culte dimanche 30 mai 2021
DIMANCHE 30 MAI 2021
NARBONNE
PREDICATRICE : JOËLLE ALMERAS
PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU
ET
ACCUEIL
Voici ouvertes toutes grandes
Les portes d’une maison d’amour.
Voici qu’un Père et un Frère aimants
Nous y attendent le désir prodigieux et immensurable
De partager la vie surabondante
Qui est notre présent, et notre devenir.
Voici sur nos vies un souffle incandescent
Qui nous rassemble en ce lieu
Et nous porte les uns vers les autres.
Voici le temps, pour chacune et chacun de nous
D’entrer et de vivre, dans la famille la plus singulière qui soit,
Un amour si grand que les mots se taisent
Pour laisser place aux battements de nos cœurs reconnaissants.
Temps familial, temps de culte.
Tu es là. Bienvenue !
La grâce et la paix te sont offerts
De la part de Dieu notre père
Et de Jésus Christ notre frère.[1]
Nous prions :
Père,
Que ce jour soit lumière !
Qu’avec [tes enfants], je participe
À la construction d’un monde plus humain.
Donne-moi le courage et l’entrain
Pour faire le premier pas vers les autres,
Pour donner et recevoir un sourire,
Pour dire et recevoir un bonjour,
Pour plaisanter avec les autres.
Rends moi heureux, heureuse,
Et d’une humeur communicative.
Que d’autres, grâce à moi,
Aient plus de cœur à vivre.
Et que moi, grâce à eux,
J’ai plus de joie à vivre.
Père, accorde moi ton Esprit
Pour qu’à travers mes actes,
Ce soit toi qui te révèles.[2]
1 cantique 138 Que tout mon cœur les 3 strophes
Que tout mon cœur soit dans mon chant,
Qu’il soit brûlant de tes louanges.
Je te rends grâce en ta maison
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta Parole.
J’adore ta fidélité
Et ta bonté qui me console.
Tu me réponds dès que je crie
Tu élargis mon espérance.
Même les grands t’écouteront
Et béniront ta providence.
Ton saint amour, ô roi des cieux,
Veille en tous lieux sur toutes choses.
Dans ses projets tu suis des yeux
L’homme orgueilleux tu en disposes.
Ta paix, mon Dieu, dure à toujours,
C’est ton amour qui me délivre.
Quand je suis le plus éprouvé
Ton bras levé me fait revivre.
Et quand je suis au désespoir,
C’est ton pouvoir qui me relève.
Ce qu’il t’a plu de commencer,
Sans se lasser, ta main l’achève.
LOUANGE
L’officiant invite l’assemblée à se lever.
Louons Dieu.
Père,
Toi qui nous rassembles des quatre coins de la terre en une Église bariolée,
Nous te rendons grâce.
A toi va notre louange et notre joie
De pouvoir te dire « Abba, Père ! ».
Nous sommes témoins de ton amour.
Tu nous aimes comme personne
Et chacune, chacun de nous a du prix à tes yeux.
En cet instant, nous qui croyons en toi,
Nous nous unissons à la foule
De ceux qui ont découvert ton amour.
Oui, nous te louons, Père.
Nous chantons pour toi notre reconnaissance
Pour tout ce que t as fait
En nous, par nous, pour nous.
Alléluia ![3]
2 Et nous prolongerons notre louange avec le chant du cantique 170 « jeunes et vieux »
Jeunes et vieux se réjouiront ensemble,
Les jeunes filles danseront de joie.
Laï, laï, laï ….
Je changerai leur deuil en allégresse,
Et je les consolerai.
Je leur donnerai la joie au lieu du chagrin,
Je leur donnerai la joie.
Je leur donnerai la joie, au lieu chagrin,
Je leur donnerai la joie.
PRIERE DE REPENTANCE
L’officiant invite l’assemblée à s’asseoir.
Nous chanterons les spontanés de la formule 1
Père,
Tu as ouvert la porte de mes prisons,
Tu m’as donné le courage de sortir de l’ombre dans laquelle je me cachais.
Père, tu m’invites à marcher dans la pleine lumière,
Tu m’offres une place à la table de ta famille,
Tu traces devant mes pas un chemin facile
Qui serpente au milieu des collines.
Père,
Tant de bonheur m’effraie !
Tant de grâce me fait peur !
Protège-moi de mes doutes,
Libère-moi de mes terreurs.
