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Eglise Protestante Unie de Narbonne

Culte du dimanche 3 novembre 2019

31 Octobre 2019, 16:39pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Culte avec Sainte Cène à 10h30

Prédication: Charles Klagba

 

Cantiques: 257; 601; 153

Spontanés: 318/1; 526/3; 405/4; 822; 882

 

Lecture biblique:

Luc 19, 1-10

1 Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville.
2 Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains,
3 cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille.
4 Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là.
5 Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit: Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison.
6 Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie.
7 Voyant cela, tous murmuraient, et disaient: Il est allé loger chez un homme pécheur.
8 Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple.
9 Jésus lui dit: Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham.
10 Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

 

Annonces:

Mercredi 6/11: réunion de prière à 16h, répétition de chorale à 17h, étude biblique à 18h30

Samedi 9/11: conseil prebytéral

Dimanche 10/11: culte à 10h30, prédication Georges d'Humières; éveil et école bibliques; à l'issue du culte: repas convivial d'automne. Merci de vous inscrire sur le tableau au fond du temple.

Attention! Il est encore temps de vous inscrire à la future association d'entraide dont l'assemblée générale constitutive sera le vendredi 6/12 à 18h30 au temple.

 

 

 

 

 

 

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Culte du dimanche27 octobre 2019

23 Octobre 2019, 10:22am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Culte à 10h30

Prédication: Jean-Pierre Pairou

Fête de la Réformation 

Qu’est-ce que le culte de la Réformation?

Le dimanche de la réformation est le dernier dimanche du mois d’octobre. Il commémore l’affichage des 95 thèses du réformateur Martin Luther. C’est une manière de se souvenir d’une date symbolique de la naissance du protestantisme. Ce culte est l’occasion non pas d’encenser un homme, ni une période mais de se laisser réformer à nouveau par l’Évangile de Jésus-Christ tel que la Bible nous le fait entendre. 

 

Les 95 thèses de Luther. (fac simile)

 

Cantiques: Psaume 36; 230; 602; 543

Spontanés: 3e formule. 318,1; 526,3; 405,4; 822; 882

 

Lectures bibliques:

Deutéronome 10, 12 - 11, 1

12 Maintenant, Israël, que demande de toi l'Eternel, ton Dieu, si ce n'est que tu craignes l'Eternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d'aimer et de servir l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme;
13 si ce n'est que tu observes les commandements de l'Eternel et ses lois que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux?
14 Voici, à l'Eternel, ton Dieu, appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu'elle renferme.
15 Et c'est à tes pères seulement que l'Eternel s'est attaché pour les aimer; et, après eux, c'est leur postérité, c'est vous qu'il a choisis d'entre tous les peuples, comme vous le voyez aujourd'hui.
16 Vous circoncirez donc votre coeur, et vous ne roidirez plus votre cou.
17 Car l'Eternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit point de présent,
18 qui fait droit à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements.
19 Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte.
20 Tu craindras l'Eternel, ton Dieu, tu le serviras, tu t'attacheras à lui, et tu jureras par son nom.
21 Il est ta gloire, il est ton Dieu: c'est lui qui a fait au milieu de toi ces choses grandes et terribles que tes yeux ont vues.
22

Tes pères descendirent en Egypte au nombre de soixante-dix personnes; et maintenant l'Eternel, ton Dieu, a fait de toi une multitude pareille aux étoiles des cieux.

 

1 Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, et tu observeras toujours ses préceptes, ses lois, ses ordonnances et ses commandements.

 

Luc 18, 9-14

9 Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres:
10 Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain.
11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain;
12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
13 Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.

 

Annonces:

Dimanche 3/11: Culte à 10h30. Prédication: Pasteur Charles Klagba. KT ados.

 

 

 

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Culte du dimanche 20 octobre 2019

15 Octobre 2019, 16:32pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

Culte à 10h30

Prédication: Georges d'Humières

 

Spontanés: 3e formule

Cantiques: 151; 153; 616

 

Lectures bibliques:

Exode 17,8-13

8 Amalek vint combattre Israël à Rephidim.
9 Alors Moïse dit à Josué: Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main.
10 Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline.
11 Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait sa main, Amalek était le plus fort.
12 Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre; et ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil.
13 Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée.

 

Luc 18, 1-8

1 Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu'il faut toujours prier, et ne point se relâcher.
2 Il dit: Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n'avait d'égard pour personne.
3 Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire: Fais-moi justice de ma partie adverse.
4 Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même: Quoique je ne craigne point Dieu et que je n'aie d'égard pour personne,
5 néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je lui ferai justice, afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête.
6 Le Seigneur ajouta: Entendez ce que dit le juge inique.
7 Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard?
8 Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?

