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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Culte du Dimanche 28 Mars 2021

27 Mars 2021, 12:07pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Église protestante unie de Narbonne​​

 

Culte du Dimanche 28 MARS 2021

par le pasteur Charles Klagba

 

Moment musical

 

ACCUEIL

Frères et sœurs, carême s’achève…Pâques s’annonce…

 

Il ne reste qu’une semaine à Jésus pour faire entendre sa Parole, pour dire sa colère et sa peine…et finalement, se taire, encaisser les coups, essuyer les crachats…

Une semaine de peur au ventre, d’abandon…

Une semaine à vivre, en homme parmi les humains, une semaine, pas plus…

 

C’est Lui, Jésus-Christ, qui vous accueille maintenant, frères et sœurs. Recevons de lui grâce et paix.

Lui, Jésus, vous connaît, Il vous a même cherchés, Et Il viendra vous trouver encore et toujours...

Même si dans votre vie, vous n’attendez plus rien...

 

Lui, le premier, Il vous a appelés par votre nom, d’un nom que nul ne peut vous ravir...

Lui, sans rien exiger en échange, offre à chacun, à chacune ici ou là, la grâce et la paix.

Ce matin, Il se donne à nouveau dans notre vie...Il est la parole qui nous a aimés, Le geste qui nous a guéris,

 

La présence qui nous a relevés, c’est lui, ce qu’il a fait et ce qu’il a dit pour nous, c’est Lui qui justifie notre vie.

Nous pouvons redresser la tête...nous ouvrir au monde…aux autres…Car quelque chose de nouveau se prépare…

Ecoutez, quelqu’un parle…Il y a beaucoup de bruits autour de nous, sa Parole n’est pas facile à entendre, mais…

 

Elle est nouvelle, elle ne vient pas de nous…elle vient vers nous…

Regardez, quelqu’un s’approche…Il y a beaucoup de monde autour de lui, il semble loin, mais…

 

C’est Lui qui avance, il ne vient pas de nous…il vient jusqu’à nous…

C’est que, bientôt, sa mise en quarantaine va prendre fin…

 

Invocation :

Père, tu es là, au milieu de nous.

Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence.

Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière. Amen !

 

LOUANGE

Ce matin encore, Seigneur, tu accueilles nos hommages …

 

Nous pouvons te louer, sans craindre de mal dire…simplement te remercier pour ta venue parmi nous, pour cette vie que tu viens partager…jusqu’au bout…

 

Déjà le psalmiste célébrait un tel jour de fête, en disant (Psaume 118) :

Alors comme le Psalmiste, nous allons nous lever pour louer Dieu.

 

« Célébrez le Seigneur, car il est bon, et sa fidélité est pour toujours.

Qu’Israël le redise : "Sa fidélité est pour toujours !"

Que la maison d’Aaron le redise : "Sa fidélité est pour toujours !" […]

Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le Seigneur : le Seigneur m’a répondu en me mettant au large.

Le Seigneur est pour moi, je ne crains rien.

Voici le jour que le Seigneur a fait : qu’il soit notre bonheur et notre joie !

Donne, Seigneur, donne la victoire ! Donne, Seigneur, donne le triomphe !

Béni soit celui qui entre, au nom du Seigneur !

Nous vous bénissons depuis la maison du Seigneur.

Le Seigneur est Dieu et il nous a donné la lumière : Formez le cortège, rameaux en main, jusqu’aux cornes de l’autel.

Tu es mon Dieu ! Et je te célèbre, mon Dieu, et je t’exalte.