Prends moi par la main
Et conduis mois sur le chemin de ton bonheur.[4]
Amen
3 arc 428 « comme un enfant » strophe 1
Comme un enfant qui sert son père,
Avec amour, avec bonheur,
Je veux t’aimer, je veux te plaire,
Et te servir ô Dieu sauveur.
PAROLES DE PARDON
l’officiant invite l’assemblée à se lever.
Levons-nous pour accueillir les paroles de pardon ; rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :
Qu’ils viennent,
Les Mèdes, les Elamites, les habitants de la Judée, de l’Asie,
Et que jaillissent en eux, des sources d’eau vive.
Qu’ils viennent,
Les pauvres, les grands de la terre,
Et que jaillissent en eux, des sources d’eau vive.
Qu’ils viennent,
Les sourds, les boiteux, les bien-portants, les malades, les guéris,
Et que jaillissent en eux, des sources d’eau vive.
Qu’ils viennent les captifs
Pour entendre la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres,
Et que jaillissent en eux, des sources d’eau vive.
Qu’ils viennent tous ceux qui ont beaucoup aimé,
Et que jaillissent en eux, des sources d’eau vive.
Qu’ils viennent,
Tous mes enfants,
Et toi aussi.
Je vous donne le Saint Esprit.
Qu’il dépose dans vos cœurs
Mon amour et mon pardon.[5]
Chantons notre reconnaissance
4 arc 428 « comme un enfant » strophe 3
Seigneur Jésus, c’est ta promesse,
D’affermir en nous ce désir.
Te parler, te prier sans cesse,
Dans le bonheur de t’obéir.
VOLONTE DE DIEU
Pardonné et libéré,
Reçois la Parole que te dit ton Dieu :
Elle est promesse de vie.
L’enfant vint trouver le vieillard.
Père, que faut-il faire en cette vie ?
Il faut aimer.
Père, comment saurai-je que j’aime ?
Va commencer, rentre chez les tiens et puis reviens…..
Père, me voici.
As-tu mangé avec les tiens,
As-tu bu avec eux,
As-tu habité leur demeure ?
Oui, Père.
Déjà tu commences à aimer.
Rentre chez les tiens et puis reviens…..
Père, me voici.
As-tu supporté leurs habitudes,
Et gardé leur maison et cultivé leurs champs ?
Oui, Père.
Déjà tu commences à aimer.
Rentre chez les tiens et puis reviens…..
Père, me voici.
As-tu chanté leurs cantiques et lu leurs parchemins,
As-tu avec eux célébré leurs fêtes ?
Oui. Père.
Déjà tu commences à aimer.
Rentre chez les tiens et puis reviens…..
Me voici, père.
T’ont-ils embrassé et traité comme un prince,
T’ont-ils donné le miel avec le pain ?
Non, Père.
Tu commences à aimer.
Rentre chez les tiens et puis reviens…..
Me voici, Père.
T’ont-ils battu et traité comme rien ?
T’ont-ils accablé d’injustice ?
Oui, Père.
Déjà tu commences à aimer.
Rentre chez les tiens et puis reviens.
Non, père, dit l’enfant.
Il faut que je reste avec les miens.
Va, dit l’Ancien, tu sais aimer.[6]
5 spontané arc 428 « comme un enfant » strophe 4 :
De ton Esprit, emplie nos êtres,
De ton amour, emplis nos cœurs.
Habite en nous, fais-nous connaitre,
Et ta lumière, et ta douceur.
L’officiant invite l’assemblée à s’asseoir.
LECTURES BIBLIQUES
Avant d’écouter la Parole de Dieu, unissons-nous dans la prière.
Ta Parole est comme l’eau.
Rafraîchis-nous à sa source.
Plonge nous dans son courant,
Entraîne-nous vers sa mer.
Ta Parole est comme le feu.
Qu’elle nous éclaire sans nous éblouir.
Qu’elle nous réchauffe sans nous brûler.
Qu’elle nous embrase sans nous dévorer.
Ta Parole est comme le ciel.
Élargis-nous en elle,
Pour que nous connaissions la hauteur
Et la profondeur de tout ce qui est.
Ta Parole est comme la terre.
Enracine-nous en elle,
Pour que nous éprouvions la solidité
Et la constance de tout ce que tu donnes,
Exiges et promets.
