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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Culte du dimanche 22 novembre 2020 : «ouvre le paravent»

21 Novembre 2020, 16:29pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

Église protestante unie de Narbonne

 

Culte du

dimanche 22 novembre 2020

 

INTRODUCTION​

 

Chers  amis,

Ce dimanche encore  notre culte se fera sur le blog !

On peut considérer ceci comme un état des choses qui nous sont imposées, comment faire ? « Voyez le blog » !

Mais on a aussi, grâce à Joëlle ce dimanche, et Martine et Eric aussi, la possibilité de lire cette phrase comme un encouragement. Oui le culte de ce dimanche animé par Joëlle se fera à partir du blog.

Nous sommes ensemble, tout le temps, qui pourrait en douter ? Tous les jours je pense à vous tous, prie pour vous tous, et je sais que je ne suis pas le seul. Le Conseil avec moi fait en sorte que l’épreuve que nous traversons soit vécue avec toute la fraternité possible. 

Le blog est un symbole d’une petite Eglise qui cherche à se rassembler autour de ses sœurs et frères, le blog n’est pas l’Eglise, non, mais il est une parole qui nous appelle et nous dit « bon courage, tenez bon, vous n’êtes pas seul, le Seigneur est présent » !

Le blog rassemble une partie de cette Eglise invisible qui nous accompagne.

Grâce au travail de toute une équipe, toutes les semaines, vous pouvez lire la liturgie du Dimanche et la prédication de celle, celui, qui anime le culte du Dimanche. Et parfois, c’était le cas dimanche dernier avec notre Pasteur Charles, on peut aussi entendre le prédicateur.

Mais s’il faut vous donner plus d’espérance, je pense que nous serons bientôt réunis à nouveau dans notre petit Temple.

Il semble en effet que les autorités politiques de notre pays autorisent bientôt les temps religieux à l’intérieur des églises, temples, mosquées, et synagogues, à condition bien entendu de respecter toutes les mesures de précaution.

Oui ce dimanche le culte se fera sur le blog,

Oui nous serons rassemblés dans la prière.

Je pense à vous, je prie pour notre petite église narbonnaise, je vous dis « à Dimanche » !

 

Patrick Duprez

Président du Conseil Presbytéral de l’Eglise Protestante Unie de Narbonne

06 20 44 76 85

 

Culte du

dimanche 22 novembre 2020

par la prédicatrice laïque

Joëlle Alméras

prédication audio

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Écoute !

Quelqu’un parle…

Quelqu’un parle hors de toi

Qui n’est pas toi.

Attendras-tu

Longtemps encore

Pour l’accueillir et l’aimer ?

Ouvre les yeux !

Quelqu’un te regarde et te touche

Resteras-tu encore sans geste

Et sans réponse ?

Offre-toi à sa lumière !

Dans le contre-jour de l’Autre

Tu seras arraché-e à ta pesanteur,

Et se dessinera alors

Ton vrai profil.[1]

 

Je vous invite à la prière :

 

Seigneur, nous voici rassemblés en ton nom.

          Sois au milieu de nous.

          Donne-nous de sortir de notre torpeur

          Tu nous donnes vie.

Sois au milieu de nous,

          Tes yeux deviendront nos yeux ;

Tes mains deviendront nos mains ;

Tous ensemble, nous serons ton corps en mouvement.

Amen.[2]

 

1 ) arc 238 « ton amour, ta puissance » (deux fois)

Ton amour, ta puissance,

Ta présence dans ma vie,

Ton amour, ta puissance,

Ta présence dans ma vie.

Et je veux t’adorer de tout mon cœur,

Je veux t’adorer de toute mon âme,

Je veux t’adorer de toute ma force,

Car tu es mon Dieu,

Tu es mon Dieu.

 

LOUANGE

 

Louons Dieu.

 

Au fond de mon silence,

Il y a ton nom, Seigneur, qui chante.

Au cœur de ma faiblesse,

Il y a ta résurrection

Qui attend sa plénitude.

Au fond de mes discordes,

Il y a un souffle doux et léger

Qui fait la paix.

Dans les questions que pose ma vie,

Ce n’est pas ta réponse,

C’est toi-même, infiniment là,

Qui m’aide à répondre.

Voilà mon Seigneur ce que je sais de toi

Et pour aujourd'hui,

C’est une large et grande suffisance

Pour mon cœur de pauvre.

