Culte du dimanche 17 janvier 2021 : Fil rouge : « Jésus vient. Aussitôt… »

Église protestante unie de Narbonne
Culte du dimanche 17 janvier 2021
par la prédicatrice laïque Joëlle Alméras
CULTE AUDIO 17 janvier 2021 (cliquez ici)
PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL
La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.
Toi qui as des oreilles pour entendre,
Écoute ce que l’Esprit dit à l’Église :
Voici ce que dit l’Amen,
Le témoin fidèle et véritable,
L’auteur de la création de Dieu…
Voici : je me tiens à la porte et je frappe.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
J’entrerai chez lui,
Je dînerai avec lui, et lui avec moi. (Apocalypse 3, 20).
Le Christ est sur le seuil de notre maison.
Il a le heurtoir à la main et il frappe à notre porte.
Que celui qui a des oreilles pour entendre tourne la poignée,
Car la porte ne peut s’ouvrir que de l’intérieur.
Je vous invite à la prière :
Au commencement de ce culte,
Nous savons que tu es là,
Et que tu nous attends.
En répondant à ton invitation,
Nous avons fait le choix d’ouvrir notre porte.
Tu es l’hôte et tu es l’invité.
Tu es le vivant au milieu de nous.
Nous sommes réunis en ton nom.
Accorde-nous de t’accueillir et de te rejoindre.[1]
CANTIQUE 1 ) arc 84 . Dans ta maison
Dans ta maison je suis heureux
Elle est le désir de mes yeux
Ici je cherche ta présence
Longtemps mon cœur t’a réclamé
Sa joie est de te retrouver
Il crie à toi plein d’espérance
Ainsi revient en la saison
Le passereau vers la maison.
Seigneur qui règne dans les cieux
Et nous écoute dans ce lieu
Exauce-ce nous, sois notre garde.
A toi nos cœurs ne cachent rien
Quand tu regardes vers les tiens
A ton Messie d’abord regarde
Vois son visage couronné
Vers lui notre espoir est tourné.
Qui veut sur ton bras s’appuyer
A pour soleil, pour bouclier,
Le rayonnement de ta grâce.
Le dernier de tes serviteurs
Enfin découvre son bonheur
A se tenir devant ta face.
Dans ta maison un jour vaut mieux
Que mille jours en d’autres lieux.
LOUANGE
Louons Dieu dans des senteurs de Provence
Seigneur,
Tu as voulu la profusion gratuite de la couleur,
La symphonie de ton amour résonne
Dans le rouge du coquelicot,
Le bleu du ciel de Provence,
Le noir de l’orage,
Le violet de la lavande
Et l’or du soleil.
Et l’homme porte ces couleurs que tu lui as données.
La musique du monde berce mon oreille.
J’entends mon voisin partir au travail avec sa camionnette.
j’entends l’enfant qui pleure dans la rue et veut être consolé.
J’entends le cri, j’entends l’appel et les mots d’amour qui m’apaisent ;
L’harmonie des instruments qui construit une cathédrale de notes,
Et la chanson de l’enfant qui découvre la vie,
Et les syllabes du poème qui illuminent le sens des mots.
Seigneur,
Tu as créé la nourriture bonne,
Et le fumet de la cuisine, le thym, la cannelle, la muscade.
Je célèbre tes œuvres.[2]
CANTIQUE 2 ) arc 136 Louez Dieu strophes 1, 5, 9 et 10
Louez Dieu car il est bon
Louez le pour tous ses dons
Sa bonté dure à toujours,
Éternel est son amour.
Il a donné les saisons,
Les labours et les moissons.
Sa bonté dure à toujours,
Éternel est son amour.
Pour tout homme il multiplie
Un pain de force et de vie
Sa bonté dure à toujours,
Éternel est son amour.
Rendez grâce au Dieu des cieux
Tous ses dons sont merveilleux
Sa bonté dure à toujours,
Éternel est son amour.
PRIERE DE REPENTANCE
Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :
Père,
Trop souvent j’ai cherché dans mes forces le salut de ma vie.
Je me suis épuisé à chercher des solutions à mes problèmes.
J’ai tenté d’oublier
Dans le tourbillon de l’existence
L’acre amertume de mes échecs.
J’ai voulu éloigner de moi la banalité de mes jours.