 

Annonces:

Jeudi 24/10: Conseil presbytéral à 19h

Dimanche 27/10 : Culte à 10h30. Prédication: Jean-Pierre Pairou-Segarra

 

 

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Prédication du culte du dimanche 13 octobre 2019 (J. Alméras)

14 Octobre 2019, 09:06am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

 

LUC 17, 11 – 19 (les 10 lépreux)

Fil rouge : Tu pries ? fais gaffe !

 

Introduction : Quel texte ! Évidemment, en français, nous lisons un récit à la fois questionnant et revigorant. Et notre peu d’érudition dans la langue de l’auteur nous ferait passer à côté d’une histoire rédigée avec la minutie habituelle de Luc, si nous ne disposions de commentaires exégétiques et philologiques des Ecritures. Et là, comme on dirait par chez nous, «c’est quelque chose ! y a de quoi faire ! »

C’est pourquoi nous parlerons, dans un premier temps, après avoir situé le contexte et parlé du groupe dans son ensemble, des dessous linguistiques étonnants de la rédaction de cette histoire édifiante. Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons aux différents personnages et enfin, comme toujours, posés devant le miroir des Ecritures, nous parlerons particulièrement de la prière et des conséquences heureuses ou inattendues d’un de ses aspects. C’est pourquoi j’ai intitulé la prédication : « tu pries ? Fais gaffe ! »

 

1) contexte et linguistique du flou littéraire :

 

- Le contexte géographique reste volontairement flou : pas de nom de ville ou de village, pas de précision sur ce « entre la Samarie et la Galilée », « au milieu de la Samarie et de la Galilée » selon le sens étymologique, comme si Luc, subtilement, dans ce flou géographique, souhaitait pointer plutôt une situation : Jésus, sur son chemin vers Jérusalem, « frôle le marginal et l’hérétique ». Nous savons ce que représente les samaritains pour les juifs.

 

- par ailleurs, l’analyse étymologique des mots utilisés renvoie à une même constatation : Luc nous invite à aller au-delà du sens premier des mots :

- la guérison pourrait être une purification

- le retournement sur ses pas du lépreux, une conversion

- le remerciement une action de grâces

- et le relèvement une résurrection !

La revue Lire et Dire explique[1], je cite : « le récit de guérison demande donc à être lu comme une parabole du devenir de la foi : le déplacement du lépreux illustre un déplacement de l’homme devant Dieu, un retour à la vie » (fin de citation).

 

- nous pourrions aussi poser la question : pourquoi 10 lépreux ? « Faut-il voir dans ce chiffre une symbolique de communauté, car 10 hommes, dans le monde juif, c’est le quorum obligatoire pour une célébration liturgique, le « minian » ? » Ou bien « parce dans l'imaginaire biblique, le nombre 10 semble être le signe de la totalité ?  10 Paroles créatrices dans Genèse 1 ; 10 paroles [dans Exode 20], nous avons les 10 plaies d'Egypte, les 10 vierges dans Matthieu, et les 10 serviteurs dans Luc 19. Ici, ce sont 10 hommes  qui viennent vers Jésus.  Une totalité de quoi ? Rien ne le dit, mais ces 10 personnes affectées d'une maladie de peau et donc exclues par tout le monde, des impurs, pourraient représenter tout simplement l'humanité, l'humanité souffrante, demanderesse, seule[2] ».

Humanité demanderesse ? Demander est un des prismes de ce kaléidoscope qu’est la prière. Et dans notre péricope, la demande des lépreux va revenir pour eux, en boomerang, posant sous leurs pieds comme  un starter pour aller de l’avant, un « avant » qui peut mener très, très loin. Jusqu’ où ? Tu pries ? Alors, fais gaffe !

 

2) les personnages : Intéressons nous maintenant aux personnages.

 

- Jésus, dans cet épisode, « monte » vers Jérusalem, conscient de ce qui l’attend. Mais cela ne l’empêche pas de vivre une compassion agissante, envers celles et ceux qui croisent sa route. Sa réaction est étonnante et différente de celle que Luc relate un peu plus haut dans des circonstances similaires : ici, Jésus ne touche pas les malades, il les voit, il leur parle et leur donne un ordre. Pour un malade, aller se montrer aux prêtres signifie qu’il est guéri et qu’ils peuvent le constater pour lui rendre sa place dans la communauté. C’est donc, encore une fois, une parole lucanienne, qui peut se comprendre, en creux, comme une promesse de guérison.

