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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Culte du dimanche 8 novembre 2020

7 Novembre 2020, 10:53am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne

 

Culte du

dimanche 8 novembre 2020

par la prédicatrice laïque

Joëlle Alméras

prédication audio

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

Le maitre hassidique Lévi-Yitzhak de Berditchev

Croyait à la venue du Messie.

Rédigeant le contrat de fiançailles de son fils,

Un scribe avait noté 

Que le mariage aurait lieu à telle date à Berditchev.

Lévi-Yitzhak le déchira furieux :

Berditchev ? Pourquoi Berditchev ?

Ecris :

Le mariage aura lieu à telle date à Jérusalem,

Sauf si le Messie n’est pas encore arrivé…

 Dans ce cas,

Le cérémonie sera célébrée à Berditchev.

En ce temps d’attente, nous nous souvenons

Que nous attendons la venue du Christ

Pour notre monde et dans notre vie.

Mais comment faire de cette attente,

Non pas une habitude, mais une brûlure,

Non pas une idée, mais une nécessité,

Non pas une croyance, mais une urgence ?

Face à nos peurs,

À nos pesanteurs, à nos lenteurs,

Nous devons nous affranchir, nous appauvrir, il faut se convertir.

Ce matin, mon  frère, ma sœur,

Que brûle en toi le désir de Dieu !

Que se creuse en toi la soif de Dieu !

Que grandisse en toi l’attente de Dieu ![1]

 

Je vous invite à la prière :

Seigneur, ma vie t’attend

Comme le lit de la rivière

Assoiffée de ton eau.

Seigneur, ma vie t’attend

Comme un marcheur dans le désert.

Seigneur, ma vie t’attend

Comme un pauvre amour

Ouvre ses mains

Sous la brise du soir.

Seigneur, ma vie t’attend [2]

 

1 ) arc 208 « c’est toi Seigneur qui nous unis » les 3 strophes

Strophe 1 :

C’est toi Seigneur qui nous unis,

Pour chanter ton amour.

Et ta parole, ô Jésus Christ,

Nous rassemble en ce jour.

Refrain :

Tous unis dans la même foi

Nous allons au devant de toi.

Et tu nous ouvres le chemin

Tu prépares nos lendemains

En nous donnant ta parole et ton pain.

Strophe 2 :

Tu nous reçois dans ta maison

Pour nous donner ta paix.

Tu nous connais par notre nom

Ô Christ ressuscité.

Strophe 3 :

Les mains ouvertes devant toi

Conduits par ton amour,

Nous avons tous besoin de toi

Pour vivre chaque jour.

 

LOUANGE

Seigneur,

De tous temps tu prépares

Ton avènement pour ce monde,

Dieu des promesses.

Tu armes ta volonté d’amour

Contre toutes nos velléités,

Dieu de patience !

Tu suscites des veilleurs

Pour annoncer ta venue,

Dieu de vigilance.

Tu embrasses notre vie

Pour lui donner paix et joie,

Dieu pour l’homme !

Loué sois-tu, toi qui viens.

Amen ![3]

 

2 ) arc 255 « nos cœurs te chantent » les deux strophes

Strophe 1 :

Nos cœurs te chantent, nos voix aimantes

Te célèbrent Fils de Dieu

Joie et lumière, où la prière

Dit enfin ce que tu veux.

Nos cœurs désirent, ton seul sourire,

Ton seul visage, ton seul message

Nos cœurs te chantent, alléluia !

Nos cœurs désirent, ton seul sourire,

Ton seul visage, ton seul message

Nos cœurs te chantent, alléluia !

Strophe 2 :

Dure ou sereine, ma vie est pleine

Du mystère de ta paix.

Et reste heureuse et si joyeuse

De te louer à jamais.

Que je choisisse, que je saisisse,

Toujours la trace, qui fait ta grâce

Nos cœurs te chantent alléluia !

Que je choisisse, que je saisisse,

Toujours la trace, qui fait ta grâce

Nos cœurs te chantent alléluia !

 

PRIERE DE REPENTANCE

Nous nous présentons devant Dieu, tels que nous sommes

Père,

Tu es mon espérance, mon espoir dans la vie.

