Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Eglise Protestante Unie de Narbonne

culte du dimanche 7 février 2021: «Et tuyau, ça te dit?»

6 Février 2021, 16:23pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du dimanche 7 février 2021

proposé par la prédicatrice mandatée Joëlle Alméras

 

Culte audio - cliquez ici-

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Les temps sont-ils plus exceptionnels

Aujourd'hui qu’autrefois ?

Dans l’Évangile de Luc

Nous lisons que Jésus évoque
une situation exceptionnelle :

Ces 18 personnes sur qui est tombée la tour de Siloé

Et qu’elle a tuées. (…)

Des situations similaires, nous en connaissons tous.

Elles peuvent apporter le trouble.

Ce matin, ensemble, notre désir est tourné vers Dieu.

Nous voulons crier à Lui, l’interpeller,

L’interroger, chercher Sa face de tout notre cœur.

 

Je vous invite à la prière :

Seigneur,

Toi qui es notre Dieu et notre Père,

Nous venons devant toi tels que nous sommes,

Remplis de nos interrogations et de nos doutes.

Aide-nous à prendre conscience de Ta présence

Dans toutes les circonstances de notre vie,

De Ta présence, ici et maintenant, 

Parmi nous, avec nous, en nous.

Que ta Parole qui est grâce et paix

Nous rejoigne dans nos circonstances,

Perce la coque dure de notre entendement,

Éclaire notre chemin quotidien.

Nous te remettons tout.

Que le souffle de l’Esprit

Balaye nos interrogations

Et chasse le doute.

Amen.[1]

 

1 ) arc 221 « ô Seigneur, dans mon cœur » strophes 1, 2 et 5

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Nous voulons chercher tout ce qui peut te plaire

Mais pour le trouver, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Tu nous dis d’aimer, tous les autres nos frères,

Mais pour les aider, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

Viens pour éclairer, notre vie, notre terre,

Car en vérité, il nous faut ta lumière.

 

O Seigneur, dans mon cœur, je t’écoute,

Ta parole est une lampe sur ma route.

 

LOUANGE

Louons Dieu

 

Ta Parole, ô Père, est ton fils Jésus Christ :

Inscris-là comme un signe sur notre front,

Comme l’amour dans notre cœur.

 

Ta bénédiction, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Place-là comme l’espérance devant nos yeux,

Comme une croix de lumière sous notre regard.

 

Ta Lumière, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’elle soit l’orient qui nous indique le chemin,

Qu’elle soit la lampe qui illumine nos pas.

 

Ton pardon, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’entre nous, qui sommes frères et sœurs,

Il soit réconciliation,

Miséricorde intarissable et toujours renouvelée.

 

Ta fidélité, ô Père, est ton fils Jésus Christ,

Qu’elle soit le rocher de notre alliance,

Le fondement sur lequel bâtir ta communauté.

Amen.[2]

 

2 ) arc 604 « quel ami fidèle »

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours prêt à nous entendre,

À répondre à notre cri.

Il connait nos défaillances,

Nos chutes de chaque jour.

Sévère en ses exigences,

Il est riche en son amour.

 

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

 Toujours prêt à nous comprendre,

Quand nous sommes en souci,

Disons lui toutes nos craintes

Ouvrons-lui tout notre cœur.

Bientôt ses paroles saintes,

Nous rendrons le vrai bonheur.

 

Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours  prêt à nous défendre,

Quand nous presse l’ennemi.

Il nous suit dans la mêlée,

Nous entoure de ses bras,

Et c’est lui qui tient l’épée,

Qui décide des combats.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

 

Père,

Je traverse mes jours

Sans voir ta présence.

Je goûte à tes bénédictions

Sans reconnaitre ta main.

 

Père,

Je cherche mon chemin

Sans voir que tu me conduis.

Je trébuche en chemin

Sans accepter ton soutien.

 

Père,

Je m’enferme dans un univers clos

Alors que tu m’offres la liberté.

Je me crois perdu

Alors que tu me sauves.

 

Père, même quand je ne me soucie pas de toi

Ton amour veille sur moi.

Même quand je refuse ton salut,

Tu persistes à m’offrir ta grâce.

 

[Même quand je suis ainsi,

Viens, Père, viens illuminer ma vie.][3]

 

3 ) formule  3 Spontané 1 arc 318 strophe 1

Toi qui es Lumière, toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs.