 

- les lépreux sont, à leur époque et dans ce monde-là, des morts-vivants. Ces dix hommes sont interdits de vie familiale, sociale et religieuse. Ils sont séparés de leurs concitoyens et enfermés dans une exclusion radicale ; non seulement ils sont gravement malades mais ils sont aussi pris dans les filets d’un imaginaire collectif accusateur : tu es malade donc tu es pécheur ! Et si ce n’est toi, c’est donc ton père !  Rien à y faire et il en sera ainsi jusqu’à ce que mort s’en suive.

Parmi ces 10 lépreux il y a un samaritain, sale race pour un juif ; c’est comme si la souffrance et la maladie faisait tomber tous les tabous sociaux : dans ce groupe, il n’y a ni juif, ni samaritain, en tout cas, en apparence, mais seulement des hommes malades qui font front à l’horreur de la lèpre en se réfugiant dans cette petite troupe désemparée qui appelle Jésus à la compassion comme un seul homme.

Et c’est ensemble qu’ils prennent la route vers les prêtres et se reconnaissent guéris en chemin. Ils ont tous demandé et les voilà avec un truc quand même pas ordinaire : une guérison en cours de route, pas la délivrance de la maladie immédiatement après la parole du Maitre, mais « en cours de route »… nous le disions, la réponse de Jésus a été comme un starter qui les a propulsés vers les prêtres » alors qu’ils étaient encore infestés par cette chose immonde qu’est la lèpre.

A ce moment là, le groupe va se disloquer car, se voyant guéri, le samaritain retrouve toute son autonomie et décide de faire cavalier seul, laissant ses compagnons d’infortune pour revenir sur ses pas vers Jésus.

Ils avaient demandé comme un seul homme : « Jésus, aie compassion de nous » ! mais avaient-ils fait gaffe ? « 

 

3) prier oui mais… : « Jésus, aie compassion de nous » ! Cette demande universelle, intemporelle, ressemble, à s’y méprendre, à celle que nous formulons si souvent, nous qui sommes affectés par tant de maladies, fussent-elles spirituelles, et qui appelons à la compassion de celui qui passe, Jésus ? Alors comment cette histoire peut-elle aiguillonner notre propre vie, vie collective ou vie individuelle ?

 

Vous l’avez compris, je me suis arrêtée sur une des caractéristiques de la prière : l’appel, la demande, la supplication. Et une pensée m’a trotté dans la tête : « tu pries ? fais gaffe ! » car ce fut une réponse peu orthodoxe à une demande formulée de façon plutôt floue par ailleurs. En effet, nous savons pas ce que souhaitaient précisément les lépreux avec cette formule générale : « aie compassion de nous ! » Un instant d’attention ? Une guérison ! Une libération ?

Et nous ? Et nous, quand nous prions, restons-nous, comme eux, dans le flou ? Voilà un premier point qui peut être instructif. « Papa, j’ai faim dit le petit garçon. Que veux-tu manger, mon fils pour ton gouter, une pomme ou une poire ? Oui, répond le petit garçon. » N’est-ce pas ainsi que nous parlons parfois à notre Père céleste ?

 

Voici un second point. Revenons, pour ce faire, aux lépreux. Tous, après leur demande et la réponse de Jésus, prennent la route bien que rien ne soit visible d’une éventuelle guérison. Pourtant ils se lèvent, et s’en vont sur le chemin qui les conduit vers les prêtres pour leur faire constater ce que, eux-mêmes, ne voient pas encore. Comme si leur demande avait été exaucée, comme s’ils étaient déjà guéris !

Voilà un enseignement majeur de notre histoire : la prière ne laisse pas de place pour le doute : prier, c’est être assuré que même le silence de Dieu peut être une réponse ; comme le disait la petite fille dont j’ai déjà parlé il y a quelques temps : « si, si, Dieu m’a répondu : il m’a dit : non ».

 

Un autre enseignement capital : quand nous prions, la passivité n’est pas une option ; impossible de cocher la case : « j’accepte que le Seigneur soit le seul acteur de ma prière ». Elle exige de nous que nous soyons participants de ce pour quoi nous prions comme les lépreux qui se mettent en route. Prier, c’est déjà se retrousser les manches, si je puis le dire ainsi, pour associer l’agir au prier ; pour dire : je le demande, je le veux, la preuve : j’en suis.