 Quand je regarde en arrière,

Quand je fais le compte de mes jours,

Je mesure à quel point

Tu es important pour moi.

Tu as toujours été là,

Dans les moments difficiles

Comme dans les moments de joie.

Père,

Quand je fais le compte de mes jours,

Je réalise aussi à quel point

Je suis tenté de chercher ailleurs qu’en toi

La source de mon espoir.

Il est si tentant de se fier dans les  projets de ce monde,

Dans mes rêves de réussite,

Dans l’affection de mes proches.

Père,

Je sais que dans l’avenir,

Je traverserai encore de nombreuses épreuves.

Je te supplie alors

D’être le Seigneur en qui j’espère.

Même si je suis tenté de lâcher ta main,

Je t’en prie ne lâche pas la mienne.[4]

 

3 ) Spontané 1 formule 3 arc 318 / 1 « toi qui es lumière »

Toi qui es lumière, toi qui est l’amour

Mes dans nos ténèbres, ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es lumière, toi qui est l’amour

Mets dans nos ténèbres, ton Esprit d’amour.

 

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

Moi, dit le Seigneur,

J’attends qui tu aies fini d’attendre !

J’attends que tes mains de prière et de labeur

Dénouent les ronces de la tristesse

Et la brume du désespoir.

Me voici, mon enfant.

Voici ma main, la main du pardon.[5]

 

4 ) Spontané 2 formule 3 arc 526 / 3 « Jésus est au milieu de nous »

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix l’entendez vous

Ô je vous aime tous, ô je vous aime tous !

Sa douce voix l’entendez vous

Ô je vous aime tous.

 

VOLONTÉ DE DIEU

Pardonné et libéré,

Reçois la Parole que te dit ton Dieu :

Elle est promesse de vie.

Alors veille car tu ne sais ni le jour, ni l’heure.

Dans cette attente

« Prends soin de ta relation avec moi,

Que silence et prière t’habitent.

Prends soin de ta relation avec autrui,

Que justice et honnêteté te guident.

Prends soin de ta relation avec toi-même,

Que sobriété et intégrité t’animent.

Prends soin de ta relation avec ma création,

Que respect et émerveillement t’inspirent.

Gardez-moi au milieu de vous,

En prenant soin les uns des autres. »[6]

Et moi, je marcherai avec toi et je prendrai soin de toi.

 

5) spontané 3 formule 3 Arc 405 « toi qui m’appelles »

Toi qui m’appelles, dans ton amour,

Rends-moi fidèle, par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger, ô bon Berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens.

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Nous allons lire les Écritures :

Lorsqu’un homme marche dans l’obscurité

Et qu’il a une lampe à la main,

S’il voit une pierre, il ne la heurte pas,

S’il voit une tranchée, il n’y tombe pas.

C’est ce que déclare le psaume :

Ta parole est une lampe à mes pieds,

Une lumière sur mon chemin.

Je vous invite à la prière :

Seigneur, notre Dieu et Père,

Notre route est parfois obscure,

Parsemée de pièges et de pierres.

Notre marche est souvent incertaine,

Menacée d’erreurs et d’errances.

Que ta Parole soit pour nous aujourd'hui

Une phare qui nous montre la direction,

Une lumière qui nous guide dans l’inconnu,

Une lampe qui éclaire nos décisions,

Un flambeau qui annonce ta venue.

Amen.[7]

 

 

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

Matthieu 25, 1 -13 (la parabole des 10 vierges)

« ça, c’est sûr ! »

1 Alors le règne des cieux sera comme ces dix vierges qui avaient pris leurs lampes pour aller au-devant du marié. 2 Cinq d'entre elles étaient folles, et les cinq autres étaient avisées. 3 Les folles, en prenant leur lampe, n'avaient pas pris d'huile avec elles ; 4 mais celles qui étaient avisées avaient pris, avec leur lampe, de l'huile dans un récipient. 5 Comme le marié tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. 