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es Lumière,  toi qui est l’Amour

Mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Je sais tes jours, tes chemins, tes enfermements.

Je sais tous les « mêmes » qui plombent ton cœur

Je sais aussi que je t’aime

Et que rien ne peut faire obstacle à mon amour.

Alors je viens.

Je viens et je veille sur toi.

Je viens et je t’offre ma grâce et mon pardon.

Je viens.

Ne crains rien[4].

 

4 ) formule 3 Spontané 2 arc 526 strophe 3

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous !

Oh ! je vous aime tous !

Sa douce voix, l’entendez-vous ?

Oh ! je vous aime tous.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande :

 

Si tu partages comme le pain ta vie

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu veux l’espérance

Plus forte que le quotidien,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu lèves les yeux vers l’autre

Pour sortir de la solitude,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu découvres l’amour

Plus fort que la mort,

Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

 

Si tu brises la peur

En osant la rencontre, Si l’on peut dire en te voyant :

Chaque fois que je pense à toi, je remercie Dieu.

C’est que Dieu est vivant.

Amen.[5]

 

5) formule 3 spontané 3 arc 405 strophe 4

Toi qui m’appelles dans ton amour

Rends-moi fidèle par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger ô bon berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens

 

LECTURES BIBLIQUES

Nous prions avant de lire les Écritures :

Seigneur,

Quand nous risquons une parole,

Que nous puisions à ta source !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle nous relie à l’unité de ceux qui te prient !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle s’élève en louange

Comme un souffle d’espérance !

Quand nous risquons une parole,

Qu’elle soit parole de vie[6]  !

Amen !

 

[1]Vie et Luiturgie n° 121 p^.1-2

[2] Vie et liturgie n° 73 p. 7

[3] Pierre-Yves Zwahlen « prières pour les jours d’hiver » p. 54

[4] Jo impro

[5] Vie et litrugie n° 106 p. 7-8   

[6] http://www.protestant.ch/liturgie.nsf

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

1 CORINTHIENS 9, 16 – 23

16 En effet, annoncer la Bonne Nouvelle n’est pas pour moi un motif de fierté, car la nécessité m’en est imposée ; quel malheur pour moi, en effet, si je n’annonçais pas la Bonne Nouvelle ! 17 Si je le faisais de mon propre gré, j’aurais un salaire ; mais si je le fais malgré moi, c’est une intendance qui m’est confiée. 18 Quel est donc mon salaire ? C’est d’offrir gratuitement la Bonne Nouvelle que j’annonce, sans user réellement du droit  que cette Bonne Nouvelle me donne. 19 Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme quelqu’un qui est sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; 21 avec les sans loi, comme un sans loi, afin de gagner les sans loi – et pourtant je ne suis pas un sans loi pour Dieu, je suis lié par la loi du Christ. 22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. 23 Et tout cela, je le fais à cause de la Bonne Nouvelle, afin d’y avoir part.

 

6 ) arc 534 « Seigneur, fais de nous » strophes 1, 3, 5 et 6

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

1 Là où demeure la haine, que nous apportions l’amour

Là où se trouve l’offense, que nous mettions le pardon.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

3 Là où persiste les ténèbres, que nous mettions la lumière,

Là où règne la tristesse, que nous fassions chanter la joie.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

5 Donne-nous de consoler, plutôt que d’être consolés,

Donne-nous de comprendre, plus souvent que d’être compris.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

6 Car il faut savoir donner, pour pouvoir être comblés,

Car  il faut s’oublier, pour pouvoir se retrouver.

 

Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix

Seigneur fais de nous, des bâtisseurs d’amour.

 

PREDICATION

 

                            1 CORINTHIENS 9, 16 – 23

                          Avec Lire et Dire

 

                                    «Et tuyau, ça te dit ? »

 

Introduction :

 

Que voilà un texte à rebrousse-poil de l’esprit de notre société ! Je me dis que, quand même, il exagère peut-être quelque peu, Paul, car comment vivre dans notre monde où l’égo a pris une place démesurée, avec pour devise : « je ne suis pas moi, je me glisse dans la peau de l’autre aussi différent qu’il puisse être de moi ». Seulement, il y a cette dernière phrase du texte qui me donne à réfléchir : «tout cela je le fais à cause de la bonne nouvelle ». Alors, libre ou esclave ? libre et esclave ? Esclave… quel mot rebutant pour nos oreilles du 21ème siècle ! Il est vrai que dans ce court texte, il y aurait plusieurs occasions de dériver dans une compréhension de la lettre au 1er degré jusqu’à trouver on ne peut plus rébarbative et inacceptable la position affirmée de Paul.