Je te loue, Seigneur.[3]

 

2 ) arc 237 « venez le célébrer » (chanté deux foix)

Venez le célébrer, son grand amour venez le chanter,

Le Fils de Dieu est venu donner la vie.

Nous te fêtons ô Roi

Car tu nous fais partager ta joie

Et nous offrons en ton honneur

Un chant d’amour Seigneur.

Venez le célébrer, célébrer, célébrer, chanter

Célébrer, chanter notre Roi

Venez le célébrer, célébrer, célébrer, chanter

Célébrer, chanter notre Roi.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Nous nous présentons devant Dieu, pour lui remettre tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de lui :

 

Seigneur, parmi les idoles qui encombrent nos vies,

Il y a celles que tu as déjà brûlées ;

Parmi les fardeaux qui chargent nos cœurs,

Il y a ceux que tu as déjà allégés ;

Parmi les chaînes qui entravent notre amour,

Il y a celles que tu as déjà brisées.

Si notre route monte ainsi vers toi,

C’est que ta force est venue habiter notre faiblesse.

Mais, Seigneur, il nous arrive si souvent

De céder au découragement,

De nous faire du souci pour nous et pour nos proches,

De douter de ta présence et de ton Royaume au cœur de nos vies,

Pour ce manque de confiance, ce manque de foi,

Seigneur, pardonne-nous !

De tous ces soucis inutiles qui nous éloignent de toi,

Seigneur, délivre-nous !

De tous ces doutes accablants qui ligotent

Et notre vie et le meilleur de nous-mêmes,

Seigneur, délivre-nous.[4]

Amen

 

3 ) Spontané 1 formule 3 arc 318 / 1 « toi qui es lumière »

Toi qui es lumière, toi qui est l’amour

Mets dans nos ténèbres, ton Esprit d’amour.

Viens sur notre terre, viens ouvrir nos cœurs

Toi qui nous libères et nous rends meilleurs.

Toi qui es lumière, toi qui est l’amour

Mets dans nos ténèbres, ton Esprit d’amour.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu.

Dans le visage de Jésus,

Le Fils en qui j’ai mis toute ma tendresse pour vous,

Je vous ouvre un chemin et un demain.

Écoutez et vous vivrez !

Là où vous êtes agités,

Je vous donne la Paix,

Là où avez peur de manquer,

Je vous ouvre au don,

Là où vous vous absentez,

Je suis Présence.

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu !

Mon pardon déjà vous a rejoints

Écoutez et vous vivrez ![5]

 

4 ) Spontané 2 formule 3 arc 526 / 3 « Jésus est au milieu de nous »

Jésus est au milieu de nous, son regard s’abaisse sur nous

Sa douce voix l’entendez-vous

Ô je vous aime tous, ô je vous aime tous !

Sa douce voix l’entendez-vous

Ô je vous aime tous.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré,

Écoutons ce que Dieu nous demande avec Isaac le Syrien :

 

Quand tu viens devant Dieu par la prière,

Soit dans ta pensée comme un enfant qui balbutie.

(…) Approche Dieu avec un cœur d’enfant.

Va devant lui pour recevoir cette sollicitude

Avec laquelle les parents veillent sur leurs tout petits enfants.

Prie donc sans attendre, supplie de tout ton cœur,

Demande ardemment jusqu’à ce que tu reçoives.

Mais ne te relâche pas.[6]

Et moi, je marcherai avec toi et je prendrai soin de toi.

 

5) spontané 3 formule 3 Arc 405 « toi qui m’appelles »

Toi qui m’appelles, dans ton amour,

Rends-moi fidèle, par ton secours.

Protège-moi, et conduis-moi

Loin du danger, ô bon Berger.

Vois ma faiblesse et me soutiens

Par ta tendresse, je t’appartiens.

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Nous prions avant de lire les Écritures :

 

O Père,

Tu n’ignores rien de nos réticences

Ni de nos résistances devant ta Parole.

Tu sais, combien nous nous esquivons

Lorsque ton Évangile se fait précis,

Combien nous interprétons

Lorsque te Parole nous interpelle trop,

Combien nous oublions

Lorsqu’elle se fait dérangeante.

Et pourtant, nous revoici ce matin

A l’écoute de ce que nous dit l’Écriture.

 

C’est pourquoi nous invoquons ton Saint-Esprit

Pour qu’il nous accorde un cœur ouvert à ta Parole

Et une intelligence accueillante à ton Évangile.

