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Eglise Protestante Unie de Narbonne

predications

Culte suspendu du Dimanche 17 MAI 2020

16 Mai 2020, 11:02am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

  Eglise protestante unie de Narbonne

 

Culte du dimanche 17 mai 2020

par le Pasteur Charles Klagba

 

 

Introduction par le Président Patrick Duprez:

 

Sœurs et Frères,

 

Ce dimanche toujours avec notre Pasteur nous cheminerons avec Jean, Jean qui nous invite à accueillir l’Esprit.

 

Les heures que nous vivons, confinées ou déconfinées, ne sont pas des plus simples à vivre, et il faut en plus accueillir l’Esprit ! On ne nous a pas appris, comment fait-on ? Comment va-t-on le reconnaitre ? Mais nous, nous connaissons-nous ? Quels ressorts intimes nous font vivre ? Aimer ? Ce temps est un temps d’incertitude, de questionnements, quelle sera la vie de l’après Corona ? Changerons-nous nos modes d’existence ? De rapport à l’autre ? Ce sont des questions difficiles.

Et bien, sœurs et frères, ce que je pense, c’est que l’Esprit que nous avons à accueillir est une sorte de paix, de paix intérieure,  une paix qui nous invite à un regard sur nous même, un regard sans colère, sans pathos, sans culpabilité, un regard qui nous invite à nous aimer dans ce que nous avons de plus simple, et de plus humble, et qui nous découvre.

 

Accueillir l’Esprit ce peut être ça, un nouveau dialogue avec nous même, tranquillement, simplement, savoir nous découvrir vivant avec nos doutes, et nos faiblesses. « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens à vous » dit le Christ dans cet Evangile, alors, patience, écoutons-nous, il est en nous.

Ce Dimanche 17 mai  à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaine de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

 

Comment faire ? Je vous propose à 10h.30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Evangile du jour : Jean Chapitre 14 versets 15 à 21.

Vous pourrez suivre le culte grâce à Martine et  à Eric, et qui a été préparé par Charles, vous pourrez entendre toute cette liturgie et la prédication enregistrés par Charles.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble ainsi aussi.

 

Par ailleurs n’oubliez pas : Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       France 2 le dimanche matin.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noel  (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joelle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.

 

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

 

Patrick  Duprez

 

Président

Culte du Dimanche 17 MAI 2020

par le Pasteur Charles Klagba

 

Lien culte audio

 

CHANTS :

Cantique 267

LE SPONTANE  318/ 1 : « Toi qui es  lumière…toi qui es l’amour… »

LE SPONTANE  526/3 : « Jésus est au milieu de nous…. »

LE SPONTANE. : 405/4 « Toi qui m’appelles dans ton amour…. »

CANTIQUE : 601

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

CANTIQUE FINAL : 153

CHANT SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

PASSAGE BIBLIQUE :

Jean 14 : 15-21

 

 

 

(Moment musical)

 

ACCUEIL :

 

Frères et sœurs,

Voici le culte qui fait renaître en nous le désir et l'attente, voici ce temps où Dieu nous précède, où Il nous invite au calme et à l'écoute.

Voici le culte où la Parole de Dieu ouvre à nouveau un espace dans notre vie, pour accueillir et pour aimer, pour recevoir et pour donner.

C'est le temps de la grâce, c’est le temps de la paix en Jésus-Christ ressuscité.

 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre sauveur. Amen !

 

Officiant(e) :

Père, tu es là, au milieu de nous.

Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence.

Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière. Amen !

 

 

LOUANGE

La louange est un applaudissement. Louer Dieu, c’est laisser parler l’enfant qui est en nous.

La louange est aussi utile qu’un cadeau, aussi précieuse que la gratuité, aussi nécessaire qu’un sourire, aussi importante que la quête du beau….

Dans la louange, nous disons à Dieu que nous sommes témoins de sa grâce indicible.

 

Laissons alors tomber nos questions sans réponses et nos angoisses, et proclamons  la grandeur du Christ et la joie de l'Evangile. Je nous invite à ce geste de reconnaissance. Je vous invite à la louange.

Louons le Seigneur :

Sans fin, Seigneur, nous chanterons ton amour. D’âge en âge nous proclamerons ta fidélité.

Oui, nous le savons: ton amour est établi pour toujours, et ta fidélité est plus ferme que les cieux.

Le monde célèbre tes merveilles, Seigneur, et l’assemblée des croyants ta fidélité.

Seigneur, Dieu de l’univers, qui est puissant comme toi ? C’est l’amour qui rayonne de toi!

Heureux le peuple qui saura t’acclamer. Tout le jour, à ton nom, il dansera de joie. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de notre père Israël

 

Cantique 267

 

SILENCE

 

CONFESSION DE PECHES (assis)

Assurés de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre péché.

De notre indifférence et de notre ingratitude à ton égard, comme de tout oubli de tes commandements, délivre-nous, Seigneur.

De toute forme d’égoïsme, et de tout manque de générosité envers notre prochain, comme de toute mauvaise humeur, délivre-nous, Seigneur.

De toute lâcheté, et de toute paresse dans nos communautés, comme de toute négligence dans notre travail, délivre-nous, Seigneur.

De toute vanité, et de tout orgueil de soi-même, comme de tout découragement, délivre-nous, Seigneur.

Accorde-nous ton pardon. Augmente notre foi; donne-nous confiance en toi; appelle-nous à ton service.

Nous te remercions et nous te louons car tu acceptes toujours de recommencer avec nous. Amen.

LE SPONTANE  318/ 1 : « Toi qui es  lumière…toi qui es l’amour… »

ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON   (Debout)

Officiant(e) :

"A celui qui a soif, dit Dieu, je donnerai de l'eau de la source de vie et je la donnerai gratuitement".

Esaïe 55.1

Dans notre monde où tout s'achète et tout se vend, ou l'homme s'étonne et suspecte lorsqu'il reçoit gratuitement, j'annonce aujourd'hui 1'Evangile de Jésus-Christ, qui nous délivre de nos servitudes, de nos fatalités, de nos craintes et nous appelle à une vie nouvelle.

Que Dieu nous mette au cœur l'assurance de son pardon et qu'Il nous donne de marcher vers son Royaume.

LE SPONTANE  526/3 : « Jésus est au milieu de nous…. »

 

VOLONTE DE DIEU         (Debout)

Officiant(e) :

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi je vous ai choisis et je vous ai établis afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.

Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

 

LE SPONTANE. : 405/4 « Toi qui m’appelles dans ton amour…. »

 

LECTURE BIBLIQUE

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

 

PRIERE D’ILLUMINATION

Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures, afin qu'elles deviennent pour nous Parole de vie.

 

Seigneur,

Tu nous as promis ton Esprit de vérité pour nous conduire dans toute la vérité, et pour nous donner la joie et la paix intérieures.

Ouvre nos oreilles et dispose nos cœurs, afin que nous recevions maintenant ta Parole. Qu’elle nous donne l’enthousiasme de vivre, qu’elle remplisse nos cœurs d'amour pour ces frères et sœurs qui nous entourent. Au nom de Jésus-Christ, Amen.

 

Passage biblique :         Jean 14 : 15-21

 

15 « Si vous m'aimez, gardez mes commandements.

16 Et moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre Consolateur,  pour être avec vous éternellement,
17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez parce qu'il reste auprès de vous et qu'il sera en vous.

18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens à vous.
19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez parce que moi, je vis et que vous, vous vivrez.

20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous.

21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime. Et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi, je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. »

 

CANTIQUE : 601

 

PREDICATION

 

« Quant à moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur afin qu’il reste éternellement avec vous » Jean 14 : 16

 

L’absence de Dieu ! Qui ne l’a pas un jour éprouvé, ce sentiment ? Il m’a laissé tomber, il m’a oublié! Il prend soin des autres, mais sûrement pas de moi, sinon mes difficultés ne seraient pas arrivées à ce degré d’urgence!

 

Frères et sœurs, dans l’évangile de ce dimanche, Jésus anticipe, prend une avance sur ce sentiment d’abandon que pourraient éprouver ses disciples.

Jésus est sur le point de quitter ses chers disciples, mais il ne les laissera pas orphelins. Il va leur envoyer une Personne divine pour les consoler, les soutenir, leur venir en aide (v. 16).

C'est l’Esprit-Saint qui sera non seulement avec les croyants, mais en eux pour les instruire (v. 26). Jésus l'appelle: «un autre consolateur» parce que Lui-même demeure le consolateur céleste, l'avocat auprès du Père (1 Jean 2:1 1Jean 2.1-2).

Notre évangile de ce dimanche est un extrait du long discours d'adieu de Jésus. Cet extrait peut se résumer à ceci: par mon départ physique, je ne serai plus au milieu de vous, mais vous ne vous sentirez pas orphelins, seuls, abandonnés. Dans la mesure où vous continuerez à vous ouvrir à l'esprit de vérité et d'amour qui a marqué ma vie; alors vous ferez l'expérience d'une forme de présence qui sera source de vie en vous.

Jésus fait donc une promesse fondamentale à ses disciples. Il va leur donner ce à quoi ils n’auraient jamais pensé, un consolateur qui serait toujours avec eux. Jésus y a pensé et il le demandera du Père : « Quant à moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur afin qu’il reste éternellement avec vous ».

 

Ce que Jésus demande pour les disciples est un autre consolateur (grec : paraklétos). Il ne faut pas comprendre le mot ici traduit par "consolateur" dans le sens d’une maman qui console son petit garçon qui vient de se faire mal en tombant.

Le même mot est traduit par "avocat" et c’est le sens que ce mot doit prendre dans contexte.

 

Le « paraklétos » est celui qui se tient près de moi, celui qui parle pour moi et qui me conseille dans la marche à suivre en me rappelant des instructions déjà reçues. Comme l’avocat, il m’aide à comprendre ce que dit le juge et il me guide dans la manière dont je dois m’adresser au juge. Il nous suffit de lire dans les Actes des Apôtres pour voir l’effet sur les disciples quand ils ont été remplis du Saint Esprit et conduis par lui.

 

Le Paraclet n’a pas une fonction charismatique (comme le parler en langue ou le don de guérisons, etc.), mais une fonction enseignante.

 

Durant le temps de l’Eglise, il rend l’Absent présent, en assumant les fonctions qui étaient celles de Jésus avant Pâques.

 

Dans l’Evangile selon Jean, cinq paroles définissent le rôle du Paraclet:

-Il assure la présence de l’Absent, partout et toujours (14,16-17)

-Il a une fonction «mémoire»et «interprétation» (14,25-26)

-Il assiste les croyants dans leur rôle de témoins (15,26-27)

-Il aura aussi une fonction de jugement du monde (16,8-11)

Et l’Evangéliste insiste sur cet aspect: «c’est votre avantage que je m’en aille» (16,7)!

-Il jouera un rôle central dans l’accomplissement de la vérité (16,13-15).

Jésus identifie le Consolateur comme l’Esprit de Vérité.

Il le met en contraste avec l’esprit de l’erreur ou de mensonge qui règne dans le monde. Il n’a rien à voir avec le Malin qui est le parrain du mensonge (Jean 8:44).

Jésus vient de dire aux disciples qu’il est La Vérité et donc celui qu’il demande du Père est l’Esprit de Vérité. Il est toujours conforme à la Parole révélée de Dieu.

 

Ce consolateur n’a rien avec les gens du monde : (v.17). Le monde ne peut le recevoir ; le monde ne le voit point ; le monde ne le connaît point. Le disciple, lui, le connaît parce que l’Esprit-Saint vit en lui.

Frères et sœurs, Jésus fait ainsi plusieurs promesses à ses disciples et à ceux qui le suivront.

Première promesse, celle du don de l'Esprit de Dieu : à la prière de Jésus, Dieu donnera son Esprit aux disciples. L’Esprit Saint est celui qui est appelé auprès de nous, pour nous assister dans notre vie, pour nous aider à surmonter les obstacles. Il est notre consolateur. Il nous éclaire et nous guide sur le chemin de nos vies.

L’Esprit Saint est celui qui plaide notre cause, comme un avocat en justice. Il est notre défenseur contre tous ceux qui nous accusent, nous mettent à l'épreuve, nous incitent à faire de mauvaises choses ou à nous dresser contre notre prochain. Il est notre défenseur contre tout accusateur, et dans la Bible, le mot accusateur désigne le diviseur, (le diabolos) celui qui tente toujours de nous détourner de Dieu.

 

Le Saint-Esprit est celui qui perpétue en nous la présence du Christ ressuscité. En nous, il fait mémoire de la vie de Jésus-Christ. Il fait souvenir de tout ce que Jésus a dit et enseigné pendant son ministère. En nous, il agit comme un véritable relais, un réémetteur de la Parole divine qui est vérité. C'est pourquoi Jésus le nomme « l'Esprit de Vérité » (Jean 14, 17).

 

L’Esprit Saint est celui qui accompagne nos célébrations chrétiennes. Il nous aide à y discerner la Parole de Dieu et la Présence du Christ ressuscité, notamment dans l'écoute et la méditation des Ecritures. Lorsque nous ouvrons la Bible pour lire et méditer ses textes, la Bible ne devient Parole de Dieu que par l'intervention de l’Esprit Saint en nous. Par sa lumière, l’Esprit Saint éclaire notre lecture, il illumine nos cœurs et inspire notre méditation.

 

Deuxième promesse, celle de la présence de Jésus-Christ :

En parlant de l’Esprit Saint, Jésus déclare à ses disciples « Vous, vous le connaissez » (Jean 14, 17). Par cette expression, Jésus nous dit que nous sommes amenés à éprouver la présence de l’Esprit-Saint dans notre cœur, dans notre fort intérieur, comme expérience intime et personnelle. Ainsi, par l’Esprit-Saint, Jésus-Christ fait sa demeure en chacun, chacune de nous, il habite en nous, participe à notre vie intérieure, nous transforme en profondeur, il change notre façon d'être...

Sûrement, Jésus ne nous laissera pas orphelins, nous ne pouvons pas être privés de sa présence en nous.

Pour insister sur le caractère définitif et permanent de sa présence, Jésus ajoute « Je reviens vers vous » (Jean 14, 18). A travers cette parole simple, Jésus se tourne vers nous, il manifeste la grâce et la fidélité de Dieu envers nous.

 

Troisième promesse, celle de la vie en Jésus-Christ :

En nous faisant don de l’Esprit Saint, Dieu œuvre en nous. Son Esprit nous fait connaître le Christ ressuscité, il nous fait discerner sa présence et suscite en nous la foi. Ainsi, la foi est l’œuvre de Dieu en nous. Par son origine divine, on ne peut pas avoir ou posséder la foi, encore moins l'acquérir ou en hériter. Par contre, nous pouvons la vivre pleinement et librement.

Oui, la foi, c'est voir le Christ vivant dans notre vie, c'est lier notre vie à la sienne. C'est ce que dit Jésus aux disciples : « vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi » (Jean 14, 19). Jésus nous offre ainsi une vie nouvelle, liée à lui-même et à Dieu. Il pousse même ce lien jusqu'au bout, en rendant réciproque la relation qu'il établit avec nous : « vous êtes en moi et moi en vous » (Jean 14, 20). Jésus se place en nous, et réciproquement, il nous place en lui.

 

Ainsi, frères et sœurs, Jésus nous fait trois promesses, celle de l'Esprit, celle de sa présence et celle de sa vie. Trois promesses qu'il encadre par une quatrième, celle de l'amour, qui surpasse les trois autres.

En effet, dans son ministère, Jésus place toujours l'amour au-dessus de toute autre chose. Il l'exprime au début et à la fin de ce passage, à travers deux versets, dont on remarque la réciprocité : « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14, 15) et « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime » (Jean 14, 21).

Aimer Jésus, c'est à la fois vivre dans la foi en Jésus et aussi observer son enseignement, notamment le nouveau commandement qu'il vient de donner aux disciples : « Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13, 34). En témoignant de notre amour en Jésus-Christ et de notre amour envers les autres, nous sommes assurés d'être aimés à la fois de Jésus-Christ et de Dieu.

 

Finalement, frères et sœurs, Jésus nous fait la plus belle promesse qui puisse exister : celle de l'amour divin.

 

Frères et sœurs, en ce temps qui nous conduit à l’Ascension et à Pentecôte, ce qui nous est proposé est donc de nous rendre attentifs à la présence de l’Esprit dans le quotidien de nos vies, dans nos diverses expériences, dans ce qui coule, se passe en nous… L’Esprit peut donc nous conduire, nous aider à discerner, à faire des choix de vie imprimée par le Christ. Il est avec nous et il ne cesse aussi de nous indiquer le lieu du passage pour recevoir la véritable marque, le véritable sceau du divin dans notre humanité.

 

L’Esprit a la capacité de nous faire naître à autre chose. C'est cette naissance à autre chose que nous indique Jésus ce matin. Amen !

 

(Moment musical )

 

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

Nous croyons en Dieu le Père.

Il nous a créés, nous et toutes les créatures, pour nous faire vivre ensemble à sa gloire.

 

Nous croyons en Dieu le Christ, notre Seigneur, venu parmi nous pour partager et sauver notre vie.

Il nous a aimés jusqu'à la mort; il est vivant et donne un sens à notre espérance.

 

Nous croyons en Dieu le Saint-Esprit.

Il œuvre dans le monde, anime l'Eglise et l'envoie annoncer l'Evangile jusqu'aux extrémités de la terre. Amen.

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Nous nous unissons dans la prière :

Père, ta Parole nous a redit ton amour pour ce monde. Ta bonté insaisissable est Si grande que tu nous permets de t'invoquer comme notre créateur, notre Père, notre sauveur.

Tu nous connais tous et nous aimes tous. Tous nos chemins sont devant toi, nous venons de toi et pouvons aller à toi.

Quand bien même les mots nous manquent pour prier, devant toi, nous nous tenons, avec tout ce qui fait notre vie: nos petits bonheurs et les liens de tendresse, les questions et les doutes qui nous tenaillent et ce désir, plus que tout, que notre vie trouve sens.

Que ta Parole nous communique l'espérance.

 

Devant toi, nous nous tenons avec les autres, celles et ceux qui nous sont chers, et les autres que nous ne savons pas aimer ou que nous avons blessés, celles et ceux qui sont au fond du gouffre et qui n'en peuvent plus d'appeler et d'attendre dans les prisons, les hôpitaux, les maisons de retraite,

A chacune, à chacun redonne le courage de faire face.