Je voudrais donc pour commencer parler de quelques expressions qui pourraient révulser nos esprits protestants, libérés et affranchis, plus ou moins « libéraux » de l’an 2021. Puis, nous entrerons à la suite de Paul dans ce chemin altruiste qu’il propose. Et enfin j’aimerais partager avec vous une image pour y voir plus clair. Un peu de plomberie, ça vous dirait ?

 

1) une foi qui rend esclave ?

 

  • Paul se fait l’esclave de tous. Vous avez dit « esclave » ? Redéfinissons ce mot tel que Paul le conçoit : non pas un prisonnier enchainé contre son gré et corvéable à merci jusqu’à ce que mort s’ensuive, ce qui est peu ou prou la définition de l’esclavage pour nous qui avons à l’esprit, les images insupportables, par exemple, de jeunes migrants capturés et torturés en Lybie ou dans le désert du Sinaï, ou de jeunes femmes, enlevées, mariées de force et transformées en esclaves sexuelles sans espoir de libération. Ce n’est pas cette sorte d’esclavage que Paul vit. L’esclavage auquel il se soumet de son plein gré est un service d’amour, volontaire, généreux et fécond où comme l’écrit Luther : « les promesses de Dieu fournissent ce qu’exigent les commandements et accomplissent ce que prescrivent les commandements, afin que tout soit la propriété de Dieu, le commandement et l’accomplissement : seul il commande et seul aussi il accomplit [1]». Ce n’est pas un état d’asservissement imposé, subi et douloureux mais une fonction de partage librement acceptée où Dieu ordonne et fait. Il ordonne et donne l’amour, le premier il nous remplit de ce qui nous fait vivre et que nous sommes invités à partager dans un élan d’engagement mutuel. Et Paul d’ajouter, que son plus profond souhait c’est de « gagner le plus grand nombre ».

 

  • Ah ! encore une phrase qui pourrait prêter à confusion si l’on revient sur l’histoire de l’Église à travers les temps, et la façon dont elle concevait ce « gagner », qui était pour elle plutôt l’occasion d’imposer une conversion non consentie ; souvenez-vous des marranes. L’Église superposait sans vergogne deux notions bien différentes, défigurant ainsi l’évangélisation pour en faire un prosélytisme pesant et agressif face auquel la réponse devait être obligatoirement positive sous peine de torture et mort imminente incontournables ! Le livre des Actes et les épitres pauliniennes démentent superbement cette évangélisation forcée et ne laissent pas place à un prosélytisme forcené. Au contraire, Paul, sans cesse, argumente, parlemente comme à l’aréopage par exemple, il devient comme une poule avec ses poussins, et va même jusqu’à supplier ses interlocuteurs, il implore, il pleure même ! Nous sommes loin de l’avancée prosélyte conquérante qu’hélas l’histoire nous rapporte tout au long des siècles. Ce sont les cœurs que Paul veut gagner et les gagner à la bonne nouvelle de Christ ressuscité ! Cela ne saurait en aucun cas s’imposer.

 

2) Paul devient tout pour tous :

 

Cette mise au point étant faite, entrons dans la démarche de Paul qui se « fait tout à tous ». Il est confronté à divers courants religieux ou humains. Je me souviens d’une jeune femme qui portait toujours des jupes ou des robes taillées en dessous du genou très largement. Elle m’a dit : « j’ajuste mes jupes à la longueur de la conscience la plus faible de l’assemblée ». Elle appliquait, à la mesure de sa propre conscience ce que Paul décrit dans notre texte.

Il est juif avec les juifs. C’est assez bizarre non ? Dans l’épître aux Philippiens, il affirme : « moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’hébreux [2]». Si avec ça, ce n’est pas un juif… Que voulait-il dire ?