 

Enfin, prier c’est aussi, comme le fit le samaritain avant même sa réhabilitation sociale pourtant ardemment désirée, donner la primauté à l’action de grâce mettant ainsi à la première place Celui qui l’a guéri. Il ne s’est pas précipité à la vitesse de Bip-Bip au temple pour jouir le plus vite possible de sa guérison. Il y a plus important que sa petite personne. Sa vie appartient au Seigneur et le voilà, faisant demi-tour, pour rendre grâce et glorifier Dieu : « il tombât sur sa face aux pieds de Jésus et lui rendît grâce »… Que voilà un priant qui a su faire gaffe !

 

Conclusion : en conclusion, comme d’habitude, que diriez-vous d’une petite histoire racontée par Antoine Nouis, pour élargir encore notre méditation sur la prière et ouvrir, peut-être, comme un cinquième point, un espace inédit quand nous nous agenouillons pour nous confier au Seigneur : tu pries ? Sois assuré, certain, convaincu que DIEU, lui aussi, bien avant toi, fait gaffe !

Je cite : « Voici le témoignage de Gandhi.

La prière m’a sauvé la vie. Si la prière ne m’avait pas secouru, depuis longtemps j’aurais perdu la raison. Je traversais alors les épreuves les plus dures de ma vie publique et privée. Elles me plongèrent un certain temps dans un véritable désespoir. Si j’ai pu m’en remettre, c’est bien grâce à la prière. C’est par pure nécessité que j’en suis venu à prier car il m’était devenu impossible d’être heureux autrement. Puis, à mesure que le temps passait, ma foi en Dieu augmenta et mon besoin de prière devint de plus en plus irrésistible. Dès lors, sans prière, la vie m’aurait paru sans attrait et vaine… Bien que plus d’une fois j’ai dû affronter des situations qui, sur le plan politique, me paraissaient désespérées, je n’ai jamais perdu le sentiment de paix qui m’habitait. Plusieurs m’ont envié cette sérénité. C’est la prière qui l’explique. Je ne suis pas un savant, mais je prétends humblement être un homme de prière. Tel est mon témoignage personnel. A chacun de vérifier que la prière quotidienne ajoute quelque chose de neuf à sa vie.[3] »(fin  de citation). Tu as vu le résultat ? Amen.

 

Joëlle Alméras

 

[1] Lire et Dire n° 40 p. 26

[3] Antoine Nouis un catéchisme protestant p. 28

 

 

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Culte du dimanche 13 octobre 2019

10 Octobre 2019, 17:54pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Culte à 10h30

Prédication: Joëlle Alméras

"Tu pries? Fais gaffe!"

 

Cantiques: 221 "Ô Seigneur dans mon cœur, je t’écoute", strophes 1, 3, 5 (ou 225); 271 "Louange et gloire à ton nom", les 4 strophes (ou267); Cantique 602 "Oh ! prends  mon âme" les 3 strophes (ou 610 "Oh ! Jésus mon  frère"); 616 "Confie à Dieu ta route",  les 4 strophes.

Spontanés: 631,1/2/3; 822; 882.

 

Lecture biblique:

 Luc 17, 11 -19 : Les dix lépreux

 

11 Jésus, se rendant à Jérusalem, passait entre la Samarie et la Galilée.
12 Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Se tenant à distance,
13 ils élevèrent la voix, et dirent: Jésus, maître, aie pitié de nous!
14 Dès qu'il les eut vus, il leur dit: Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et, pendant qu'ils y allaient, il arriva qu'ils furent guéris.
15 L'un d'eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix.
16 Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C'était un Samaritain.
17 Jésus, prenant la parole, dit: Les dix n'ont-ils pas été guéris? Et les neuf autres, où sont-ils?
18 Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu?
19 Puis il lui dit: Lève-toi, va; ta foi t'a sauvé.

 

 Annonce:

 Dimanche 20 octobre: Culte à 10h30 Prédication: Georges d'Humières

 

 

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Culte de rentrée du dimanche 6 octobre 2019

4 Octobre 2019, 08:56am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

 

Culte de rentrée avec Sainte Cène

Prédication Charles Klagba

Eveil et école bibliques, rentrée KT ados. Déjeuner d'amitié

 

Spontanés: 631,1/2/3; 822; 882

Cantiques: 208; 225; 426

 

Lecture biblique:

Luc 17, 5-10

5 Les apôtres dirent au Seigneur: Augmente-nous la foi.
6 Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait.
7 Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira, quand il revient des champs: Approche vite, et mets-toi à table?
8 Ne lui dira-t-il pas au contraire: Prépare-moi à souper, ceins-toi, et sers-moi, jusqu'à ce que j'aie mangé et bu; après cela, toi, tu mangeras et boiras?
9 Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné?
10 Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.