 

C'est ta présence que nous te demandons non seulement pour cet instant de prière, mais pour toute notre vie. Nous avons besoin de sentir que tu es là. Que tu nous accompagnes. Que nous ne sommes pas seuls, abandonnés à nous-mêmes.

Donne-nous de porter dans nos cœurs ta lumière et ta chaleur. Aide-nous à orienter notre vie selon ta volonté.

 

Emplis-nous de foi, d'espérance et d'amour pour que nous marchions joyeusement sur nos chemins. Fais renaître sans cesse en nous le désir de te servir. Donne-nous les forces nécessaires pour notre tâche quotidienne.

 

Dans les difficultés et les épreuves de la vie, apporte-nous ton réconfort. Ce n'est pas seulement auprès de nous mais auprès de tous les hommes que nous te demandons d'être présent.

 

Devant toi, nous pensons à tant de lieux de fracture autour de nous et dans le monde. A ceux et celles qui y sont acteurs de réconciliation.

Là même où nous ne voyons plus le chemin, que Ta Parole ouvre le passage.

 

Nous te prions pour que naisse en nous l'espérance, une espérance qui jaillisse de la résurrection, l'espérance qui est en celui-là seul qui est venu et qui reviendra.

 

Nous te prions pour recevoir le courage. Le courage de demeurer fidèles jusqu'au bout.

Le courage de demeurer fermes quand le mal paraît triompher, et que les combats pour la vérité semblent perdus, le courage de rebâtir quand tout s'écroule autour de nous, le courage d'être un peuple pèlerin, en route vers l'inconnu, assurés que le chemin n'est pas caché pour Dieu, le courage d'être le corps du Christ, de sorte que celles et ceux qui souffrent connaissent par nous la tendresse du Seigneur.

 

Répands ta lumière, nous t’en prions, sur tous ceux qui, dans la nuit du doute ou du découragement, te cherchent sans pouvoir te nommer.

Toi, Prince de la paix, suscite entre les hommes et les femmes le désir d’instaurer une paix juste et durable. Fais de nous, nous t’en prions, des semeurs de paix, des artisans de justice, fais de notre vie une terre d’accueil.

 

Espérance de tous ceux qui souffrent, nous te confions les grands malades, et ceux qui, pour quelque raison, se sentent tristes, délaissés ou méprisés.

 

Reçois nos prières, Seigneur, et que la lumière de ce jour soit pour toutes et tous une source de joie et d’espoir. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen !

 

 

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons:

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

CANTIQUE FINAL : 153

 

EXHORTATION  ET  BENEDICTION

 

Ainsi, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez unis à lui; soyez enracinés et fondés en lui, affermis par la foi et débordants de reconnaissance.

 

Dieu vous bénit et vous garde. Il vous accorde sa grâce. Il tourne sa face vers vous et vous donne la paix. Amen !

 

CHANT SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche 10 mai 2020

9 Mai 2020, 10:00am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

  Eglise protestante unie de Narbonne

 

Culte du dimanche 10 mai 2020

par le Pasteur Charles Klagba

 

 

Introduction par le Président Patrick Duprez:

 

Sœurs et Frères,

Ce dimanche nous retrouvons notre Pasteur et le chemin sera toujours avec Jean, Jean qui nous incite à dépasser nos habitudes, nos craintes et nous apprend que nous sommes invités chez Jésus, dans la demeure du Père.

« Je suis le chemin, la vérité et la vie » nous dit Jésus, on peut comprendre alors qu’à la question de Pilate s’adressant à lui en le questionnant : « Qu’est-ce que la vérité » Jésus ne réponde pas. Car c’est de foi que parlait Jésus, de foi et d’amour, mais pas de certitude, la foi, c’est comme le tremblement d’une bougie, c’est fragile, mais une bougie peut éclairer une pièce sombre…

 Sœurs et frères ne nous trompons pas… Tant de gens en ces jours confus nous parlent de vérité… « je sais », « il va se passer ceci »…qui sommes-nous pour dire, « c’est ça ! » ? Soyons présents pour ces femmes et ces hommes qui peinent, qui souffrent, qui cherchent.

Offrons-leur le moment d’un sourire, d’une parole de bienfaisance…d’une écoute. N’ayons pas honte d’être vrais, de ne pas savoir, de dire « je cherche  moi aussi» offrons à l’autre de chercher ensemble, alors peut être au bout du chemin verrons-nous une petite lumière tremblotante, un autre ou une autre, une petite âme en quête de partage…

Sœurs et frères, chers paroissiens, nous avons tous besoin en ces temps hors de tout ce que nous savions, de ces mots, de ces regards, de ces sourires, des ces moments pour que vivre en nous les paroles et les regards du ressuscité !

Ce Dimanche 10 mai à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaine de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

Comment faire ? Je vous propose à 10h.30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Évangile du jour : Jean Chapitre 14 versets 1 à 12

Vous pourrez suivre le culte grâce à Martine et  à Eric, et qui a été préparé par Charles, vous pourrez entendre toute cette liturgie et la prédication puisque Charles à tout enregistré, merci à lui.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble aussi ainsi.

Par ailleurs n’oubliez pas : Vous pouvez entendre l’Église Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noël  (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joëlle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

Patrick  Duprez

Président

 

 

CULTE du dimanche 10 MAI 2020

par le Pasteur Charles Klagba

Culte audio 10 mai 2020 - Pasteur Charles Klagba

Cliquez ici pour suivre le Culte audio - Pasteur Charles Klagba

 

LECTURE BIBLIQUE

Jean 14 : 1-12

 

CANTIQUES :

CANTIQUE 174

LE SPONTANE 405/1 : « Mon Dieu, mon Père, écoute-moi…. »

LE SPONTANE 405/ 2 : « Viens, je te prie, change mon cœur … »

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour… »

CANTIQUE 429

LE SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

CANTIQUE FINAL : 601

LE SPONTANE 889 : « Demeure par ta grâce … »

 

 

(Moment musical)

 

 

ACCUEIL :

Soyez les bienvenus à vous pour ce temps de culte…Il s’ouvre devant nous comme un chemin de vie.

Pour nous tous et toutes, comme pour le monde, Jésus est le chemin, la vérité et la vie.

Dieu est amour, fondement et lumière de la vie. Force qui apaise, il soulage ceux qui sont épuisés et portent de lourds fardeaux. Il fait de nous une communauté bienfaisante, ainsi nous pouvons vivre dans la confiance mutuelle.

 

Vous êtes venus en quête de lumière… la lumière du Christ vous accueille. Qu’elle se lève en vos cœurs, et vous unisse à sa clarté. Le Seigneur est présent parmi nous.

 

Grâce et paix vous sont données au nom du Dieu vivant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Amen !

 

LOUANGE (debout) :

Je nous invite à ce geste de reconnaissance que nous appelons la louange.

Louons le Seigneur :

Seigneur, Dieu :

Tu es le pain de notre faim, tu es le vin de nos festins.

Tu es clarté dans notre obscurité, tu es lumière sur notre aveuglement.

Tu es la porte de notre vie. Tu es le refuge dans notre nuit.

Tu es le berger qui nous conduits, et l’agneau qui nous guérit.

Tu es résurrection dans nos déchirures. Tu es vie sur nos blessures.

Tu es chemin dans nos déserts, tu es la vérité de notre prière.

Tu es la terre de nos racines. Tu es la sève et tu es la vigne.

Nous te louons Seigneur….

CANTIQUE 174

Officiant(e) :

SILENCE

CONFESSION DE PECHES (assis) :

Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons que nous manquons souvent la cible que Dieu nous propose d’atteindre:

Je vous invite à la prière :

Père, dans l’Ecriture, tu nous montres un chemin, et tu nous appelles à cheminer….

Mais pour cela, il faut commencer par quitter nos habitudes, nos conformismes, nos fausses certitudes, et nos vaines justifications.

 

Regarde, Seigneur, ces liens, ces prisons, ces idoles qui nous empêchent d’avancer sur le chemin de la foi…..Nous te les remettons…

 

Dénoue les liens qui nous retiennent. Abats les murs des prisons qui nous enferment. Brise les idoles qui nous séduisent…

Seigneur Dieu, quand nous regardons au fond de nous, nous savons bien ce qui nous empêche d’avancer….

Si c’est la peur, apaise-nous ! Si c’est l’obscurité, éclaire-nous ! Et si c’est la paresse, inquiète-nous !

Seigneur, écoute et prends pitié !

LE SPONTANE 405/1 : « Mon Dieu, mon Père, écoute-moi…. »

 

ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON  (Debout)

Frères et sœurs, notre seul sujet de gloire, c’est de reconnaître que le Seigneur est celui qui exerce la bienveillance, la justice, et le droit sur la terre…..

Pour celui ou celle qui écoute sa Parole, il use de bienveillance.

A celui et à celle qui tourne son cœur, il donne sa justice.

A celui ou celle qui ouvre les mains, il l’assure de son pardon….

 

Toi mon frère, toi ma sœur, toi qui marches dans la confiance, aujourd’hui je te le dis : TU ES AMI (E) DE DIEU.

Que son amour nous bénisse.

Que son pardon nous construise.

Que sa paix nous accompagne…. Amen !

 

LE SPONTANE 405/ 2 : « Viens, je te prie, change mon cœur … »

VOLONTE DE DIEU        (Debout)

Frères et sœurs, pour notre propre liberté, il est vital que nous sachions maintenant entendre la volonté du Christ qui nous rappelle ce que Dieu attend de nous et nous donne la force de faire….

 

« C’est vous qui êtes le sel de sel de la terre.

Mais si le sel perd son goût, comment le rendre de nouveau salé ? Il n’est plus bon à rein ; on le jette dehors, et les gens le piétinent.

C’est vous qui êtes la lumière du monde.

Une ville construite sur une montagne ne peut pas être cachée.

On n’allume pas une lampe pour la mettre sous un seau. Au contraire, on la place sur un porte-lampe, d’où elle doit briller pour tous ceux qui sont dans la maison.

 

C’et ainsi que votre lumière doit briller aux yeux de tous, afin que chacun voie le bien que vous faites et qu’ils louent votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5 : 13-16)

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour… »

 

LECTURE BIBLIQUE

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

Prière d’illumination

Seigneur, auprès de toi nous trouvons le calme…

Dans l’agitation du quotidien, nous sommes venus écouter ta Parole, et puiser des forces pour aujourd’hui, demain et tous les tous jours que tu nous donnes de vivre… Tu es béni pour les siècles des siècles. Amen !

 

LECTURE BIBLIQUE : Jean 14 : 1-12

14:1 Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.

14:2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.

14:3 Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.

14:4 Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.

14:5 Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin?

14:6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

14:7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.

14:8 Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.

14:9 Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père?

14:10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres.

14:11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.

14:12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père;

 

CANTIQUE 429

 

 

PREDICATION

 

« C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie », dit Jésus.

 

Frères et sœurs, l’évangéliste Jean, à partir de ce chapitre 14 partage avec nous ce que l’on peut appeler le testament spirituel de Jésus.

Au chapitre 13 l’évangéliste nous a montré comment Jésus préparait les siens à avoir, dès ici-bas, une part avec Lui (13 : 1-15). Il s'en va maintenant préparer leur place dans la maison de son Père. Et il faut pour cela qu'il les devance, un peu comme un maître de maison prend ses dispositions pour arriver chez lui avant ses invités.

Au début de ce chapitre 14, l’évangile de ce dimanche, Jésus continue à s'adresser à ses disciples d'une façon touchante.

Sans doute, ce qui venait de se passer était de nature à les troubler. Le Seigneur Jésus leur avait annoncé qu'il allait les quitter et qu'ils ne pourraient pas le suivre là où il irait. Nous comprenons bien que les disciples puissent être désemparés !

Mais si du côté de l'être humain le désespoir prend souvent le dessus face aux obstacles, du côté du Jésus, le Christ, il y a toutes les ressources, rien n’est jamais perdu. Jésus console et rassure ses chers disciples : « Que votre cœur ne se trouble pas ! … » (v. 1).

Il leur redira encore : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix…Que votre cœur ne se trouble pas et ne laisse pas effrayer » (v. 27).

Si Jésus s'en va, c'est avec l'intention de leur préparer une place dans la maison du Père, là où il veut les avoir auprès de lui : « Et puisque je m'en vais vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que, là où je suis, vous y soyez aussi » (v. 3).

 

Enfin, pour le temps de son absence, il va leur envoyer un autre Consolateur, l'Esprit Saint.

 

Après avoir exhorté ses disciples à la confiance, Jésus veut leur faire sentir qu’ils ne doivent pas s’affliger de son départ, puisque dans la maison de son Père où il va, il y a une place assurée pour eux : plusieurs demeures, non les tentes passagères du désert, mais des demeures permanentes, où l’on respire la paix et l’amour la communion du Père.

Qu’est-ce que Jésus peut dire ou faire de plus ? Impossible d’exprimer avec plus de simplicité, d’assurance et de bonheur l’idée de ce règne éternel de Dieu, où tout homme et toute femme pourraient être accueillis. Et là, « il y a encore de la place » (Luc 14.22). C’était là pour les disciples une pensée pleine de consolation. Cette expression : « plusieurs demeures » désigne l’immensité de l’amour de Dieu grâce auquel il y a place pour tous et toutes dans la maison du Père.

 

Frères et sœurs, malgré toutes ces garanties, l’angoisse de la séparation est palpable sur les visages des disciples. Une nouvelle solitude guette les amis du Christ dans un monde hostile qui va se retourner contre eux et leur faire payer leur amitié pour le Messie.

Le trouble du cœur, c’est la tentation de vivre en « orphelins », la tentation du chagrin.

 

En réponse à cette crainte, Jésus appelle à la confiance, à la foi : « Croyez en Dieu ; croyez aussi en moi ».

C’est donc de la foi spécifiquement chrétienne qu’il s’agira : la foi qui implique une relation vivante et avec Dieu, le Père, et avec Jésus son Fils, ainsi que Jésus l’affirme plus loin : « On vient au Père qu’en passant par moi » (v.6).

 

Frères et sœurs, vous voyez, l’antidote au « trouble du cœur », au flou de l’espérance, à la peur de mourir ou de vivre, c’est donc d’aller au Père par Jésus ; et à propos de ce grand passage au Père, Jésus précise successivement son rôle personnel et la part qui nous revient.

 

Jésus passe devant, à travers la mort, et, une fois dans la gloire, « dans la maison du Père », il prépare « un lieu pour nous ». La place ne manquera pour personne : il s’en porte garant. Puis il reviendra pour nous prendre avec lui, si bien que nous serons avec lui là où il est, dans la maison de gloire.

 

Frères et sœurs, dans cet entretien, Jésus avait dit clairement à ses disciples où il allait et il s’était constamment présenté à eux comme « le chemin », le seul médiateur entre Dieu et les humains. Ils pouvaient donc savoir et le but et le chemin….Mais l’objection de Thomas (verset 5) : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pouvons-nous en savoir le chemin ? », montre que cette connaissance était encore bien obscure.

Thomas représente très bien l’humain positif qui n’admet rien que sur des preuves évidentes et est par là même enclin au doute, au découragement. Il interrompt Jésus par cette brusque déclaration qu’il ne connaît ni le lieu où il va ni par conséquent le chemin. En réalité, après les dernières paroles de Jésus (versets 2, 3), il en savait, plus qu’il ne veut dire, mais il ne le croyait pas.

Oui, la raison humaine cherche toujours au loin ce que la parole de Dieu lui présente tout près. Ainsi, vous vous souvenez, au chapitre 11, Marthe reléguait dans un lointain avenir l’espérance de la résurrection de son frère Lazare et Jésus lui dit : « C’est moi qui suis la résurrection et la vie » (Jean 11.25).

De même ici, Thomas prétend ignorer le chemin et pourtant il l’a devant les yeux, et Jésus doit lui répondre : « c’est moi qui suis le chemin. ».

 

« C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie »

Vous avez bien noté, Jésus ne dit pas qu’il montre le chemin qui conduit au Père, ce qui établirait un rapport tout extérieur entre lui et son disciple. Il dit : « Je suis le chemin », il est lui-même le médiateur vivant qui s’unit au croyant et ainsi le conduit au but, c’est-à-dire à la communion avec Dieu (Éphésiens 3.12).

Il l’est en tant qu’il est la vérité, c’est-à-dire la révélation complète de Dieu même, la vérité que l’être doit s’approprier personnellement pour vivre une vie de liberté. Jésus est par là même la vie, parce qu’il est pour le croyant la source unique de la vie de son être, de la vie en abondance (Jean 6 : 50 ; Jean 11 : 25) ; tellement que quiconque ne puise pas cette vie en lui demeure dans la mort, c’est-à-dire une vie dépourvue de sens.

 

Jésus est le chemin, la vérité, la vie !

Frères et sœurs, quand on parcourt la Bible, on découvre que Jésus est non seulement celui qui met en marche, celui qui envoie, mais qu’il est aussi le guide. Et plus encore, il est lui-même ultimement le chemin. « Je suis le chemin. » Comme si le « chemin » en question n’était pas le moyen du voyage, mais le voyage lui-même, comme si l’on ne voyageait pas pour aller quelque part, mais pour être en voyage, en chemin.

 

« C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie ».

On prend conscience alors qu’avec le Christ, le chemin est la vérité de la vie : la vie est en vérité un chemin. On prend conscience, réciproquement, que « la » vérité est toujours à découvrir, en allant plus avant, comme un chemin que l’on parcourt progressivement.

La vérité et la vie sont un chemin ! Ces trois concepts désignent la même et unique réalité.

Ultimement, la vie, c’est Jésus le Christ, qui est chemin et vérité ! Il est le chemin, la vérité et la vie. On comprend qu’il se présente aussi comme la « porte », comme « la lumière ». Il est le « Maître » (rabbi), il est le « fils de l’homme », il est le Fils.

Et chaque fois que Jésus dit « Je suis », c’est-à-dire « Ego Eimi », en grec, il prononce le nom de Dieu révélé à Moïse au buisson ardent... Or, ce nom en hébreu, est, en fait, un « inaccompli », une sorte de futur: « Je serai qui je serai », « Je deviens », comme un processus, comme une promesse, comme un discours qui se déroule, comme un chemin qui se révèle

Frères et sœurs, Jésus ne dit pas : Je vais vous montrer le chemin, vous dire la vérité et vous apporter la vie. Non ! Il est lui-même le chemin, la vérité et la vie. Il est, lui, la seule voie.