Son appartenance à une communauté ethnico-religieuse est devenue, pour lui, secondaire. Désormais, il est, par son baptême, dans une filiation et une identité qui va au-delà de sa judéité. « Il est marqué par son origine ethnique forte et à laquelle il ne renonce pas. (…) Mais sa filiation avec le Père est la seule déterminante. Fondatrice, cette filiation fait de nos identités particulières, des identités secondes et dépouillées de leur pouvoir de discrimination, de privilège ou de domination.[3] »

Un commentateur dit, je le cite : « adoptés par le Père, nous demeurons ses enfants. Cette identité-là ne se perd pas, elle nous rend libre comme l’air [4]». (fin de citation). Du coup, enfants du même Père, nous pouvons regarder à l’autre dans ce qu’il a de différent, en ce qu’il est différent, le rencontrer dans son altérité, devenir juif avec un juif, sous la loi avec un observateur de la loi, sans-loi avec les sans-loi et même faible avec les faibles sans que cela n’altère en rien notre propre identité et ne devienne une espèce de condescendance à l’encontre de tous ceux qui ne sont pas comme nous.

 

3) Jésus, à « hauteur d’homme »

 

Fils et filles adoptifs du Père, nous sommes devenus frère et soeur du Christ, ce qui nous ouvre un chemin de suivance tracé par celui qui est venu avant nous. Dieu, en Jésus le Christ, s’est positionné à « hauteur d’homme[5] », et dans cette position, aucun être humain ne peut être tenu pour quantité négligeable. Être tout à tous, comme Paul, c’est tenir chacun pour unique, parce que nul n’est hors du champ de la possibilité de vivre une dignité fondamentale que l’Évangile du Christ offre à tous. »

 

En pratique, cela veut dire quoi ? J’ai aimé cette boutade d’un commentateur à propos de Paul, je cite : « il ajoute qu’il est libre, qu’il n’est soumis à rien ni à personne – sauf à sa propre décision de se mettre à la merci de tous. Il se fait volontairement leur serviteur pour être ainsi témoin du Christ et de son Évangile. Il se met au service de tous. Non pas pour leur apporter le petit déjeuner au lit. Pas plus pour nettoyer la maison, tondre le gazon ou laver la voiture. [Quoique…] Non, il se met au service de leur besoin premier, un besoin dont ils n’ont pas encore conscience – et il se met au service en leur devenant familier, ou plutôt en se familiarisant avec eux[6] ».(fin de citation).

 

C’est probablement là le secret de cette alchimie qui transforme les cœurs de pierre en cœurs de chair[7] : vivre Christ, vivre de lui, en lui, par lui et pour lui, sans arrière pensée, être le simple tuyau par lequel l’eau de la Parole va pouvoir passer, être le fil par lequel la lumière sera transportée, être la main qui ouvre la porte et puis… et puis… le reste, je devrais dire l’essentiel, c’est l’Esprit saint qui va l’accomplir.  Le tuyau ne peut choisir le liquide qui va le remplir : de l’eau, de l’alcool, des produits d’entretien… des paroles pour des juifs, des non juifs, des sans-loi, des faibles… Il est juste un tuyau… mais sans lui, comme Paul l’écrit au Romains : « comment entendront-ils sans quelqu’un qui parle[8]» ce qui, traduit dans le langage de ma méditation pourrait devenir « comment arriveront-ils au robinet s’il n’y a pas de tuyau » ? je me demandais si j’oserais. Tant pis, j’ai osé ! Me voilà promue « tuyau » ! et je ne vais pas chicaner pour un masculin ou un féminin car c’est une extraordinaire promotion si l’on en croit notre texte ! être messager, partageur de la bonne nouvelle, The bonne nouvelle, quelle revalorisation qui élève le simple tuyau à un état de porteur de vie ! Certes, je porte, je ne donne pas mais en portant je reçois aussi comme Paul le dit : « je fais tout cela pour la bonne nouvelle afin d’avoir part aux bienfaits qu’elle promet ».

 

Conclusion :

 

En conclusion, voici un texte d’Antoine Nouis qui éclaire et élargit le texte de Paul. Je cite : « Si Dieu est tout puissant, c’est la toute puissance de l’amour qui accepte de se retirer pour permettre à l’autre d’exister. Avec l’humain, Dieu a fait le choix de courir le risque de la liberté… il lui arrive de le payer cher… (…) Père tout puissant signifie simplement que rien ne peut l’empêcher d’être Père, notre Père. Pas même sa toute puissance, qui est simplement ce qui nous assure que rien, ici-bas ou dans les cieux, aujourd'hui ou demain, ne pourra faire obstacle à son amour [9]» (fin de citation).