Célébrez le Seigneur, car il est bon et sa fidélité est pour toujours ». Amen

 

CANTIQUE : 257. Jésus, ton nom est le plus beau

1. Jésus, ton nom est le plus beau
Car il contient l’immense amour,
L’amour de Dieu, Alléluia !

R. Alléluia, Alléluia, Alléluia,
Alléluia, Alléluia, Alléluia.

2. Jésus, ton nom est notre paix
Car il unit les noms de tous,
Tous tes amis, Alléluia !

3. Jésus, ton nom est notre espoir
Car seul tu as vaincu la mort
Et pour toujours, Alléluia !

4. Jésus, ton nom est notre joie
Car nous pouvons aimer aussi
Dans ton amour, Alléluia !

5. Formons la ronde et tu viendras
Te joindre à nous, tenir nos mains,
Chanter aussi Alléluia !

 

SILENCE

CONFESSION DE PECHES

  C'est devant un Dieu infiniment grand et plein de bonté que nous allons nous incliner pour lui dire nos manquements assurés de son amour en Jésus le Christ.

 

Je vous invite à la prière :

PRIERE DE REPENTANCE

SILENCE

Père, nous ne voulons pas ce matin faire la liste de tous nos manquements et de toutes nos fautes, de nos faiblesses et de nos imperfections.

Nous ne le savons bien, tu le sais bien, nous ne sommes pas des êtres parfaits.

Père, nous voulons simplement déposer notre vie devant toi, toute notre vie.

Non plus seulement les pensées furtives, les prières secrètes, les élans momentanés que nous t’accordons quand cela nous plaît.

Mais toute notre vie, ses jours et ses nuits, pour que toute notre vie soit aimée par toi, apaisée par toi.

C’est vrai, tu n’es pas le seul Dieu dans notre existence, il y en a tant d’autres, nous le reconnaissons, et puis il y en a un immense, et c’est nous-mêmes, notre moi.

Non Seigneur, nous ne nous méprisons pas; nous ne te demandons pas de nous abaisser.

 

Nous te demandons, Père, de nous libérer de l’angoisse de vouloir tout maîtriser, de nous délivrer de la pensée que nous devrions faire nos preuves à chaque instant.

 

Père, nous gardons le silence devant toi.

Rappelle-nous sans cesse que la paix vient de toi, que la vie vient de toi, que l’amour vient de toi, que l’espérance vient de toi.

Ne nous retire pas ton Esprit, garde -nous aux côtés de ton Fils, et conduis-nous dans ce monde vers ton royaume. Amen

                                                                                                                                          

LE SPONTANE 318/1 : « Toi qui es lumière,…. »

R. Toi qui es lumière,

Toi qui es l’amour,

Mets dans nos ténèbres

on Esprit d’amour.

 

ANNONCE DU PARDON

Cet homme qui vient au nom du Seigneur, ce n’est pas d’abord un roi qui règne sur le monde.

Ni un maître qui dirige les humains. Ce n’est pas un puissant qui juge. Ni un magicien qui exauce.

Ce n’est pas le Dieu de notre imagination, c’est le Dieu de Jésus-Christ.

Un serviteur, rien qu’un serviteur…mais le nôtre.

Le serviteur qui nous relève lorsque nous tombons, qui nous redresse lorsque la vie nous courbe, qui nous tient lorsque nous tremblons.

Le serviteur qui porte ce qui nous pèse : le poids du passé, les échecs, la peur.

Il ne nous mesure pas à notre sainteté, Il annonce le pardon offert de la part de Dieu.

Cet homme-là apporte avec lui toute la tendresse de Dieu pour vous. Il vous ouvre un chemin, un lendemain.

Ne soyez pas tristes et sans espérance…son pardon vous rejoint…et avec lui, la vie, la joie, la paix…regardez, écoutez, c’est pour vous qu’il vient.

Amen                                             

 

LE SPONTANE 526/3 : « Jésus est au milieu de nous milieux de nous »

3. Jésus est au milieu de nous,
Son regard s’abaisse sur nous.
Sa douce voix, l’entendez-vous ?
Oh ! je vous aime tous !
Oh ! je vous aime tous !
Sa douce voix, l’entendez-vous ?
Oh ! je vous aime tous !

VOLONTE DE DIEU (Debout)

 

Officiant(e) :

Pardonnés et libérés, nous pouvons écouter ce que Dieu nous donne la force de faire.

