Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Eglise Protestante Unie de Narbonne

CULTE dimanche 18 avril 2021

17 Avril 2021, 12:24pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

DIMANCHE 18 AVRIL 2021

 

PREDICATEUR : PATRICK  DUPREZ

                                              

Mots d’Accueil

Sœurs et Frères, des vents mauvais soufflent en ce moment sur notre terre, sur nous. N’ayons pas peur plus que de raison, il n’y a rien dans la COVID qui soit le résultat d’une volonté humaine, rien, le monde entier est sous le feu…Il n’y a rien qui soit le geste d’une volonté divine, Dieu ne veut pas cela, Dieu veut notre bonheur, et Dieu ne punit pas, Dieu nous aime.

Rassemblés ce Dimanche nous allons écouter l’amour que Dieu nous porte, nous allons prier aussi pour nos sœurs, pour nos frères, pour nous…Ces vents qui soufflent exigent que nous ayons des conduites responsables, que nous soyons attentifs pour protéger ceux que nous aimons, et ceux que nous croisons dans notre vie de tous les jours, les masques, les distances, et des mots d’apaisement.

Spontané (2) « toi qui disposes. »

Aujourd’hui nous entendrons en lecture « Les Actes des Apôtres chapitre 3, versets 13-19-puis la première Epitre de Jean, chapitre 5, versets 1-6 et enfin l’Evangile selon Luc au Chapitre 24, les versets 35-48.

 

Je vous propose de vous lever pour proclamer La Grâce et la Paix que Dieu nous donne

 

« La grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. »

C’est ainsi que l’apôtre Paul commençait souvent ses lettres, combinant la salutation traditionnelle, et tout à fait profane, des Grecs : Charis umin, le bonheur, devenu la grâce, soit avec vous et la salutation traditionnelle des Juifs : Shalom alekhem, la paix soit avec vous.

Par cette expression, Paul voulait s’adresser aux Juifs et aux Grecs, à ceux qui se considéraient dans la maison de Dieu et à ceux qui restaient plutôt dans le grand large de l’universel.

Et en commençant notre culte par l’expression de l’apôtre, nous voulons signifier que nous sommes héritiers de ces deux messages, celui de la paix du Premier Testament et celui du bonheur, de la grâce, du Second Testament. Mais aussi que ce message s’adresse à ceux qui se trouvent bien dans la sphère de la religion, comme à ceux se trouvent bien à l’extérieur.

Que la grâce et la paix soient donc avec vous tous.

Cantique 216 « Les mains ouvertes »

Proclamons notre louange au Seigneur

Béni soit l’homme qui s’appuie sur Dieu.

Dieu sera son appui.

Il sera comme l’arbre planté près des eaux

qui pousse ses racines vers la fraicheur du courant. Quand vient la chaleur, l’épreuve, l’angoisse

Son feuillage reste vert, sa foi et son espérance intacts.

Reprenez place

Spontané (2) « Le don suprême »

 

Confessons notre péché

Notre Père, nous invoquons ta présence.

Mais il est vrai qu’en nous sont des résistances.

Les débris de vieilles luttes que nous croyions disparues

Mais qui resurgissent encore.

Il y a aussi les traces d’anciennes peurs,

Notre Père, aide-nous à en débarrasser nos vies

Afin que la place soit libre pour toi.

Vois aussi les anciennes rancunes, ressentiments d’autrefois et amertumes,

Enfouis et déjà pardonnés, mais qui pèsent pourtant.

Redonne-nous un cœur pur et droit afin que rien – vraiment rien – ne puisse entraver ta présence d’amour.

Revd Mary Tweed, of Herne Bay, Kent.

 

Accueillons le pardon de Dieu

Si vous vous croyez faibles, aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours donné la force du lendemain.

Si vous vous sentez angoissés, aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours donné la paix du lendemain.

Si vous êtes dans l’épreuve aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours gardés dans l’épreuve.