Derrière les mots que nous entendons,

Donne-nous de discerner ta Parole de vie,

Ta Parole pour nos vies.

 

Donne-nous d’entendre ton Évangile

Et de le mettre en pratique.

Amen.[7]

 

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

Matthieu 25, 31 – 46

31 Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur son trône glorieux. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres comme le berger sépare les moutons des chèvres : 33 il mettra les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche. 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; héritez le royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. 35 Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger et vous m'avez recueilli ; 36 j'étais nu et vous m'avez vêtu ; j'étais malade et vous m'avez visité ; j'étais en prison et vous êtes venus me voir. » 37 Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger ? — ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire ? 38 Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli ? — ou nu, et t'avons-nous vêtu ? 39 Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous venus te voir ? » 40 Et le roi leur répondra : « Amen, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela pour l'un de ces plus petits, l'un de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » 41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges. 42 Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire. 43 J'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. » 44 Alors ils répondront, eux aussi : « Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim ou soif, étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, sans nous mettre à ton service ? 45 Alors il leur répondra : Amen, je vous le dis, dans la mesure où vous n'avez pas fait cela pour l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait. » 46 Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes, à la vie éternelle.

 

6 ) arc 179 « Dieu a tant aimé le monde »

Dieu a tant aimé le monde qu’il nous a donné son Fils

Afin que quiconque croit en lui ne périsse pas.

Mais que la vie éternelle soit désormais son destin,

Voici la bonne nouvelle à saisir à pleines mains.

 

Dieu a tant aimé le monde qu’il nous a donné son Fils

Afin que quiconque croit en lui ne périsse pas.

Mais que la vie éternelle soit désormais son destin,

Voici la bonne nouvelle, la vie à pleines mains.

 

 

PREDICATION

 

MATTHIEU 25, 31 – 46

«ouvre le paravent»

 

Introduction : Une fois n’est pas coutume. Je voudrais commencer par la fin. Ce que je veux dire, c’est que ce serait ravigotant pour notre cœur de ne pas regarder ce texte comme il est, hélas, le plus souvent présenté : fin du monde annoncée, ce qui nous conduit à nous demander, en le déplorant fortement, de quel côté nous nous trouvons : à droite ou à gauche ? accepté ou rejeté ? Je l’annonce donc par avance : pas de siège éjectable personnalisé, pas non plus une épée de Damoclès sur nos têtes dans cette méditation mais une exhortation vivifiante à la lumière d’une vision inimaginable d’un Dieu surprenant, inattendu. Nous le contemplerons dans une inhabitation à la fois glorieuse et humble. Nous allons parler de Lui et aussi, à travers notre texte, du regard qu’il pose sur ses enfants de la terre, un regard qui construit en nous une armature inaltérable et stimulante d’espérance et de reconnaissance où, cependant, la passivité n’a pas sa place.

 

1) Dieu : Je vous prie de m’excuser si, je commence par quelques détails grammaticaux et de vocabulaire.

- Par exemple, le temps du verbe « venir », présenté dans la plupart de nos traductions au futur : « quand viendra le Fils de l'homme… ». Du coup, nous voilà comme emprisonnés dans un jugement dernier qui tombera comme un couperet sur tous ceux qui seront défavorablement jugés dans un temps à venir plus ou moins lointain. C’est ce que nombre de commentateurs ont enseigné au fil des siècles. Seulement, en grec, c’est un subjonctif que l’on pourrait traduire par : « chaque fois que le Fils de l'homme vient dans sa gloire », ou, « dans la mesure où le Fils de l'homme se manifeste de façon active [8]», cela peut donc arriver aujourd'hui, ici, maintenant ! Ce qui peut arriver, nous en parlerons.

- quant à la  gloire, elle nous rappelle les actions passées de Dieu pour le peuple hébreu. Elle y est associée à une glorieuse délivrance, un accompagnement bienveillant et salvateur de Celui qui délivre de l’esclavage et de l’oppression, qui organise, conduit, nourrit, abreuve, protège…

- Le Fils de l'homme, lui, est présenté comme un berger. Depuis quand un berger garderait-il seulement les moutons et mettrait-il les chèvres au rancart ? Son troupeau c’est un ensemble de moutons de de chèvres qui ont, chacun, pour le berger leur utilité et pour lesquels, le berger, le bon berger, se couche la nuit en travers de la porte de l’enclos au risque de sa vie, pour empêcher les prédateurs d’entrer. Ne lâche-t-il pas aussi séance tenante tout le troupeau pour partir à la recherche d’une bête aventureuse ou inconsciente qui s’est éloignée et s’est perdue ? Alors, si le Fils de l'homme c’est un berger, son jugement ne saurait en aucun cas condamner à mort une seule de ses bêtes.