 

Pour nous remettre en route, l’apôtre nous propose un chemin de liberté:

 

Vivez en paix entre vous.

Nous vous exhortons, frères et sœurs : donnez du courage à ceux qui en ont peu, soutenez les faibles, soyez patients envers tous.

Prenez garde que personne de rende le mal pour le mal, mais cherchez en tout temps à pratiquer le bien entre vous et envers tous les hommes.

Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, remerciez Dieu en toute circonstance.

Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus-Christ.

Ne faites pas obstacle à l’action du Saint-Esprit, ne méprisez pas les messages inspirés.

Mais examinez toutes choses: retenez ce qui est bon, et gardez-vous de toute forme de mal.

 

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour »

4. Toi qui m’appelles
Dans ton amour,
Rends-moi fidèle
Par ton secours.
Protège-moi
Et conduis-moi
Loin du danger,
O bon berger.
Vois ma faiblesse
Et me soutiens
Par ta tendresse,
Je t’appartiens.

 

 

 

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

 

Prière d’illumination

Avant la lecture, nous prions Dieu:

Officiant(e) :

Nous avons soif, Seigneur...

Soif de ta présence, de ton amour, de ton Esprit, de ta Parole.

Nous avons soif, Seigneur...

Nous venons à toi les mains vides, nous venons les mains tendues.

Nous venons dans la confiance : tu nous offres l'eau vive, tu nous donnes ta Parole.

Béni sois-tu, aujourd'hui et toujours.  Amen !

 

LECTURE BIBLIQUE : Marc 11 : 1-10

1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples

2 en leur disant : « Allez au village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne n'est encore monté. Détachez-le et amenez-le.

3 Si quelqu'un vous demande : ‘Pourquoi faites-vous cela ?’répondez : ‘Le Seigneur en a besoin’, et à l'instant il le laissera venir ici. »

4 Les disciples partirent ; ils trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, dans la rue, et ils le détachèrent.

5 Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent : « Que faites-vous ? Pourquoi détachez-vous cet ânon ? »

6 Ils répondirent comme Jésus le leur avait dit, et on les laissa faire.

7 Ils amenèrent l'ânon à Jésus, jetèrent leurs vêtements sur lui, et Jésus s'assit dessus.

8 Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs.

9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

10 Béni soit le règne qui vient [au nom du Seigneur], le règne de David, notre père ! Hosanna dans les lieux très hauts ! »

 

CANTIQUE : 409. Venez au Sauveur

1. Venez au Sauveur qui vous aime ;

Venez, il a brisé vos fers.

Il veut vous recevoir lui-même ;

Ses bras vous sont ouverts.

 

Refrain :

Oh ! quel beau jour, Sauveur fidèle,

Quand, nous appuyant sur ton bras,

Vers la demeure paternelle,

Nous dirigeons nos pas !

 

2. Venez, pécheurs, il vous appelle ;

Le bonheur est dans son amour.

Ah ! donnez-lui ce coeur rebelle ;

Donnez-le sans retour.      

 

3. Le temps s’en va, l’heure s’écoule ;

Qui sait si nous vivrons demain ?

Jésus est ici dans la foule ;

Ah ! tendez-lui la main.

 

 

PREDICATION

Message

 

« Hosanna ! Bénis soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

 

Le chemin de Jésus approche de son terme. Il fait son entrée solennelle à Jérusalem comme roi

 

Certes, il est sur le chemin qui le conduit à la croix mais Jésus devait entrer comme roi à Jérusalem.

Dieu voulait qu’il reçoive du peuple le témoignage que ce Jésus rejeté était véritablement son roi, témoignage qui augmentait la responsabilité des chefs religieux et les laissait sans excuse.

 

Le récit que fait Marc de cet événement est à peu près semblable à celui de Matthieu, sauf que Matthieu le met en rapport avec le caractère de Jésus comme Messie;

 

Marc, lui, présente Jésus sous le caractère de serviteur et de prophète, mais il est toutefois roi, et reçoit un témoignage comme tel.