Et si la route vous est cachée aujourd’hui, rappelez-vous que Dieu vous a toujours tracé à temps la route du lendemain

Spontané (2) « Que par ta grâce »

 

Levons-nous pour écouter la Loi que Dieu nous donne :

Dieu se taira toujours si tu ne lui prêtes pas ta bouche. Dieu n'agira jamais si tu ne lui prêtes pas tes mains. Le royaume de Dieu n'est pas un autre monde, c'est le vieux monde, mais devenu, par nous, autre que ce qu'il est.

Si Dieu règne, ce n'est pas à la fin des temps, si Dieu règne, ce n'est pas dans un autre monde, mais dans un monde autre.

En Lui et par Lui, tout peut prendre un sens ; Tout peut recommencer, tout reste possible, car le Christ est vivant.

Cantique 316 « Peuples qui marchez »

Reprenez place

Voici venu le moment de l’écoute de la Parole, le cœur de notre culte réformé, prions avant de lire la Bible :

Nous mettons à tes pieds tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Mais nos mains sont crispées sur nos richesses ou sur nos malheurs…Ouvre toi-même, ouvre nos mains afin qu’elles prennent d’autres mains…et la tienne.

Ouvre nos cœurs afin qu’ils ne s’écoutent plus eux-mêmes ni l’écho de leur orgueil ou de leur plainte, mais qu’ils écoutent et reçoivent ta Parole.

Ouvre nos chemins pour qu’il y ait ta place et ta venue et que nous puissions en Jésus-Christ reconnaître, saluer et recevoir notre joie et notre paix.

 

Textes : 1 Jean 2, 1-5 suivi de Actes 3, 13-19 (J. Francis) et Evangile de Luc 24, 35-48. (Prédicateur)

Cantique 601 « Trouver dans ma vie ta présence »

Prédication

 

Sœurs et Frères,

J’ai voulu que vous entendiez ce matin les différentes lectures proposées par l’Église, ceci afin de porter ensemble ce jour une Parole nourrie par ces textes, de théologie par leur rencontre.

Ainsi la première Épitre de Jean, développe son grand thème : c’est la communion des croyants avec Dieu : elle est « communion avec le Père, et avec son Fils Jésus Christ, mais elle se manifeste parmi les Chrétiens comme une communion entre sœurs et frères ». Les Épîtres johanniques présentent ainsi une synthèse de la vie chrétienne authentique.

Le texte des Actes que nous avons entendu est issu de 2 grandes sources, un texte dit « syrien » ou « antiochien » et un texte dit « égyptien » ou « alexandrin ». Ils se lisent en regard d’un troisième texte, « la version occidentale » ... Il faut passer du temps sur les Actes, peut-être pour faire une Étude biblique ou demander à un professeur de l’IPT de venir les présenter, pour Daniel Marguerat « Luc, raconte comment et pourquoi la mémoire chrétienne doit allier Jésus et Paul, le fils de l’homme et l’apôtre des gentils ».

Venons-en donc à l’Évangile de Luc

Et oui les disciples revenant d’Emmaüs ont retrouvé leurs sœurs et leurs frères, ils n’étaient pas les seuls à avoir vu le Seigneur, Simon aussi l’avait vu. Mais eux, eux, avaient marché avec lui, ils se souvenaient il leur avait parlé sur ce chemin d’Emmaüs, il leur avait raconté les prophètes, les écrits, les patriarches, bref ils ont entendu un enseignement. Or arrivés au village l’un des deux lui avait dit une des paroles sans doute les plus généreuses et les plus gratuites des Évangiles, « reste avec nous, car le soir tombe, et la journée déjà est avancée ». Ils croyaient parler à l’un d’entre eux, un voyageur, il était comme eux, sale comme eux de la poussière de la route, ils s’étaient mis à table avec lui, et c’est alors au moment de la bénédiction du pain, que leurs yeux s’ouvrirent.

Comment est structuré cet Évangile ce jour ?