Amen.[1]
LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION
Matthieu 28, 16 – 20
16 Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus avait désignée. 17 Quand ils le virent, ils l'adorèrent. Mais quelques-uns eurent des doutes ; 18 Jésus s'approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20 et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.
Romains 8, 14 -17
14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 15 Et vous n'avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! 16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être aussi glorifiés avec lui.
Après la lecture, l’officiant invite l’assemblée à se lever pour chanter.
6 Cantique 536 « Seigneur, tu cherches tes enfants » strophes 1, 2 et 3
Seigneur, tu cherches tes enfants,
Car tu es l’Amour.
Tu veux unir tous tes enfants,
Grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église,
Tous nos frères de la terre
Dans un même amour.
Seigneur, tu sauves par ta mort,
Car tu es l’Amour.
Fais nous les membres de ton Corps,
Grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église,
Tous nos frères de la terre
Dans un même amour.
Seigneur, tu calmes notre faim,
Car tu es l’Amour.
Partage à tous le même pain,
Grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église,
Tous nos frères de la terre
Dans un même amour.
PREDICATION
« ah ! la famille…»
Introduction : Quand j’ai lu les références des textes pour aujourd'hui, j’ai tout de suite su que j’allais retenir le texte de l’épitre aux Romains. Un texte épatant et même épastrouillant, tant les portes qu’il ouvre en si peu de mots lèvent un voile sur un monde auquel nous aspirons toutes et tous : celui d’une communion d’amour, unique et universelle, dans laquelle nous sommes invités à entrer par l’Esprit saint pour devenir héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Je ne trouve pas les mots pour dire l’ampleur de la vastitude de ce don offert, qui assoie en nous la pleine certitude d’accéder à la gloire avec le Christ ressuscité. Dans cette époustouflante perspective, je vais tenter de redescendre de mon petit nuage, flottant dans l’immense ciel de ma reconnaissance, pour nous plonger dans ces quatre versets. Nous parlerons de l’adoption et des adoptés, puis de l’Adoptant, le Père, toujours accompagné de son Fils premier-né, et enfin, de la famille dans laquelle nous sommes appelés à entrer, hétéroclite, charivarique, parfois inconfortable, je sais, mais qu’est-ce qu’on y est bien !
1) Adoptés : Le contexte, déjà, est une indication : en effet, « le chapitre 8, chez Paul, est presque toujours à la clôture d’une unité importante, une sorte de point d’orgue, riche d’une pensée déjà aboutie[2] ». Et quel point d’orgue : « tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont fils de Dieu ». Certes, ils le sont par adoption, mais tout aussi légitimement associés à leur nouvelle famille que les sarments greffés le sont sur le cep de vigne, promesse d’une récolte abondante et délicieuse. A leurs fruits… nous allons en reparler.
Aujourd'hui, adopter, pour des parents en herbe, c’est une démarche qui suit un long cheminement de réflexion, d’attente, de questionnement. Elle implique un choix d’amour, et un engagement à long terme, et même « à vie ». Pour l’enfant adopté, c’est le premier pas vers une vie nouvelle, c’est l’espérance de devenir l’objet et en même temps le sujet d’un amour familial sécurisant, et si l’enfant est déjà grand, ce sera aussi de multiples occasions de réajuster ses habitudes à celle de sa nouvelle famille.
Pour notre Père céleste, l’adoption va de soi malgré tous les tours et détours que les humains inventent pour fuguer et s’éloigner de Lui. Envers et contre tout, elle est une manifestation de sa grâce, une « invitation à une vie rayonnante, dans une liberté d’esprit », celle des enfants de Dieu. Il fait le premier pas, Il l’a toujours fait, et sans se lasser, Il nous propose cette adoption avec en fond, l’espérance qu’elle devienne plénière jusqu’à ce que nous soyons glorifiés avec le Christ.
Les versets qui suivent notre texte font de cette gloire à venir une description qui inclue aussi toute la création qui est appelée, selon le verset 21, à être libérée de l’esclavage du périssable pour avoir part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. » Ensemble, c’est le mot d’ordre !
Je me sens à nouveau pousser des ailes ! Je vais essayer de ne pas remonter dans mon petit nuage, mais, reconnaissez qu’il y a là matière à le faire.