Nous avons affaire ici à un Jésus qui a une maîtrise parfaite des événements.

 

L’Evangéliste nous raconte une scène évocatrice : Jésus savait qu’un âne est à sa disposition à un certain endroit du village ; il envoie ses disciples chercher cet âne, qui dans la Bible est la monture des rois, et on le lui donne sans discuter : avec une parfaite maîtrise, il ne doute pas que tout se passera comme il l’aura prévu ; il dit à ses disciples : Si quelqu’un vous demande : « Pourquoi faites-vous cela ? », dites-lui : « Le Seigneur en a besoin », et il le renverra sans tarder.

L’assurance de Jésus est totale, et tout se passe exactement comme il l’a dit.

Par cet évènement, Jésus se présente donc comme le Roi et annonce que l’ère de la restauration commence avec lui.

Mais de quel roi parlons-nous ?

Dans ce récit, Jésus donne des indications, des signaux quant à la nature de sa royauté.

La ferveur de la foule constituant ce cortège est donc le fruit d’un malentendu.

Ce Messie entre à Jérusalem sur un âne : tout un symbole !

 

Monter sur un âne pour entrer à Jérusalem à l’époque de la Pâque juive éveillait le souvenir d’une image centrale de l’attente messianique telle que l’avait exprimée Zacharie dans sa prophétie.

C’est le symbole de l’humilité et de la douceur mais aussi de la ténacité par opposition au cheval, symbole de la puissance écrasante !

Jésus affirmait donc implicitement sa royauté mais une royauté autre, une royauté sacrificielle et au service des autres dans un élan d’amour sans limite.

 

Entrant dans Jérusalem, Jésus s’engage justement sur ce chemin qui le mène à sa passion en toute liberté, avec la lucidité d’un prophète, avec la lucidité du roi serviteur. Il vient accomplir les Écritures.

 

Jésus est le roi « doux et humble de cœur » (11,29) qui s’offre à l’accueil ou au refus de la ville sainte.

« Hosanna ! Bénis soit celui qui vient au nom du Seigneur ! », scandait la foule….

« Hosanna » est un mot hébreu qui signifie «sauve donc». "Viens à l'aide", "Sauve-nous, je t'en prie".

Les pèlerins en avaient fait un cri de louange pour «celui qui vient au nom du Seigneur», c’est-à-dire le Messie envoyé par Dieu.

 

Frères et sœurs, cet épisode est à la fois joyeux et tragique.

Joyeux car il y a là une entrée triomphale du Messie dans sa ville, avec pour monture singulière, un âne, non pas un cheval tirant un char de guerre.

 

C’est une messianité pacifique et annonciatrice de réconciliation qui réjouit tout un peuple, enfin … disons…tous ceux et toutes celles qui sont dans une vraie attente…

Parmi les plus excités dans la foule, ceux qui vocifèrent, on peut imaginer tous ces exclus, ces sans-voix qui ont retrouvé la dignité à cause de cet homme hors du commun !

Dans cette foule, il y a des femmes dont les vêtements ne laissent aucun doute sur leur métier : des prostituées à coup sûr ; certains hommes portent des vêtements usés, des mendiants, des moins-que-rien.

 

Il y avait aussi ceux qui s’en mettaient plein les poches en collaborant avec les romains avant de tout laisser pour le suivre, un certain Matthieu était même collecteur d’impôts.

 

Il doit y avoir d’anciens boiteux, des malades rétablis, des « gens de mauvaise vie » très connus et qui ont changé de vie…

 

Cette foule se réjouit, elle est en extase…L’acclamation de la foule et les gestes qui l’accompagnent pour faciliter la marche du roi qui arrive – on dispose, en effet, des vêtements, des rameaux, des palmes dans les rues comme pour dérouler un tapis en son honneur – signifient l’immense communion entre le peuple et son chef.

Tous attendent le miracle de la délivrance ! Un vrai roi guerrier, fort et brave qui sache manier l’épée et soit sans pitié pour ses adversaires.