D’abord la théophanie, l’apparition du Seigneur alors qu’ils sont là à raconter les évènements qu’ils viennent de vivre ! Il a beau leur dire « la paix soit avec vous », ils sont effrayés, et nous dit l’Évangile, « remplis de crainte ». Que se passe-t-il donc, c’est ce que mes amis psychanalystes nomment l’irruption du réel. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Et bien on a beau parler de quelque chose, se préparer à un évènement, lorsqu’il surgit de façon soudaine, inattendue, lorsqu’il fait irruption dans nos vies, il nous déséquilibre, nous perturbe parfois gravement. Les disciples parlent du Seigneur mort, mais disent certains d’entre eux ressuscité, voilà qu’ils le voient au milieu d’eux. Et il a bien raison : « Mais quel est ce trouble en vous ? pourquoi vos dénégations ? » Et il montre ses pieds, ses mains, percés par les clous…Il n’est pas un Esprit qui n’a pas de corps, lui en a un, mais ils restent incrédules. Il est vrai que c’est difficile à croire, mais on leur demande seulement de voir…Mais pourquoi et comment ne peut-on croire ce qu’on voit ?

Alors il demande de quoi manger, et eux lui donne un poisson grillé, et certaines versions de l’Évangile ajoutent « un rayon de miel » alors il mange devant eux. Il veut ainsi manifester qu’il est comme eux, il mange, il boit.

Mais eux ? Eux, ils sont transis de surprise, de doute, ils ne peuvent manger avec lui, oui le réel quand il se manifeste peut vous déraciner, vous rendre étranger à vous-même.

Nous, on a beau s’attendre au décès d’un tel, c’est arrivé par surprise au matin ou le soir, ou la nuit, et nous sommes quelques temps comme ces petits de la femelle que le chasseur a tué et qui cherchent en mugissant de petits cris aigus les mamelles qui rassurent plus qu’elles nourrissent parfois.

Non ils le voient, il mange un poisson devant eux, le partagent-ils avec lui ce symbole des premiers chrétiens, (iésus christos teo, uios soter), Jésus Christ fils de Dieu Sauveur ? L’Évangile n’en dit rien ;  il leur parle, mais…mais…C’est tellement difficile à admettre. Alors devant l’incompréhension manifeste des disciples, il leur rappelle que devait s’accomplir ce que la Loi de Moise, les Prophètes et les Psaumes disaient…Et leur intelligence s’ouvrit pour entendre enfin le sens des Écritures. Il a ajouté, « qu’on prêchera en son nom la conversion, le pardon des péchés, à toutes les nations, à commencer par Jérusalem, et eux  en sont témoins ».

Sœurs et frères, que nous dit cet Évangile, que nous disent les textes que nous avons entendu ce jour ? Par l’Épitre de Jean, nous savons que nous devons garder sa parole, ça veut simplement dire, que sa parole est source de vie, source de vérité, pas comme un dogme, mais comme une longue, longue caresse dans notre existence troublée par de fausses urgences, et que, sœurs et frères, nous devons faire communion en nous, et entre nous, faire communion ça veut dire savoir d’abord s’attendre, nos cerveaux ne marchent pas à la même vitesse les uns et les autres, puis s’entendre, s’écouter, pour essayer de se comprendre… 

Par les Actes, nous savons que le Seigneur a été rejeté, qu’il a été mis à mort, mais qu’il est revenu et que si nous avons agi par ignorance, il est grand temps pour nous aussi d’ouvrir les yeux. Oui il est vraiment ressuscité, il nous attend partout, partout là où nos sœurs et nos frères peu à peu disparaissent, car parfois le fardeau est trop lourd à porter.

Mais nous sœurs et frères que faisons-nous de ce que nous portons ce jour ? Jésus tient à rassurer ses amis qu'il n'est pas un fantôme, mais le même qu'avant, bien que dans un nouvel état.

Ses blessures sont la meilleure preuve de son identité, un signe clair que « le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour ». Pourtant, ce sont aussi des signes que « la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations ». La mort et la vie sont étroitement liées, mais la vie de Jésus, la vie de notre foi a le dernier mot. Jésus dit à ses amis qu'ils seront ses témoins. Il me le demande aussi, il te le demande aussi, alors je prie, tu pries, pour être un témoin fidèle de la Résurrection et de la bonne nouvelle du pardon de nos erreurs si nombreuses. Comme les apôtres, je ne peux que témoigner de ce que j'ai déjà vécu ; je demande un cœur ouvert à la présence de Jésus dans ma vie.