Évidemment, en ce qui nous concerne, nous sommes déjà membres d’une famille humaine, avec des parents, des enfants, peut-être des grands parents, des frères et sœurs, des oncles et des tantes, des cousins, bref, tout ce que la chair et le sang peuvent susciter de liens charnels. Ma liste n’est pas exhaustive. Et, nous portons aussi en nous, grâce ou à cause de cet état de fait familial toute une ribambelle de constructions intérieures enchevêtrées dans nos milliards de neurones, bibliothèque consciente ou inconsciente de vécus en souvenir porteurs de notre devenir.
L’adoption dont parle Paul, nous fait entrer, de plein pied, dans une famille élargie, et quand je dis élargie… c’est au monde entier, bien sur, que je fais allusion, un monde particulier, un monde spécial, distendu dans l’espace et le temps : c’est ce que nous appelons la communion des saints. L’adhésion, la participation à ce monde familial transcendant et sans pareil ne nous prive, en aucune façon, de notre identité de naissance et de notre famille de sang. Même si certains sectateurs voudraient bien nous le faire croire. L’adoption dont il est question dans l’épitre aux Romains signifie l’entrée dans une nouveauté de vie, transcendante, où tout baigne dans des normes hors normes, mais ancrées dans notre humanité. Que ce soit par la volonté de nos parents quand nous étions encore petit enfant ou de notre propre chef, adulte consentant, chacune, chacun de nous vit, ici, aujourd'hui, les suites de cette adoption, de ce pas franchi : une adoption qui fait de nous un enfant de Dieu !
2 ) Abba : Et nous voilà avec un Père à qui nous pouvons dire « Abba Père ». Cette expression se retrouve seulement 3 fois dans les Écritures. « Abba » est un « terme araméen utilisé par les enfants pour appeler leur père, un peu comme on le ferait en français en disant « papa ». Dans le Premier Testament on ne trouve jamais cette expression pour désigner Dieu. Jésus, lui, l’utilise et cela a pu paraitre choquant pour ceux qui l’ont entendu[3]. Il expose ainsi, aux yeux de tous, une relation intime profonde, infinie, éternelle, essentielle et indéfectible avec celui qu’il invoque en ces termes.
Paul dit même que nous « crions » « Abba Père ». Cri de joie, de reconnaissance ? Enfants d’humains, nous voilà aussi enfants du Très-Haut : il nous veut, il a tout fait pour que nous le devenions. Comment ne pas « crier » notre gratitude ?
Et en devenant enfants du Père, nous recevons aussi le statut de frère ou de sœur de celui qui, le premier, a crié « Abba Père ». Nous savons comment et pourquoi il est devenu notre frère. L’année liturgique nous le fait vivre depuis sa naissance dans l’incarnation jusqu’à sa résurrection en passant par son ministère terrestre, et tout ce qu’il y a vécu y compris les affres d’une agonie horrifiante et pourtant consentie pour son Père et pour nous. Crier « Abba Père » pour dire notre accueil de ce don béni, de ce frère dont nous sommes les cohéritiers, n’est-ce pas à la fois un privilège et un tremplin pour en vivre ?
3) héritiers : Alors, notre présence dans cette famille, véritable kaléidoscope humain, avec le visible et l’invisible de qui nous sommes, est une invitation, je le crois, pour que nous adoptions, à notre tour, tels et telles qu’ils sont, chaque membre de la famille. Car nous voilà en posture de pouvoir bénéficier de ce que chaque frère, chaque sœur peut partager avec nous, tout comme nous partageons avec eux les richesses engrangées en nous.
Cette famille-là, j’ose le dire, c’est une véritable caverne d’Ali baba où la diversité des dons est de l’ordre de l’universel. Je me cantonne, avec notre texte, à la famille chrétienne mais peut-être, pourrions-nous, dans les jours à venir, méditer sur les impacts, dans nos vies, des rencontres avec des membres de la famille humaine tout entière.
Cette famille chrétienne, il nous arrive de la restreindre à notre propre institution, avec nos dogmatiques, nos traditions, nos habitudes… C’est vraiment dommage. Évidemment, comme dans toutes les familles recomposées, il peut y avoir des dissensions, des différences de point de vue sur tel ou tel sujet, des éclats de voix et même des portes qui claquent, pire, des bagarres plutôt douloureuses sur une part d’héritage contestée. C’est que nous oublions, tout simplement, comme Paul le dit par ailleurs, que dans le corps du Christ, le petit orteil, et la troisième cervicale n’ont pas la même position, ni la même fonction. Et encore, tout dépend du type de chaussure pour l’orteil et de la position de la colonne pour la vertèbre. Mais chaque membre du corps, aussi différent qu’il soit de ce que nous sommes dans ce corps, nous est indispensable, vital et il est fort probable que, s’il a mal, cela va se répercuter sur notre propre tranquillité.