Les « religions » que l’être humain s’invente sont autant de voies pour tenter d'aller vers Dieu, mais aucune d'elles n'y conduit. Jésus dit être le seul.

 

Et c’est ici, frères et sœurs, que nous avons notre part à fournir. Nous avons à cheminer, à rester en chemin, et à chercher la route : « Quant au lieu où je vais, ajoute Jésus, vous en savez le chemin ». Notre vie n’est pas faite pour être un chemin quelconque ni un chemin sans issue. Le Seigneur s’offre à nous pour nous ouvrir des pistes, tracer des voies, pour surtout aplanir nos propres chemins redresser les sentiers.

En conséquence, frères et sœurs, il nous est également tout à fait décisif, vital, de décider, de ce que nous allons choisir d'accomplir, afin de bien nous accomplir, d’exorciser nos peurs et nos angoisses, de nous libérer de nos confinements existentiels.

 

Différents systèmes, différents modes d'organisations nous sont proposés... Quel est ce chemin, cette vérité que nous allons sélectionner afin d'organiser nos existences ?

 

N'oublions jamais que ne pas choisir revient toujours à laisser d'autres personnes ou d'autres intérêts choisir à notre place. Ne pas choisir consiste en fait, à choisir ce que la société nous impose, avec toutes ses ambiguïtés. Allons-nous laisser les intérêts prédateurs et manipulateurs qui peuvent nous entourer, nous influencer? Comment allons-nous nous en défendre ?

Afin que nos existences puissent prendre sens, il nous appartient de comprendre, que d'une certaine manière, il nous est nécessaire, fondamental pour chacun et chacune d'entre nous, de faire des choix qui nous dépassent. Il nous est demandé de croire et de comprendre, qu'il est possible, nécessaire, fondamental de rejoindre une narration plus grande que celle de nos propres individualités et singularités.

Faire le choix de la confiance comme le Christ l’attend de ses disciples, cela est essentiel à n'importe quel accomplissement personnel que ce soit.

 

« Nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous connaître le chemin », dit Thomas.

Thomas, incarne aussi en ce texte, la raison, le réalisme, le refus d'être dupe, de se laisser aller à des croyances gratuites, juste pour se complaire, se satisfaire, se rassurer.

 

Frères et sœurs, en effet, nous ne savons pas où est Jésus, nous ne savons pas où est cette présence, car cette connaissance n'est pas de l'ordre du savoir, cette connaissance n'est pas mémorisable. Elle est une redécouverte de chaque instant, elle est un abandon à renouveler sans cesse. La confiance n'est pas liée à la possession d'un savoir mais liberté. La liberté ne s’appuie sur rien, car elle est confiante.

 

« Comment pourrions-nous connaître le chemin ? »

C’est vrai, l'aventure spirituelle exige honnêteté, sincérité. Nous devons nous interdire de nous suffire de ces images que nous construisons. Ou plutôt, nous devons distinguer la vérité, des images que nous en avons. Sans cela, nous ne pouvons pas connaître le chemin.

 

 

Philippe, cet autre disciple, dit : « Montre nous le Père, cela nous suffit ».

Philippe, dans notre récit, représente cette volonté que nous avons de vouloir définir, appréhender sensoriellement, intellectuellement, psychologiquement.

Jésus lui répond : « Mais je suis le Père, comment peux-tu me demander cela ? ».

Autrement dit : tu ne regardes donc pas avec ton œil intérieur mais avec ta raison, tu ne regardes donc pas avec ton cœur mais avec tes yeux. Il y a si longtemps que je suis avec vous, il y a si longtemps que cette présence intérieure nous habite et notre cœur ne s'est toujours pas éveillé, et nous continuons à chercher dehors ce qui est dedans, et nous nous acharnons à nous emparer, à identifier à une pensée ce qui ne peut l'être, et nous nous battons pour affirmer ce qui ne peut l'être.

 

Frères et sœurs, nous n'accéderons pas à cette vérité intérieure à force d'exercice, à l'aide de notre raison, de notre intellect ni en redoublant d’amour comme si nous voulions monnayer notre entrée.

 

« C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie », dit Jésus.

Frères et sœurs, cette déclaration de Jésus le Christ est à la fois une offre et une promesse. Sur ce chemin qu’est le Christ, et par le Christ notre chemin, nous vivons déjà des biens de la maison du Père. Le Christ ressuscité ne manque jamais à ses promesses et veut toujours encourager et redonner confiance quand l’horizon parait obscur.

Seigneur, à qui irons-nous ce matin ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Amen !

 

 

 (Moment musical )

 

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

 

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

 

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu.

Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

 

LE SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous nous unissons dans la prière :

Merci parce que tu nous as réunis en ce jour pour nous redire ta promesse, pour nous redire ton amour, pour nous redire la bonne nouvelle du Royaume.

Merci parce que tu as besoin de chacun de nous, et de nous tous ensemble, pour que ton Nom soit sanctifié, pour que ton Règne vienne.

 

Seigneur, nous te prions pour ceux qui ont mis leur espérance en toi, pour ceux qui doutent de pouvoir mettre leur espérance en toi, pour ceux qui ont cessé d’espérer en toi, pour ceux qui sont sans espoir parce qu’ils ne te connaissent pas.

Aide-nous à être porteurs d’espérance et à l’annoncer au monde, par nos pensées, nos paroles et nos actes d'amour envers ceux qui en ont besoin.

 

Notre Dieu, tu es avec nous dans la joie comme dans la peine, et tu veux pour chacun la joie.

 

C'est pourquoi nous pouvons déposer devant toi ce matin, Seigneur, nos soucis, nos questions et nos détresses ; également les soucis, les questions et les détresses des hommes, des femmes, et des enfants qui nous entourent, de ceux qui nous sont chers et partout dans notre monde.

 

Console et réconforte tous les affligés, tous les malades du corps ou de l'âme, tous ceux qui souffrent.

 

Nous te prions pour tous ceux qui se sentent perdus, isolés, et désespérés; et qui ne croient plus en l'efficacité des mots, des paroles, ni même en la prière.

 

Exauce-nous, nous t’en prions, au nom de Jésus, le Christ, notre vivante espérance. Amen.

 

Notre Père qui es aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée :

Notre Père qui es aux cieux,

ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisses pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,

aux siècles des siècles.            Amen.

 

CANTIQUE FINAL : 601

 

Exhortation et Bénédiction

ENVOI

Officiant(e) :

Mon frère, ma sœur,

Va avec la force tu as, deviens un témoin de la foi…

Ne regarde pas les épreuves de demain, à partir des seules forces de tes mains…

Dieu renouvelle sa grâce chaque matin, il calme tes angoisses, partage ton chemin…

 

Bénédiction

Le Seigneur vous garde de tout mal, il garde votre vie.

Le Seigneur garde votre départ et votre arrivée, dès maintenant et à jamais.

Allez dans la paix du Seigneur. Amen !

 

CHANT SPONTANE 889 : « Demeure par ta grâce … »

 

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche 3 mai 2020

1 Mai 2020, 15:20pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

  Eglise protestante unie de Narbonne

 

Culte du dimanche 3 mai 2020

par la Prédicatrice mandatée Joëlle Alméras

 

 

Introduction par le Président Patrick Duprez:

 

Sœurs et Frères,

Ce dimanche Joëlle va nous guider dans l’Évangile de Jean chapitre 10, versets 1 à 10.

Ne nous trompons pas de bergers, les brebis elles le savent qui est leur berger mais nous ? Ces « spécialistes » qui parlent, parlent, et se contredisent … qui croire ? La science ne se fait pas sur un plateau de télévision, elle  avance dans les laboratoires, elle calcule, compare, analyse et ose dire ses limites…  « je ne sais pas » « il faut tester »…

Oui sœurs et frères la période que nous vivons est difficile, nous sommes comme ces brebis sans bergers…

Je ne suis ni berger,  ni scientifique, ancien psychologue clinicien, je sais qu’il ne faut pas hésiter à parler, à dire son attente, sa peur si c’est le cas, son espérance…avec le langage nait la rencontre avec l’autre, c’est parce qu’il nous dit « tu » que nous pouvons dire « je » et de l’échange nait la confiance, et la découverte merveilleuse que l’autre est comme nous, il cherche, se cherche.

Et de ces rencontres peut naître quelque chose qui ressemble à la confiance…

Sœurs et frères, chers paroissiens, nous avons tous besoin en ces temps hors de tout ce que nous savions, de ces mots, de ces regards, de ces sourires, des ces moments pour que vivre en nous les paroles et les regards du ressuscité !

Ce Dimanche 3 mai  à 10h30 (heure de nos cultes), nous serons réunis par la grande et belle chaine de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

Comment faire ? Je vous propose à 10h.30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Évangile du jour :

Jean Chapitre 10 versets 1 à 10

 

 

Vous pourrez suivre le culte grâce à Martine et  à Eric, et qui a été préparé par Joëlle, vous pourrez entendre toute cette liturgie et la prédication puisque Joëlle à tout enregistré, qu’elle en soit remercié.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble aussi ainsi.

Pour l'enregistrement audio du culte : cliquer ici.

Par ailleurs n’oubliez pas : Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noël (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joëlle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

Patrick Duprez

Président

Culte du dimanche 3 mai 2020

par la Prédicatrice mandatée Joëlle Alméras

Enregistrement audio : Cliquer ici

 

Chants :

      Chant 1 : Cantique 429 c’est vers toi que je me tourne

      Chant 2 : Psaume 100 « vous qui sur la terre habitez »

Spontané cantique 451 « voici mon cœur » strophe 1, 2 et 4

Chant 3 : cantique 626 « j’ai  soif de ta présence »

Chant 4 cantique 417 « tu peux naitre de nouveau »

spontané cantique 822 louange à Dieu

 

 

Lectures bibliques :

Évangile de Jean 10,  versets 1 à 10

 

 

 

Ouverture:

Fil rouge : « tout dépend…»

(Avec Lire et Dire)

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU ET ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Toi qui as des oreilles pour entendre,

Écoute ce que l’Esprit dit à l’Église :

Voici ce que dit l’Amen,

Le témoin fidèle et véritable,

L’auteur de la création de Dieu…

Voici, je me tiens à la porte et je frappe.

Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,

J’entrerai chez lui,

Je dînerai avec lui, et lui avec moi.

 

Le Christ est sur le seuil de notre maison ;

Il a le heurtoir à la main,

Et il frappe à notre porte.

Que celui qui a des oreilles pour entendre tourne la poignée,

Car la porte ne peut s’ouvrir que de l’intérieur.

 

Je vous invite à la prière :

Au commencement de ce culte,

Nous savons que tu es là,

Et que tu nous attends.

En répondant à ton invitation,

Nous avons fait le choix d’ouvrir notre porte.

Tu es l’hôte, et tu es l’invité.

Tu es le vivant au milieu de nous.

Nous sommes réunis en ton nom.

Accorde-nous de t’accueillir et de te rejoindre.[1]

 

 

Chant 1 :  Cantique 429 c’est vers toi que je me tourne : https://www.youtube.com/watch?v=pc9hrs6HCN4

 

C’est vers toi que je me tourne,

Je veux marcher dans tes voies

J’élève les mains pour te rencontrer,

Mon cœur désire te chanter,

Pour bénir et célébrer ton saint nom,

Car tu es fidèle et bon.

Seigneur, ô Seigneur, je veux te donner

Seigneur, ô Seigneur, ma vie à jamais.

Mes yeux contemplent ta gloire,

Ta vie ranime ma foi,

Ta paix et ta joie inondent mon cœur,

Toi seul fais tout mon bonheur.

Je veux proclamer que tu es celui

Qui chaque jour nous bénit.

Seigneur, ô Seigneur, je veux partager

Seigneur, ô Seigneur,

Ton éternité.

Seigneur, ô Seigneur, je veux partager

Seigneur, ô Seigneur,

Ton éternité.

 

LOUANGE

Louons Dieu avec le Psaume 23.

 

Le Seigneur est mon berger

Je ne manquerai de rien.

Le Seigneur est mon repos,

Il me fait reposer dans de verts pâturages.

Le Seigneur est ma paix,

Il me conduit près des eaux paisibles.

Le Seigneur est ma consolation,

Il restaure mon âme.

Le Seigneur est mon chemin,

Il me conduit sur les sentiers de la justice.

Le Seigneur est ma confiance,

Quand je marche dans une vallée d’ombre et de mort,

Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.

Le Seigneur est mon soutien,

Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.

Le Seigneur est mon ami,

Tu dresses devant moi une table, face à mes adversaires.

Le Seigneur est ma victoire,

Tu parfumes d’huile ma tête, et ma coupe déborde.

Le Seigneur est mon allégresse,

Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront

Tous les jours de ma vie.

Le Seigneur est mon espérance,

Seigneur, je reviendrai dans ta maison

Aussi longtemps que je vivrai.[2]

 

Chant 2 : Psaume 100 « vous qui sur la terre habitez »

https://www.youtube.com/watch?v=k3q11CrAvvc

 

1. Vous qui sur la terre habitez,

Chantez à pleine voix, chantez !

Réjouissez-vous au Seigneur,

Égayez-vous à son honneur.

 

2. Lui seul est notre souverain ;

C'est lui qui nous fit de sa main,

Nous le peuple qu'il mènera

Le troupeau qu'il rassemblera

 

3. Présentez-vous tous devant lui

Dans sa maison dès aujourd'hui ;

Célébrez son nom glorieux

Exaltez le jusques aux cieux.

 

4. pour toi Seigneur que notre amour

Se renouvelle chaque jour

Ta bonté, ta fidélité,

Demeurent pour l’éternité.

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Seigneur,

J’ai manqué ton rendez-vous d’amour

Quand tu m’attendais sur le pas de la porte

 

Je te savais posté à ce carrefour,

Présent pour me parler,

Et moi, je courais comme un voleur

D’une idée à l’autre

D’une consommation à l’autre

D’un papier à l’autre…

 

En moi je ne trouvais plus

Ce temps d’arrêt pour t’écouter

En moi je ne trouvais plus cet espace

Où tu peux prendre place

 

J’ai manqué ton rendez-vous d’amour

Quand tu m’attendais sur le pas de la porte

 

Peu à peu

J’ai grignoté le temps et l’espace

Pour t’accueillir et te recevoir

Je t’ai tenu pour peu de chose…

 

Viens Seigneur

Viens me pardonner ![3]

Amen

 

Spontané 1 cantique 451 « voici mon cœur » strophe 1

 

Voici mon cœur, je viens vers toi Seigneur.

Jésus, je suis devant ta croix,

J’y vois tout ton amour pour moi.

Voici mon cœur, je viens vers toi Seigneur.

 

PAROLES DE PARDON

 

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur :

 

Des scribes et des pharisiens reprochent à Jésus d’accueillir les pécheurs.

Il leur répond avec des paraboles.

Un homme a perdu une brebis.

Il laisse son troupeau et part à sa recherche.

Quand il la retrouve, il appelle ses amis et leur dit :

Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis.

Oui, il y a de la joie dans le ciel

Quand une brebis perdue retrouve le troupeau.

Il y a de la joie dans le ciel

Chaque fois d’un homme, qu’une femme,

Se tourne vers Dieu pour déposer en lui

Sa peur, son fardeau,

Ses fautes, ses échecs,

Ses oublis, son errance.

Que la joie de Dieu soit avec t oi !

Elle est ton pardon,

Elle est ta paix.[4]

 

Spontané 2 cantique 451 « voici mon cœur » strophe 2

 

Voici mon cœur, je viens vers toi Seigneur.

Tu as pardonné jusqu’au bout,

Pour que je me mette à genoux.

Voici mon cœur, je viens vers toi Seigneur.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonné et libéré, écoutons quelle est la volonté de Dieu pour nous, comme l’a entendue l’Église de Philadelphie :

 

Ainsi parle le Saint, le Véritable,

Qui tient la clé de David

Qui ouvre et nul ne fermera,

Qui ferme et nul ne peut ouvrir :

Je sais tes œuvres.

j’ai placé devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer.

Tu n’as que peu de force et pourtant,

Tu as gardé ma parole et tu n’as pas renié mon nom. (…)

je viens bientôt.

Tiens ferme ce que tu as pour que nul ne te prenne ta couronne.

Le vainqueur, j’en ferai une colonne

Dans le temple de mon Dieu

Et il n’en sortira jamais plus. (…)[5]

 

Spontané 3 cantique 451 « voici mon cœur » strophe 4

 

Voici mon cœur, je viens vers toi Seigneur.

Oui, j’ai reconnu ton amour,

Pour toi je chanterai toujours.

Voici mon cœur, je viens vers toi Seigneur.

 

[1] GALETTE ET CRUCHE tome 2 page 34

[2] La galette et la cruche tome 2 p. 50

[3] D’après Traces vives p. 57

[4] La galette et la cruche tome 2 p.84-85

[5] Apocalypse 3 , 7 - 12

 

 

Prions avant de lire les Écritures :

 

Au petit matin,

Le soleil est juste une ligne de lumière qui dessine l’horizon.

A midi,

Le soleil éclaire et réchauffe toutes les pièces de notre maison.

Au couchant,

Le soleil est une boule rouge qui illumine notre regard.

La nuit,

Le soleil n’est plus, mais il reste présent dans notre mémoire.

Le soleil est toujours le même…

Et pourtant, nous le voyons différemment

Selon les temps de la journée.

 

Je vous invite à la prière :

 

Seigneur, ta Parole est comme le soleil,

Le matin, elle souligne l’horizon de ma journée.

A midi, elle éclaire mes décisions et mes pensées.

Le soir, sa lumière est douce pour dire la paix.

La nuit, je garde la mémoire de sa clarté.

Au moment où nous ouvrons les pages de l’Écriture,

Que se pose ta lumière sur notre lecture.[1]

 

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

JEAN 10, 01 - 10

 

1 Amen, amen, je vous le dis, celui qui n'entre pas dans l'enclos à brebis par la porte, mais qui l'escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un bandit. 

2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 

3 C'est pour lui que le gardien ouvre la porte ; les brebis entendent sa voix ; il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors. 