Devenir tout à tous, c’est, finalement, en permettant à l’autre d’exister, d’être lui, c’est, je persiste et signe, affirmer clairement que dans l’amour du Père, la plomberie n’est jamais bouchée, et si un tuyau est défaillant, il y en a toujours un dans le réseau qui prend le relais. Tout d’un coup, je sens une vocation de tuyau. Pas toi ? Amen !

 

APRES LA PREDICATION

 

6 b ) pause musicale :

Gauthier Capuçon et l’orchestre Ducros :

« hymne à l’amour »

 

7 ) arc 536 « Seigneur tu cherches tes enfants » strophe 1, 3, et et 5

Seigneur tu cherches tes enfants, car tu es l’Amour

Tu veux unir tous les vivants grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu calmes notre faim car tu es l’Amour.

Partage à tous le même pain, grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu vois le monde entier car tu es l’Amour.

Fais-lui trouver son unité grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

Seigneur, tu nous promets la paix car tu es l’Amour.

Étends ton règne désormais grâce à ton amour.

Seigneur, Seigneur, oh ! prends en ton Église

Tous nos frères de la terre dans un même amour.

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Seigneur,

Tu es notre guide et notre lumière,

Tu remplis notre cœur de joie,

Et ton amour est infini.

Il arrive que, parfois, tu sembles lointain,

Distant, et nous sommes si seuls…

Nous savons, Seigneur, que tu es là,

Car jamais tu n’abandonnes tes enfants.

 

Seigneur, nous croyons en ton nom,

Nous croyons en ton Fils Jésus,

Descendu parmi les hommes

Pour leur montrer ta lumière.

Nous croyons que tu nous accompagnes

Et que tu nous vivifies par ton Esprit.

Seigneur, tu nous redonnes l’espoir,

Tu es notre vérité et notre justice,

Tu es notre pardon, notre abri,

Et notre consolation.[10]

 

8 ) arc 822 « louange à Dieu »

Louange à Dieu, le Créateur

A Jésus Christ notre Sauveur

Au Saint-Esprit, le Défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

OFFRANDE

C’est le moment de l’offrande.

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, dans le cadre d’une législation qui veut nous protéger, nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux, bancaires ou les chèques. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Souvenons-nous des paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens : Dieu est puissant, pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que vous ayez de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.

ANNONCES  (voir après la sainte cène)

 

[1]Martin Luther « la liberté du chrétien » p. 211 Flammarion

[2] Philippiens 3, 5

[3] Lire et dire

[4] Lire et dire

[5] Lire et dire

[7] Ezéchiel 36, 26

[8] Romains 10, 14

[9] Antoine Nouis un catéchisme protestant » p. 99

[10] Au commencement page 64

 

SAINTE CENE[1]

 

1 ) PREFACE

 

Louons Dieu :

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père,

Car tu nous as donné celui que les prophètes ont annoncé,

Jésus Christ, ton Fils unique, notre Sauveur.

 

Étant de condition divine, il n’a pas voulu tirer profit de son égalité avec toi, mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable à nous.

Ayant paru comme un homme, il s’est abaissé, se rendant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.

C’est pourquoi tu l’as souverainement élevé, et tu lui as donné le nom qui est au dessus de tout nom, afin que tout genou fléchisse et que toute langue confesse à ta gloire, que Jésus Christ est le Seigneur ».

Aussi avec l’Église universelle, nous célébrons ton nom et nous chantons :

 

arc n° 589 « le Seigneur nous a aimés » strophes 1, 5 et 6

le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

il nous guide chaque jour comme une étoile dans la nuit

quand nous partageons le pain il nous donne son amour

c’est le pain de l’Amitié, le pain de Dieu.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

Son amour était si grand qu’il mourut sur une croix

Son amour était si fort qu’il triompha de la mort.

Il sortit de son tombeau libre et vainqueur.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé

Il rassemble tous les hommes et les fait vivre de sa vie

Et tous les chrétiens du monde sont les membres de son corps.

Rien ne peut les séparer de son amour.

 

C’est mon corps, prenez et manger !

C’est mon sang, prenez et buvez !

Car je suis la Vie, et je suis l’Amour

Ô Seigneur emporte nous dans ton amour.

 

 

2) RAPPEL DE L’INSTITUTION

 

« le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « ceci est mon corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ».

 

De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : « cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez ».

 

3 ) PRIERE DE COMMUNION

 

Nous prions :

 

Père, au moment de nous approcher de cette table, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus Christ, de sa mort, de sa résurrection.

 

Il n’y a pas ici qu’un peu de pain et un peu de vin.