 

Annonces:

A l'issue du culte de ce jour: Repas fraternel de rentrée:  le plat proposé est un couscous. Pour la convivialité, nous vous remercions d'apporter une entrée ou un dessert ou des boissons.

 

Mercredi 9/10 à 15h: KT adulte

                         à 17h: répétition de chorale

                         à 18h30: Etude biblique: Apocalypse

Samedi 12/10   à 8h45: Bureau du consistoire

                           de 10h à 16h30: Journée consistoriale: rencontre des conseils presbytéraux du consistoire                                Aude-Pyrénées-Orientales

Dimanche 13/10 à 10h30: Culte.

 

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Culte du dimanche 29 septembre 2019

26 Septembre 2019, 09:40am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Culte à 10h30

Prédication:  Joëlle Alméras: "L’homme riche et Lazare"

Spontanés: 631,1/2/3; 822; 882

Cantiques: 174 « magnifique est le Seigneur » 614 « tu es là au cœur de nos vies »; 616 « confie à Dieu ta route » ;

 

Lecture biblique :

 

Luc 16, 19 – 31

16 La loi et les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer.
17 Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu'il ne l'est qu'un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber.
18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère.
19 Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.
20 Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères,
21 et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
22 Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli.
23 Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.
24 Il s'écria: Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme.
25 Abraham répondit: Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres.
26 D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire.
27 Le riche dit: Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père;
28 car j'ai cinq frères. C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
29 Abraham répondit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent.
30 Et il dit: Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront.
31 Et Abraham lui dit: S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait.

 

Annonces:

Lundi 30/09 de 9h30 à 12h: déposition de l'exposition des bas-reliefs: 500 ans de la Réforme de Jean-Pierre Thein.

Il est encore temps de  visiter cette oeuvre remarquable aujourd'hui après le culte pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore vue. Gros succès pendant les journées du patrimoine.

Vendredi 4/10 de 14h30 à 17h rencontre régionale à Maguelone sur l'inter-religieux.

Dimanche 6 /10: Culte de rentrée, prédication Charles Klagba. Eveil et école biblique. KT ados. Repas festif de rentrée: couscous. (S'inscrire sur le tableau au fond du temple.

 

 

 

 

 

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Culte du dimanche 22 septembre 2019

19 Septembre 2019, 09:14am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Culte à 10h 30

Prédication: André Bonnery

 

Cantiques: 232 ; 617 ; 610 
 
Spontanés: 2e formule
 
 
Lecture biblique :
 
1 Timothée 2, 1-8 
 
1 J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes,
2 pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté.
3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur,
4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme,
6 qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps,
7 et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, -je dis la vérité, je ne mens pas, -chargé d'instruire les païens dans la foi et la vérité.
8 Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées.
 
 
Luc 16, 1-13.
 
1 Jésus dit aussi à ses disciples: Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens.
2 Il l'appela, et lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens.
3 L'économe dit en lui-même: Que ferai-je, puisque mon maître m'ôte l'administration de ses biens? Travailler à la terre? je ne le puis. Mendier? j'en ai honte.
4 Je sais ce que je ferai, pour qu'il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi.
5 Et, faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître?
6 Cent mesures d'huile, répondit-il. Et il lui dit: Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante.
7 Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit: Prends ton billet, et écris quatre-vingts.
8 Le maître loua l'économe infidèle de ce qu'il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière.
9 Et moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu'ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer.
10 Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes.
11 Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables?
12 Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous?
13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.
 
Annonces:
 
Mercredi 25/09 de çh à 12 et de 14h à 18h: Exposition de bas-reliefs: Les 500 ans de la Réforme.
Dimanche 29/09 à 10h30: culte, prédication de Joëlle Alméras
 

 

 
 

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Prédication du dimanche 15 septembre 2019: Luc 15, 1-32

19 Septembre 2019, 08:45am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

 

  

Exode 32, 7-14; Luc 15, 1-32

 

Frères et sœurs, vous avez entendu, ces deux textes bibliques, l’Exode, et l’Evangile de Luc, des siècles les séparent.

Voyez ce qui les génère.

En Exode « le peuple s’est perverti » dit Dieu, (le peuple a fait un taurillon de métal fondu, il se détourne du Seigneur) et Dieu menace de les exécuter tous, alors Moïse s’interpose avec des arguments raisonnés, « pourquoi vas-tu tuer ceux que tu as sauvés ? »

 

Et il rappelle à Dieu sa promesse, faite à Abraham, Isaac, et Jacob, promesse de multiplier à l’infini leur descendance…Promesse qui déjà apparaît en Gn 1…où Dieu demande aux êtres vivants de se multiplier sur terre…Cette réponse de Moïse c’est sans doute la pointe de ce texte.