6 Au milieu de la nuit, il y eut un cri : « Voici le marié, sortez à sa rencontre ! » 7 Alors toutes ces vierges se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. 8 Les folles dirent à celles qui étaient avisées : « Donnez-nous de votre huile, nos lampes s'éteignent ! » 9 Celles qui étaient avisées répondirent : « Il n'y en aurait jamais assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en acheter chez ceux qui en vendent ! » 10 Pendant qu'elles allaient en acheter, le marié arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 11 Plus tard, les autres vierges arrivèrent aussi et dirent : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! » 12 Mais il répondit : « Amen, je vous le dis, je ne vous connais pas. »13 Veillez donc, puisque vous ne connaissez ni le jour, ni l'heure.

 

6 ) arc 614 « tu es là au cœur de nos vies » les 3 strophes

Refrain :

Tu es là au cœur de nos vies

Et c’est toi qui nous fait vivre.

Tu es là au cœur de nos vies,

Bien vivant ô Jésus Christ !

Strophe 1 :

Dans le secret de nos tendresses, tu es là !

Dans les matins de nos promesses, tu es là !

Strophe 2 :

Dans nos cœurs tout remplis d’orages, tu es là !

Dans tous les ciels de nos voyages, tu es là !

Strophe 3 :

Au plein milieu de nos tempêtes, tu es là !

Dans la musique de nos fêtes, tu es là !

 

PREDICATION

 

MATTHIEU 25, 1 – 13 les 10 vierges

 

Fil rouge : «ça c’est sûr ! »

 

Introduction : Et voilà ! encore une histoire à ne pas lire avant de s’endormir comme disait Hitchkock ! Elle fait suite aux questionnements, bien légitimes et tout humains des disciples qui s’inquiètent pour leur avenir. Comme eux, nous nous demandons souvent ce que sera demain pour nous. Dans un ensemble admirablement construit sur plusieurs chapitres, l’évangéliste met en scène une réponse « à tiroir » dans laquelle il expose son interprétation des paroles de Jésus. Notre parabole est l’un de ces éléments ; elle fait charnière entre l’annonce de la venue du Seigneur et celle du jugement dernier. Une histoire de noces, bizarre, qui finit par un avertissement abrupt qui sera notre fil conducteur : « veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Ne pas savoir, ça, c’est flippant, surtout quand il s’agit de notre devenir. Mais nous verrons que nous n’avons rien à craindre. Çà c’est sûr ! Alors entrons dans le texte, sans appréhension.

 

1) la parabole : Parlons de la noce. Elle exhale des effluves acides de rapports humains inhabituels pour ce qui devrait être un temps de réjouissance. Un marié qui tarde, du coup les jeunes vierges s’endorment, toutes, pas seulement les cinq qui vont se retrouver dans une situation de manque, une épouse mentionnée nulle part, ses compagnes, celles qui sont préposées à l’accueil, pas vraiment partageuses, et pire, cinq d’entre elles sont exclues de la fête. En voilà une noce désastreuse ! Et depuis quand, à l’époque de Jésus, une jeune fille pouvait-elle sortir la nuit pour aller faire des achats ? Et les parents, est-ce qu’ils ne sont pas venus à la noce ? Et dans une noce, on ne ferme jamais les portes. Confrontée à toutes ces questions d’ordre purement pratique, je me demande ce que veut nous dire Jésus.

Notre texte avec une histoire de noces franchement insolite, où les riches, comme les jeunes filles aux lampes bien remplies, feraient la fête et les démunis, comme celles dont la lampe est vide, seraient laissés à l’extérieur, me laisse perplexe. Oui mais… ce texte est posé dans un ensemble qui fait, comme nous disons, Évangile, c'est-à-dire Bonne Nouvelle. Et vous me connaissez, pour moi, seul le pessimisme trouvera porte close.

Nous savons que lorsque Jésus parle en parabole, c’est avant tout pour nous réveiller, pour nous surprendre, nous déplacer, je veux dire, nous rapprocher de la vie qu’il nous offre, la vie offerte dans la liberté des enfants de Dieu. Lire l’Évangile c’est se préparer à se laisser embarquer dans un questionnement où l’espérance du royaume est toujours la réponse.