Et si, tout simplement, il y avait en chacun de nous, à la fois du mouton et de la chèvre, au cœur un jour compatissant pour son semblable, pour son « frère », et le lendemain au cœur fermé, égaré dans un monde d’égocentrisme et de narcissisme ? Alors, ne perdons pas de vue ces paroles que Jésus prononça au moment le plus épouvantable, le plus terrible de sa vie : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Ce «leur », c’est moi, c’est toi, mouton et chèvre tout à la fois.

Ces trois points nous ouvrent une perspective où la noirceur de ténèbres inaccueillantes ne saurait être le lot de certains. La chèvre, c’est tout simplement, cette dimension de nous même qui a plus que quiconque, besoin du regard d’amour du berger. Et le berger le lui donne.

 

2) Dieu en nous : Il y a aussi, dans notre péricope, une description qui brosse de Dieu un tableau qui le déboulonne d’un trône inamovible et grandiose d’où il prononcerait, dans sa blanche barbe, des paroles de condamnation. Tant de peintres l’ont ainsi présenté.

Pourtant, « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que l’avez fait » dit Jésus ; et nous savons que le Fils est « un » avec le Père. Je me sens donc libre de rajouter : chaque fois que vous l’avez fait, à travers moi, c’est au Père que vous le faites », un Père qui, en la personne du Fils de l'homme, s’approche des humains dans une anthropologie transcendante désarçonnante : le vois-tu, en la personne de Jésus, se mettre dans la peau de l’affamé, de l’assoiffé, de l’étranger, du dévêtu, du malade, du prisonnier ? Un pasteur commente, je le cite : « l’action du Christ a pour but d’amener la divinité et l’humanité à la communion. C’est pourquoi Jésus est, à la fois Dieu et homme. Jésus est ce lien, ce lieu de rencontre, l’échelle de Jacob, qui relie Dieu aux êtres humains. C’est pourquoi le prochain c’est lui.[9] ». (fin de citation).

Et cela me conduit a faire une remarque de poids : dans cette scène complexe où l’allégorique et la mystique s’entremêlent au vécu le plus cru de la vie humaine, où nous contemplons un Dieu démuni et misérable en la personne de ceux qui sont aidés, je ne vois pas, parmi les aidants, de juif ou de grec, de chrétien ou de bouddhiste, d’homme ou de femme, de riche ou de pauvre, seulement une personne humaine capable d’aimer, de donner, de partager. Ici, plus question de religion, de dogmatique, de rites. Que voilà un monde extraordinaire où je peux être juste un cœur qui bat, qui se bat pour le malade, le prisonnier, l’étranger, l’affamé, l’assoiffé… un mouton, quoi…

La péricope devient alors, comme les béatitudes, un tableau où nous voyons notre Dieu à travers la description des plus humbles d’entre nous. Un tableau expressif où tout est déjà en place pour le grand jour de la révélation de la grâce. Tout est accompli a dit Jésus, c’est donc que, si attente il y a, c’est celle accomplie et inaccomplie, déjà là et pas encore selon l’expression consacrée, où Dieu devient tout en tous[10] comme l’écrit Paul. Alors en moi mouton et chèvre seront définitivement réconciliés et marcheront sous la houlette d’un berger unique.

 

3) attendre quand même : Comment donc appréhender la sentence finale qui glace le sang dans une condamnation irrémédiable des « ceux-ci » ? J’avoue que je ne sais que dire. Je crois, comme nos confessions de foi l’affirment que sur la croix Jésus, le Christ, a ouvert un chemin de salut à tous et à chacun, a offert son amour sans regarder à l’état parfois ravagé ou passif de certains cœurs, même celui de ses compagnons de torture, malfrats invétérés.

L’amour c’est comme un paravent qui cache à notre vue un coin de mur à repeindre, une fissure qui s’étend, un châtiment éternel selon notre texte, pendant que nous vaquons sans le voir ou y penser, tranquillement, à nos activités habituelles dans la maison.