4 Lorsqu'il les a toutes fait sortir, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 

5 Elles ne suivront jamais un étranger ; elles le fuiront, parce qu' elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

6 Jésus leur tint ce discours figuré, mais eux ne surent pas ce qu'il leur disait.

7 Jésus leur dit encore : Amen, amen, je vous le dis, c'est moi qui suis la porte des brebis. 

8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 

9 C'est moi qui suis la porte ; si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira et trouvera des pâturages. 

10 Le voleur ne vient que pour voler, abattre et détruire ; moi, je suis venu pour qu'elles aient la vie et l'aient en abondance.

 

Chant 3 : cantique 626 « j’ai  soif de ta présence »

https://www.youtube.com/watch?v=cbWogzm5R5Y

 

1. J'ai soif de ta présence,

 Divin chef de ma foi.

Dans ma faiblesse immense,

Que ferais-je sans toi ?

 

Refrain

Chaque jour, à chaque heure,

Oh ! j'ai besoin de toi !

Viens, Jésus et demeure

Auprès de moi !

 

2. Pendant les jours d'orage,

D'obscurité, d'effroi,

Quand faiblit mon courage,

Que ferais-je sans toi ?

 

3. ô Jésus, ta présence,

C'est la vie et la paix

La paix dans la souffrance,

Et la vie à jamais.

 

 

Jean 10, 01 - 10

 

Fil rouge : « tout dépend…»

(Avec Lire et Dire)

 

Introduction : « Quel merveilleux passage de l’Évangile ! Je ne sais pas vous, mais moi je trouve génial un texte qui m’invite à me mettre à la place d’une brebis. Qui n’a jamais rêvé d’être un petit nuage cotonneux sur pattes ? (…) Bon, je pousse peut-être l’image un poil trop loin, excusez-moi… Ceci dit, ce texte me parle, précisément parce qu’il regorge d’images. (…) Par contre, ce n’est pas tout de dire que c’est cool d’être une brebis, après, il faut encore en comprendre la portée. Ce qui n’est visiblement pas très facile à en croire le verset 6. Heureusement que Jésus est fin pédagogue ! Après avoir expliqué l’importance de la voix, il explore l’image de la porte jusqu’à enfin affirmer la chance qu’on a d’avoir un bon berger qui s’occupe de nous ![2] » 

Les paraboles, ou plutôt comme ici, les métaphores, si toutefois, nous ne sommes pas trop contaminés par l’esprit de sérieux, sont faites pour notre plaisir d’interpréter, parce qu’elles sont constituées de multiples facettes, qu’elles offrent de multiples possibilités, et chacune est un chemin que notre spiritualité peut emprunter [3]».

Alors je me lance avec, à l’esprit, les auditeurs et les lecteurs de ce texte qui, à son audition ou sa lecture, peuvent entendre une chose ou une autre avec pour conséquence des chemins de vie qui peuvent être diamétralement opposés. Tout dépend… tout dépend des dispositions du cœur. Dans un premier temps, nous situerons le contexte scripturaire et temporel de notre texte, sans perdre de vue que Jésus s’adresse aux pharisiens tout au long de notre passage. Nous aborderons, dans un deuxième temps les images ; j’aime particulièrement sur celle de la porte. Et pour finir, nous parlerons du troupeau qui entre et sort par cette porte, un troupeau où l’on pourrait voir des brebis-mouton de Panurge ou rebelles, blanches ou noires, qui se prennent même parfois pour des chèvres récalcitrantes. Tout dépend…

 

1) Contexte : Le contexte : notre texte se situe juste après l’épisode de l’aveugle guéri où les pharisiens manifestent une mauvaise foi à faire grincer des dents ; ce qui conduit Jésus à les accuser d’aveuglement et de péché. Un contexte, donc, polémique qui explique le verset 1. Aveugles, pécheurs, voilà les adversaires de Jésus devenus des voleurs et des bandits. C’est à eux qu’il s’adresse.

Nous pouvons aussi situer le contexte de rédaction. Les lecteurs de l’Évangile de Jean, à la fin du premier siècle de notre ère avaient été expulsés de la synagogue et ils étaient en conflit ouvert avec les pharisiens qui avaient pris le pouvoir religieux. Et de plus, ils vivaient des brimades et des persécutions de la part des romains. Ils avaient vraiment besoin de compréhension et de réconfort, comme les juifs qui côtoyaient Jésus, troupeau aux bergers incompétents, balloté ça et là par des bergers imposteurs ou des froussards qui fuient à l’approche du loup. Alors voilà l’intervention d’un berger providentiel, efficace, empathique… ne connait-il pas chacune de ses brebis par son nom ? Fort et courageux aussi, à n’en pas douter. Car, à l’époque, les troupeaux étaient conduits dans des enclos où la porte n’avait pas de battants. C’était une ouverture, à l’air libre que l’on pouvait franchir dans un sens ou dans l’autre. Du coup, le berger, pour veiller sur son troupeau, s’allongeait carrément en travers et pour passer, il aurait lui marcher dessus. Un risque conséquent !

2 ) les images : Faisons, avec notre lecture, un aller-retour entre la réaction des auditeurs pharisiens et l’enseignement de Jésus tout en images.

- Les pharisiens, forcément, écoutent et n’en pensent pas moins. Que pouvaient-ils percevoir, en leur fort intérieur, de ce qui pour eux, n’est qu’un galimatias de propos tout à fait « hors de propos ». Le berger, évidemment, est dans l’imagerie juive un rappel de nombreux textes du Premier Testament. Par exemple, un berger, comme David, devenu roi. Jésus dit haut et fort avec cette image, sa légitimité, sa capacité à prendre soin d’un troupeau dont les pharisiens, qui connaissent les écrits du prophète Ézéchiel, savent qu’il n’est autre que le peuple d’Israël. Il connait chaque brebis par son nom et elles ne répondent qu’à sa voix ! Voilà, ce qu’affirme Jésus.

- Et maintenant, il parle de porte et rajoute même une couche supplémentaire à la controverse. « Moi, je suis la porte des brebis » : « Ego eimi » : moi je suis ! Voilà un terme qui ouvre une perspective absolument irrecevable pour ses adversaires. Quoi ! il ose se prétendre « Je suis » ! « eigo eimi» !… Peut-être ont-ils associé ces mots au Psaume que nous avons numéroté 23ème : « l’Éternel est mon berger ». Quelle audace ! quelle effronterie ! quel blasphème ! Un rien du tout qui s’auto-promeut berger et qui se prend pour l’Éternel ! Ou alors, à ses paroles, la malédiction du prophète Ézéchiel a-t-elle résonné dans leur cœur : « quel malheur pour les bergers d’Israël qui se repaissent eux-mêmes ![4] » Ce Jésus, décidément, il a toutes les audaces… LE berger ! et maintenant LA porte ! un passage protecteur et libérateur ! pourquoi pas, tant qu’à faire, dire que c’est lui qui a libéré Israël du joug égyptien en se faisant passage c'est-à-dire pâque ! C’est une façon de voir les choses. Je les imagine, ces pharisiens, au bord de la suffocation et de l’infarctus !

– le troupeau lui, parqué d’abord dans l’enclos, entend la voix du berger, et passant par la porte, le suit sans crainte, raconte Jésus. Nous y reviendrons.

 

Ces images, qui touchent les pharisiens comme autant de dards empoisonnés et les inondent d’une sombre, noire et meurtrière colère nous parlent, à nous aussi, aujourd'hui, à Narbonne, mais elles ont un tout autre effet en nous. Comme je le disais, tout dépend…

 

LECTURES BIBLIQUES

Écoutons d’abord Jésus parler de lui.

- Il est le berger capable d’affronter les pires situations pour son troupeau, jusqu’à la mort, poussant ainsi à son comble un amour passionné pour ses brebis. Une précision cependant : « Il annonce sa mort. Mais ce n’est pas ici dans le sens d’un sacrifice expiatoire. Cette mort est la conséquence du risque pris dans son affrontement décisif avec les puissances du mal. Il est le berger qui combat pour nous et offre librement sa vie pour nous faire vivre. Ce texte peut introduire une méditation sur le sens de la passion ».

- Il est aussi la porte que l’on peut franchir dans un sens ou dans l’autre ; « elle permet les allées et venues des brebis, symbole de liberté et de sécurité. » J’imagine que Jean, nourri des écrits anciens, avait, lui aussi, à l’esprit le Psaume 23 : « le Seigneur me fait coucher dans de verts pâturages, symboles de vie en abondance. Notre texte illustre la notion johannique de la vie éternelle, qui n’est pas seulement une grandeur eschatologique, mais déjà, réalité présente, à recevoir dans la foi ». Voilà ce que nous, aux antipodes des pharisiens, nous entendons. Oh oui ! tout dépend…

 

3) et nous ? Puisque nous parlons de nous, ce troupeau, parlons-en. Une affirmation nous imprègne, tout entier, d’un état serein dans nos cœurs apaisés : « le bon berger connait ses brebis, et ses brebis le connaissent ». Beaucoup de commentateurs font une transposition du troupeau à l’Église. Marion Muller-Colard écrit, je cite : « Mais l’Église n’est pas qu’un troupeau. (…) Jésus nous appelle tous et chacun, et c’est un défi ecclésiologique que cette tension nous lance. (…) car il nous faut à la fois répondre comme communauté, à la fois répondre comme sujet singulier (…) si je suis une brebis indifférente à la voix du berger et qui se contente, non pas de suivre le maître, mais de suivre le troupeau, comment ferais-je l’expérience que ce n’est pas seulement le troupeau que Dieu appelle, mais aussi moi par mon nom ?[5] » Tout dépend…

Quant à moi, « j’accepte d’être cette brebis et je me remets dans les mains du berger. Le berger qui m’offre la vie, la Vie [avec un grand « V »], le berger qui m’offre la liberté, et vers lequel je peux revenir sans cesse. Le berger dont je connais la voix, qui m’aime et que j’aime. Le berger qui est pour moi à la fois porte ouverte et porte protectrice. Le berger en qui je peux me reposer et reprendre force et énergie avant de repartir vers de nouvelles aventures ». Aventure avec moi mais aussi aventure avec l’Église !

3) Conclusion : En conclusion, je pourrais redire : « tout dépend… », tout dépend de la façon dont nous recevons cette métaphore, tout dépend de la façon dont nous accueillons l’Écriture quand nous en ouvrons les pages.

A la manière pharisienne, dans la certitude que nous savons déjà, et que ces paroles sont autant de blessures inacceptables pour mon petit égo confortablement installé dans une auto-satisfaction béate. Hélas ! cela m’arrive plus souvent que je ne le voudrais…

A la manière du petit peuple juif qui suivaient Jésus à la trace pour obtenir de lui miracles et guérisons… ah ! parfois, moi aussi, j’en demande.

A la manière des disciples qui le suivaient parce que, comme l’a dit Pierre, il a des paroles de vie éternelle… c’est là ma confession de foi.

A la manière des disciples au temps de la rédaction de l’Évangile selon Jean, qui entendaient la consolation portée jusque dans leur cœur par l’Esprit saint… je la reçois aussi dans la reconnaissance et la gratitude.

Et oui, pour ma part, je crois bien que j’ai entendu ce texte de toutes ces manières là, selon mon humeur du jour ou du moment : brebis blanche ou noire, brebis docile ou rebelle comme une chèvre récalcitrante. Tout dépend… Et pour toi, ça dépend de quoi ?

Amen.

 

[1] GALETTE ET CRUCHE III page 123

[2] Lire et Dire p 25

[4] Ezéchiel 34 : 1 -16

[5] Marion Muller-Colard Journal Réforme

 

 

APRES LA PREDICATION

 

 

Chant 4 cantique 417 « tu peux naitre de nouveau »

 

Tu peux naitre de nouveau, tu peux tout recommencer

Balayer ta vie passée,

Et repartir à zéro, (2x)

Avec Jésus pour berger.

Et repartir à zéro, (2x)

Avec Jésus pour berger

 

Tu peux boire de cette eau, source de la pureté,

Source de la vérité,

Tu peux boire de cette eau (2x)

Source de l’éternité.

Tu peux boire de cette eau (2x)

Source de l’éternité.

 

Tu peux être pardonné, pour tous tes péchés passés,

Car Jésus a tout payé.

Tu peux recevoir la paix (2x)

Source de la liberté.

Et repartir à zéro (2x)

Avec Jésus pour berger.

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi.

Je crois au Dieu Créateur
Je crois qu'il a offert le monde à l'être humain.
Je crois qu'il a tout créé dans la même joie et le même émerveillement.

Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu.
Il est venu chez nous et pour nous.
Il a vécu comme nous, mais en allant jusqu'au bout de la vérité,
de l'amour et du don.

 

Je crois en l'Esprit Saint, par qui le monde reçoit la vie et l'amour
et qui rend possible toute justice et toute espérance.

Je crois que nous ne sommes pas des individus isolés,
mais un peuple, le peuple de Dieu,
son Église, signe d'unité et d'amour,
signe de la présence et de la tendresse de Dieu.

Je crois que par le Christ mort et ressuscité,
le monde est déjà sauvé, le mal est déjà vaincu,
l’être humain est déjà renouvelé.

Mais je sais que cette résurrection
doit se recevoir et se vivre chaque jour,
jusqu'à ce que Jésus revienne et nous rende semblable à Lui.
C'est pourquoi j'attends un monde nouveau,
Seigneur que ton règne vienne ! Amen [1]

 

spontané 4 : cantique 822 louange à Dieu

 

Louange à Dieu le Créateur,

À Jésus Christ, notre Sauveur,

Au Saint Esprit le défenseur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

 

OFFRANDE

 

Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau.

Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante,

Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien.

Ce geste participe à notre unification personnelle,

Et il apporte cohérence à notre engagement.

 

ANNONCES

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Unissons-nous dans la prière d’intercession.

Seigneur, les mots me manquent pour t’exprimer avec justesse ce que nous sommes en train de vivre.

Nous déposons devant ton trône de tendresse toutes les personnes malades, celles qui on peur de mourir, celles qui ne peuvent être accompagnées par leurs proches et luttent seules. (…)

Nous voulons te prier pour les familles atteintes par la mort d’un proche. Et pour les personnes particulièrement vulnérables en ce temps de confinement : les personnes âgées et seules, les personnes qui vivent dans des conditions insalubres, les familles dans des logements exigus, les familles monoparentales où l’adulte est épuisé de porter tout seul les conséquences du confinement, les personnes et les enfants qui subissent la violence au quotidien sans possibilité de fuir, les personnes sans logement, sans ressources, sans papiers. Tant de détresses, Seigneur, nous sont aujourd'hui invisibles. Tant de personnes crient sans être entendues. Seigneur, développe notre imagination afin que nous trouvions comment les rejoindre et alléger leurs souffrances. (…)

Seigneur, cette situation inédite ébranle bien des certitudes. Aussi, ce matin, je veux déposer devant toi la peur devant l’inconnu, l’impossibilité à se projeter dans l’avenir, et tous les projets bouleversés. Pour certains d’entre nous, il est insupportable de vivre sans savoir de quoi demain sera fait. Pour d’autres, les incertitudes financières sont trop lourdes à porter. Pour d’autres, la faillite s’annonce. Seigneur, entends la peur, reçois ces fardeaux écrasants, libère-nous de la peur de l’avenir.

Qu’une solidarité insoupçonnée jaillisse en tous sens et vienne lever les craintes de ceux qui ne savent pas comme sont nourrir demain. Que les gouvernements sachent mobiliser les moyens nécessaires pour assurer à chacun un toit et du pain.

Mais ce temps de prière se veut aussi action de grâce et remerciements. (…) Merci pour les soignants, les chercheurs, les médecins, les aides-soignants, tous les invisibles qui portent notre quotidien et dont nous sommes dépendants.

Merci pour tous les gestes, les actes, les mots qui donnent bon goût à la vie et qui font que tout simplement la vie vaut la peine d’être vécue.

Que nous sachions à notre tour, accueillir ta paix pour être porteur de paix et de vie.

Nous te le demandons au nom de celui qui a été résolument solidaire de l’homme abandonné et méprisé, Jésus, ton Fils, qui est notre frère.[2]

Et avec lui, nous te prions :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous, aujourd’hui, notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous soumet pas à la tentation,

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles. Amen.

 

ENVOI

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur :

Seigneur, Dieu de la parole et de la bonté,

Nous te remercions de nous avoir donné

Au cours de ce culte des signes de ta présence :

Le signe de ton Évangile proclamé,

De nos chants même dispersés,

De nos prières murmurées.

Donne nous de toujours nous souvenir

De ce que nous avons vu et entendu.

 

BENEDICTION

 

Dans son amour et sa miséricorde,

Dieu te bénis et te garde.

Il marche devant toi pour te montrer le chemin.

Il est derrière toi pour prendre soin de toi si tu t’égares.

Il est au dessus de toi pour t’abriter dans la tempête.

Il est au dessous de toi pour te rattraper si tu tombes.

Il est autour de toi pour te réchauffer quand tu as froid.

[Va, assuré de sa présence et de sa grâce].[3]!

 

spontané 5 : cantique 882 « que la grâce de Dieu »

https://www.youtube.com/watch?v=nyzB20oD6oU

 

Que la grâce de Dieu soit sur toi
Pour t'aider à marcher dans ses voies.
Reçois tout son pardon et sa bénédiction.
Va en paix, dans la joie, dans l'amour.

 

 

[1] D’après Paul GROSTEFAN, Car Dieu répond,
p. 87-89. Ed. Desclée, 1971

[2] D’après une prière d’Emmanuelle Seyboldt dans « #linstantcommunion »

[3] La galette et la cruche tome 3 p.152

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche 26 avril 2020

24 Avril 2020, 16:42pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

  Eglise protestante unie de Narbonne

 

Prédication du dimanche 

26 Avril 2020   Narbonne

 

Culte présidé par le Pasteur Charles Klagba

 

 

Introduction par le président Patrick Duprez:

 

Sœurs et Frères,

Ce dimanche un texte magnifique choisi par notre Pasteur va nous aider à vivre notre résurrection.

Les disciples en route vers Emmaüs n’ont pas reconnu le Christ, alors l’un d’eux lorsqu’ils furent arrivés à Emmaüs lui dit : Reste avec nous, car le soir vient et la journée déjà est avancée »…C’est sans doute la parole la plus chargée d’amour que ses disciples ont pu lui dire durant tous ces jours et ces nuits passés ensemble…

Il n’y a rien de calculé dans cette phrase, ils n’attendent rien, ils se préoccupent seulement de celui qu’ils ont rencontré…et qu’ils n’ont pas reconnu.

