008 LA BOHEME 1
Une longue chaîne… d’« aimants Dieu » (numéro 008)
Combien de maillons de la chaîne souhaitez-vous voir ? Où se trouve le premier maillon ?
Et vous ? Où êtes-vous ?
EN BOHEME (1) : Milic de Kroveritz
La Bohème fut un terreau fertile pour la Réforme. Certains Tchèques élevèrent les fondements sur lesquels d’autres, comme Jean Hus bâtirent …
Milic de Kroveritz[2] (mort en 1374) fut un infatigable prédicateur. Ordonné prêtre sur le tard, il vécut en ascète et œuvra d’abord convaincu que le temps de la fin était arrivé et qu’il voyait l’Antéchrist à l’œuvre (en la personne de l’empereur Charles IV).
Il prêchait un retour à l’Evangile et aux Pères de l’Eglise sans pour autant s’éloigner de l’Eglise romaine ; il fit deux fois un voyage pour rencontrer le pape à Rome d’abord, puis en Avignon.
Il suscita de nombreuse oppositions parmi le clergé lorsqu’il créa une maison d’accueil pour prostituées « repentantes », puis avec le temps, le manque de place, et aussi des legs, il finit par ouvrir une grande maison qu’il appela Jérusalem dont les règles rappelaient celles d’un couvent, ce qui lui valut bien des déboires. Il était intolérable qu’on traitât sur le même pied des « pécheresses » et des « saintes femmes »… !
Il laisse peu d’écrits ; c’était un homme d’action qui a mis tous ses efforts à initier une réforme morale dans l’Eglise. Il défendait aussi « d’acheter pour vendre plus cher » et sommait les prêtres de vendre tous leurs biens et de vivre en communauté comme lui-même le faisait avec ses adeptes.
Il voulait un christianisme pauvre, actif et vivant.
Il meurt en Avignon, en 1374.
[1] Vue de Prague : http://www.theo.cz/fr/pdf/2008/Theo_2008_02_FR.pdf
[2] Amedeo Molnar : Jean Huss
Paul de Vooght : L’hérésie de Jean Huss