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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Vendredi saint : "les sept paroles de Jésus sur la croix"

15 Avril 2022, 13:33pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

NARBONNE

15 avril 2022

Vendredi saint

 

 « Sept paroles… »

Prédicatrice : Joëlle Alméras

 

Introduction :

Nous sommes réunis, en ce début de soirée, en communion avec nos frères et sœurs du monde entier, et particulièrement avec celles et ceux qui ne peuvent, pour faire mémoire de la mort de Jésus de Nazareth, pour bien des raisons, vivre ce temps en communauté. Ce soir, nous allons entendre et méditer les sept paroles de Jésus sur la croix.

Une remarque avant de commencer. Ne soyez pas inquiet si vous ne m’entendez pas annoncer la collecte pendant le culte. Il y aura sur la table au fond, une corbeille pour assouvir votre soif de partager. Vous pourrez y déposer votre offrande à la sortie.

 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ notre Seigneur dans la communion d’amour infusée par le Saint Esprit.

 

1 ) les circonstances : Oui, ce soir, nous faisons mémoire d’un évènement que Cicéron a qualifié du «plus cruel et plus hideux des supplices ». Le condamné à mort après un parcours devant ses juges, est remis aux soldats pour être fouetté. Avec les petits morceaux d’os et de métal qu’on attache au bout du fouet, les coups sont insupportables. Humilié et affaibli, toutes ses chairs explosées et sanguinolentes, il est un exemple repoussant pour tous ceux qui auraient envie de l’imiter. Pire encore, Jésus a eu droit à un traitement spécial : on a posé une couronne avec des branches d’épines sur sa tête en appuyant fort pour que les aiguilles pénètrent les chairs. Puis, c’est l’interminable chemin qui semble sans fin, vers la colline de Golgotha, avec le poids de la poutre de traverse sur les épaules. Il lui a fallu une aide, Simon de Cyrène, volontaire désigné d’office pour cette marche sinistre. Enfin, là-haut, entre deux autres condamnés, la croix, les clous… Pas un mot d’injure, pas d’insultes envers ses bourreaux comme les autres suppliciés. Jésus garde le silence.

Ce qu’il dira, les sept paroles recueillies et éparpillées dans les quatre Évangiles, sont des paroles de vie, paroles de l’amour parfait. Puissent-elles pénétrer nos cœurs et y grandir.

 

Chant arc 216 les mains ouvertes les 2 strophes

 

2) : Luc 23,34 : « Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et, pour partager ses vêtements, ils tirèrent au sort.»

 

Première parole : Il dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ».

 

Une remarque : l’expression « il dit » est à l’imparfait. Elle indique une action qui s’est déjà déroulée dans le passé et qui se poursuit dans le présent. Nous pourrions en déduire que Jésus a déjà prononcé de telles paroles, qu’elles sont peut-être un leitmotiv dans ses rapports avec ses compagnons ou les personnes dont il croise le chemin[1].

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ».

Qui d’entre nous, dans des circonstances de violences graves, voire mortelles, à notre encontre, saurait prononcer de tels mots ? C’est déjà bien assez difficile pour des agressions mineures, verbales par exemple, alors là…

Dans l’agression subie, comment faire abstraction des sentiments et des souffrances extrêmes infligées ? Ne serait-il pas légitime, dans une telle situation, de rendre le mal ou la malédiction, pour le mal reçu ?

Qui plus est, demander le pardon pour les bourreaux, est ce légitimer ce qu’ils font endurer ? Est-ce se complaire dans le mal ?

La réponse est dans les paroles du crucifié, paroles d’un pardon offert : « ils ne savent ce qu’ils font ».

Le pardon pose un regard sur le bourreau, il libère de l’enfermement dans le mal, il ouvre à une réconciliation possible celles et ceux qui sont parqués, enfermés, dans l’antre ténébreuse de la violence qu’ils ou elles portent en eux.

Je ne sais si je saurais, si je pourrais… alors, je regarde au Christ en croix.