En Jésus vivant, mort et ressuscité, il y a un regard porté sur nous. Ce n’est pas seulement sur les premiers disciples que porte ce regard : ils n’ont pas compris leur maître, ne l’ont pas défendu, et l’ont abandonné. Ce regard, cette théophanie, oui je n’ai pas peur de dire cela, concerne toutes celles et ceux qui ont entendu parler du Christ. Eux, elles, lui, vous, nous, toi, moi, nous-tous quoi ! L’histoire du monde est là pour l’indiquer, l’état du monde est là pour le confirmer : les humains se sont rendus, et se rendent encore coupables, de grands abandons, de grandes trahisons, de grands massacres et de génocides. Jésus vivant, sa vie, son enseignement, sont le nom d’une parole de vérité. Cette parole concerne tous les humains – ou presque – et aussi toutes les institutions ecclésiastiques, ou séculières –les grandes et les petites… toutes étant en quelque manière plus intéressées par leurs traditions et leur survie que par le message de l’Evangile. Pour un Martin Luther King, pour une Mère Teresa, combien de légions de Tartuffes, ou seulement d’indifférents ? Jésus ne nous demande pas de prier à chaque instant, de courir au Temple pour y arriver les premiers, non il nous demande de ne pas oublier que le Temple c’est chacun de nous, et qu’ensemble nous sommes une Église, une Église visible à côté de sœurs et de frères invisibles, Sœurs et Frères, oui, la route est longue, mais oui je le pense vous, moi, nous, nous sommes sauvés, il est ressuscité, je le vois dans vos yeux, dans vos sourires, dans vos regards, c’est tous les matins, tous les jours une nouvelle chance qui nous est donnée, alors petite paroisse narbonnaise, qu’attendons-nous ?

Amen.

Spontané (2) « Louage à Dieu »

Levons-nous pour confesser notre foi (7) :

Nous croyons en Dieu le Dieu des promesses et qui appelle à la vie ce qui n’existe pas, qui redresses les opprimés et ramène les exilés. Il est un Dieu vivant. Nous croyons en Jésus-Christ, qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu, qui s’est donné pour tous les hommes, pour rassembler en une maison les enfants de Dieu dispersés. Il est l’espérance du monde. Je crois en l’Esprit de paix et d’unité qui nous fait parler une même langue, qui accomplira tout ce qui est promis. Il est l’Esprit des promesses. Amen.

Cantique 542 « Ils ont marché au pas des siècles »

Voici venu le temps des Annonces et de la Collecte, nous allons pouvoir par notre don manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.      Annonces - Collecte

Père accepte notre offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute, et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen

Sœurs et frères je vous invite à la prière d’intercession

Prions en nos cœurs et dans le silence pour tous ceux qui nous sont chers.

Silence

Si tu ne peines pas près de nous, jamais nous ne bâtirons la maison ; si tu ne marches près de nous jamais nous n’y arriverons. Pour que tombent les frontières, pour que s’éteignent les guerres, pour que germe l’espérance sur les chemins de souffrance, pour ceux qui luttent sans trêve pour la terre de nos rêves, nous t’en prions, ô Dieu, viens en nos cœurs, inspire-nous, encourage-nous, fortifie-nous, au nom de Jésus.

Nous t’adressons père la prière que nous a appris le Seigneur :

« Notre Père qui est aux cieux. Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles. Amen »

Levons-nous, il est temps d’aller annoncer que Christ est vivant dans toutes les rues de nos villages et de nos villes, Dieu nous envoie dans le monde Pour être ses témoins, Pour transmettre son espérance Et pour pratiquer son amour. Que notre recherche de ce royaume de Dieu soit sereine, active et joyeuse. Je vous le dis sœurs et frères, c’est possible. Car Dieu est proche de chacun de nous. 

Bénédiction

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec nous tous. Amen

Commenter cet article