Peu importe ce qui peut ou va arriver, et quand cela se passera, je n’oublie pas que celui qui m’invite à cette lecture m’aime d’un amour si grand que rien ni personne, comme Paul le rappelle dans l’épitre aux Romains, oui, « ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni d’autres autorités ou puissances célestes, ni le présent, ni l’avenir, ni les forces d’en haut, ni celles d’en bas, ni aucune autre chose créée », ne peut me séparer de cet amour là [8]». Et ce n’est pas un marié dont la montre retarde et acariâtre de surcroît, ou une lampe vide qui va pouvoir me priver de la promesse, et pas davantage à toi : tu ne resteras pas dehors ! ça, c’est sûr !

 

2) des noces : En relisant le texte, je réalise que le royaume des cieux est semblable à … 10 vierges… les projecteurs sont braqués non sur la noce, l’époux, la mariée, les parents, les invités, la salle du banquet, le menu aux petits oignons, les toilettes de fête, mais sur 10 jeunes vierges. Si, comme Jésus le déclare par ailleurs, le Royaume des cieux est en moi, me voilà avec des personnages qui pourraient bien me ressembler, ou tout simplement être ce que je suis, participante aux préparatifs d’une noce que les lecteurs de Matthieu, eux aussi disciples, devaient superposer à une autre noce.

En effet, ils connaissaient les promesses du 1er Testament, celle du banquet raconté par Esaïe, par exemple. Et nul doute qu’ils voyaient dans cette parabole, une illustration allégorique évidente de noces annoncées où le marié était leur Seigneur et eux, la mariée collective, « Epouse-église », et aussi, individuellement des « compagnes-disciples. Certes ils ne disposaient pas encore d’un texte incontournable qui s’agence dans ce tableau nuptial : celui de l’Apocalypse au chapitre 19 qui parle des noces de l’agneau. Ils étaient, malgré tout, comme les 10 jeunes filles vierges, dans l’attente de ce temps de réjouissance.

Je laisse de côté les détails extravagants coutumiers à un récit oriental et je ne tenterai pas de trouver dans chaque personnage une équivalence moderne. Jésus veut, me semble-t-il, avec son talent de conteur iconique, me déplacer, non dans une noce sans précédent, fut-elle celle d’un Agneau célébrissime, mais dans mon cœur pour que j’y reçoive, non pas une leçon de morale avec une récompense pour une bonne conduite prévoyante et avisée, ou une punition pour une mauvaise, insouciante et insensée. Mais je crois que son intension est de me faire entrer dans un temps de méditation sur ce que je suis. Tantôt capable de discernement mais aussi de dureté et d’égo-centrisme, tantôt incapable d’appréhender l’avenir avec sagesse. Et malheureusement aussi, toujours susceptible de m’endormir malgré des évènements importants que j’aurai dû attendre en veillant consciencieusement. Un commentateur écrit, je cite : « que ce soit aujourd'hui, demain ou après demain, la frontière ne passe pas entre les bons et les méchants, des gens à peu près corrects et des malotrus, elle passe à l’intérieur de nous-mêmes, et nous le savons bien[9]. » (fin de citation).

Jésus ouvre devant moi, un agenda où les jours ne sont pas encore écrits et où « ma vie commence à chaque instant », avec « le Dieu de l’intemporel éternel, le Dieu de l’espérance qui marche devant et me précède[10] ». Pas d’inquiétude donc, ça c’est sûr ! 

 

3) attendre : Nous ne sommes pas à l’époque de Jésus où les disciples se laissèrent enfermer dans un temps hors du temps où il n’y avait plus de jour et d’heure à attendre jusqu’à ce que l’Esprit Saint vienne tout éclairer le jour de la Pentecôte.

Nous ne sommes plus à l’époque de Matthieu dont les lecteurs attendaient la venue du Seigneur avec ténacité, dans une adversité externe de persécution et interne de luttes dogmatiques ravageuses pour leur communauté, et qui devaient piaffer d’impatience à une annonce qui renvoyait aux calendes grecques ce qu’ils espéraient pour leur « aujourd'hui, ici et maintenant ».