« Il ne dit pas : je vous pardonne car vous ne savez ce que vous faites, mais : Père, pardonne leur car ils ne savent ce qu’ils font. Peut-être qu’à ce moment, Jésus ne pouvait pas pardonner par lui-même, mais il pouvait demander à Dieu de le faire. Il m’arrive de ne pas réussir à aimer mes ennemis, mais je peux toujours demander à Dieu de les aimer et de les bénir. Il m’arrive de ne pas réussir à pardonner ceux qui m’ont offensé, mais je peux toujours demander à Dieu de le faire. Dietrich Bonhoeffer a dit, je cite : « entre moi et mon prochain, il y a le Christ. Porter mon ennemi dans la prière est une façon de mettre le Christ entre lui et moi, et peut-être, au bout du chemin, à arriver à l’aimer et à lui pardonner[2] ». (fin de citation).

 (temps de silence)

 

Prions : Père, pardonne-nous, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Amen.

 

Chant arc 602 oh ! prends mon âme strophe 1

 

3 ) Luc 23, 38 - 43 : « L’un des malfaiteurs crucifiés l’insultait : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous aussi ! » Mais l’autre le reprit en disant : « Tu n’as même pas la crainte de Dieu toi qui subis la même peine ? Pour nous, c’est juste, nous recevons ce que nos actes ont mérité ; mais lui n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi.  Jésus lui répondit : «Je te le dis, c’est la vérité, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis »

 

Deuxième parole : « Je te le dis, c’est la vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ».

 

Un bandit, un vaurien, un moins que rien reçoit cette ahurissante promesse. Il n’attendait plus rien que la mort et c’est la vie qui s’offre à lui. L’homme, là, sur la croix d’à côté, malgré l’horreur et la souffrance, n’est pas bloqué dans son cruel et déchirant enclos corporel atrocement douloureux et moribond. Il peut encore tourner son regard vers l’autre, il a encore la capacité d’exhorter, d’encourager, de transmettre la vie, non pas la vie de son corps meurtri appelé au néant, mais une vie qui ne dépend pas des aléas humains, une vie qu’on peut saisir au-delà de la mort.

Jésus promet cette vie là et aussi une communion avec lui : « tu seras avec moi ». Jésus a foi dans sa résurrection. L’aube de Pâques est annoncée. Et nous rendons grâce car ces paroles nous disent qu’il « n’est jamais trop tard pour obtenir le pardon même s’il ne reste pas assez de temps pour une conversion, même si on vient à Dieu les mains vides[3]. »

silence…

 

Prions : « Aide-nous Seigneur à accueillir cette promesse et à la transmettre. Aide-nous à devenir des incorrigibles optimistes qui affirment qu’il y a toujours un espoir. Père, que ton royaume vienne. Amen.

 

Chant arc 602 oh ! prends mon âme strophe 2

4 ) Jean 19, 26 : Voyant ainsi sa mère et le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : « Femme, voici ton Fils. » Il dit ensuite au disciple : « Voici ta mère ». Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Troisième parole : « Femme, voici ton fils. Et toi, voici ta mère ».

 

Marie est là, au pied de la croix. Il était de coutume de laisser la famille venir auprès des suppliciés. Marie, une femme debout ; elle n’a pas tourné le dos pour ne pas voir « l’épée qui lui transperçait le cœur », comme Siméon le lui avait annoncé bien des années auparavant. Avec courage, elle affronte la vision de cauchemar de laquelle bien des mères se seraient détournées comme pour se persuader que cela n’existait pas : un fils, son fils, là, mourant en silence sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit.

Marie est là, accompagnée de quelques femmes. Elle entre dans l’âge. Se demande-t-elle ce que sera sa vie après ces évènements ? Jésus a-t-il pressenti ce questionnement, ou, tout simplement, parce qu’il est lui, son cœur a-t-il frémi devant la détresse de celle qu’il appelle publiquement « femme » ? Mais il sait bien que c’est sa mère. Alors, dans cet amour filial incommensurable, il trouve la force de lui donner un fils. «Femme, voici ton fils ». Oh ! certes, le disciple ne saurait remplacer Jésus dans le cœur de Marie, mais un fils, à cette époque, c’est la garantie d’un soutien, du pain quotidien dans la maison, des soins qu’il donnera à celle qui devient, à la demande du Maitre, sa mère.