Oui, Jésus, c’est le roi rêvé ! Il guérit et enseigne !

Dans tout cela, il n’y a aucune fausse note…

 

Non, décidément, rien ne nous laisse présager la suite, rien ne nous laisse présager l’imminence de la Passion, sept jours plus tard.

Et c’est tout le paradoxe de ce moment, c’est tout le paradoxe de cette fête des Rameaux, qui vient clore notre temps de Carême.

Déjà, après les cris de joie lancés dans les rues : «  Hosanna au fils de David ! », voici que l’on s’interroge sur l’identité de Jésus !

Il arrive sur un âne, sans armure, sans paroles… Bizarre… Bizarre…

 

Alors, l’on est amené à dire, de proche en proche, qu’il ne s’agit, en fait, que d’un prophète, le prophète Jésus ; qui plus, est un prophète venant d’une bourgade inconnue, Nazareth, en Galilée…

De Messie à roi, fils de David, puis de fils de David à prophète, bientôt la foule déçue, et manipulée demandera la mort de celui qu’elle désignera finalement comme « blasphémateur » !

Frères et sœurs, les Rameaux sont donc aussi une fête tragique comme souvent les fêtes excessives.

Le malentendu durera tout au long de la semaine sainte, jusqu’au reniement, jusqu’à l’arrestation et l’exécution de Jésus hors de la ville, à Golgotha.

Mais ce malentendu, on le voit, est le fait même de Jésus qui prend le risque d’une entrée triomphale.

C’est lui qui décide d’effectuer ce geste prophétique, c’est lui qui assume l’annonce de la venue du Messie en sa propre personne.

Oui, c’est effectivement lui qui assume l’annonce anticipée de la mort de ce Roi, mort incompréhensible pour la foule.

Et déjà les rumeurs et les cris de colère s’entendent dans la ville : scandale ! Incohérence ! Contradiction !

Le Roi, le Messie est vainqueur, il ne peut pas mourir ! Le Seigneur, tout-puissant, ne peut laisser faire une chose pareille !

Car, s’il existe, ce Dieu, comment peut-il accepter la mort de celui-là même qu’il envoie pour sauver le monde !

Frères et sœurs, la fête des Rameaux commémore bien l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Elle est aussi très exactement la fête qui célèbre l’entrée dans nos vies, dans le plus secret de nos vies, de ce Messie paradoxal, tout-puissant en amour et en même temps sans aucun pouvoir.

 

Son royaume n’est pas de ce monde, en effet, car c’est avec les yeux de la foi seulement que nous pourrons discerner et voir ce qu’il nous révèle en vérité.

 

C’est avec le regard de la foi qu’il nous faudra comprendre et accepter ce qu’est notre finitude, le tragique de la mort lorsqu’elle nous guette, l’abjection de la souffrance quand elle nous étreint comme en cette période de Covid 19 et l’horreur de l’avidité des humains.

Et c’est avec les yeux de la foi qu’il nous faudra saisir la présence du Seigneur, là où précisément, tout le monde dit autour de nous qu’il n’est pas là, qu’il est absent, qu’il a abandonné ses enfants à leur malheur, et déserté le monde.

Son royaume n’est pas de ce monde. Mais il s’y trouve cependant mystérieusement présent. Telle est notre certitude, telle est notre espérance.

Dans cette montée à Jérusalem, la foule acclame Dieu en la personne de Jésus, mais quel Dieu acclame-t-elle ?

 

Les rameaux, c’est la fête du malentendu, du contre-sens.

La foule veut la libération au prix du sang, elle veut manger à sa faim, elle veut la suppression des impôts, elle veut la purification du sol de toute cette impureté païenne.

La foule veut recevoir de Jésus tout ce dont elle rêve depuis des siècles, tout ce qu’elle croit avoir compris dans l’enseignement des prophètes : libre, elle veut être libre de tout, à n’importe quel prix et elle crie : « béni soit le fils de David ».