Comment entendons-nous cette phrase ? D’abord savons nous prêter attention à celui, celle, qui peut être nous dit cela, oui à nous, parce qu’il croit, parce qu’elle pense que nous avons besoin de nous arrêter un peu ?…Et nous, savons-nous faire entrer l’autre, celui qui peine, qui attend, qui espère, auprès de nous ? Savons-nous lui faire vivre avec nous sa résurrection ? Il suffit parfois de si peu de chose, un peu d’amour, d’attention, d’amitié…

Sœurs et frères, chers paroissiens, nous avons tous besoin en ces temps hors de tout ce que nous savions, de ces mots, de ces regards, de ces sourires, des ces moments pour que vivre en nous le ressuscité !

Ce Dimanche 26 Avril  à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaine de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

Comment faire ? Je vous propose à 10h30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Évangile du jour : Luc chapitre 24, versets 13 à 35

Vous pourrez suivre le culte avec le texte du Dimanche 26 Avril qui se trouve sur le Blog, grâce à Martine et  à Eric, et qui a été préparé par notre Pasteur, vous pourrez lire la liturgie, puis sa prédication, mais vous pourrez aussi entendre toute cette liturgie et la prédication puisque Charles a tout enregistré, qu’il en soit remercié.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble aussi ainsi.

Par ailleurs n’oubliez pas : Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noël (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joëlle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

Patrick Duprez

Président

Culte du 26 avril 2020

par le Pasteur Charles Klagba

Écoutez la version audio : cliquer ici

CHANTS :

CANTIQUE : 277

LE SPONTANE Cantique 631 : strophes 1 et 2

CANTIQUE : 495

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

CANTIQUE FINAL : 638

CHANT SPONTANE « Reste avec nous Seigneur…. »

 

TEXTE  BIBLIQUE :

Luc 24 : 13-35

 

ACCUEIL : 

(Moment musical )

 

 

Ainsi parle le prophète Esaïe:

Vous, les assoiffés, accourez vers l’eau; Même pauvres et humiliés, venez!

Ecoutez, écoutez mes paroles qui nourrissent. Ecoutez-moi, venez à moi, et vivez !

 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre sauveur. Amen !

 

Frères et sœurs,

Voici le culte qui fait renaître en nous le désir et l'attente, voici ce temps où Dieu nous précède, où Il nous invite au calme et à l'écoute.

Voici le culte où la Parole de Dieu ouvre à nouveau un espace dans notre vie, pour accueillir et pour aimer, pour recevoir et pour donner.

C'est le temps de la grâce, c’est le temps de la paix en Jésus-Christ ressuscité.

 

 

Père, tu es là, au milieu de nous.

Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence.

Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière. Amen !

 

LOUANGE

Dans notre diversité, chacun, chacune de nous aurait probablement des raisons particulières d'exprimer sa joie et sa reconnaissance à Dieu.

Ensemble maintenant, nous nous levons pour la louange à notre Dieu.

 

 

Père, nous te chantons et nous te rendons grâces.

Car, malgré nos peines et au milieu de nos peines, nous savons que tu es un Dieu que l’on ne peut qu’admirer, chanter et aimer en Jésus-Christ.

Pour le monde si fragile mais si beau, pour la vie si menacée mais si belle, pour cet immense univers où s’épanouira ton Royaume, nous te louons.

Pour ce jour qui nous redit la Résurrection, pour ton Eglise qui nous rassemble, nous te louons.

Pour ton Evangile, pour notre baptême, pour ta volonté de te servir de nous, pour la promesse de ton éternité, nous te louons.

Et parce que nous pouvons t’aimer et nous aimer sur la terre, au nom de l’amour du Christ, en paix et avec joie, Père, nous te louons.

 

CANTIQUE : 277

 

 

 

 

 

SILENCE

 

PRIERE DE REPENTANCE

C'est devant un Dieu infiniment grand et plein de bonté que nous allons nous incliner pour lui dire nos manquements assurés de son amour en Jésus le Christ.

 

SILENCE

C'est devant un Dieu infiniment grand et plein de bonté que nous allons nous incliner pour lui dire nos manquements assurés de son amour en Jésus le Christ.

 

Je vous invite à la prière :

Merci, Seigneur, parce que tu es notre Père. Nous savons bien que nous te devons tout. Merci, Seigneur!

Pardon, Seigneur, parce que cette humanité et ce monde sont laids, tournés vers la destruction.

Pardon parce que nous y sommes pour quelque chose.

Pardon, Seigneur… et merci, parce que, dans ce monde, tu as envoyé ton fils, et maintenant tout est possible dans ton amour.

Pardon, Seigneur, parce que nous ne t’aimons pas assez, nous ne sommes pas suffisamment à ton écoute, et nous n’écoutons pas beaucoup ceux que tu as placés auprès de nous.

Pardon pour notre égoïsme, nos préjugés, nos jugements.

Pardon… et merci, Seigneur, parce que ton jugement à toi n’a pas pour but de détruire, mais de nous sauver, de nous libérer.

Merci parce que tu pardonnes et que tu nous rends sans excuses; sans excuses de ne pas t’aimer assez, alors que tu nous aimes comme personne ne peut aimer; sans excuses pour désespérer quand tu apportes une espérance inouïe; sans excuses pour t’appeler encore à grands cris quand tu es si près de nous, et que personne n’a jamais été aussi proche de nous.

Pour tant d’amour, Seigneur, nous te disons: merci.

Notre Dieu et Dieu de nos pères, Pardonne-nous! Acquitte-nous! Fais-nous grâce!

Car nous sommes ton peuple, et toi tu es notre Dieu. Nous sommes tes enfants et toi tu es notre Père. Nous sommes tes serviteurs et tu es notre maître. Nous sommes ta vigne et tu es notre gardien. Nous sommes ton héritage et tu es notre patrimoine. Nous espérons en toi et toi tu nous sauves. Nous sommes l'ouvrage et toi tu es l'ouvrier. Tu es plein de miséricorde. Amen

 

LE SPONTANE Cantique 631 : strophe 1 : « Toi qui disposes de toutes choses… »

 

 

ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON

 

Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature.

Cette promesse est pour nous, lorsque nous doutons sur notre chemin, lorsque nous nous sentons indignes, lorsque nous plions sous la routine ou la difficulté de la vie.

2co5.17

Cette nouvelle création n'est pas le fruit de nos repentirs ou de nos efforts, elle est l’œuvre du Seigneur crucifié et ressuscité, celui qui demeure chaque jour à nos côtés, quoiqu'il arrive, jusqu'à la fin des temps.

Que Dieu nous mette au cœur l'assurance de son pardon et qu'Il nous donne de marcher vers son Royaume.

                                                                    

LE SPONTANE Cantique 631 : strophe 2 : « Le don suprême que ta main sème… »

 

 

LECTURE BIBLIQUE

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

Prière d’illumination

Avant la lecture, nous prions Dieu:

 

Seigneur, nous voici devant toi pour entendre la parole que tu veux nous dire aujourd'hui. Permet que dans les paroles humaines que nous allons entendre, nous puissions chacun entendre dans notre cœur la parole que tu veux nous adresser aujourd'hui pour nous. Viens toi-même nous donner ton Esprit afin que de ces paroles puisse découler la nourriture spirituelle dont nous avons besoin pour avancer sur notre route vers ton royaume. Amen.

 

LECTURE BIBLIQUE

Luc 24 : 13-35:

24:13 Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades;

24:14 et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé.

24:15 Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux.

24:16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

24:17 Il leur dit: De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes?

24:18 L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit: Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci? -

24:19 Quoi? leur dit-il. -Et ils lui répondirent: Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple,

24:20 et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'on livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié.

24:21 Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées.

24:22 Il est vrai que quelques femmes d'entre nous nous ont fort étonnés; s'étant rendues de grand matin au sépulcre

24:23 et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leurs sont apparus et ont annoncé qu'il est vivant.

24:24 Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit; mais lui, ils ne l'ont point vu.

24:25 Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes!

24:26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire?

24:27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.

24:28 Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin.

24:29 Mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux.

24:30 Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna.

24:31 Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent; mais il disparut de devant eux.

24:32 Et ils se dirent l'un à l'autre: Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures?

24:33 Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés

24:34 et disant: Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon.

24:35 Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain.

CANTIQUE : 495

PREDICATION

 

 

 « Reste avec nous car le soir s’approche, le jour est déjà sur son déclin… » Luc 24 : 29a

 

C’est la demande des deux disciples à Jésus dans le processus de dé-confinement qu’ils expérimentent suite à leur enfermement dû à la tragédie incompréhensible et insupportable dont ils ont été témoins quelques jours auparavant.

 

Frères et sœurs, dans la chronologie de l’évangéliste Luc, nous sommes au jour de la résurrection de Jésus. Mais la nouvelle de cette résurrection est encore au stade de « fake news ».

Ces deux compagnons de Jésus croyaient avoir tout vu, tout compris, et s’en retournaient tout dépités… La route était lourde et brûlante, harassante et poussiéreuse… et puis il y avait le souvenir pénible des trois jours écoulés qui avaient vu mourir dans l’ignominie leur ami et maître. Il n’y a plus d’autres options. Il fallait bien rentrer chez soi après avoir célébré la Pâque juive qui laissera, sans aucun doute, un goût de déception !

Pour ces deux hommes en route vers Emmaüs, l’épisode de Jésus est terminé ! Profondément déçus et découragés, ils s'éloignent donc de Jérusalem où Jésus les avait conduits. La belle aventure s'achève pour eux dans l'amertume.

Les deux hommes sur une route de banlieue, deux hommes qui nous ressemblent comme des frères. Deux croyants, qui ont vécu avant nous l’aventure de la foi.

Tout commence pour eux par une initiative d’un rabbi extraordinaire, d’un prophète hors-pair : Jésus. Ils ont espéré…, et maintenant ils n’espèrent plus.

La libération politique d’Israël n’a pas eu lieu ; le prophète Jésus est mort sans résistance, du supplice réservé aux criminels, en quelques heures, aux portes de la ville : c’est l’échec sur toute la ligne : la mort a vaincu une fois de plus.

 

Ces deux hommes, Cléopas et autre disciple qui n’est pas nommé, se confient mutuellement leur déception sur le chemin vers Emmaüs. Ils attendaient un messie, un vrai, un homme fort qui libérerait leur peuple. Ils espéraient que Jésus libérerait le pays de l’occupation romaine et établirait sur terre un règne de paix.

Mais quelle déception : il ne s’est même pas défendu quand on l’a accusé à tort ! Il n’a rien fait pour échapper à une condamnation injuste, à une mort infamante.

Cléopas et son compagnon attendaient un libérateur, et ils ont vu un homme crucifié à coté de deux brigands. Vraiment, il y a de quoi être déçu et désemparé !

Ces deux hommes parlent de Jésus au passé. Pour eux, Jésus est mort.

 

 

 

Bien sûr, il y a bien cette histoire que les femmes ont racontée ce matin, une drôle d’histoire, incompréhensible, incroyable. Ce n’était qu’une lueur d’espoir…Des femmes du groupe prétendent que Jésus est vivant. Elles n’ont pas retrouvé son corps, et elles auraient vu des anges. Tout ce qu’on sait, c’est que le tombeau est vide : quelques-uns y sont allés voir ; mais lui, Jésus, ils ne l’ont pas vu ! Difficile de croire tout ça, difficile de croire que Jésus est vivant, simplement parce que les femmes n’ont pas retrouvé le corps. Et puis, c’étaient des femmes… En tous cas, les hommes, eux, n’ont rien vu !

 

De cette épouvantable tragédie, ces deux hommes ne comprenaient pas le sens….Et voilà qu’arrive un inconnu, ce tiers, qui au début est exclu !

Jésus s’avance et leur demande : « De quoi parliez-vous, en marchant, pour avoir l’air si tristes ? ».

Un homme qui ne sait pas ce qui est arrivé à Jérusalem ! Ce qui provoque l’irritation des disciples ! Ont-ils à faire à un rêveur, à un homme inattentif aux événements, qui n’est pas en prise avec la réalité ?

 

Pourtant, frères et sœurs, c’est bien cette simple question qui va changer, chambouler la lecture et la compréhension des évènements de ces deux disciples et leur redonner une raison de vivre et d’espérer.

 

Jésus, le ressuscité, rejoint donc ces deux disciples sur le chemin de leur déception mais, s'ils le voient bien, ils ne le reconnaissent pas. Il appartient désormais au Seigneur lui-même d'ouvrir leurs yeux et leur intelligence, de les aider à sortir de leur confinement.

 

Le ressuscité, le Christ, ranime peu à peu leur foi en leur expliquant les Écritures et en partageant leur repas.

 

Frères et sœurs, la démarche de reconnaissance mise en œuvre dans ce récit spécifique chez Luc est exemplaire. Cette démarche s’offre toujours à chacun, à chacune de nous par le souffle de l’Esprit qui travaille tout être humain.

De nos vies, de nos aspirations en ruine, peut surgir l’appel à une vie ressuscitée qui nous ouvre à une nouveauté, qui témoigne de la présence du Seigneur.

 

Les premières paroles de Jésus après sa résurrection dans la narration chez Luc, sont sous la forme d’une question : « De quoi parlez-vous ? ». Ceci renvoie à cette autre question au cœur de l’Evangile : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? ».

 

Jésus est maître dans l’art de poser les questions.

 

Frères et sœurs, le propre du croyant, c’est aussi de poser des questions. S’il n’y a pas de questions, on tourne en rond. Pour avancer, il faut poser des questions. Parfois, il faut remettre en question des décisions qui peuvent nous enfermer et ne pas correspondre à la liberté que Dieu veut pour nous. Une question surgit pour nous déranger dans nos quiétudes. Il faut s’habituer à poser des questions pour refuser les savoirs absolus, qui ne voient qu’un bout de la réalité.

 

De timides et apeurés, les deux disciples sont maintenant impatients et intrépides ! Alors que leurs cœurs étaient refroidis, les voici maintenant réchauffés, et même, nous dit le texte «tout brûlants » ! Alors que leurs esprits étaient lents à comprendre et à croire, les voici convaincus de ce que disent les Ecritures !

 

 

Alors, que s'est-il passé ? Comment s'est opéré cette transformation, ce retournement aussi radical ? 

Disons-le tout de suite, les deux disciples d'Emmaüs ont fait une rencontre. Il s'agit d'une vraie rencontre, d'une rencontre authentique, de personne à personne et qui engage tout l'être.

Une conversation authentique qui s'opère au sein d'une vraie rencontre ne peut pas être une succession de monologues.

Jésus s'intéresse aux sentiments de ses interlocuteurs, il respecte et commence par écouter. Il prend les personnes d'où elles en sont, avec leurs blessures et leurs déceptions : «pourquoi êtes-vous tristes ?» commence-t-il par demander.

Jésus invite ceux qu'il rencontre à raconter ce qui s'est passé, à revenir sur les événements et sur ce qu'ils ont sur le cœur. Avant toute chose, raconter permet de rendre compte et Jésus offre cette possibilité, frères et sœurs.

Si Jésus s'intéresse à la vie et aux sentiments de ses interlocuteurs, il ne s'y arrête pas pour autant ! Il élargit le champ de compréhension de ses partenaires en ouvrant pour eux les Ecritures. Les Ecritures fonctionnent comme un miroir : ce qui s'est passé était déjà écrit ! Regardez bien ! Pourquoi êtes-vous si étonnés ? Vous voyez bien tout était déjà là !

Cependant, les Ecritures ne sont pas un miroir qui enfermerait les personnes dans l'expérience du « même », dans ce qui s'est passé et dans ce qui ce passe seulement. Plutôt, les Ecritures sont comme un miroir qui reflète en même temps une espérance, et qui ouvre la personne sur quelque chose et sur quelqu'un qui dépasse le poids du vécu. Oui, les Ecritures sont comme un miroir qui ouvre sur Dieu et sur l'avenir qu'il nous offre.

 

Enfin, et surtout, la rencontre, la vraie rencontre ne peut pas seulement être d'ordre intellectuel. Il ne faut pas confondre débat d'idée et rencontre authentique ! Une rencontre authentique engage tout le corps de l'être humain, et pas seulement l'intellect. C'est pour cela, sans doute, qu'au terme même de la discussion au sujet des Ecritures, les disciples d'Emmaüs n'ont pas encore reconnus Jésus ! Ils ne l'ont pas encore « rencontré » ! Ils ont parlé de lui, mais ils ne lui ont pas encore parlé. Ils ont regardé le portrait qui avait été composé par le prophète Esaïe, mais ils ne l'ont pas encore directement contemplé, lui. Et il était nécessaire, pour le reconnaître, de partager le pain. Le pain qui nourrit tout le corps de la personne, et pas seulement l'intellect.

 

 

Frères et sœurs, les chrétiens que nous sommes aujourd’hui ont quelque chose en commun avec ces deux disciples. Nous avons en commun ce même découragement. Il nous arrive parfois de nous sentir seuls, fatigués, découragés, déprimés dans un monde hostile, surtout en ce temps de confinement dû au Covid 19.

Pour bien d’autres problèmes, nous tournons en rond. Et ce ne sont pas nos compagnons de route qui vont nous aider. Nous partageons les mêmes doutes, nous nous enfermons dans un circuit fermé.

Il faut que quelqu’un vienne du dehors, d’ailleurs pour nous sortir de cette impasse. Et celui-là, nous dit l’évangéliste Luc ce matin, c’est le Christ ressuscité.

 

Personne n’est à l’abri de tels moments, moments de déception, moments de découragement.

Alors, dans ces moments sombres, nous pouvons demander à rester dans la présence de Christ : « Reste avec nous car le soir s’approche, le jour est déjà sur son déclin… »

Dieu s’intéresse à nous, Jésus nous rejoint là où nous en sommes…

 

Nous avons un autre point commun avec ces deux disciples : nous sommes attachés aux Ecritures, sinon, nous ne serions pas là ce matin en train de partager ce culte.

Oui, nous sommes attachés aux Ecritures, même si parfois, comme eux, nous avons tendance à les lire – et c’est bien naturel - avec nos propres attentes, avec nos propres désirs. Mais si nous faisons silence en nous-mêmes, si nous laissons tomber nos idées préconçues, nous entendrons, à travers ces mots qui ont traversé les siècles, la Parole même de Dieu, des mots qui nous parleront, à nous, aujourd’hui.

