez-vous ? Connaitre que l’on est tant aimé… Être aimés, et aimer… (…) Ô bien-aimés, rappelez-vous, cette louange, ce chant, cette musique, cette danse, cette fête ! (.) Un jour, le Centre de tout se dévoile, à partir de qui nos pas vont et viennent, de lui vers lui, et prennent enfin un sens et une cadence. Paix de la Maison. (…) dans l’englobant d’une inconnaissable et souveraine Présence à tout, amoureuse de la beauté du monde et de la promotion de l’homme – qui n’a pas de nom – mais qui est Quelqu’un, et que nous appelons Dieu[7] ». Dieu ! Dieu des vivants ! Notre ֵespérance et notre joie !
Amen !
Chant 2 : Cantique 496 strophes 1 à 3 chantez à Dieu d’un même cœur. Accompagnement musical - cliquez ici
Enfants de notre terre.
Jésus est roi, il est vainqueur.
C’est jour de joie et de bonheur, Alléluia !
2. Vous, jeunes filles et jeunes gens,
Chantez du Christ la gloire.
La mort vaincue, il est vivant.
D’un même coeur, allez chantant : Alléluia !
3. Vous, serviteurs de notre Dieu
Et toutes créatures,
Chantez, chantez d’un coeur joyeux.
Christ est vivant, c’est notre Dieu, Alléluia !
[1] Lire et Dire p. 10
[3] Lire et Dire p. 11
[4] Lire et Dire p. 10
[6] Lire et Dire p. 43
[7] Pomeyrol « le chant des bien-aimés » p. 347 - 352
APRES LA PREDICATION
Chant 3 : Cantique 526 Jésus est au milieu de nous les 3 strophes
Accompagnement musicale - cliquez ici
Ira David Sankey
Texte de Adèle Pélaz
CONFESSION DE FOI
Nous confessons notre foi. Dans ce temps de confinement mondial, confessions notre foi avec nos frères et sœurs du monde entier et l’hymne de Philippiens 2 :
Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père
Jésus qui était de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu
Mais il s’anéantit lui-même, prenant la condition d’esclave, devenant semblable aux hommes.
Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père.
À son aspect reconnu pour un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.
Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père.
Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame :
Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Amen[1]
OFFRANDE
Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau.
Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante,
Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien.
Ce geste participe à notre unification personnelle,
Et il apporte cohérence à notre engagement.
Prions
En ce jour, Seigneur,
Nous t’apportons ces signes de notre vie en toi et avec toi.
Éclaire-nous et que nous rendions
À César ce qui appartient à César.
Et que notre être profond te revienne.
Vous pouvez aussi faire un virement
ANNONCES
Un message de Joël Estrabaudt. Bonjour avez vous écouté la chanson du pasteur Eric Galia sur you tube. Je vous propose de le faire. Ça s'appelle le corona bisou. Il y a aussi un très beau culte de la fondation LA CAUSE à regarder. Il a été enregistré pour les 100 ans de la fondation. La prédication est du pasteur De Heuvel. Faite le ! Ça fera mieux passer ce temps de confinement. Mes amitiés à vous tous. Joel. Le lien de la chanson est donnée en fin de culte.
PRIERE D’INTERCESSION
Unissons-nous dans la prière d’intercession avec les participants de #linstantcommunion, temps de prière partagée tous les jours à 18 h organisé par l’EPUDF, l’UEPAL et la FLM.
Le cœur reconnaissant, nous plaçons devant toi nos sujets de prière.
Nous te prions :
Pour les personnes en grande solitude, dont la vie est précaire, confinées ou à la rue.
Pour les personnes prostituées encore plus isolées que d’habitude.
Pour les travailleurs-euses sociaux qui leur viennent en aide et assument leurs missions avec abnégation.
Pour les malades qui sont en attente d’opérations vitales, les mères qui accouchent en ces jours, les nombreuses personnes en réanimation dans leur secteur ou transférées loin de chez elles.
Pour les personnels soignants, à tous les niveaux de responsabilité.
Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.
Nous te prions :
Pour les enfants confinés avec leur famille ou leurs éducateurs, pour les enfants porteurs de handicap, les enfants orphelins, les enfants en prison ou milieux fermés.
Pour les adultes en charge d’enfants à besoins spécifiques, les parents séparés de leurs enfants, les parents épuisés par les besoins de leurs enfants.
Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.
Nous te prions :
Pour les familles traversant des épreuves, conjugales, relationnelles, économiques.
Pour leurs aidant·e·s, leurs prêtres, pasteur·e·s ou autres médiateurs de paix.
Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.
Nous te prions :
Pour les personnes victimes de violences conjugales et familiales, enfermées avec leur maltraiteur.
Pour les gardiennes et gardiens de la paix, police, gendarmerie, armée et personnels de sécurité privée.
Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.
Nous te prions :
Pour les personnes LGBTI, notamment les jeunes, jetées à la rue en ces temps où les services sont réduits. Pour les personnes trans* qui peinent à trouver leur traitement médicamenteux.
Pour les bénévoles de toutes ces associations sur le pont.
Pour les employé·e·s des pharmacies qui ne comptent plus leurs heures.
Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.
O toi, source de tout en amour, révélé en ton fils Jésus Christ, nous te remettons à présent tout ce qui agite nos cœurs et nous ôte parfois le sommeil.
….
NOTRE PERE
Ensemble, isolé·e·s et pourtant uni·e·s, séparé·e·s et pourtant en communion,
Père, nous te prions, avec nos frères et sœurs suisses de Lausanne :
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom retentisse si fort sur la terre,
Que nous reconnaissions ta présence parmi nous.
Que ton règne d’amour et de joie
Vienne réchauffer tes enfants,
Pour déloger l’angoisse, la souffrance, le péché.
Que ta volonté manifestée dans le Christ
Se fasse aussi à travers nos efforts
De justice, de partage et de paix.
Donne-nous, aujourd’hui, notre pain,
Notre part d’affection,
Notre part de force,
Pour vivre et répandre la Bonne Nouvelle.
Pardonne-nous nos offenses
comme nous essayons aussi
de pardonner les offenses de celles et ceux
qui nous blessent, nous ignorent,
ou ne savent pas nous aimer.
Ne nous soumet pas à la tentation du refus,
De la passivité, de la facilité, de l’évasion.
Mais délivre-nous du mal qui s’incruste
Dans le monde et en nous-mêmes. [2]»
Car c’est à toi qu’appartiennent
La grâce, l’amour, le pardon, et la paix
Pour les siècles des siècles. Amen.
ENVOI
Recevons les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur,
« Béni l’homme qui compte sur le Seigneur :
Le Seigneur est son assurance,
il est comme l’arbre planté près des eaux,
Qui étend ses racines vers le courant.
Il ne sent pas venir la chaleur,
Son feuillage est toujours vert.
Une année de sécheresse ne l’inquiète pas.
Un temps de confinement non plus.
Il ne cesse de porter du fruit.
BENEDICTION
Toi mon frère, toi ma sœur :
Comme un arbre planté au bord de l’eau,
Enracine-toi dans l’Évangile.
Plante tes racines dans ton exil.
Lève tes branches vers le soleil.
Accueille les oiseaux du ciel.
Laisse monter en toi la sève de la vie.
Et quand la saison arrive, produit du fruit.[3]!
Fin du culte
*************
La chanson Corona bisou du pasteur Eric Galia - cliquez ici
[1] Petite liturgie de Pomeyrol p. 99
[2] Vie et liturgie n° 36 p.5
[3] galette et cruche t. 2 p. 145