« Disciple, voici ta mère ».

Nous ne savons pas où est sa génitrice, ni si elle est encore vivante. Nous savons seulement que les jours qui viennent lui offriront la richesse de l’amour d’une mère bien aimée et aimante : Marie, mère de Jésus et désormais la sienne aussi.

La voix, certainement étouffée, entendue comme dans un souffle dit la solidarité dans la détresse, l’élan qui porte une femme vers un fils, l’encouragement d’un fils qui reçoit un amour maternel.

Prions : Seigneur, dans les revers de la vie, quand toutes choses semblent être sans issues, puisses tu accorder le pain essentiel d’une présence qui relèvera, d’un amour qui fortifiera à celles et ceux qui vivent une souffrance. « Aime ton prochain comme toi même ». Amen.

Chant arc 602 oh ! prends mon âme strophe 3

5) : Marc 15, 33-34 : « à midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à trois heures. Et à trois heures, Jésus cria d’une voix forte : « Eloï, Eloï, lama sabaqtani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

 

Quatrième parole : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

 

La souffrance devient intolérable. « Les muscles se tétanisent, le souffle manque, l’étouffement est atroce[4]. » Alors, le psaume 22 monte dans son cœur. Un psaume qui le lie à toutes celles et tous ceux qui vivent l’invivable, et en appelle non pas à leur Seigneur, Adonaï, comme c’est l’usage, mais à leur Dieu. Le Psaume lui a fourni les mots nécessaires pour rester devant Dieu malgré l’abandon. Il a fourni à Jésus la prière de l’absence bien préférable à l’absence de prière.

« La croix ne s’explique pas. (…) A la croix, Jésus n’est pas venu donner un sens, ni une explication à la souffrance. Il a fait exactement l’inverse : il a dit qu’elle n’avait aucun sens. (…) quand il crie l’absence de Dieu, il le fait en l’appelant « mon Dieu ».

Antoine Nouis écrit, je cite : « Paul Claudel a dit « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, il n’est même pas venu l’expliquer, il est venu la remplir de sa présence ». Cette citation ne va pas jusqu’au bout de la croix. Car l’expérience de Jésus c’est qu’au bout de la souffrance, il n’a pas rencontré Dieu mais l’absence de Dieu. (…) Pourtant son cri peut devenir parole d’espérance. Dans nos ténèbres, une petite lumière luit : Dieu partage notre cri, il vient habiter notre confrontation avec la souffrance. Aussi bas que nous descendions dans les bas-fonds de l’humanité, nous entendrons toujours ce cri qui rappelle que Dieu a visité les enfers de notre monde[5] ». (fin de citation).

 

Prions : « Le Christ en croix te crie sa souffrance. Seigneur, que la souffrance du monde ne nous laisse pas indifférent, que nos propres épreuves ne réduisent pas au silence notre relation avec toi.

Père, ne nous laisse pas entrer en tentation »

 

Chant arc 639 Mon Dieu plus près de toi strophe 1

 

6) Jean 19, 28 -29 : « Après quoi, sachant que dès lors tout était achevé, pour que l’Écriture soit accomplie jusqu’au bout, Jésus dit : « j’ai soif » ; il y avait là une cruche remplie de vinaigre, on fixa une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d’une branche d’hysope et on l’approcha de sa bouche.

 

Cinquième parole : « pour que l’Écriture soit accomplie, il dit : « j’ai soif ».

 

La dernière fois que Jésus a bu, c’était vraisemblablement du vin non fermenté lors de la célébration du repas de la pâque juive. Alors, comment n’aurait il pas soif en ce plein midi, après des heures d’interrogatoire et de torture ? Il a choisi de vivre notre humanité dans toute sa hauteur, sa largeur, sa profondeur, son ressenti. Jésus a soif et il le dit.

Il avait déjà demandé à boire à une samaritaine et la rencontre avait ouvert le cœur de cette femme et commencé à assouvir sa soif d’une eau, autre que celle du puit, une eau de vie. Pas de samaritaine pour étancher la soif du crucifié mais des soldats, ses bourreaux… pas d’eau rafraichissante qui donne la vie, mais un vin aigre que Jésus accepte, un vin qui était peut-être comme un liquide anesthésiant.