Père,
C’est en toi que je veux espérer !
C’est toi qui seras ma force et mon espoir.
C’est toi qui donnes à ma vie
Un sens et une pertinence.
C’est toi qui ouvres devant moi
Les chemins d’éternité.[3]
3 ) formule 3 Spontané 1 arc 318 . Toi qui es Lumière strophe 1
Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour
Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.
Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs.
Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.
Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour
Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.
PAROLES DE PARDON
Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :
Je suis le Dieu des vivants, je viens.
Je viens élargir ta tendresse,
Je viens élargir ton cœur,
Je viens élargir ta vie.
Je viens.
Et je te donne un cœur et un esprit nouveaux.
Je viens
Et je te donne un cœur et un esprit larges.
Je viens
Et je te donne mon pardon.
Lève-toi et va.
4 ) formule 3 Spontané 2 arc 526 . Jésus est au milieu de nous, strophe 3
Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous
Sa douce voix, l’entendez-vous ?
Oh ! je vous aime tous !
Oh ! je vous aime tous !
Sa douce voix, l’entendez-vous ?
Oh ! je vous aime tous.
VOLONTE DE DIEU
Pardonné et libéré,
Écoutons ce que Dieu nous demande
Avec cette courte exhortation d’Angelus Silesius :
« Arrête ! où cours-tu donc ?
Le ciel est en toi.
Et chercher Dieu ailleurs,
C’est le manquer toujours ».[4]
5) formule 3 spontané 3 arc 405 . Toi qui m’appelles strophe 4
Toi qui m’appelles dans ton amour
Rends-moi fidèle par ton secours.
Protège-moi, et conduis-moi
Loin du danger ô bon berger.
Vois ma faiblesse et me soutiens
Par ta tendresse, je t’appartiens
LECTURES BIBLIQUES
Nous prions avant de lire les Écritures :
Seigneur,
Quand nous risquons une parole,
Que nous puisions à ta source !
Quand nous risquons une parole,
Qu’elle nous relie à l’unité de ceux qui te prient !
Quand nous risquons une parole,
Qu’elle s’élève en louange
Comme un souffle d’espérance !
Quand nous risquons une parole,
Qu’elle soit parole de vie[5] !
LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION
JEAN 1, 36 – 42
36 Il regarde avec attention Jésus qui passe et il dit : « Voici l'agneau de Dieu. » 37 Les deux disciples de Jean entendent ces paroles et ils suivent Jésus. 38 Jésus se retourne. Il voit que les disciples le suivent et il leur demande : « Qu'est-ce que vous cherchez ? » Ils lui répondent : « Rabbi, où est-ce que tu habites ? » Le mot « Rabbi » veut dire « Maître ». 39 Jésus leur répond : « Venez, et vous verrez. » Ils viennent, ils voient où Jésus habite et ils restent avec lui ce jour-là. Il est environ quatre heures de l'après-midi. 40 L'un des deux hommes qui ont entendu les paroles de Jean et qui ont suivi Jésus s'appelle André. C'est le frère de Simon-Pierre. 41 André rencontre d'abord son frère Simon et il lui dit : « Nous avons trouvé le Messie. » Le mot « Messie » veut dire « Christ ». 42 Il conduit Simon auprès de Jésus. Jésus regarde Simon avec attention et il lui dit : « Tu es Simon, le fils de Jean. Tu t'appelleras Céphas. » Ce nom veut dire « Pierre ».
MATTHIEU 4, 18 - 20
18 Jésus marche au bord du lac de Galilée. Il voit deux frères : Simon, qu'on appelle Pierre, et André son frère. Ce sont des pêcheurs, et ils sont en train de jeter un filet dans le lac. 19 Jésus leur dit : « Venez avec moi, et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » 20 Aussitôt, ils laissent leurs filets et ils suivent Jésus.
CANTIQUE 6 ) arc 545 « toi lève toi »
Toi, lève-toi
Et va au nom du Christ
Porter l’amour de Dieu au monde.
Toi lève-toi
Et va au nom du Christ
Porter l’amour de Dieu au monde.
PREDICATION
Fil rouge : « Jésus vient. Aussitôt… »
Introduction :
Ah ! un pot au feu annoncé ! ça va être une merveille ! à table ! aussitôt dit, aussitôt attablée… et quoi ? il n’y a rien dans mon assiette ? c’est quoi ce binz ?