La foule ne donne pas, elle attend qu’on lui donne.

Jésus sait, lui, le prix qu’il devra payer pour une libération toute autre.

Sa vie donnée le vendredi suivant, donnée volontairement, c’est la porte ouverte sur l’amour et le don de soi.

Jésus vient revisiter nos vies pour y déposer la paix en ces temps troublés ; il est roi de paix.

Oh certes, il sait bien de quel bois nous sommes faits et combien il nous est difficile de mener le combat de l’amour.

Il sait que le lundi et le mardi, nous acclamerons son royaume, et que le vendredi et le samedi, comme la foule et les disciples nous serons dans l’accusation, le déni, et la lâcheté. Il le sait, il l’accepte, il nous aime.

 

Le jour des Rameaux, ce qui est posé, c’est un acte symbolique fort ; un acte symbolique qui va nous engager à notre tour dans ce combat pour la paix et l’amour à la suite de Jésus, roi de paix, Messie humble et compatissant, fils du Père plein d’amour que nous sommes invités à retrouver dans notre histoire et notre fragilité.

 

Cette foule, frères et sœurs, c’est nous.

Elle ne croit que ce qu’elle voit, elle veut encore et toujours des signes, des guérisons, des miracles, elle veut la fin de la souffrance, du malheur, de la mort.

Jeunes et vieux, tous et toutes attendent ce que Jésus ne leur donne pas.

Lui, il vient, monté sur un ânon, pacifique et humble, il vient nous dire : « oui, je suis roi, mais le roi veut faire de toi un héritier. Oui, je suis roi, et je suis ton serviteur. ».

Oui, je suis roi, et je t’aime, je t’aime jusqu’à la mort.

Oui, je suis roi, et je suis ton frère.

Je suis le frère de celui qui a faim, de celui qui a soif, du malade, du prisonnier, de l’étranger, de celui qui vit dans la rue ; je suis le frère de l’enfant ; je suis le frère de ses parents ; je suis le frère de ses grands parents et même de ses arrières grands parents.

 

Ouvrons les yeux ! Ouvrons les yeux de la foi, acclamons notre roi et prions le Seigneur, en toute circonstance !

Car il est entré dans notre vie.

Jésus est entré dans notre vie y compris là où notre foi se trouve mise en question, y compris là où la royauté du Christ semble mise en doute, et y compris là où notre prière même, semble vaine, inopérante, sans efficacité aucune, là où précisément il n’y a ni miracle, ni guérison ni triomphe.

 

Jésus est là, présent, mystérieusement vivant, maître de notre vie, dans ta vie, dans la mienne.

 

C’est cette présence de Dieu en nous qui nous permet de comprendre ce que nous sommes venus faire sur cette terre.

 

Avec lui, nous marchons dans la bonne direction, celle de l’éternité de la fraternité et de l’unité des humains avec Dieu.

 

Que le Règne de Dieu mette du temps à se réaliser, peu importe, ce ne doit pas être notre souci. Amen !

 

(Moment musical )

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

 

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

 

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu. Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

(Moment musical 

 

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

 

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

 

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu. Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

 

SPONTANE 822. Louange à Dieu, le créateur

Louange à Dieu, le créateur,

A Jésus-Christ, notre Sauveur,

Au Saint-Esprit, le défenseur,

Alléluia, Alléluia, Alléluia !

 

ANNONCES:

Mercredi 31: Réunion de Prières à 16h suivie de l'Etude biblique de 17h à 18h

Dimanche 4 avril :  Culte de Pâques bien évidemment

Dimanche 11 avril: Nous recevons notre (peut-être) futur pasteur de l'Ensemble pour remplacer notre pasteur Charles qui part en juin. Il s'agit de Monsieur Philippe Perrenoud; il célébrera le culte. Nous recevrons les frères et soeurs de Carcassonne dans le temple de Narbonne pour l'occasion et pour un Conseil de l'Ensemble.