Et Dieu renonça au mal qu’il avait annoncé de faire à son peuple…

 

Chez Luc, on entend la joie de ce berger tout heureux d’avoir retrouvé son mouton perdu, (un de perdu sur les cent qu’il possède) et de faire partager sa grande joie auprès de ses voisins…

Ou bien cette femme qui perd un drachme, (j’ai cherché « ça pourrait » correspondre de nos jours à 5€) elle remue toute sa maison pour la retrouver, et sa joie enfin quand elle l’a retrouve et pour elle aussi le besoin de partager cette grande joie avec ses voisines…

 

Avec cette conclusion de Luc, pour le mouton perdu sur les 100, et retrouvé, la joie est comparable à celle des anges, nous dit l’évangéliste pour qui le pêcheur qui change radicalement apporte plus de joie que les 99 justes qui eux n’ont pas besoin d’un changement radical…

C’est la même conclusion, les mêmes mots pour la femme et sa drachme perdue, que pour le berger…

 

Quant au fils perdu et retrouvé…imaginons la détresse et la peur de l‘enfant perdu…la joie du père, et imaginons la jalousie de l’ainé… Ecoutons le : « jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis » … et la réponse du père « ton frère que voici était mort, et il a repris vie »…

 

N’est-ce pas répondre trop vite ?

 

Je vous ai dit en présentant ce culte que nous réfléchirions ensemble à ce qu’on appelle « la faute », le « vivre ensemble » et le « pardon »…

 

Qu’ont donc fait les hébreux pour mériter un tel courroux ?

 

Ils se sont lassés d’attendre Moïse, qui écoute sur la montagne les prescriptions de Dieu.

Prescriptions relatives aux lois morales et religieuses, aux fêtes à célébrer, aux animaux, et jusqu’à la demeure divine pour laquelle tous les détails de construction sont donnés à Moïse, ainsi que pour les habits des prêtres.

 

Mais les hébreux sont lassés parce que ces prescriptions divines durent, durent et ils perdent patience…Le temps des hommes n’est pas toujours le temps de Dieu, alors impatient Aaron pour leur plaire va construire une idole en or qu’ils vont adorer et ils s’amuseront… « Ton peuple s’est perverti » dit Dieu à Moïse…

Vous connaissez la suite, il y eut des livres, des films, Moïse de colère brise les tablettes, brûle le taurillon et fait tuer trois mille hommes…puis va plaider le rachat du peuple restant…

 

Vous avez entendu l’Evangile de Luc que l’on connait…Avez vous bien remarqué l’attitude du père ? Le fils veut se confesser, parler de sa faute, mais le père a-t-il pris le temps de l’entendre ?

Aussitôt il demande au serviteur de lui remettre un nouveau vêtement. Certes changer de vêtement peut changer une personne…mais sœurs et frères, l’habit fait-il réellement d’un homme blessé un homme guéri ? L’habit fait-il le moine ?

Car se faisant, remarquez-le ce père ne parle pas à ce fils qu’il avait perdu et qu’il croyait peut-être mort.

 

 La pasteur Béatrice Cléro-Mazire à l’Oratoire du Louvre ajoute : « Comme si la confession du péché du Fils ne pouvait pas être entendue, comme si aucun commentaire sur son attitude ne devait assombrir ces retrouvailles: le Père ne dira rien à ce Fils qu’il vient de retrouver. Il le prend dans ses bras sans lui adresser la parole.

 

Tant que la vue du Fils sera celle du pécheur qui dit son indignité, le Père fera tout pour lui redonner une dignité. Un vêtement neuf…Cela ne souffre aucune discussion, voilà ce qu’il faut. Son fils revient, et pour le moment, son apparence n’est pas conforme à sa qualité de fils. Le Père doit remettre de l’ordre dans ce désordre que le fils semble porter sur lui. Le père en a –t-il peur ?

 

C’est cet acte de revêtir le fils qui devient parole de pardon, le père transforme le fils en lui donnant de nouveaux vêtements, il ne s’est rien passé…

Il fait à nouveau, symboliquement, par ce don de vêtement, alliance avec lui. Il dit, par cet acte de revêtir, l’importance que son fils revêt à ses yeux: il l’investit du rôle de Fils bien aimé qu’il n’aurait jamais dû perdre ».