Ben oui ! pour un pot au feu, avant de poser les pieds sous la table en salivant, il faut, d’abord, avoir fait les courses, préparé les légumes, posé les aliments dans une cocotte… bon, je ne vais pas vous la jouer à Top Chef et vous détailler une recette dont vous avez certainement un exemplaire perso dans vos cahiers. Une chose est sûre : un pot au feu, ça n’apparait pas par miracle, d’un claquement de doigt. C’est un plat qui se prépare et plus il mijote et plus il est bon.
Vous voyez où je veux en venir ? À cet « aussitôt » que l’on trouve dans l’Évangile selon Matthieu, et qui m’a toujours turlupinée.
Un prêcheur passe, vous parle, et paf ! paf ! paf ! « aussitôt », vous quittez tout pour le suivre ? et bien moi, je crois que pour qu’il en soit ainsi, le terrain intérieur des disciples était déjà travaillé. C’est de cette préparation intérieure que nous parlerons ce matin.
1) les disciples : comme le grain de blé en terre
Commençons par André et l’autre disciple, un anonyme. Des juifs croyants, pieux et conscients de leur situation de pécheurs. Ils sont allés au devant de Jean, le Baptiseur, pour l’écouter parler de Dieu et d’eux, et aussi de celui qu’il appelle « l’agneau de Dieu », celui qui baptise dans l’Esprit saint et le feu.
Ce n’est pas anodin de rejoindre Jean sur les bords du Jourdain, de se faire baptiser d’eau en signe de repentance et de se laisser enseigner par lui. Devenir disciple de Jean, c’était déjà hors normes pour le monde religieux juif de cette époque. D’ailleurs les pharisiens, pas du tout emballés par ce type crasseux qui attire les foules loin du temple, ne savent que faire ni où le placer dans leur dogmatique : ni le Christ, ni Elie, ni Le prophète. Alors qui ? seulement un homme qui annonce Celui qui vient.
Voilà donc ce qu’André et son compagnon ont vécu avant de bifurquer sur une autre voie. Car lorsque Jean leur montre l’agneau de Dieu, ni une, ni deux, ils le suivent.
Mais ce n’est pas en deux coups de cuillère à pot, sur un coup de tête ou de folie qu’ils se mirent à suivre Jésus. Ils ont d’abord entendu parler de Jean. Ils se sont mis en route jusqu’au Jourdain et à cette époque, pas de voiture et encore moins de TGV, même pas une bicyclette ! Juste leurs pieds, la poussière, le soleil ardent qui plombe les corps et les esprits sur des chemins où les dangers de toute sorte sont légion. Puis, peut-être pendant des jours, ils ont écouté Jean, accepté le baptême de repentance, et ainsi formé leur être intérieur, mais ils ne le savaient pas, alors, que cela les conduirait à prendre une décision qui changerait leur vie. Un travail a commencé en eux, une longue préparation imperceptible et indiscernable mais active, dont ils n’avaient probablement pas conscience mais qui faisait son chemin comme le grain planté dans la terre attend son heure pour germer.
2) Jésus vient mais c’est selon …
Alors Jésus vient.
Nous remarquons, au passage, que les rédacteurs de Matthieu et Jean ont situé cette présence qui passe, différemment : l’un la voit près de Jean le Baptiseur donc au Jourdain et l’autre près de la mer de Galilée où André et son frère Simon sont en train de pêcher. Et la conversation qui s’en suivit est aussi, en apparence au moins, discordante. C’est ce que nous vivons, nous mêmes, chaque jour : chacune, chacun reçoit la parole, la vit et la raconte ensuite à sa sauce perso. Moi, par exemple, j’en ai fait un pot au feu. Et je sais qu’il y a mille et une recettes pour le cuisiner. Alors, si tu te mets à table avec moi, ce sera ma recette. Et si ça se trouve, tu vas l’apprécier mais continuer de préparer la tienne en arrivant chez toi.
Ce petit aparté me semblait utile. Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos disciples.