 

Dieu nous veut heureux. C’est le sens de tout l’Evangile.

 

Dieu ne désire pas que nous nous enfermions dans nos échecs et nos tristesses. Même s’il est inévitable que nous en fassions l’expérience.

Oui, aujourd’hui encore, Jésus nous rejoint. Il nous rejoint pour nous donner un enseignement qui nous aidera à comprendre les Ecritures, et il nous rejoint pour partager un repas. Il nous rejoint avec la prédication et il nous rejoint dans le partage du pain avec les autres.

Aujourd’hui encore, Jésus nous rejoint, dans le culte, pour nous apporter une parole : une parole qui prend deux aspects : la parole audible de la prédication et la parole visible du partage du pain…

« Reste avec nous car le soir s’approche, le jour est déjà sur son déclin… »

 

Frères et sœurs, remarquez comment le Seigneur se laisse retenir par ceux qui ont besoin de Lui : il entre pour rester avec ces deux disciples. C’est la démarche d’ouverture pour accueillir personnellement le Christ dans nos vies, en particulier lorsque nous sommes découragés et que nos circonstances ont tourné autrement que ce que nous espérions.

Apprenons, dans la présence du Christ ressuscité, à les affronter telles qu'elles sont. L’éclairage et la consolation des Écritures dirigeront alors nos pensées vers un Sauveur vivant et feront brûler notre cœur.

Oui, Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer. Il est venu la remplir de sa présence.

Sûrs de la proximité de Dieu, frères et sœurs, en toute situation, redisons avec foi la prière des disciples d’Emmaüs :  « Reste avec nous car le soir s’approche, le jour est déjà sur son déclin… ». Amen !

 

(Moment musical )

 

CONFESSION DE FOI

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

 

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu.

Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous nous unissons dans la prière :

 

Si longue est la route qui mène vers toi ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur sois notre chemin.

Si lourd est le fardeau de notre misère ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur sois notre repos.

Si fatigante est la marche à l’étoile ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur, sois notre lumière.

Si solitaire est notre vie dans ce monde ! Seigneur, viens à notre rencontre. Seigneur sois notre frère.

Seigneur Jésus, longue est l’attente de ton retour ! Mais c’est toi-même qui allumes en nos cœurs la flamme de l’espérance : par ta présence, viens combler notre attente.

 

Dieu des surprises et des imprévus, tu nous visites quand nous ne nous y attendons pas. Et souvent nos yeux ne te reconnaissent pas. Nous passons notre chemin devant les blessés de la vie comme les personnages de la parabole. Nous ne regardons pas le pauvre en qui tu mendies du pain. Nous ne nous agenouillons pas avec les enfants pour jouer avec eux. Nous pouvons faire tout un voyage sans adresser la parole à la personne à nos côtés en qui tu nous attends.

Comment pouvons-nous alors te rencontrer autour de ta table alors que nous ne sommes pas capables de t’accueillir dans notre prochain ? Comment nos yeux peuvent-ils s’ouvrir ? Viens toi-même frapper à la porte de notre cœur !

 

Tu es ressuscité, mais comme nos cœurs sont lents à croire ! Tu as accompli les prophéties mais leur sens nous reste obscur. Au tombeau tu as envoyé des anges aux femmes, mais, avec les apôtres, nous rejetons leur témoignage. Tu as marché avec tes disciples sur le chemin d’Emmaüs, mais, comme eux, nos yeux sont incapables de te reconnaître. Avec Thomas, nous entendons la grande nouvelle, mais nous demandons des preuves.

Seigneur, que nous faut-il pour que nos cœurs s’ouvrent ? Les prophéties ne suffisent pas. Les témoignages ne suffisent pas. Les arguments ne suffisent pas. Les preuves ne suffisent pas. Il faut que tu viennes toi-même parler à notre cœur et le rendre brûlant. Il faut que ton Esprit atteste à notre esprit que tu es vraiment ressuscité. Il faut que tu accomplisses ta promesse de nous donner un cœur et un esprit nouveaux.

Alors nous crions à toi : Maranatha ! Viens Seigneur Jésus ! Viens à travers les Ecritures qui témoignent de toi ! Viens à travers notre fraternité qui contient ta présence ! Viens à travers nos louanges que tu habites ! Viens à travers le pain et le vin qui te manifestent ! Viens à travers les pauvres en qui tu nous attends !

 

Nous te prions pour tous ceux qui te cherchent, pour tous ceux qui sont dans la souffrance physique, morale, pour tous ceux qui sont seuls.

Nous implorons ta présence auprès de celles et ceux qui ont vécu ou qui vivent l'échec, l'angoisse, la peur des autres et la fragilité d'eux-mêmes.

Nous te demandons d’être messagers de la Bonne Nouvelle auprès d’eux.

 

Sois avec tous les nôtres, avec les pauvres, les malades, les opprimés et les affligés, les refugiés…

 

Eclaire les pensées et dirige les actes de celles et de ceux qui, dans notre pays et dans le monde, sont responsables du droit, de l'ordre et de la paix.

 

Exauce-nous, nous t’en prions, au nom de Jésus, le Christ, notre vivante espérance. Amen.

 

De tout notre cœur et d'un seul élan, dans la communion de l'Eglise universelle, nous t'adressons la prière que le Christ Sauveur et Seigneur nous a confiée:

 

Notre Père qui es aux cieux….

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent

le règne, la puissance et la gloire,

aux siècles des siècles.

Amen.

 

 

CANTIQUE FINAL : 638

 

BENEDICTION

ENVOI

 

Exhortation et Bénédiction

 

Prends la route.

Ne te lasse pas, cherche et médite, lis et prie.

Dieu place en toi et dans le creux de tes mains, la force, la vie, la puissance de son Esprit et la joie de sa promesse.

 

 

BENEDICTION

 

Dieu vous bénit.

La lumière du Père éclaire votre chemin.

La parole du Christ sanctifie votre vie.

La communion de l'Esprit-Saint fortifie votre cœur. Amen !

 

CHANT SPONTANE « Reste avec nous Seigneur…. »

 

 

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche 19 avril 2020

17 Avril 2020, 10:11am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

  Eglise protestante unie de Narbonne

 

Prédication du dimanche 

19 Avril 2020   Narbonne

 

Culte présidé par Jean-Pierre Pairou

 

 

Introduction par le président Patrick Duprez:

 

Sœurs et Frères,

Je vous proposais la semaine dernière de vivre ces instants de confinement comme un temps de réflexion après Pâques, sur le sens que nous voulons donner à la résurrection pour nous.

Pour nous, c'est-à-dire nous individuellement, nous avec ceux que nous aimons, nous avec notre Paroisse, etc. Que signifie donc encore ce temps pascal hors de tout ce qui nous a été dit, ce qui a été écrit, ce qu’on a entendu ? Que pouvons-nous ajouter de plus, ici, en ce moment où nous sommes séparés par le confinement à Narbonne, avec nos sœurs et nos frères, avec notre paroisse ?

Donnons-nous la possibilité de suivre Jésus et de ressusciter dans le quotidien de nos jours. Pour ce faire le Prédicateur de ce dimanche, Jean Pierre Pairou nous emmènera dans sa prédication à la suite des disciples, en particulier Thomas. 

Ce Dimanche 19 Avril  à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaine de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

Comment faire ? Je vous propose à 10h.30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Evangile du jour, 1 Pierre 1 versets 3 à 9 ; et  Jean 20, versets 19 à 31 

Vous pourrez suivre le culte avec le texte du Dimanche 19 Avril qui se trouve sur le Blog, et qui a été préparé par Jean Pierre Pairou, vous pourrez lire la liturgie, puis sa prédication, pour vivre chez vous, le culte de ce dimanche.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble aussi ainsi.

Par ailleurs n’oubliez pas : Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noel  (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joelle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

Patrick Duprez

Président

 

Culte du 19 avril 2020

par Jean-Pierre  Pairou

 

CHANTS :

 

Chant de Louange  Psaume 118 : « Célébrez Dieu, rendez lui grâce… »

Spont 1 «  O seigneur dans ta grâce »

Spont 1 « Seigneur reçois, Seigneur pardonne.. »

Spont 1 « Enseigne moi à discerner »

Chant 623  « Toi qui gardes le silence.. »

Chant : 277 « A Dieu soit la gloire… »

Spont 1 «  Que la grâce de Dieu...

 

LECTURES  BIBLIQUES :

1Pierre 1, 3 à 9

Jean 20, 19 à 31

 

Ouverture

Nous sommes, ce matin, éloignés les uns des autres, chacun dans ce qui constitue son quotidien, en famille ou seul, malade ou bien portant, mais nous sommes rassemblés  par cette espérance qui nous réunit et fait que nous sommes l’Église, l’assemblée des appelés.

 

 Nous vivons dans des villes, dans des métiers, dans des familles, mais le lieu où nous vivons en vérité n’est pas un lieu.

 

 Le lieu où nous vivons vraiment n’est pas celui où nous passons nos jours,

Mais celui où nous espérons, sans connaitre ce que nous espérons

Celui où nous chantons, sans comprendre ce qui nous fait chanter

Entrons donc dans ce lieu pour chanter la gloire du Seigneur

 

Louange

 

Seigneur, nous ne sommes que cendre et poussière, mais pour cette poussière que nous sommes, tu as donné ton fils unique.

Nous te louons

 

C’est vrai que nous sommes aussi éphémères qu’une fleur des champs

Mais ta bienveillance dure d’éternité en éternité

Nous te rendons grâce

 

C’est vrai que nous sommes orgueilleux et agités, impatients et révoltés

Mais tu es un Dieu qui réconcilie le pardon et la vérité, la justice et la paix

Nous te bénissons

 

C’est vrai que nous balbutions dans notre marche vers toi, mais c’est toi qui nous rejoins et qui fais route avec nous

Nous te louons

 

Rappelle-nous, jour après jour que la terre a été créée pour notre salut

Que cette confiance nourrisse notre louange !

 

Chant de Louange  Psaume 118 : « Célébrez Dieu, rendez lui grâce… »

Accompagnement musical : cliquez ici

Strophe 1
Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.||
Avec ardeur que tous s’accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.

Strophe 2
Je l’ai prié dans ma détresse
Et le Seigneur m’a exaucé,
Mettant sa force en ma faiblesse,
Sa paix dans mon cœur angoissé.||
A mes côtés le Seigneur veille;
Comment de l’homme aurai-je peur ?
Jamais le Seigneur ne sommeille;
J’avancerai d’un pas vainqueur.

Strophe 3
Mieux vaut avoir son espérance
En l’Eternel qu’en l’homme vain;
Mieux vaut fonder sa confiance
En Dieu qu’en un pouvoir humain.||
Comme un furieux essaim d’abeilles,
Mes ennemis m’ont entouré;
Ils bourdonnaient à mes oreilles
Mais le feu les a consumés.

Strophe 4
J’entends un chant de délivrance;
Un cri joyeux s’est élevé :
Dieu manifeste sa puissance,
Son bras vainqueur l’a emporté.||
S’il nous éprouve, il nous fait vivre;
Venez tous et le célébrez.
C’est de la mort qu’il me délivre;
Je ne crains pas car je vivrai.

 

Repentance

 

Seigneur, nous voulons avoir ce matin le courage de la lucidité en ces jours difficiles

C’est vrai que sans le vouloir vraiment,

Ou sans nous l’avouer,

Nous fermons les yeux sur tous ces petits coins sombres de notre personne :

Notre orgueil,

Notre paresse à écouter l’Évangile,

Notre égoïsme face à la maladie

Notre convoitise

C’est vrai que nous cultivons toutes ces petites compromissions

Qui peu à peu nous éloignent de ta vie.

 

Nous voulons maintenant ouvrir les yeux

Et nous tenir devant toi en vérité

Nous t’en prions

Que ta vie éclaire notre nuit

Que ton pardon guérisse nos compromissions

Que ta vérité triomphe de nos obscurités

 

Oui, nous te le demandons

Que ta grâce nous conduise sur le chemin

Qui mène des ténèbres à la lumière.

 

Spont 1 «  O seigneur dans ta grâce »

O Seigneur, dans ta grâce
Tourne vers moi ta face
Et prends pitié de moi.
Dans mon malheur extrême,
Pour l’amour de toi-même
O mon Dieu, sauve-moi !

 

Annonce du pardon

 

Il n’est jamais trop tard pour Dieu

Il ne fait jamais trop sombre pour Dieu

Nul n’est jamais perdu pour Dieu

Rien ni personne ne prendra jamais notre place en Sa maison

Il nous attend, il nous attendra encore

Cette fois nous savons où aller

Nous mettrons nos pas dans ceux du Ressuscité

Et déjà la fête commence

Elle durera pour l’éternité

Car c’est moi, dit Dieu

C’est moi qui vous réconforte

Afin que votre joie soit parfaite

 

Spont 1 « Seigneur reçois, Seigneur pardonne.. »

Accompagnement musical : cliquez ici

Seigneur, reçois; Seigneur, pardonne
Notre misère et nos péchés
Et ce pardon que tu nous donnes,
Enseigne-nous à le donner.
O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,
Aie pitié, aie pitié de moi.

Loi

 

Prions le Seigneur, qu’il nous aide à vivre selon sa volonté, dans les traces du Ressuscité :

 

Seigneur, quand j’aurai faim, donne- moi quelqu’un à nourrir !

Quand je serai découragé, donne- moi quelqu’un à relever

Quand mon fardeau me pèsera, charge-moi de celui d’un autre

Quand j’aurai besoin de tendresse, qu’on fasse appel à la mienne

Que ta volonté soit ma nourriture, que ta grâce soit ma force

Que ton amour soit mon repos

Amen

 

Spont 1 « Enseigne moi à discerner »

Accompagnement musical : cliquez ici

Enseigne-moi à discerner,
Dans la joie et la peine,
Le chemin où tu veux mener
Tout homme que tu aimes.
Comme tu viens me rencontrer
Et comme tu m’écoutes,
Que je sache aussi m’approcher
Des autres sur leur route.

 

Avant lecture :

 

Seigneur, nous allons entendre ces textes qui t’ont porté jusqu’à nous

Qu’ils deviennent, malgré nos réticences, cette Parole dont nous avons besoin, celle de l’Espérance et de la victoire sur la mort

 

Un homme qui marche à lintersection des pages d'un livre ouvert

Un homme qui marche à lintersection des pages d'un livre ouvert

 

Lecture :

          1 Pierre 1, 3 à 9

           Jean 20, 19 à 31

1:3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts,

1:4 pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux,

1:5 à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps!

1:6 C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par divers épreuves,

1:7 afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra,

1:8 lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse,

1:9 parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.

 

Jean 20, 19 à 31

20:19 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous!

20:20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur.

20:21 Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.

20:22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit.

20:23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.

20:24 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.

20:25 Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.

20:26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit: La paix soit avec vous!

20:27 Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois.

20:28 Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! Jésus lui dit:

20:29 Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!

20:30 Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.

20:31 Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.

Chant 623  « Toi qui gardes le silence.. »

Accompagnement musical : cliquez ici

1. Toi qui gardes le silence
Tout le jour, ô Seigneur,
Nous crions à la violence.
Ne vois-tu pas nos souffrances ?
Es-tu mort, ô Seigneur ? (bis)


2. Tu partages nos souffrances
Sans uncri, ô Seigneur.
Nous t’attendions en puissance,
Mais tu viens sans apparence.
Tu t’es fait serviteur. (bis)


3. Elle est force, ta faiblesse
Sur la croix, ô Seigneur !
Par tes liens tu nous délivres,
Par ta mort tu nous fais vivre.
Tu es grand, ô Seigneur ! (bis)


4. Ta parole nous engage
A lutter, ô Seigneur !
Dans ce monde où tout s’écroule,
Ton amour nous renouvelle.
Tu es fort, ô Seigneur ! (bis)

 

Prédication :

Jean 20, 19 à 31

Texte Johannique et donc tardif dans la rédaction des Évangiles. Par ailleurs, l’évènement décrit est situé le jour même de la résurrection et est décrit en deux, voire trois épisodes. Le texte est situé après l’apparition à Marie-Madeleine qui n’a pas reconnu Jésus. Cette non reconnaissance est un trait commun à presque toutes les apparitions post-pascales. Ici, Jésus est reconnu à ses plaies ce qui me semble important, nous y reviendrons.

Trois moments donc :              

                         -Apparition aux disciples confinés dans leurs peurs

                         -Retour du disciple manquant Thomas

                         -Manifestation de Jésus à Thomas

La phrase terminale de l’épisode, semble être comme souvent le nœud du texte. Cette phrase nous concerne éminemment : « Ils sont heureux ceux qui n’ont pas vu et qui croient » C’est notre cas, n’est-ce pas ? Pourtant, ne sommes-nous pas tous des Thomas qui souhaiterions « avoir vu » ?.

Quel est le vrai fondement de notre foi ? Thomas est-il le symbole de l’incrédulité qu’on en a fait ?

Le savoir scientifique lui-même repose sur une multitude d’éléments qui ne sont pas vus. L’incrédulité rationaliste ne répond guère aux problèmes existentiels. « La foi n’a pas besoin de la preuve qu’elle doit voir comme son ennemie » disait le philosophe Kierkegaard. L’ensemble du texte doit être lu, me semble-t-il, à partir du doute de Thomas et de la réponse qui lui a été donnée.

Thomas a cheminé avec les disciples et a eu le même vécu que ceux qui sont enfermés. Au moment de la manifestation de Jésus, il est seul, sans qu’on sache pourquoi il est ainsi isolé de la communauté. Lorsqu’il revient, la seule parole des témoins ne lui est pas suffisante.

Mais pour nous, qu’en est-il ? Avons-nous autre chose que la parole des témoins à travers les textes bibliques ? Ici se trouve d’une certaine manière notre  « bonheur ». « Ils sont heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » Mais la foi des disciples, comme celle de Thomas, suppose certaines conditions. Thomas n’a la révélation que quand il est avec les autres. L’une des conditions de la foi est l’être ensemble «  faire communauté ». Il est étonnant que cette communauté soit enfermée ! « Ils ont fermé les portes à clé » et pourtant ils vont être appelés à autre chose.

Une insistance remarquable porte sur les plaies de Jésus. Il n’est pas reconnu à son visage (tout comme par Marie –Madeleine) mais à ses plaies. On pourrait dire d’une certaine manière que les disciples croient plus en Jésus crucifié qu’au ressuscité. Bien sûr pas de résurrection sans mort ni sans souffrance donc.