Avec le paravent de l’amour, nous laissons le regard de notre cœur se focaliser sur les besoins de ces « plus petits » sans voir les pourquoi, les comment, les risques peut-être d’une main tendue vers eux. Le paravent cache aussi les foudres divines qui pourraient nous frapper en cas de mal faire. Nous ne sommes en rien paralysés par la crainte, car l’amour parfait la bannit. Et comme le dit Luther, je planterais un pommier, c'est-à-dire, je ne laisserais pas des évènements tragiques, fussent-ils annoncés et certains, troubler la quiétude de ma vie d’aujourd'hui où j’ai tant à faire, et pas forcément de grandes choses !

Vivre sans crainte, offrir, partager sans retenue, faire à autrui ce que nous voudrions qu’il nous fasse, et laisser au juge-berger le jugement final, pendant que nous vivons notre vie d’homme ou de femme dans le cadre aimant où nous sommes engagés en tant que chrétien, chrétienne, frère et sœur d’un Christ glorieux certes, mais surtout compatissant, aimant, toujours à l’affût d’un don d’amour. C’est notre foi qui est le moteur qui nous engage, pour ne pas dire nous oblige envers les malades, les affamés, les assoiffés, les étrangers, les prisonniers, et en aucun cas la peur de ce qui pourrait nous arriver si nous déraillons. Elle est le fondement de notre espérance en l’homme, et comme disait le pasteur Charles Wagner, « l’homme est une espérance de Dieu ». Corrélation, réciprocité, interdépendance entre le Père et le Fils, entre le Fils et nous, entre nous et nos semblables et vice-versa. Et comme le précise la parabole des talents, chacun vit cette situation d’unité et d’entraide, selon ses capacités. Donc, pas de panique !

Une chose est sûre : si le châtiment éternel était un lieu dans l’espace, ce serait un lieu, qui existerait, le texte le dit, mais je crois de tout mon être que ce serait un lieu totalement vide ! Et toi, le crois-tu ?

 

3) attendre quand même : En conclusion, le mouton et la chèvre en moi, ont chacun une place incontournable, entremêlement inextricable du « oui » et du « non », de la main tendue et de la main refusée, un jour « avec », un jour « sans ». Jacques Ellul en parle avec brio, je le cite : « Dans l’histoire biblique, il y a toujours devant Dieu le couple, de l’un qui accepte la volonté de Dieu, la mission que Dieu lui confie, (…) et de l’autre celui qui refuse l’élection. Mais ils ne sont pas, selon l’idée longtemps retenue, deux images contradictoires, l’un manifestant l’amour de Dieu et l’autre (…) destiné à la perdition éternelle… manifestant la justice de Dieu. Cette interprétation néglige le fait que toute la justice de Dieu, entraînant la condamnation, a été accomplie par Jésus Christ, et que sa condamnation suffit. (…) non pour manifester encore et encore sa justice, mais pour montrer que ce Dieu utilise la contradiction humaine pour en tirer  une plus grande manifestation de sa grâce. (…) Si Dieu fait grâce au rebelle alors sa grâce est manifestement plus vraie, plus puissante, plus considérable que s’Il n’appelait que les gentils petits agneaux : alors ce ne serait plus une grâce. Tout va par couple. Et c’est un couple indissociable[11]. (fin de citation). Ça c’est moi toute crachée ! Est-ce que c’est toi aussi ? Amen.

 

APRES LA PREDICATION

 

Temps musical :

6 b ) Darius Milhaud « Scaramouche »

 

7 ) arc 160 « Notre Dieu est délivrance » (deux fois)

Notre Dieu est délivrance,

Il se lève, il nous sauve

Il est le Dieu de notre histoire,

Que les peuples lui rendent gloire !

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

 

Je crois en Dieu,

Il m’a fait naitre au clair matin de ce monde.

Créateur, source de tout ce qui respire,

Il est ma pluie, mon vent, mon soleil.

 

Je crois en Jésus Christ,

Il a pris ma condition,

M’offrant pour ma paix son corps même,

Nourriture de lumière, pain de vie nouvelle,

Et vin d’amour.

 

Je crois en l’Esprit Saint,

Il me nourrit,

Me tient ferme dans les bras de sa patience,

Afin que je m’enracine dans la foi

Et que je grandisse jusqu’à ce que j’éclose,

Jusqu’à ce que je connaisse.[12]

 

8 ) spontané formule 3 arc 822 louange à Dieu

Louange à Dieu, le Créateur,

À Jésus Christ, notre Sauveur,

Au Saint Esprit , le défenseur.