Donc, Jésus vint. André et l’autre disciple, le cœur et l’esprit formatés par l’enseignement de Jean le Baptiseur, et plus tôt encore par l’enseignement reçu à la maison et à la synagogue, sont dans l’attente de Celui qui vient. Je ne crois pas qu’ils se soient mis en mode « je surveille fébrilement son arrivée du haut de la tour ». Ce qu’ils vont vivre est inédit et ils ne pouvaient pas savoir, ni se douter un seul instant du Messie singulier et hors des clous qui allait leur tomber sur le coin du paletot. D’ailleurs, ce Messie là, lui-même, allait apprendre, lui aussi, que ce qui avait été construit par son éducation religieuse juive serait complètement dépassé au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer. Souvenez-vous de la femme syro-phénicienne par exemple et de l’enseignement que Jésus a tiré de cette rencontre. Il est là non seulement pour les juifs, mais aussi pour les païens… ça c’est une nouveauté qui frise l’anormal pour un juif pieux, fut-il appelé à être le Messie attendu.
3) Jésus vient, il t’appelle, toi…
Jésus vient. « Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt, ils laissèrent leur filet et le suivirent. »
Et voilà ce qui peut arriver quand on a préparé son cœur à la venue de Celui qui vient. Il vient, il t’appelle, peut-être comme André et Simon lui poseras-tu une question ou deux mais ce qui est certain c’est que te voilà, toi, appelé et embarqué dans une histoire annoncée depuis l’aube des temps.
Je suis convaincue que c’est tout ce que les disciples ont vécu avant la rencontre, ce sont toutes les décisions prises pour marcher sur le chemin ouvert par le Seigneur qui ont construit, couche par couche, tout au long de leur vie, les fondations qui seront le soutènement de leur réponse lors de l’instant décisif qui sera leur « aussitôt ».
Jésus vient. Et il passe. Il regarde. Il appelle. Les cœurs préparés à cet appel ont réagi « aussitôt », d’autres seront plus longs à entendre et à comprendre. D’autres préfèrent un « big mac » tout prêt (j’ose l’anachronisme…) qui ne leur demande aucun effort, au pot au feu qui exige un travail préalable. Pour ceux-là, l’ « aussitôt » prend des allures de procrastination chronique. Demain, il sera encore temps…
Cette méditation me tient particulièrement à cœur car les enfants de nos familles sont davantage nourris à la va vite chez un Mac Do que dans une cuisine où tout doit se préparer, repas après repas, où les menus doivent se penser à l’avance, pour être équilibrés et nutritifs.
Je me demande combien de parents se disent tous les matins : oh ! il mangera quand il sera grand ! il choisira lui-même ses menus ! Ce qui est sûr, c’est que cet enfant là, quand il sera grand, à ne rien manger de consistant sera fichtrement maigre, plus qu’un haricot vert ; et sans les nutriments qui auraient assuré son équilibre, pas sûr qu’il ait encore la force de raisonner pour décider de ce qu’il va manger. Il se ruera sur le premier sandwich venu. C’est là la force des mouvements sectaires et leur cible préférée évidement !
D’autre part, ne redoute pas cet « aussitôt ». André, son compagnon anonyme, Jacques, Jean et tous les autres, hommes et femmes, ont accepté de vivre un « aussitôt » séance tenante. Si cet « aussitôt » est la marque d’une réaction rapide, les disciples tout en suivant Jésus ne se sont pas enfermés, comme les esséniens par exemple, dans une tour d’ivoire où plus rien d’autre n’aurait eu d’importance.
Jésus vient. Il t’appelle, tel que tu es, là où tu es, là où tu en es dans ton aujourd'hui où l’ « aussitôt » sera non pas celui d’André ou de Pierre ou de Jean, pas davantage celui de François d’Assise par exemple, mais le tien comme il fut celui de millions de nos frères et sœurs à travers l’espace et le temps.
Jésus vient. Qu’attend-il de toi ? « Aussitôt » ne veut pas dire « exploit » et plat de finale pour meilleur cuisinier de France. Ce ne sera pas forcément un plat gastronomique compliqué, sophistiqué, qui renverrait hors des clous, ou plutôt des fourneaux un cuisinier amateur. Non, pas besoin de savoir mitonner une « noisette d’agneau des Pyrénées rotie, mousseline de haricots tarbais, jus d’agneau corsé à l’ail de Cadours » ou un « tataki de saumon bio écosse avocat et émulsion au sésame ».