Même si notre époque est propice à toutes les conclusions dérégulées que peuvent en faire certains lecteurs fondamentalistes qui en arrivent, dans une lecture toute en premier degré, à fixer des dates qui se fracassent dans l’abime de l’inintelligence entrainant dans leur chute, systématiquement, celles et ceux qui se sont laisser berner. Ceux-là oublient évidemment de citer dans leurs écrits le verset 11 : «Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». 

Nous avons, je crois, intégré avec sagesse cet ordre de Jésus, un ordre qui n’est en aucun cas une invitation à s’afférer frénétiquement avant qu’il ne soit trop tard mais pas davantage un ordre à se positionner dans une attente interdisant tout forme de sommeil ou de repos.

Alors, attendre dans la faiblesse de mon humanité, veiller mais parfois d’un seul œil, sans savoir ni le jour ni l’heure… voilà qui remet en moi les pendules à l’heure, si j’ose ce jeu de mot, l’heure du regard de Dieu posé sur moi, l’heure de regarder à Lui, telle que je suis, là où j’en suis et je pourrais alors dire, le cœur en paix, avec Martin Luther : « si la fin du monde était demain, je planterais quand même un pommier aujourd'hui ».

L’attente que nous vivons, n’est pas paralysée par la crainte, c’est une attente d’amour, celui d’un Dieu qui s’attend à nous car Lui, « il garde son peuple «  et « il ne veille ni ne dort [11]» ; et la nôtre, attente paisible d’un don d’amour irréfragable dont nous vivons déjà, à chaque instant, les prémisses. Les noces de l’Agneau sont annoncées, nous y seront présentes et présents. Ça c’est sûr !

 

Conclusion : En conclusion souvenons nous que, malgré cette histoire qui n’a ni queue ni tête pour un chrétien du XXIème siècle, l’Évangile reste un phare qui éclaire tous les récifs contre lesquels nous pourrions nous échouer dans notre voyage de vie. Il pose les jalons non d’évènements bien programmés à date déjà fixée, mais des jalons pour chacune de nos vies, page blanche individuelle de nos aujourd'huis, appel à veiller sans savoir ni le jour ni l’heure, en vaquant, sereinement, à nos activités habituelles ou selon les jours, exceptionnelles.

Concluons avec cette petite histoire racontée par Antoine Nouis.

« Un sage a l’habitude de dire : « Repens-toi de tes péchés au moins un jour avant ta mort ». Un disciple lui demande : « Comment peut-on savoir quel est ce jour ? Le sage répond : « Précisément, on ne peut le connaitre, c’est pourquoi il faut se repentir tout de suite ».

Ensuite, le sage interroge ses disciples : « Que feriez-vous si vous aviez la certitude que ce soir vous allez mourir ? »

Le premier répond : « J’irais embrasser les miens ».

Le second : « je planterais un arbre ».

Le troisième : « J’irais me réconcilier avec mes ennemis ».

Le quatrième : « j’irais visiter mon frère qui est malade ».

Le cinquième : « J’achèterais un énorme bouquet de fleurs »

Le sixième : « Je passerais l’après-midi en prière ».

Le sage conclut : «Ce que vous feriez alors, faites le tout de suite [12]».

Çà, c’est sûr !

 

APRES LA PREDICATION

 

7 ) arc 619 « prends ma main » les 3 strophes

Strophe 1 :

Prends ma main dans la tienne et qu’en tout lieu,

Ta droite me soutienne Seigneur mon Dieu.

Comment donc sans ton aide, me diriger

Si je ne te possède, dans le danger.

Strophe 2

Que ta main me dispense, joie ou douleur,

Paisible en ta présence, garde mon cœur.

Je ne sais qu’une chose, moi ton enfant :

Dans ta main je repose,

Calme et confiant.

Strophe 3 :

Mais si l’orage gronde, si tout m’est pris,

Si la mer est profonde, et le ciel gris,

Que ta voix me soutienne, même en ce lieu.

Que ma main dans la tienne, reste, ô mon Dieu !

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Je crois en Dieu,

Père de Jésus Christ et notre Père.

De lui, je reçois mon nom

et l’appel à être vivant.

Je crois en Jésus Christ,

Fils de Marie

Et compagnon de mon humanité.

Dans son visage,

Je reçois tous les visages à aimer.