 Ici se joue le paradoxe de la foi chrétienne : «accepter de ne pas savoir »  le pourquoi du mal disait Paul Ricœur. Avoir la foi, c’est offrir sa confiance malgré.

 Au-delà de la crucifixion, l’annonce de la Paix, est condition de la foi et facteur d’espérance.

« Shalom » «  la Paix soit avec vous ».

N’avons-nous pas, nous aussi besoin de cette paix que Jésus annonce en montrant ses plaies et qui est aussi une paix « malgré » ?

Au- delà de la reconnaissance de Jésus, il y a l’envoi et la « pentecôte johannique » .Être disciple, ce n’est pas s’enfermer dans une attente, même si l’on voit qu’à l’arrivée ils sont encore confinés. 

« Mon père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie »

Ainsi y a-t-il chez Jean une conjonction ente Pâques et pentecôte. Cet envoi est, comme à pentecôte, accompagné du souffle.

« Il souffle sur eux et leur dit : recevez le Saint Esprit »

Une grande responsabilité accompagne ce moment : celle du Pardon. On sait ce que cela a donné dans l’Église romaine : la confession auriculaire. Mais ce commandement est, me semble-t-il donné à tous, à tous ceux qui se veulent disciples, c’est-à-dire à nous aussi. En tant que disciples, nous sommes porteurs du pardon !

« aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent »

Ainsi les disciples, nous, sommes porteurs de l’amour de Dieu, de sa grâce. Mission impossible nous semble-t-il ! «  Jésus a raison éternellement, l’histoire est pleine des ossements blanchis des nations qui ont refusé de l’écouter. Puissions-nous au 20ème ( 21ème) siècle entendre et suivre sa Parole avant qu’il ne soit trop tard. Puissions-nous prendre solennellement conscience que nous ne serons jamais d’authentiques fils de notre Père céleste sinon en aimant nos ennemis et en priant pour ceux qui nous persécutent » dit Martin Luther King. Ainsi le souffle de Dieu nous envoie pour être les porteurs de son amour absolu et inconditionné.

"Vous êtes le Christ des autres. Ils n'ont pas d'autres Christ que vous, parce que c'est uniquement à travers vous qu'ils voient le Christ. Où voulez-vous que l'homme de la rue, où voulez-vous que nos contemporains découvrent Dieu comme une expérience vivante, sinon à travers nous? Pour eux, ce ne sont pas les livres, ce ne sont pas les discours qui pourront jamais rien changer à rien... Il s'agit uniquement d'un témoignage où, dans une vie dont la noblesse et le rayonnement porteront partout la lumière et la joie, que l'homme d'aujourd'hui découvrira ce Dieu caché au plus intime de lui et qui ne cesse de l'attendre..." dit  M. Zundel.

Ainsi, nous sommes tous des Thomas, voulant voir pour croire et cela individuellement. Mais on ne peut être chrétien tout seul ; l’être c’est «  faire communauté » non pour rester enfermés entre nous, mais, poussés par le souffle de Dieu pour propager son amour. Cela nous semble impossible, mais souvenons-nous que ce souffle qui nous pousse fait de nous des heureux, oui, des heureux !

« Ils sont heureux,

ceux qui n’ont pas vu et qui croient ».

Nous sommes heureux, amis, c’est le message même de Pâques !

 

Confession de foi

 

Nous croyons et proclamons avec joie :

que Jésus-Christ s'est donné pour toute l'humanité:

pour celles et ceux qui ont vécu depuis les origines de l'histoire,

pour celles et ceux qui naîtront jusqu'à la fin des siècles

pour les foules qui se pressent dans les villes,

pour les habitants de la montagne la plus reculée,

pour le bébé qui vient de naître et pour le vieillard sur le seuil de l'éternité.

Nous croyons qu'il s'est donné pour nos amis et nos ennemis,

pour les croyants et les incroyants, pour les riches et les pauvres,

pour les martyrs et les bourreaux.

Oui, pour tous, pour toi, pour moi, Jésus-Christ est venu.

il a vécu, lutté, souffert,

il a traversé l'agonie de Gethsémané et les ténèbres de la croix pour toi, pour moi.

Il a triomphé de la mort et ouvert devant nous les portes d'une irréductible espérance,

de sorte que "rien désormais, ni passé ni avenir, ni bonheur ni malheur,

ni vie ni mort, ni hauteur ni profondeur, ni aucune force qui soit au monde,

ne pourra jamais nous séparer de l'amour qu'en lui Dieu a manifesté."

Amen.

 

 Chant : 277 « A Dieu soit la gloire… »

Accompagnement musical : cliquez ici

Strophe 1
1. À Dieu soit la gloire ! Par son Grand Amour, Dans mon âme noire, s'est levé le jour. Jésus, à ma place, mourut sur la Croix, Il m'offre sa Grâce et je la reçois !
 
Refrain
Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Terre, écoutez sa voix ! Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Monde, réjouis-toi ! Oh ! Venez au Père, Jésus est vainqueur ; que toute la terre chante en son honneur !
 
Strophe 2
2. De Jésus, la joie, remplit notre cœur ; Qu'importe qu'on voie tout notre bonheur, Selon sa promesse, Jésus changera Deuil en allégresse, quand Il reviendra.
 
Refrain
Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Terre, écoutez sa voix ! Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Monde, réjouis-toi ! Oh ! Venez au Père, Jésus est vainqueur ; que toute la terre chante en son honneur !

Intercession

 

Dans ce temps défiguré par l’horreur

Dans ce temps comme une nuit assombrie de pleurs et de cris

Dans ce temps où la vie innocente est comme une croix où la vie a été clouée

Nous pensons parfois «  Seigneur où es-tu ? »

Mais par ton fils, nous savons qu’avec nous tu traverses l’effroi, la mort et le mal

Pour déchirer la nuit et nous porter jusqu’à l’aube d’un troisième jour

Qui nous baignera de lumière !

Nous croyons l’amour plus fort que la mort

C’est pourquoi nous te prions pour nos familles que nous ne pouvons voir

Pour ceux qui souffrent de la maladie, de la peur, de la solitude

Nous te prions pour ceux qui travaillent à sauver des vies, ceux qui sont au service de notre humanité, d’une manière ou d’une autre,

Nous te prions pour nous-mêmes, apprend-nous à continuer à vivre dans la foi et l’amour

Et avec le ressuscité nous te disons :

Notre Père

qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent

le règne, la puissance et la gloire,

aux siècles des siècles.

Amen.

 

Envoi. Bénédiction

 

Que le Seigneur aide chacun d’entre nous à vivre cette période si dure pour notre monde

Que l’Espérance  illumine nos jours et nous les fasse vivre dans la paix

Le Seigneur nous attend malgré toutes les épreuves du monde dans lesquelles il est à nos côtés. Il est toujours dans l’ailleurs qui doit nous aider à surmonter le quotidien

 

 Recevons la bénédiction de la part de Dieu :

 

 Le Seigneur de la Paix vous donne lui-même la Paix, en tous temps et de toutes manières

Amen

 

Spont 1 «  Que la grâce de Dieu.. »

Que la grâce de Dieu soit sur toi
Pour t’aider à marcher dans ses voies.
Reçois tout son pardon et sa bénédiction.
Va en paix, dans la joie, dans l’amour.

Retrouvez Jean-Pierre Pairou sur RCF autour du même texte: cliquer ici

 

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche de Pâques 12 avril 2020

11 Avril 2020, 10:40am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

  Eglise protestante unie de Narbonne

 

Prédication du dimanche  de Pâques

12 Avril 2020 Narbonne

 

par :   le Pasteur Charles Klagba

 

 

 

Sœurs et Frères,

 

Mais que nous arrive-t-il ?

 

Nous allons célébrer chacun chez nous, sans notre communauté narbonnaise la Fête de Pâques, comment est-ce possible ? Oui Sœurs et Frères, c’est possible, mais peut être, nous faut-il saisir cet instant invraisemblable comme une chance au lieu nous lamenter.

Qu’est-ce qui est vraiment invraisemblable ?

Saisissons-nous de ce moment particulier où la résurrection du fils, cette année nous trouvera éloignés les uns des autres, pour nous poser la question, « mais pour moi qu’est ce que ça veut dire ressusciter ? » Comment, quand, où, nous sommes-nous donnés la possibilité de suivre Jésus et de ressusciter dans le quotidien de nos jours ? Comment j’agis avec mes proches, pour leur dire ceci, il est vraiment ressuscité ? Comment je fais communauté avec ma Paroisse afin qu’elle vive cette résurrection ?

C’est ce que je vous propose comme réflexion pour ce Dimanche 12 Avril  à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaîne de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

Comment faire ? Je vous propose à 10h30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Évangile du jour, Matthieu 28, versets 1 à 10 ; ou Actes 10, versets 34 à 43 ; Colossiens 3, versets 1 à 4.

Vous pourrez suivre le culte avec le texte du Dimanche 12 Avril qui se trouve sur le Blog, et qui a été préparé pat notre Pasteur, en lisant la liturgie, puis sa prédication, que vous pourrez écouter aussi, pour vivre chez vous, le culte de ce dimanche.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble aussi ainsi.

Par ailleurs n’oubliez pas : Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

·       Les conférences de Carême sur France Culture à 16h, chaque dimanche. C’est un temps de réconfort et d’encouragement.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noël  (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joëlle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après-midi.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

Patrick Duprez

Président

 

Chants :https://drive.google.com/open?id=1JoS8UkJIVMZ8jhJkPihdjq_y0KyUPjUM

 

CANTIQUE :     493

LE SPONTANE 318/1 : « Toi qui es lumière,…. »

LE SPONTANE 526/3 : « Jésus est au milieu de nous milieux de nous »

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour »

CANTIQUE:     483

SPONTANE      822 : Louange à Dieu….

CANTIQUE FINAL  : 471

LE SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

 

Lectures bibliques :

Matthieu 28, versets 1 à 10

Actes 10, versets 34 à 43

Colossiens 3, versets 1 à 4

 

 

Textes bibliques :

 

Matthieu 28, versets 1 à 10

28:1 Après le sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le sépulcre.

28:2 Et voici, il y eut un grand tremblement de terre; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s'assit dessus.

28:3 Son aspect était comme l'éclair, et son vêtement blanc comme la neige.

28:4 Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts.

28:5 Mais l'ange prit la parole, et dit aux femmes: Pour vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié.

28:6 Il n'est point ici; il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché,

28:7 et allez promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici, il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez. Voici, je vous l'ai dit.

28:8 Elles s'éloignèrent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.

28:9 Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit: Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui.

28:10 Alors Jésus leur dit: Ne craignez pas; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront.

 

Actes 10, versets 34 à 43

10:34 Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes,

10:35 mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.

10:36 Il a envoyé la parole aux fils d'Israël, en leur annonçant la paix par Jésus Christ, qui est le Seigneur de tous.

10:37 Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché;

10:38 vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui.

10:39 Nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont tué, en le pendant au bois.

10:40 Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu'il apparût,

10:41 non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu'il fut ressuscité des morts.

10:42 Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts.

10:43 Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.

 

Colossiens 3, versets 1 à 4

3:1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.

3:2 Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.

3:3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.

3:4 Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.

 

LITURGIE DE PÂQUES -12 AVRIL 2020

Version audio  : cliquer ici

(Moment musical)

Accueil

 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu qui est, qui était et qui vient et de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le ressuscité."

Au petit matin, elles étaient là, les femmes. Elles avaient apporté tout ce qu’il fallait pour rendre les derniers devoirs à un mort.

Elles étaient là.

Et le tombeau était ouvert, et le tombeau était vide !

Le mort qu’elles cherchaient n’était plus là, le mort qu’elles cherchaient était vivant !

 

Alors la nouvelle s’est murmurée : « Il est ressuscité ! »

Certains l’ont entendue, ils ont repris le murmure, et le murmure s’est amplifié, jusqu’à résonner tout autour de la terre :

« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, Alléluia ! »

 

Ce matin, pour toi mon frère, pour toi ma sœur, que la résurrection ne soit ni une incertitude, ni une habitude. Tu es devant la grande nouvelle de ta vie, Dieu est vivant sur ton chemin, et sur tes lendemains !

 

Invocation

Jour de résurrection ! C’est Pâques, la Pâque du Seigneur.

Le Christ nous a conduits de la mort à la vie et de la terre aux cieux.

Chantons sa victoire ! Que toute la terre soit dans l’allégresse ! Que le monde entier soit en fête ! Car le Christ est ressuscité. Proclamons sa victoire ! Alléluia !

(Moment musical)  Chant :

 

Prière de louange : (l’assemblée se lève)

 

O Christ, c’est vrai tu es vraiment ressuscité, Alléluia !

Tu étais plongé dans le sommeil de la mort, tu t’es éveillé à une vie nouvelle. Tu étais comme un grain jeté en terre, tu as pris racine et tu portes du fruit.

C’est vrai : tu es vraiment ressuscité, Alléluia !

Tu avais été mis au tombeau, aujourd’hui tu apparais à tes disciples.

Tu étais mort à cause de nos péchés ; vivant, tu nous offres l’Esprit Saint.

C’est vrai : tu es vraiment ressuscité, Alléluia !

Si nous mourrons avec toi, avec toi nous vivrons.

Si nous souffrons avec toi, avec toi nous règnerons

C’est vrai : tu es vraiment ressuscité, Alléluia !

Il est bon de te louer, Dieu très bon.

Tu as sauvé Israël, ton peuple, de l’exil et de la déportation.

Tu as réhabilité ceux qu’on méprisait et ceux qu’on rejetait, tu les as réintégrés dans la communauté.

Tu as arraché Jésus, ton Fils bien-aimé, à son tombeau.

Tu nous as envoyé Jésus, ton Fils bien-aimé, pour être notre frère et nous témoigner de ton amour.

Tu nous sauves chaque jour de ce qui nous rend esclaves et malheureux.

Tu nous donnes en abondance la vie nouvelle. Il est bon de te louer, Dieu très bon. Amen !

 

CANTIQUE : 493

Acte de repentance

Notre Dieu, par la résurrection de ton Fils, tu nous ouvres une voie royale, et notre vie se détourne sans cesse de cette voie.

Seigneur, pardonne-nous, ouvre-nous à ta joie.

 

Notre Dieu, tu comptes sur nos bouches et sur nos mains pour répandre la Bonne Nouvelle de ta vie, et, souvent, nous réduisons notre foi à de vagues croyances, sa pratique à de pauvres habitudes.

Seigneur, pardonne-nous, conduis nous dans ta joie.

Notre Dieu, à la lumière de Pâques, nous reconnaissons que nous ne sommes pas à la hauteur de ton Evangile.

Seigneur, pardonne-nous. Que ta joie nous réveille et nous éclaire.

 

Dieu vivant, nous agissons, nous aimons, nous pensons comme si Jésus n’était pas ressuscité ; nous vivons comme s’il ne nous avait pas vraiment délivrés de ce qui nous accable. 

 

Dieu vivant, nous reconnaissons devant toi que nous ne débordons pas de joie lorsque nous célébrons la résurrection de ton Fils. Trop souvent, nous préférons nos succès à sa victoire.

 

Dieu vivant, tu peux changer nos cœurs ; par le pouvoir de ton Fils ressuscité, fais de nous des créatures nouvelles capables d’aimer et de servir.

Transforme-nous à l’image de ton Fils Jésus-Christ. Donne-nous la joie de ta vie.

 

LE SPONTANE 318/1 : « Toi qui es lumière,…. »

Parole de Grâce

Ouvrez vos cœurs :

Le Seigneur nous dit :

« Je vous aime depuis toujours, vous n’étiez pas né et déjà je vous aimais. Je suis vivant et vous vivez, je suis Sauveur et vous êtes sauvés. Pour toujours vous êtes à moi. » Alléluia !

LE SPONTANE 526/3 : « Jésus est au milieu de nous »

 

La Loi

Christ est ressuscité, il a vaincu le mal !

Vous avez été appelés à être libres.

Seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon les désirs de votre propre nature. Au contraire, laissez-vous guider par l'amour pour vous mettre au service les uns des autres. Car toute la loi se résume dans ce seul commandement: aime ton prochain comme toi-même."

 

LE SPONTANE 405/4 : « Toi qui m’appelles Dans ton amour »

Prière d’illumination

Je vous invite à la prière :

Nous allons nous mettre à l’écoute de ta Parole dans l’Ecriture.

Nous te prions que ce matin, elle vienne arroser et féconder notre terre, elle fasse germer en nous la foi, l’espérance et l’amour, elle soit semence pour notre vie, et nourriture sur notre route. Amen.

 

Lecture biblique : Matthieu 28 : 1-10

CANTIQUE: 483

 

Prédication

 

MESSAGE

Frères et sœurs, rien, absolument rien, ne peut arrêter la victoire du bien sur le mal ! Rien, absolument rien, ne peut arrêter la marche victorieuse du Christ vers le triomphe ! Le cri de victoire a retenti ! C’est la Pâques !

La vie est plus forte que la mort ! L’amour est plus fort que la haine !

La liberté est plus forte que la domination !

Rien n’est perdu ! Rien n’est irrémédiablement perdu ! Tout est sauvé car Dieu veille !

Pour Dieu, les événements tragiques du vendredi saint ne peuvent perdurer et ne peuvent, en aucune façon, prendre le dessus.

Le drame du vendredi saint qui s’apparentait à une victoire n’était que provisoire, je dirai plutôt illusoire même si les partisans de l’arbitraire avaient cru en une victoire définitive !

Oui, le cheminement dans les vallées de l’ombre de mort et la nuit des souffrances peuvent paraître interminables, mais le jour vient ; le jour vient avec sa lumière rayonnante pour les balayer. La barbarie, l’avidité et la folie humaines n’ont jamais le dernier mot dans l’histoire de l’humanité car Dieu veille.

 

Frères et sœurs, c’est la grande nouvelle de ce jour ! C’est le cri de victoire qui retentit sur tous les cieux très tôt ce matin ! « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, Alléluia ! »

 

Quel retournement de situation ! Un retournement de situation qui bouleverse, qui étonne, qui échappe à toutes les stratégies et à tous les calculs les plus savants…

 

Le Christ, trois jours auparavant, injustement arrêté par les soldats romains, brutalisé et mis à mort à la suite d’un procès fantaisiste, procès au cours duquel il était reconnu innocent (Pilate disait à la foule : « je ne trouve en lui aucun motif de le condamner »), ce Christ-là, est enfin ressuscité ! « Ô, mort où est ta victoire ? Ô mort où est ton pouvoir ? », s’est écrié l’apôtre Paul à ce sujet dans sa première lettre aux Corinthiens au chapitre 15.