Jésus vient. Il t’appelle. Comme il est venu à la table de Zachée, il vient à la tienne, et mangera ce que tu as dans ton réfrigérateur sans rouméguer ou chipoter. Pour lui, l’important ce n’est pas le plat sur la table, mais toi, à ses côtés. Il te connait et il connait aussi tes capacités de performeur culinaire. Je parle bien sûr, depuis le début, de la cuisine de ton cœur, mais tu l’avais compris.
Conclusion :
Jésus vient. Il t’appelle. Philippe Zeissig, dans son livre : « une minute pour chaque jour » précise clairement ce que le maitre attend de toi. Ce sera notre conclusion :
Je cite : « Qui peut soulever 100 kilos, peut en soulever 10 ; qui peut courir une heure peut courir 5 minutes ; qui peut payer 100 [Euros] peut payer 1 [Euro]. Ces évidences se résument toutes en cette formule qui fait partie de la sagesse populaire : « qui peut le plus, peut le moins ».
C’est très joli, mais c’est très décourageant pour les gens qui, comme moi, n’ont jamais pu grand chose.
Cependant, voici que Jésus, au lieu de répéter avec tout le monde : « Qui peut le plus peut le moins » renverse les choses et affirme : « Qui fera le moins fera un jour le plus ! Qui commence par être fidèle dans les petites choses le sera un jour dans les grandes. »
Voilà qui devient intéressant pour mes petits moyens.
Il n’est pas possible de saisir tout l’Évangile. Mais si on a compris une seule parole et qu’on essaie, de toutes ses forces, d’en vivre, eh bien ! demain, on en comprendra deux autres à la lumière de la première… et peut-être qu’aussi cette année nouvelle ne passera pas pour rien[1]. »(fin de citation).
Alors, nous allons commencer par une petite salade verte, toute simple. Les enfants pourront aussi en préparer une. Et demain, tous ensemble, nous nous attaquerons à du plus « technique ».
Du coup, notre « aussitôt » d’aujourd'hui et celui des jours à venir va pouvoir se vivre dans une construction qui ira crescendo des entrées les plus simple jusqu’à un plat aussi élaboré qu’un pot au feu qui nous semblera, alors, n’être plus qu’une formalité.
De toute façon, Jésus vient, il te connait, il t’appelle. Toi tu lui ouvres la porte, et il prendra le repas avec toi. Et comme le précise Matthieu, il est avec toi jusqu’à la fin des temps. Cela, me semble-t-il, te laisse une sacrée marge et un immense paquet d’ « aussitôt » à vivre, avec lui. Amen ! et bon appétit !
APRES LA PREDICATION
Temps musical :
6 b ) le Seigneur passe[2]
CANTIQUE 7 ) arc 536 « Seigneur tu cherches tes enfants » strophes 1, 3, et et 5
Seigneur tu cherches tes enfants, car tu es l’Amour
Tu veux unir tous les vivants grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église
Tous nos frères de la terre dans un même amour.
Seigneur, tu calmes notre faim car tu es l’Amour.
Partage à tous le même pain, grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église
Tous nos frères de la terre dans un même amour.
Seigneur, tu vois le monde entier car tu es l’Amour.
Fais-lui trouver son unité grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église
Tous nos frères de la terre dans un même amour.
Seigneur, tu nous promets la paix car tu es l’Amour.
Étends ton règne désormais grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église
Tous nos frères de la terre dans un même amour.
CONFESSION DE FOI
Nous confessons notre foi.
Dieu… je crois en toi :
Tu m’accompagnes dans ma vie et dans les étapes de ma vie.
Tu manifestes ta présence dans la rencontre des autres
Et par des actes qui prennent pour moi la saveur du royaume
Et la lumière du monde nouveau
Où la vie reçoit son sens de ta main.
Je crois que tu m’appelles par mon nom
Comme un père de tendresse
Et que tu fais de moi ton fils, ta fille.
Jésus Christ… je crois en toi
Homme de notre histoire,
Seigneur du monde avec le Père.
Je crois que l’audace de ta vie à contre-courant,
Tes repas avec les marginaux,
La place que tu as voulue pour les ignorés,
Ton regard porté sur ceux que tu as guéris,
Ton silence devant tes accusateurs,
Sont les gages de la vérité de ma vie.