Je crois en l’Esprit-Saint,

Respiration de tendresse

Entre le Père et le Fils.

De lui, je reçois le souffle

Qui fait respirer ma vie jour après jour.

Je crois l’Eglise,

Corps du Christ pour le monde,

Unie dans son fondement,

Plurielle dans ses manifestations.

D’elle, je reçois

Avec mes frères et sœurs de baptême,

L’élan de vivre à la suite du Christ ressuscité.

Je crois que le Royaume de Dieu est notre commune espérance.[13]

 

8 ) spontané formule 3 arc 822 louange à Dieu

Louange à Dieu, le Créateur,

À Jésus Christ, notre Sauveur,

Au Saint Esprit , le défenseur.

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

OFFRANDE

 

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, « in abstentia », nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux ou bancaires. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Notre trésorière est à votre disposition.

 

ANNONCES

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous portons maintenant devant Dieu ceux qui nous entourent.

Nous savons, Seigneur, qu’ils sont des millions à penser qu’ils ne sont pas aimés, ni par nous, ni par toi, ni par personne.

Certains, à bout de souffle et de ressources, confrontés à des difficultés insurmontables, ne peuvent imaginer un Dieu qui les aime.

Ils sont tout près de nous, dans nos familles, dans nos villages et nos villes ou au loin, vies brisées invisibles et silencieuses.

Voici nos frères et sœurs chrétiens dans les ruines de leur maison, de leur lieu de prière et de leur vie sociale.

Voici des morts-vivants dans des cercueils flottants, ou roulants sur des routes sans issue. Voici leurs familles qui ne recevront jamais de leurs nouvelles. Voici ceux qui sont arrivés à bon port et découvrent alors que là, comme chez eux, ils nous sont pas les bienvenus et que leur vie sera encore et toujours un enfer.

Voici toutes celles et ceux qui sont pris en otage sous les tirs croisés de camps ennemis, enlevés et monnayés comme une marchandise, ou un objet sexuel. Nous te prions aussi pour les violents, les bourreaux.*

Voici les hommes, les femmes, les enfants dans notre monde de violence soumis au pouvoir des puissants ou de Mammon. Nous te remettons particulièrement les habitants des USA en ce temps d’élection inquiétant et tumultueux.

Voici les habitants du Haut Karabach et les familles que nous avons parrainées.

Nous intercédons à présent pour elles, pour eux et nous te nommons dans nos cœurs les noms que nous connaissons. ………………………………………….

Nous voici aussi devant toi, veilleuses et veilleurs, nos cœurs centrés sur ton amour, ta grâce et l’espérance de ton Royaume.

Avec Jésus, qui nous en a raconté les merveilles, nous te prions ensemble :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel.

Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles.

Amen.

      

ENVOI

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Aujourd'hui encore, par sa Parole,

Dieu nous rencontre et veut nous bénir.

Et c’est comme un instant dont on porte à jamais la trace.

C’est comme une parole qu’on ne peut oublier.

C’est comme un geste qui laisse une empreinte invisible et secrète.

C’est comme une promesse que plus rien ne peut effacer/.

 

BENEDICTION

 

Que le Dieu de Jésus, le Christ, nous accompagne et nous bénisse.

Qu’il garde chacune et chacun de nous

Dans une attente sereine et bénie.

Il nous donne son amour, son espérance et sa paix.

 

9 ) spontané 5 formule 3  cantique 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi,

 Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon, et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

 

[1] La  galette et la cruche t.2 p.12

[2] Sœur Myriam Porte ouverte sur la liturgie p.61

[3] France culture 29/11/98 p.1

 Pierre-Yves Zwahlen Prières pour les jours d’hiver p. 20

[5] Inspiré par France culture du 29/11/98

[6] Martin Hoegger https://martin.hoegger.org/ ( noël 2019)

[7] Antoine Nouis La galette et la cruche t. 3 p.119

[8] Romains 8, 38 - 39

[9] France Culture 29/11/98 Florence Taubmann et Michel Wagner

[11] Psaume 121, 4

[12] Antoine Nouis Un catéchisme protestant  4ème édition p.283

[13] Vie et liturgie n° 57 p. 4 (Francine Carillo)

 

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