L’oncle du Canada, évangélique charismatique, la tante égyptienne copte, le cousin éthiopien orthodoxe monophysite, le beau-frère irlandais darbyste, la grand mère catholique romaine, la belle sœur allemande luthérienne, bref, notre famille en Christ, dans les traditions et dogmatiques multiples qui l’ont construite au fil des siècles, c’est une famille Groseille / Le Quesnoy qui a reçu une promesse : à la fin, la vie sera un long fleuve tranquille. Pourquoi ne pas s’y baigner maintenant, tout de suite, ici, dans ce temple ?
Ensemble, en famille, avec les pareils et les différents, avec les souriants et les grognons, avec les « tranquilles » et les contestataires, avec les silencieux et les bruyants, avec les « tout va bien » et les « tatillons yaka/yakapa », pour résumer avec les ultra-libéraux, les ultra-orthodoxes, et les « centristes », bref, pour rester dans notre thème, avec chacun de nos frères et chacune de nos sœurs, oui, ensemble, nous vivons de l’amour fou qui a fait de nous cette improbable famille à la fois disparate mais insécable et indissociable, corps du Christ appelée à témoigner et à faire des disciples de gens toutes nations et de toutes langues comme nous l’ avons lu dans Matthieu. C’est mon appel et c’est le tien aussi, à vivre avec tes moyens et tes connaissances, à ton rythme. Quelle importance si tu devances ou si tu attends ton frère et ta sœur sur ce chemin là. Ce qui importe, c’est que tu y sois et que tu en sois : enfant adopté de Dieu, frère ou sœur du Fils, mu par l’Esprit.
Conclusion : Écoutez, en conclusion, ce qu’en dit Georges Bernanos. Je le cite : « Comment expliquer cette bizarrerie que les plus qualifiés pour se scandaliser de ses défauts, des déformations ou même des difformités de l’Église visible – je veux dire les saints – soient précisément ceux qui ne s’en plaignent jamais ? Oh ! bien sûr, si le monde était le chef-d’œuvre d’un architecte soucieux de symétrie, ou d’un professeur de logique, d’un Dieu déiste en un mot, l’Église offrirait le spectacle de la perfection, de l’ordre, la sainteté y serait le premier privilège du commandement… Allons ! Voudriez-vous d’une Église telle que celle-ci ? Vous y sentiriez-vous à l’aise ? Laissez-moi rire, loin de vous y sentir à l’aise, vous resteriez au seuil de cette Congrégation de surhommes, tournant votre casquette entre les mains, comme un pauvre clochard à la porte du Ritz ou du Claridge. L’Église est une maison de famille, une maison paternelle, et il y a toujours du désordre dans ces maisons-là, les chaises ont parfois un pied de moins, les tables sont tachées d’encre et les pots de confiture se vident tout seuls dans les armoires… La maison de Dieu est une maison d’hommes et non de surhommes. »[4] (fin de citation). La famille des enfants de Dieu, j’en suis, avec toi ! Quelle joie ! Amen.
APRES LA PREDICATION
Temps musical : « viens Saint Esprit » choral
L’officiant invite l’assemblée à se lever et l’assemblée reste debout après le cantique pour la confession de foi.
7 Cantique 536 Seigneur, tu cherches tes enfants strophes 4 et 5
Seigneur, tu vois le monde entier,
Car tu es l’Amour.
Fais lui trouver son unité,
Grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église,
Tous nos frères de la terre
Dans un même amour.
Seigneur, tu nous promets la paix,
Car tu es l’Amour.
Étends ton règne désormais,
Grâce à ton amour.
Seigneur, Seigneur,
Oh ! prends en ton Église,
Tous nos frères de la terre
Dans un même amour.
CONFESSION DE FOI
Je crois au Dieu Un qui est à la fois Père, Fils et Saint Esprit.
Je crois au Dieu dont la toute puissance
Est celle d’un père devant ses enfants.
Je crois au Dieu qui accomplit toute justice
Dans la seule miséricorde.
Je crois au Dieu créateur
Qui est à l’origine de tout ce qui existe,
Et qui se laisse découvrir dans l’homme de Nazareth.