 

Le fils revêt la tunique primordiale : ce qui pourrait vouloir rapprocher cet acte de revêtir le fils d’un acte originel, qui marque un nouveau début, une nouvelle vie, une nouvelle naissance…mais…est-il vraiment sauvé ? 

 

Je pense que ce père n’a pas laissé parler son fils comme celui-ci s’apprêtait à le faire…

Je sais frères et sœurs que la parole que vous entendez n’est pas habituelle pour commenter cet Evangile…

Parce que je pense que l’importance du pardon est d’abord dans la demande de pardon…

 

Elle est dans le chemin qui mène celui qui se sait fautif vers un autre chemin, un chemin qu’il peut vouloir peut être comme un retour en arrière, vers celle, vers celui, vers ceux qu’il sait avoir été offensé par ses paroles ou ses actes.

 

Retour en arrière impossible, que seule, seule,  la parole pourra déjouer et dévoiler.

 

Peut être est-ce une prise de conscience tardive alors que des mots ont été dits à la hâte et dans la colère ou le non-sens…mais il faut laisser le temps du dire se laisser entendre, le temps du « je te », « je vous » demande pardon…

Il faut laisser le langage imprimer sa trace dans l’entre deux des imaginaires de l’une et de l’autre personne.

 

Car dans ce dire, c’est un élan vital qui passe, et repasse « je me suis trompé »  « j’ai eu tort », « je te demande pardon » … cet élan vital, est la preuve, le signe, de ce que j’appelle une « petite mort ».

 

Ici, dans un contexte psychologique, celui qui se sait, se pense, se vit fautif en disant « j’ai eu tort … je te demande pardon » met en jeu une dramatique personnelle car « je te demande pardon » équivaut à «  devant-toi, je tue en moi, ce qu’un instant j’ai été » c’est la raison pour laquelle demander pardon n’est pas anodin, et doit être muri, accompagné, entendu… mais qu’entend l’autre ?

 

Peut être s’entend t-il penser « j’avais raison »… mais peut être s’entend t-il aussi penser « mais non, moi aussi j’avais tort »…Mais elle, ou lui, aussi vit « une petite mort », car à la demande de pardon, le pardon donné en réponse est la petite mort de la rancune, de la hainedu soupçon qui tenait l’autre, et d’une certaine façon emplissait sa vie.

 

Revenons à nos hébreux…que s’est-il passé ? Pardonnés par Dieu ils ont suivi Moïse et la colonne de feu qui les précédait, pendant encore 35 années…mais ils se sont révoltés, ils ont désobéis encore et encore, c’était tellement long, tellement éprouvant…Alors cette génération là n’a pu entrer dans ce pays où devait « couler le lait et le miel »…mais pire, à cause d’eux Moïse n’a pas pu entrer lui non plus, Dieu ne l’a pas voulu, car Moïse a toujours plaidé leur cause  alors il devra se contenter de voir ce pays du sommet du Mont Nebo…

 

Ainsi frères et sœurs, trop c’est trop ?

Dieu n’a plus voulu entendre la plainte de son peuple ni l’amertume de Moïse…

 

Certes, il faut savoir lire ces textes et s’approprier cette narration et ses mythes avec la  distance critique nécessaire…

Mais ce que le lecteur découvre là dans ce texte et dans le Deutéronome, c’est qu’il arrive que le pardon soit compliqué, et parfois impossible à dire…On a coutume de dire qu’impossible n’est pas français…sans doute mais il faut laisser le temps au temps, et le langage mûrir….

 

Oui, il faut alors laisser le temps faire son chemin, mais il ne faut jamais oublier de dire ce qu’il en est, car le silence peut être une double peine, pour soi, pour l’autre, et le silence sait aussi instiller non pas une « petite mort » mais « la mort en soi »… « une mort de l’âme ».

 

Vivre ensemble c’est savoir se parler, s’interroger, se raconter, se dire, s’étonner, bref se laisser entendre, se laisser attendre, et se laisser écouter l’autre.

Vous le savez on ne pense jamais seul, on pense toujours avec les autres, une pensée nait d’un accord, d’un désaccord avec l’autre à partir de notre propre être pensant…il faut savoir laisser l’autre exposer ce qui fait son être pensant…

revenons à ce fils perdu…

 

Au moment de partir que dit-il ? Que demande-t-il à son père de lui laisser ? Lisons diverses traductions. Selon la N.B.S « sa part de fortune » « selon la T.O.B « sa part de biens » c’est équivalent…selon la traduction de Chouraqui « sa part de subsistances » une nuance est apportée, qu’est-ce que subsister ? Or en lisant le  texte grec on peut lire « ce qui me revient de  της ουσιας » que l’on peu traduire par « bien », « fortune », subsistance » certes, mais aussi par « essence »… « Ma part d’essence » que je comprends par « ma part d’être »…

 

Les grecs en effet, nous ont appris à passer au beau, à l’idée de beau, à l’idée « d’être »… Il est revenu, son père l’a serré dans ses bras, trouvera-t-il « sa part d’être » entre son père envahissant et son frère entreprenant ?