Tu es pour moi la promesse et l’espérance
Que la vie dépasse la mort et toute mort
Et tu m’envoies aux autres dire à jamais ton amour
Et la puissance de ta résurrection.
Esprit saint… je crois en toi.
Souffle d’amour, respiration de ma prière,
Secours de mon pas,
Visite de mon sommeil,
Fil conducteur du Père au Fils,
Comme tu l’es entre nous tous,
Tu es celui que j’appelle dans mes déserts.
Je crois que tu lèves les endormis
Et que tu fais germer la liberté.
Aujourd'hui, tu es la voix inattendue de Dieu.
Eglise de Jésus Christ…
Je crois que tu es le tissu multicolore
De la tente de Dieu sur la terre.
Tu rassembles les croyants en une gerbe invisible.
Aujourd'hui image du corps du Christ pour le monde
Tu es la veilleuse au creux de la souffrance
Et les mains visibles de Dieu pour dire l’amour et la joie.
Quelqu’un marche devant toi que tu regardes :
Je crois que c’est le Seigneur,
Père, Fils et Saint-Esprit.[3]
8 ) arc 822 « louange à Dieu »
Louange à Dieu, le Créateur
A Jésus Christ notre Sauveur
Au Saint-Esprit, le Défenseur.
Alléluia, alléluia, alléluia.
OFFRANDE
En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux ou bancaires, et pas davantage pour les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.
ANNONCES
PRIERE D’INTERCESSION
Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants :
Seigneur, notre Dieu,
Toi qui appelle,
Toi dont la paix est celle d’un père
Et l’amour celui d’une mère,
Devant toi nous rassemblons les plaintes qui montent de nos cœurs pleins d’espérance.
Nous remettons à ta grâce et à ton amour
Toutes celles et tous ceux que tu as confiés toi- même
À notre amour et à notre prière :
Toutes celles et tous ceux que nous aimons
Et toutes celles et tous ceux que nous n’arrivons pas aimer,
Toutes celles et tous ceux avec qui nous vivons,
Avec qui nous travaillons, que nous cotoyons jour après jour.
Pour eux, que notre vie, réponse à ton appel, soit Bonne Nouvelle.
Nous remettons à ta compassion et à ton amour
Celles et ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit.
Nous te remettons celles et ceux qui subissent la solitude et l’indifférence.
Pour eux, que notre vie, réponse à ton appel, soit Bonne Nouvelle.
Nous remettons à ton inspiration et à ton amour
Celles et ceux qui cherchent un sens à leur vie,
Celles et ceux qui doutent
Ou qui vivent au creux de la dépression.
Accorde-nous de savoir nous tenir près d’eux.
Pour eux, que notre vie, réponse à ton appel, soit Bonne Nouvelle.
Nous nous remettons nous-mêmes à Toi, notre Père,
Et à ton amour, afin que tu nous gardes près de Toi
Et, en même temps, que tu nous envoies en ton nom dans le monde.
Amen. [4]
Et aux côtés de Celui qui nous as appelé(e)s, nous te prions :
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel.
Donne nous aujourd’hui notre pain essentiel ;
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal
Car c’est à toi qu’appartiennes
Le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles. Amen.
ENVOI
Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :
Dans la confiance : allons !
Dans la joie : Allons !
Dans l’espérance : allons !
L’Esprit de Dieu ouvre un chemin,
L’Esprit de Dieu guide nos pas.
BENEDICTION
Allons, dans la confiance de l’appel accepté,
Partager l’espérance de la Bonne Nouvelle.
Allons partager la confiance, la joie et l’espérance
Reçues de la Parole,
Accueillies dans la présence du Ressuscité
Qui nous a appelé(e)s.
8) arc 882 « que la grâce de Dieu »
Que la grâce de Dieu soit sur toi
Pour t’aider à marcher dans ses voies.
Reçois tout son pardon
Et sa bénédiction
Va en paix, dans la joie, dans l’amour.
[1] Philippe Zeissig « une minute pour chaque jour » 1er janvier
[2] https://www.youtube.com/watch?v=P2N-txOQzX4 le Seigneur passe ensemble Cinq Mars
[3] traces vives page 72
[4] Vie et liturgie n° 68 p. 7 et 7