JE crois en Jésus Christ, le roi de gloire
Qui est devenu serviteur de ses disciples.
Je crois au Christ présent dès la création du monde
Qui a été tenté, humilié,
Qui a souffert et qui est mort sur une croix.
Je crois en Jésus Christ
Présence du Père au milieu des hommes
Qui a crié : « mon Dieu, pourquoi m’as- tu abandonné ?
Je crois en Jésus Christ, qui est ressuscité des morts,
Mais qui ne s’est présenté qu’à quelques femmes
Et à une poignée de disciples.
Je crois en Jésus, l’homme de Nazareth,
Qui est avec nous tous les jours
Jusqu’à la fin des temps.
Je crois au Saint Esprit qui procède du Père
Et qui souffle où il veut.
Je crois au Saint-Esprit qui renvoie au Fils
Mais qui demeure insaisissable.
Je crois au Saint-Esprit qui dirige l’Eglise
Mais qui se dérobe quand on cherche à l’accaparer.
Je crois que l’humain devant Dieu
Est à la fois juste et pécheur.
Je crois que l’Église devant les hommes
Est à la fois pécheresse et pardonnée.
Je crois que notre monde
Est à la fois souillé et sauvé.
Je crois dans l’humain, dans l’Église et dans le monde ;
Je crois en Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Amen.[1]
8 spontané arc 822
Louange à Dieu, le créateur,
A Jésus Christ, notre Sauveur,
Au Saint-Esprit, le défenseur.
Alléluia, alléluia, alléluia.
L’officiant invite l’assemblée à se rasseoir.
OFFRANDE
Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau.
Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante,
Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien.
Ce geste participe à notre unification personnelle,
Et il apporte cohérence à notre engagement.
Prions
En ce jour, Seigneur,
Nous t’apportons ces signes de notre vie en toi et avec toi.
Eclaire-nous et que nous rendions
A César ce qui appartient à César.
Et que notre être profond te revienne.
L’offrande est recueillie.
Seigneur, en signe de la vie comprise
Comme communion entre les hommes,
Nous marquons notre attachement à ton royaume.
ANNONCES
PRIERE D’INTERCESSION
Unissons-nous dans la prière d’intercession .
Seigneur,
Un nouveau soleil s’est levé sur nos vies,
Une nouvelle journée s’est ouverte pour l’humanité.
Nous te prions pour les personnes fragiles,
Et pour celles qui se sentent toujours trop fortes,
Pour les personnes qui combattent la guerre par la guerre,
Et pour celles qui cherchent à vivre et à construire la paix.,
Pour les personnes qui souffrent,
Et pour celles qui provoquent la souffrance.
Pour toutes ces personnes,
Tu existes Seigneur.
Seigneur,
Tu existes pour tout homme,
Toute femme et tout enfant de ce monde.
Fais-nous vivre les uns avec les autres,
Dans le pardon et la réconciliation
Donnés en Jésus Christ[2].
Ensemble, dans la joie de pouvoir nous approcher de toi,
Nous te prions avec confiance comme Jésus nous l’a appris :
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous, aujourd’hui, notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles. Amen.
L’officiant invite d’un geste l’assemblée à se lever.2
ENVOI
Pour recevoir les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur, levons-nous.
Quand Jésus a envoyé ses disciples,
Il leur a dit :
Allez !
Faites de toutes les nations des disciples !
Baptisez !
Partagez l'Évangile !
Je suis avec vous tous les jours.
Nous avons écouté la parole des disciples.
Nous avons médité l’Évangile.
Nous avons dit nos peurs dans notre prière,
Notre peine et notre misère.
Nous avons accueilli la grâce et l’Esprit,
Le pardon et la réconciliation.
Maintenant Dieu nous envoie
Pour être témoins
Par la parole et par le geste.
Il nous envoie
Dans les nations et dans les maisons,
Au loin et chez nos prochains.
BENEDICTION
Le Christ est ressuscité,
Il est avec vous tous les jours.
Que la promesse de sa présence,
La certitude de sa délivrance,
Et le souffle de son espérance,
Soient la racine de votre foi,
La vérité de votre combat,
Et la source de toute joie.[3]
9 Chantons le cantique 882 que la grâce de Dieu
Pour t’aider à marcher dans ses voies.
Reçois tout son pardon
Et sa bénédiction.
Va en paix, dans la joie, dans l’amour.