Nous pourrions relire le psaume 22, souvent expliqué comme une prophétie réalisée par Jésus sur la croix. « Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se disloquent ; mon cœur est comme de la cire, il se fond au milieu de mes entrailles. Ma force se dessèche comme l’argile, et ma langue s’attache à mon palais[6] ».

« J’ai soif »… A-t-il soif d’autre chose que d’une eau buvable ? Nous lisons dans le psaume 42 : « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi ô Dieu ». Ce psaume associe la soif physique à la soif spirituelle. La soif ressentie par la biche est comparée à une intense recherche de la présence de Dieu[7].

Nous nous souvenons aussi de cette béatitude : « heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils verront Dieu ».

Bien sûr, Jésus souffre d’une soif physiologique intense sur la croix, mais sa soif spirituelle est encore bien plus aigüe. Nous pourrions mettre sur ses lèvres ces mots du psaume 42 : « Mon âme a soif du Dieu vivant. Quand irais-je et paraitrais-je devant la face de Dieu ?[8] »

 

Prions : Seigneur, Jésus, en croix, a eu soif. Sur notre terre, des millions de personnes crient leur soif, ils n’ont pas d’eau, une eau potable, qui ne rende pas malade. Puisses tu étendre ta main bénissante sur toutes celles et tous ceux qui peuvent la leur apporter. Puisses-tu aussi étancher la soif de leur cœur pour ta grâce et ton amour.

Père, donne aujourd'hui à chacun l’eau essentielle de ce jour. » Amen.

 

Chant arc 639 Mon Dieu plus près de toi strophe 2

 

7) : Jean 19, 30 : «Dès qu’il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « tout est accompli » ; et, inclinant la tête, il remit l’esprit.

 

Sixième parole : « il dit : tout est accompli ».

 

En prononçant ces paroles, «Jésus montre que la croix n’est pas une erreur judiciaire, mais qu’elle est l’accomplissement d’une démarche[9] ». Un seul mot en grec, traduit de différentes façons : c’est la fin, c’en est fait, tout est consommé, tout est achevé. Un seul mot. Antoine Nouis fait ce commentaire, je cite : « A partir de ce point de l’histoire, l’horizon est dégagé. Dieu n’est plus un juge qui conserve jalousement ses prérogatives de Dieu du haut de son ciel, il a définitivement rejoint l’humanité. Il marche aux côtés de l’humain et l’invite à le retrouver, pas tant dans les sommets de ses victoires et de ses succès, que dans le creux de ses failles et de ses fardeaux. » (fin de citation)

Tout est accompli : « le temps de la grâce est arrivé. Le temps de la délivrance. Le temps du Royaume de Dieu qui est là, ici et maintenant. Tout est accompli. Le salut n’est plus à espérer, il est accompli. Le messie n’est plus à attendre, il est venu. (….) en réalité, en cet instant, tout est accompli mais tout reste à faire, tout est donné, mais tout reste à vivre. »

Comme le peuple en Égypte, il va falloir laisser sa maison, ses habitudes mais aussi l’esclavage et se mettre en route. Comme lui, il faudra décider de prendre le risque de passer entre les eaux, celles de la Mer, plus tard, celles du Jourdain, en quelque sorte, si j’ose le dire ainsi, il faudra prendre le risque de se mouiller… La délivrance est offerte mais encore faut il vivre comme une, ou un délivré ! Tout est accompli et tout reste à faire…

 

Prions : Père, nous te confions chaque vie humaine à qui tu offres ta délivrance, pour laquelle tout est déjà accompli. Puissent chacune de ces vies, chacune de nos vies entrer dans ton projet. Qu’elles soient offertes à l’Esprit qui vient les conduire.

Père, que ta volonté soit faire. »

 

Chant arc 639 Mon Dieu plus près de toi strophe 3

 

8) : Luc 23, 44 – 47 : « C’était déjà presque midi et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à trois heures. Le soleil ayant disparu. Alors, le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus poussa un grand cri ; il dit : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ».  Et sur ces mots il expira. Voyant ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu en disant : « Surement, cet homme était juste. »

 

Septième parole : « Père, je remets mon esprit entre tes mains ».