 

Ne sommes-nous pas alors devant une autre lecture, un fils qui se cherche, oublié, entre la puissance de l’ainé et un père soucieux de l’apparence ? La mère remarquons-le est absente…Certes frères et sœurs ma lecture est sans doute décalée par rapport à ce qu’on entend, et peut être ce qu’on attend d’habitude…mais cette lecture déplace, et dés-oriente car les 3, ont alors à se dire « et moi ? »… les 3 ont alors à se trouver et à se laisser entendre les uns aux autres à trouver leur place…

 

Ainsi frères et sœurs au fond, qui doit pardonner ? A qui ? Et quand ?

Ne nous laissons pas abuser par ce qui parait évident, par ce que nous croyons savoir, par ce que nous entendons et attendons, par la personnalité de l’un ou l’autre, même si c’est écrit…

Laissons-nous porter par la petite lumière que nous sentons en nous.

 

Et surtout n’habitons pas la culpabilité ce territoire trop emprunté par nous chrétiens…J’ai peur que nous nous y complaisions….quoi coupable ? Pourquoi ? Le Fils nous veut disciples, aimés, aimants, confiants.

 

Quant au péché originel n’est-il pas autre chose que l’oubli de l’essence des autres, de leur être que nous absorbons dans le notre…l’oubli de leur part d’être…par l’oubli du parler, du dire, de l’entendre, et de les attendre.

 

Soyons des femmes fortes et des hommes forts pour ensemble préparer l’héritage de nos enfants…pour semer en eux les graines de l’espérance de Sa lumière et de Son don. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, nous sommes envoyés toutes, tous, pour transmettre…

 

« Je vous le dis, dit Dieu, sans ce bourgeonnement de fin avril, sans ces milliers, sans cet unique petit bourgeonnement de l’espérance,  qu’évidemment tout le monde peut casser, sans ce tendre bourgeon cotonneux, que le premier venu peut faire sauter de l’ongle, toute ma création ne serait que du bois mort. Et le bois mort sera jeté au feu »

 

Ces quelques mots de Péguy étaient ma conclusion…

 

Amen

 

Patrick Duprez 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Culte du dimanche 15 septembre 2019

14 Septembre 2019, 18:08pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Culte à 10h30

Prédication: Patrick Duprez

 

Cantiques: 216 : « Les mains ouvertes »; « Peuples qui marchez »; « Ils ont marché au pas des siècles ».

Spontanés: 3e formule

 

Lectures bibliques:

Exode 32, 7-14 

 

7 L'Eternel dit à Moïse: Va, descends; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Egypte, s'est corrompu.
8 Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte.
9 L'Eternel dit à Moïse: Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide.
10 Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation.
11 Moïse implora l'Eternel, son Dieu, et dit: Pourquoi, ô Eternel! ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Egypte par une grande puissance et par une main forte?
12 Pourquoi les Egyptiens diraient-ils: C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre? Reviens de l'ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple.
13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais.
14 Et l'Eternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.

 

Luc 15, 1-32

 

1 Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux.
3 Mais il leur dit cette parabole:
4 Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve?
5 Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
6 et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
7 De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.
8 Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve?
9 Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue.
10 De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
11 Il dit encore: Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père: Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
17 Etant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim!
18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
21 Le fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.
22 Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
27 Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer.
29 Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras!
31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi;
32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.

 

Annonces:

Mercredi 18/09: Exposition des bas-reliefs "Les 500 ans de la Réforme" de 9h30 à 12h et de 14h à 18h. Permanence de Georges d'Humières

Samedi 21 et dimanche 22/09: Journées du Patrimoine:

- Exposition Exposition des bas-reliefs "Les 500 ans de la Réforme" de 9h30 à 12h et de 14h à 18h.

- Samedi 21 à 16h: Conférence du sculpteur Jean-Pierre Thein: "Réalisation d'une sculpture pour la commémoration des 500 ans de la Réforme"

Dimanche 22/09 à 10h30: Culte. Prédication: André Bonnery

 

 

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