Envoie sur nous ton Saint-Esprit pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus Christ au cœur de notre vie.

 

Nous sommes avides de posséder, de conquérir, de consommer, mais la vraie vie consiste à t’appartenir, à être vaincus par ton amour, à se déposséder pour mieux servir et pour mieux donner.

 

Par ce repas, fais-nous renaître à l’image de celui qui s’est donné lui-même pour nous. …………… silence……………

 

4 ) NOTRE PÈRE

 

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons

Aussi à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laisse pas entrer en tentation

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire,

Aux siècles des siècles.

Amen.

 

5) INVITATION A LA CENE

 

L’officiant invite d’un geste ceux qui désirent communier à se placer autour de la table de communion.

 

Voici, dit Jésus Christ, je me tiens à la porte et je frappe.

Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,

J’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi.

Nous sommes tous invités.

Que celles et ceux qui reconnaissent en Jésus Christ le Seigneur, et désirent partager son repas forment un cercle autour de cette table.

 

En conformité avec les normes sanitaires, nous ne nous passerons pas le pain et le vin. Chacun viendra à son tour et retournera dans le cercle.

 

6) FRACTION – ELEVATION

 

Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus Christ.

 

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang du Seigneur Jésus Christ.

 

 

7) COMMUNION

 

 

8) PRIERE D’ACTION DE GRACES

 

Père, nous te remercions pour ton fils Jésus Christ.

Il est la lumière du monde :

Celui qui le suit ne marchera pas dans la nuit.

Il est le cep, nous sommes les sarments.

Fais que nous demeurions attachés à lui

Et que nous portions beaucoup de fruits.

Il est le pain de vie et comble notre faim de toi.

 

……….silence……………………

 

Allez dans la joie de votre Seigneur.

 

       ANNONCES

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants avec les diaconesses de Reuilly:

 

Comblés de ta miséricorde et de ta paix après avoir partagé ce temps de louange, de chants, de prière, Père, nous voulons te prier les uns pour kes autres.

 

Fais nous naitre à notre vérité d’homme et femme tels que tu nous aimes,

Pour que nous soyons des témoins vivants de ton amour au milieu de nos frères.

Comble nous de ta miséricorde, Seigneur, illumine pour nous ton visage.

 

Nous te prions pour nos frères et sœurs absents ce matin, particulièrement les malades et celles et ceux que l’âge retient chez eux.

 

Nous te confions celles et ceux qui peinent dans la solitude, celles et ceux qui sont affligés, qui attendent le secours de notre prière. Nous te les nommons dans le secret de nos cœurs………………….

 

Prépare-nous à être sur leur route un cœur de compassion,

Comble-les de ta miséricorde et illumine pour eux ton visage.

 

Nous te prions pour tous les chrétiens dans cette région et dans le monde entier, afin qu’ils soient partout des artisans de l’unité de ton Église, et particulièrement pour nos frères et sœurs de Birmanie, et d’Ethiopie.

 

Nous te prions pour celles et ceux qui s’engagent à venir en aide à leurs frères et sœurs dans le besoin, parfois au risque de leur vie.

 

Dans ces jours spéciaux où nos responsables politiques examinent un réajustement de la législation sur la loi de 1905, nous te remettons chaque femme, chaque homme qui a la responsabilité de ce vote. Donne leur, Seigneur, des cœurs de chair, capables de prendre des décisions qui élargiront pour le mieux cette loi controversée prise en otage face à des obscurantismes religieux mortifères.

 

Seigneur, nous t’en prions, comble de ta miséricorde tous les humains, nos frères et sœurs ; illumine pour eux ton visage.[2] 

      

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Devenons tout pour tous.

Dans la confiance : allons !

Dans la joie : Allons !

Dans l’espérance : allons !

 

L’Esprit de Dieu ouvre un chemin,

L’Esprit de Dieu guide nos pas.

 

BENEDICTION

 

Allons, dans la confiance de l’appel accepté,

Partager l’espérance de la Bonne Nouvelle.

Allons partager la confiance, la joie et l’espérance

Reçues de la Parole,

Accueillies dans la présence du Ressuscité

Qui nous a appelé(e)s.

 

8) arc 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon

Et sa bénédiction

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

[1] Livret liturgique jaune « culte dominical 5 » p. 15 - 17

[2] Vie et liturgie n° 74 p. 74 et 8

 

 

 

Commenter cet article