 

« C’est la première fois que Jésus se reconnait le droit de penser à lui même. Rappelez-vous : il a intercédé pour des coupables, il a ouvert les portes du ciel au malfaiteur repentant, il a donné un fils à Marie et une mère à son disciple (…) son regard a, de la croix, embrassé les plus proches comme les plus lointains. (…) Maintenant, il ne regarde plus que le Père[1]. »

Jésus meurt comme il a vécu, en remettant son esprit à son Père. N’est-il pas « un » avec son Père ? Il s’abandonne à Dieu, il dépose son souffle de vie, son esprit, pour qu’il redevienne, entre les mains du Père, le souffle créateur de vie qu’il a reçu le jour de son baptême, ce souffle qui pénètre aussi nos cœurs comme l’écrit Paul : « la preuve que vous êtes fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie « Abba Père[2] ».

 

Prions : Seigneur, comme ton fils t’a tout remis, accorde nous de savoir, nous aussi, tout déposer entre tes mains : nos joies et nos souffrances, nos peines, nos doutes et nos échecs, nos refus, notre santé et nos douleurs, notre vie toute entière et notre esprit. Oui, Seigneur, nous remettons nos vies entre tes mains. Père, que ta volonté soit faite. Amen.

 

Chant arc 639 Mon Dieu plus près de toi strophe 4

Conclusion : En conclusion, à ces sept paroles qui vont nous accompagner au moins jusqu’à dimanche, nous pourrions simplement emporter, comme une prière d’intercession, une parole du pasteur Lindegaard dont la méditation formulée sous forme de dessin nous a accompagnée pour ce culte de vendredi saint. La voici :

 

« il y a deux pouvoirs dans le monde :

Le pouvoir du bourreau

Et le pouvoir de la victime,

Le pouvoir de celui qui prend une tunique

Et le pouvoir de celui qui se laisse dépouiller,

Le pouvoir de celui qui a tout,

Et le pouvoir de celui qui n’a rien,

Et le pouvoir de celui qui garde les bras ouverts;

Il y a deux pouvoirs dans le monde

Le pouvoir de la force

Et la force d’aimer[3].

Amen.

 Chant arc 452 o douloureux visage les 4 strophes

Envoi

 

Comme beaucoup, Jésus, ton Fils bien aimé a été saisi par le doute

Et l’angoisse lui a fait crier son désir de tout abandonner.

Comme beaucoup, Jésus, ton Fils bien aimé A vécu la solitude qui survient après l’abandon de tous, parents et amis,

Comme beaucoup, Jésus, ton Fils bien aimé

A connu la peur ultime quand la mort rentre dans le jardin de la vie,

Comme l’un de nous, comme un ami, comme un frère,

En Jésus Christ, notre Sauveur, nous mettons toute notre espérance

Père de Jésus le Christ, notre Père, voici notre ultime prière :

Que ton Fils, l’un d’entre nous,

Fasse grandir notre fidélité,

Qu’Il nous apprenne à tenir bon dans l’Évangile,

Et à nous engager sur le chemin où l’on se donne en offrande par amour,

Et pour que la joie et la paix soit données à toutes et tous.

 

Bénédiction

 

Que la force de Jésus Christ soit votre force,

Que l’amour de Dieu le Père soit une clarté en vous,

Que la sagesse du Saint Esprit soit votre guide.

 

Allez dans la joie et la paix du Seigneur

 

Amen.

 

 


[1] Carême protestant Marc Boegner 1957

[2] Galates 4, 6

[3] Henri Lindegaard La Bible des contrastes p. 188


[1] Magazine Parabole mars 2022 p. 13

[2] Conférence de Carême protestant, Antoine Nouis « Sept paroles de vie » p. 5

[3]

[4] Marc Boegner Carême protestant

[5] Antoine Nouis Carême protestant 2000

[6] Psaume 22, 15-16

[7] https://www.ressourceschretiennes.com/article/jean-19-jai-soif

[8] Psaume 42, 3

[9] Antoine Nouis carême protestant 2000

 

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