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

OFFRANDE

 

En ce temps où nous vivons, en communion les uns, les unes avec les autres, « in abstentia », nous n’oublions pas que la vie continue dans l’Église protestante unie de France. Qu’un temps d’offrande soit toujours un désir de vos cœurs. Pas de confinement pour les virements postaux ou bancaires. Plus que jamais, l’Église a besoin de nous. Notre trésorière est à votre disposition.

 

ANNONCES

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous prions pour notre monde et ses habitants :

 

Seigneur,

Dans la confiance en ton écoute,

Nous voulons te présenter tout ce qui nous touche.

 

Nous regardons avec peine et incompréhension

Notre monde et ses sursauts :

La violence dans les rues à nos portes,

Et les actes de guerre au plus lointain.

 

Seigneur, 

Souffle un vent de paix sur notre terre ;

Suscite des hommes et des femmes de bonne volonté ;

Fais germer, auprès des dirigeants,

Les idées qui changent la face du monde.

 

Nous pensons dans nos cœurs à tous ceux qui souffrent,

Et dont nous connaissons les noms,

Ceux que la vie oppresse, que la maladie écrase,

Ceux qui sont étreints par le deuil.

Parmi nous, pour certains, cette année fut celle des larmes du deuil,

De la maladie avec ses traitements lourds et douloureux,

Des changements, des déménagements…

 

Seigneur,

Étends ta main bénissante ;

Accorde-leur la sérénité de la foi et de l’espérance ;

Mets sur leur chemin des compagnons

A l’écoute de leurs tourments.

 

Nous vivons dans ton Église, 

Et nous connaissons sa faiblesse et ses imperfections.

Nous voudrions la rendre témoin lumineux de ton Évangile,

Parmi nous et auprès des hommes et des femmes de notre temps.

 

Au cœur de ton Église, Seigneur,

Favorise les rencontres qui vivifient.

Donne-lui la joie du témoignage,

L’amour de ton service,

L’espérance dans la morosité des jours,

Et l’imagination dans l’expression de la foi.

 

Comment ne pas aussi remettre entre tes mains

Toutes celles et ceux qui vivent ou vont vivre

Des détresses profondes à cause des conséquences sociales, familiales, médicales de la pandémie qui frappe notre monde ?

 

Comment ne pas remettre encore entre tes mains

Les violents pour que tu pénètres leur cœur de ta tendresse et ton pardon ?

 

Comment ne pas déposer devant ton trône de gloire

Nos frères et sœurs dans la tourmente de la persécution ?

 

Nous avons tant à te dire, puisse l’Esprit solliciter pour nous tout ce qui se bouscule en nous dans un silence assourdissant.

 

C’est pourquoi, ensemble, et en union avec notre sauveur et Dieu, nous te prions comme il nous l’a enseigné :

 

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel.

Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal

Car c’est à toi qu’appartiennes

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles. Amen.

       

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

 

Le Seigneur n’est pas enfermé

Dans un temple ni dans un bâtiment.

Il nous a choisis pour y faire sa demeure.

Il accompagne nos pas, partout où nous allons.

C’est à nous de le rendre présent pour les autres,

C’est à nous de témoigner de son amour.

 

Bénédiction :

 

Soyons bénis au nom de Jésus-Christ.

Que sa paix nous habite.

Que sa force nous porte.

Que son amour nous guide.

 

Allons dans la joie de notre Seigneur !

 

9 ) spontané 5 formule 3  cantique 882 « que la grâce de Dieu »

Que la grâce de Dieu soit sur toi,

 Pour t’aider à marcher dans ses voies.

Reçois tout son pardon, et sa bénédiction.

Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

 

 

 

[1] Traces vives 9

[2] Sœur Myriam Porte ouverte sur la liturgie p.61

[3] vie et liturgie 39 page 7 sœur Myriam

[4] Vie et liturgie n° 47 page 8 µIsabelle Juillard

[5] Traces vives page 65

[6] Martin Hoegger https://martin.hoegger.org/ ( noël 2019)

[7]Antoine Nouis la galette et la cruche 1 page 156

 

[10] 1 Corinthiens 15, 28

[11] Jacques Ellul Ce Dieu injuste p. 74 - 75

[12] Vie et liturgie n° 39 p. 2

 

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