 

OFFRANDE : (Moment musical 

Nous offrons maintenant nos dons pour le service de l'Eglise et sa mission dans le monde.

Père, inspire-nous, jour après jour, des gestes d'offrande. Que celle-ci soit un signe de notre engagement à ton service.

Amen.

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous nous unissons dans la prière :

Merci parce que tu nous as réunis en ce jour pour nous redire ta promesse, pour nous redire ton amour, pour nous redire la bonne nouvelle du Royaume.

Merci parce que tu as besoin de chacun de nous, et de nous tous ensemble, pour que ton Nom soit sanctifié, pour que ton Règne vienne.

 

Seigneur,

Nous te présentons notre monde…les bruits, les villes, les foules :

Dans ce gigantesque bazar, ouvre un chemin, trace pour chacun une voie possible.

Grave en nous cette promesse : « Le Seigneur en a besoin »… Tu as besoin de chacun de nous…

De nos mains pour toucher, d’oreilles à l’écoute attentive.

De cœur au service de l’intelligence, d’humains au service d’autres humains.

Tu as besoin de nos résistances et de nos faiblesses…pour vivre en humanité.

Tu as besoin de nos prières, de nos espérances,

De nos bras pour consoler, de nos bouches pour apaiser…

Tu as besoin de nos chants joyeux, de nos fêtes, de nos éclats de rire et d’enfants heureux.

Puisque tu nous rejoins, Seigneur, exactement là où nous en sommes dans notre vie,

Puisque tu nous accueilles, Seigneur, tels que nous sommes.

 

 

Seigneur, nous te prions pour ceux qui ont mis leur espérance en toi, pour ceux qui doutent de pouvoir mettre leur espérance en toi, pour ceux qui ont cessé d’espérer en toi, pour ceux qui sont sans espoir parce qu’ils ne te connaissent pas.

Aide-nous à être porteurs d’espérance et à l’annoncer au monde, par nos pensées, nos paroles et nos actes d'amour envers ceux qui en ont besoin.

 

Notre Dieu, tu es avec nous dans la joie comme dans la peine, et tu veux pour chacun la joie.

C'est pourquoi nous pouvons déposer devant toi ce matin, Seigneur, nos soucis, nos questions et nos détresses ; également les soucis, les questions et les détresses des hommes, des femmes, et des enfants qui nous entourent, de ceux qui nous sont chers et partout dans notre monde.

 

Console et réconforte tous les affligés, tous les malades du corps ou de l'âme, tous ceux qui souffrent.

 

Avec ceux d’avant, qui ont vécu de cette même promesse,

Avec ceux qui espèrent, ailleurs,

Nous pouvons te dire, ensemble, librement…

Notre Père qui es aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisses pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

CANTIQUE FINAL  :  420. Tel que je suis

1. Tel que je suis, sans rien à moi,

Sinon ton sang versé pour moi

Et ta voix qui m’appelle à toi,

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

2. Tel que je suis, bien vacillant,

En proie au doute à chaque instant,

Lutte au dehors, crainte au dedans,

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

 

3. Tel que je suis, ton coeur est prêt

A prendre le mien tel qu’il est,

Pour tout changer, Sauveur parfait !

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

 

4. Tel que je suis, ton grand amour

A tout pardonné sans retour.

Je veux être à toi dès ce jour.

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

 

ENVOI

 

Exhortation et Bénédiction

Officiant(e) :

Dieu a besoin de nous pour vivre l’Evangile, pour faire entendre sa Parole,

Pour détacher les ânes, passer les collines, abattre les murailles, entrer dans les villes, et dire à chacun, à chacune,  qu’Il lui offre la vie.

 

BENEDICTION

Officiant(e) :

Que le Seigneur ouvre pour nous la voie !

Qu’Il nous relève et nous fasse vivre d’une vie nouvelle !

Regardez, écoutez…c’est pour vous qu’Il vient. Amen !

 

LE SPONTANE 882. Que la grâce de Dieu

Que la grâce de Dieu soit sur toi

Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

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