 

Les grands acteurs, les détracteurs et les accusateurs du vendredi Saint sont restés paralysés ce grand matin de Pâques, journée de la victoire. Les cantiques de victoire fusent de partout, les trompettes résonnent sur toute la terre.

« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, Alléluia 

 

Dans la version de la Bible Segond 21, le titre donné au récit de l’évangile de ce matin est : la découverte de la résurrection de Jésus. Oui, c’est bien de la découverte qu’il s’agit et non de la description de la résurrection elle-même.

En effet, les Évangiles ne comportent aucun récit de la Résurrection du Christ, par contre, ils contiennent plusieurs récits sur l'apparition du Christ Ressuscité. Le passage de l'évangile selon Matthieu en fait partie : c'est un récit de Pâques qui nous raconte le témoignage de deux femmes, Marie de Magdala et l'autre Marie. Elles ont vécu une terrible épreuve : la souffrance, la crucifixion et la mise au tombeau de Jésus, ce maître qu'elles avaient suivi en Galilée et jusqu'à Jérusalem. Assurément, elles sont perdues, bouleversées, désespérées par la mort de leur maître, choquées par l'injustice de sa condamnation et la cruauté de sa mort. Malgré cela, elles persistent encore à suivre leur maître Jésus : elles vont voir son tombeau scellé et gardé. Et là, elles affrontent une deuxième épreuve qui les bouleverse à nouveau.

A leur arrivée, elles voient une apparition qui les saisit de peur, celle d'un « ange du Seigneur », un messager envoyé par Dieu. En réalité, Dieu est déjà intervenu auprès de Jésus en le ressuscitant, et son messager est là pour en attester auprès des humains.

Le messager, « l’ange du Seigneur », roule la pierre qui scelle le tombeau, cette pierre sensée enfermer définitivement Jésus dans la mort. Et il invite les deux femmes à voir l'incroyable : le tombeau est vide, il n'y a justement rien à voir, le corps du crucifié a disparu, Jésus est absent !

 

Vous savez, frères et sœurs, le récit de l’événement de Pâques s’achève sur un non-événement, car la résurrection est un événement qui ne se voit pas. Personne n’avait rien vu.

Les disciples qui se terraient dans leurs maisons n’étaient pas là, les femmes affairées dès le petit matin arrivent trop tard et ne découvrent que le tombeau vide.

 

Frères et sœurs, s’il y a quelque chose à comprendre, ce n’est pas dans ce qu’il y a à voir que cela se situe, puisqu’il n’y a rien à voir : le tombeau est vide ! Et pourtant toutes les précautions étaient prises pour s’assurer que ce Jésus qui a dérangé des années durant, par son enseignement, ses actes et son style de vie, la tranquillité de tous ceux qui étaient hostiles au changement et à la nouveauté de vie qu’il propose ; - toutes les précautions étaient prises pour que ce Jésus-là soit définitivement banni ! Mais les soldats, le sceau, la pierre n’ont pu le garder en terre. Décidemment, même le séjour des morts n’a pas pu avoir d’emprise sur lui !

 

En ce jour de Pâques, les cris de victoire font trembler ceux qui croient être les plus forts et les plus puissants et qui délibérément tordent le cou à la vérité et à la justice.

 

Oui, frères et sœurs, la résurrection, c'est d'abord le vide, l'absence ! Cette absence du corps, ce vide est vécu comme une expérience traumatisante pour les vivants. Heureusement, le messager de Dieu est là pour rassurer les deux femmes, en leur déclarant «quant à vous, n'ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, » (versets 5, 6). Par cette parole, le messager déclare à Marie de Magdala et à l’autre Marie que ce tombeau vide est au contraire une bonne nouvelle ! c’est une bonne nouvelle qui va changer définitivement leur existence, leur certitude et leur crainte : cette absence atteste que Jésus le Christ est ressuscité.

 

La résurrection de Jésus-Christ, c'est une absence qui devient une nouvelle présence.

 

« Quant à vous n'ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, »

 

Frères et sœurs, en vérité, en vérité, si nous cherchons le Jésus crucifié, alors nous trouverons le Christ Ressuscité. Ou plutôt, c'est lui qui nous trouvera ! Car, lorsqu'on cherche le Christ, c'est lui qui vient d'abord à notre rencontre. N'oublions jamais que Dieu nous précède toujours, et qu'il se manifeste là où nous ne l'attendons pas. C’est Dieu qui vient vers nous par des itinéraires qui lui sont propres.

 

C'est d'ailleurs ce qui arrive à ces deux femmes dans notre récit de Pâques….

Marie de Magdala et l’autre Marie, dans notre récit, traversent une troisième épreuve, qui les bouleverse à nouveau….

Sur leur chemin de retour après l’expérience du tombeau vide, ces femmes sont encore confrontées à une autre présence qui les saisit de stupeur, celle de leur maître Jésus, le crucifié, lui-même. Jésus les accueille en leur disant tout simplement « Je vous salue ! » (verset 9), littéralement dans le texte grec « Réjouissez-vous ! », « Soyez dans la joie ! ».

Ah quel bonheur inattendu ! Quelle grâce merveilleuse !

Ces femmes, nous dit l’évangéliste Matthieu : « s’agrippent » aux pieds de Jésus et « se prosternent devant lui ». A travers ce geste spontané et familier, elles manifestent leur joie d'avoir enfin retrouvé le Jésus crucifié qu'elles croyaient avoir définitivement perdu. Finalement, par cette apparition, elles réalisent que l'absence du Jésus Crucifié est devenue la nouvelle présence du Christ Ressuscité. C'est cela la bonne nouvelle de la Résurrection !

 

 

Frères et sœurs, l’expérience de l’inattendu de ces deux femmes nous montre que Jésus le Christ se rend présent à celui, à celle qui le cherche, à celui, à celle qui croit en lui, à celui, à celle qui place sa vie dans cette relation de confiance qu'est la foi.

 

Tout au long de notre existence de chrétien, le Christ est présent à nos côtés, dans nos moments de tristesse comme de joie, dans les moments de malheur comme de bonheur, dans les moments désespoir comme d’espérance, dans les moments de doute comme de confiance.

Le Christ est présent même quand nous le croyons absent. Mais attention, il ne faut surtout pas confiner cette présence de Jésus le Christ dans nos certitudes, dans nos envies, dans nos peurs, dans nos habitudes et attitudes qui procurent des sécurités illusoires.

Oui il y a toujours le risque de vouloir sceller la présence de Jésus-Christ et sa de Parole dans nos enfermements religieux.

Le Christ ressuscité est absent de nos enfermements. Il se rend présent quand on décide de se mettre en mouvement, d’aller ailleurs ; cet ailleurs, c’est le lieu ou l’instant où nous nous ouvrons à toutes sortes d’inattendus.

 

Frères et sœurs, la résurrection que nous célébrons aujourd’hui, nous rappelle que même au plus profond de nos détresses, de nos souffrances, de nos angoisses, de notre désespoir, nous avons un Dieu qui est capable de proposer et de nous montrer une porte de sortie libératrice parce que lui-même, dans la personne de son Fils Jésus-Christ, a connu la pire des souffrances humaines et les a vaincues. Le maître de la vie est présent à tes côtés.

Le ressuscité, le Christ triomphant fait de toi l’héritier et l’héritière de son œuvre de libération.

Vous savez, la foi à laquelle nous sommes appelés, en tant que chrétiens, est fondée, non sur une pensée, une philosophie ou une idéologie mais sur une vraie expérience, une expérience réelle de la souffrance et de la victoire sur cette souffrance.

 

Frères et sœurs, l’événement pascal que nous célébrons aujourd’hui est l’évènement qui fonde notre foi en Christ et notre engagement à son service. Il est l’élément central sans lequel l’Eglise, la communauté de chrétiens ne serait qu’une association comme n’importe quel groupe associatif dans le monde.

Nous célébrons aujourd’hui celui qu’aucune puissance humaine ne peut anéantir. Nous célébrons celui qui a toujours fait la différence par ses paroles et ses actes.

Nous célébrons aujourd’hui celui qui ne se contente pas du statu quo, qui ne peut pas supporter les compromissions et les complaisances politiques, religieuses et relationnelles.

Il est celui qui veut la liberté, le droit, la justice bref, le bien-être de chacun et de chacune de nous.

Celui que nous célébrons aujourd’hui est celui qui a lutté pour que toi et moi nous soyons libérés de l’emprise du mal qui rend ou qui peut rendre notre existence amère sur cette terre.

Celui que nous célébrons aujourd’hui est celui qui nous ouvre royalement la voie de la victoire sur toutes les forces destructrices : spirituelles, morales, physiques.

 

Notre Dieu, par la résurrection de son Fils, nous ouvre une voie royale, il nous ouvre à sa joie.

 

Alors, frères et sœurs, aujourd’hui le Seigneur ressuscité, Jésus le Christ a vaincu le mal et il fait de nous les héritiers et les héritières de cette victoire. Dieu agit pour nous et avec nous dans la victoire pour transformer nos soupirs de souffrance en cris d’espérance.

 

« Quant à vous n'ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, »

Pâques, c’est la victoire de l’amour, de la liberté et de la justice qui n’exclut personne.

Pâques, c’est l’appel à aller vers un autre ailleurs…

 

Frères et sœurs, la Pâques pour nous, c’est la célébration de notre propre victoire sur les obstacles de ce monde…Nous sommes invités à célébrer notre propre résurrection dans celle du Christ ressuscité.

La résurrection est le passage de la mort à la vie, de l’obscurité à la lumière, l’entrée dans une vie entièrement nouvelle ; nous vivons avec d’autres repères et dans un nouvel environnement : le Règne de Dieu. C’est un processus qui se renouvelle jour après jour par la foi en Christ le ressuscité.

En réalité, chaque fête de Pâques rappelle la possibilité d’un nouveau départ, la possibilité d’un changement.

 

Alors, chers frères et sœurs, que cette fête de Pâques 2020 ne soit pas pour nous un simple anniversaire dans le calendrier de l’église, mais bien un tremblement de terre, un vrai changement de paradigme dans notre manière d’être !

 

« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, Alléluia ! »

Amen !

Confession de foi (l’assemblée se lève)

Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu.

Il est venu vivre parmi nous, il est mort sur la croix, il est ressuscité.

Aujourd’hui et pour toujours, il est avec nous.

Je crois en l’Esprit Saint qui nous rassemble dans l’Eglise et qui nous fait vivre. Amen.

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

 

CELEBRATION DE LA CENE

 

Prière introductive

Je vous invite à la prière :

 

Seigneur, dans notre voyage, aujourd’hui, nous nous sommes arrêtés pour ce temps de culte, ce temps de louange, de prière, de méditation. Aujourd’hui nous sommes à Emmaüs.

Si souvent nous avons été aveugles devant les signes de ta présence….

Ce n’est qu’après que nous réalisons que : cette main tendue, cette parole juste, ce geste généreux, ce pardon offert, cette communion vécue, ce sourire d’un étranger ... c’était donc toi !

Seigneur, pardonne notre lenteur à te reconnaître, et notre peur à te répondre. Que ton Esprit éveille notre esprit à ta présence.

Que ce pain rompu et partagé convertisse notre regard, qu’il parle à notre cœur et qu’il nourrisse notre foi.

Que ce pain rompu nous dise ton corps livré pour nous. Que cette coupe partagée nous dise ton sang versé pour la multitude.

Que ce repas nous annonce le festin où tu nous attends. Amen !

  •  Institution

Pendant le repas, Jésus prend du pain. Il prononce la bénédiction. Il le rompt et le donne à ses disciples en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps. » Ensuite il prend une coupe de vin. Il rend grâce à Dieu et il donne la coupe à ses disciples en disant : « buvez-en tous. Ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau, avec vous, dans le royaume de mon Père. »

  • Invitation

Le Christ nous a rejoints sur notre route, il est là, il chemine à nos côtés. Il nous invite à le retrouver dans le pain rompu et dans le vin partagé.

Il préside le repas. Venez maintenant car tout est prêt.

(l’assemblée est invitée à former un cercle)

  • Fraction

Ce pain que nous rompons est la communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ qui a été donné pour nous.

 

Cette coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce, est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ qui a été versé pour nous.

(Partage des éléments)

 

Action de Grâces  (après le partage)

Disons maintenant merci à Dieu ce repas de grâce et communion fraternelle.

 

Pour ton cheminement à nos côtés, tout au long de nos sentiers, nous te louons.

Pour ta Parole dans l’Ecriture qui devient notre nourriture, nous te louons.

Pour la grâce de ton repas qui renouvelle notre foi, nous te louons.

Apprends-nous maintenant à partager avec nos frères et sœurs cette intelligence de l’Ecriture et cette présence de ta Parole. Amen !

(L’assemblée regagne les places)

 

Prière d’Intercession

 

Jésus, Fils de Dieu, Prince de la vie, nous te prions :

Fais nous vivre de ta vie ! Que ton Eglise rende fidèlement témoignage à ta résurrection !

Toi le vivant, nous t’en prions !

Tu es entré dans la vie à travers la souffrance. Viens en aide à ceux qui souffrent !

Toi le Vivant, nous t’en prions !

Dieu vivant, fais nous ressusciter, dès maintenant, à une vie nouvelle, par le pouvoir de ton Saint-Esprit !

Toi le Vivant, nous t’en prions !

Bénis sois-tu toi qui écoutes nos prières !

O Christ, Fils de Dieu, Prince de la vie, nous te prions.

Tu nous combles de paix et de joie. Fais nous vivre de ta vie, fais nous marcher comme des enfants de lumière.

Nous t’en prions.

Dans nos difficultés personnelles, dans les problèmes que traversent notre pays et notre pays monde, apprends-nous à choisir la vie et à tourner le dos à la mort.

Nous t’en prions.

Tu es entré dans la vie à travers la souffrance de ta Passion. Viens en aide à ceux qui souffrent ; donne ta joie et ta force à ceux qui sont accablés par le deuil, la maladie, la solitude.

Nous t’en prions.

 

 

O Dieu de lumière et de vie, de tout notre cœur et d'un seul élan, dans la communion de l'Eglise universelle, nous t'adressons la prière que le Christ Sauveur et Seigneur nous a confiée: Notre Père qui est aux cieux :

 

Officiant(e) et Assemblée :

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent

 le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles.

Amen.

 

CANTIQUE FINAL  : 471

 

Envoi et Bénédiction

 

Le Christ ressuscité te précède, il est celui qui te dis : sois sans crainte !

Le Christ t’attend...

 

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.

Allez en paix pour cheminer avec le Christ ressuscité.  Amen !

 

CHANT SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..

 

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche des Rameaux 5 avril 2020

1 Avril 2020, 11:21am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

  Eglise protestante unie de Narbonne

Sœurs et Frères,

Ce dimanche des Rameaux nous serons encore confinés chez nous, mais notre chaîne ne peut s’interrompre, notre amitié, notre foi, notre espérance sont bien là, toujours intactes.

Alors sœurs et frères ce Dimanche 5 Avril encore, à 10h30 (heure de nos cultes). Soyons réunis par la grande et belle chaîne de notre prière afin d’être tous ensemble.

Comment faire ? Vous le savez, je vous propose à 10h30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Evangile du jour, Matthieu 21, versets : 1-11 , la Lettre aux Philippiens 2, versets : 6-11, et  Esaïe 50, versets 4-7

Vous pourrez suivre le culte avec le texte du Dimanche 5 Avril  qui se trouve sur le Blog, et qui a été préparé pat André, notre ami de Carcassonne au si bel accent. Lire sa  liturgie, puis sa prédication,  pour vivre chez vous, le culte de ce dimanche.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble aussi ainsi.

N’hésitez pas à m’appeler si vous le souhaitez ou à me signaler tel ou telle d’entre nous à qui un appel ferait du bien. Président du CP, je suis d’abord un serviteur comme vous, à votre service.

 

Par ailleurs n’oubliez pas :

Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

·       Les conférences de Carême sur France Culture à 16h, chaque dimanche. C’est un temps de réconfort et d’encouragement.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noel  (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joelle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi à partir de 15h.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés

Le Seigneur est présent et nous bénit

Patrick Duprez

Président

 

 

Prédication du dimanche  des Rameaux 

5 Avril 2020 Narbonne

 

Culte du confinement ou du "temps du désert"

Prédicateur André Bonnery

 

Chants :

Répons chanté:  Toi qui disposes

Répons chanté:  Le don suprême que ta main sème

Répons chanté: Que par ta grâce

Chant spontané : Louange à Dieu, le Créateur

Chant spontané : Que la grâce de Dieu, soit sur toi

 

Lectures bibliques :

Psaume 69

Matthieu 21 versets 1 à 11

(Marc 11 / 1 à 11    ;    Luc 19 / 28 à 40   ; Jean 12 / 12 à 16)

Ésaie 50 versets 4 à 7

 

Ouverture:

 

          Toi qui es Seigneur et Père, je ne veux pas me présenter devant toi avec mes certitudes, mes œuvres et mes mérites.

Je suis confiné dans mon désert, loin de mes frères et sœurs de la paroisse. Je veux maintenant écouter ta parole, recevoir ce que tu me dis dans les textes qui me sont proposés par la liturgie de ce jour.

        Je dépose ma vie devant toi pour accueillir ta grâce.

Tu es près de moi et avec tous mes frères qui prient, à la même heure, en ce dimanche. Je veux entrer en communion avec eux.

       Donne-moi l’humilité, accorde-moi ton Esprit  pour t’écouter me parler dans le silence de mon cœur.

 

Répons chanté:  Toi qui disposes, de toutes choses et nous les donnes chaque jour, reçois ô Père, notre prière de reconnaissance et d’amour

Accompagnement musical : cliquer ici

 

 

Louange:  Psaume 69

 

 

69:1 Au chef des chantres. Sur les lis. De David.

69:2 Sauve-moi, ô Dieu! Car les eaux menacent ma vie.

69:3 J'enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; Je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m'inondent.

69:4 Je m'épuise à crier, mon gosier se dessèche, Mes yeux se consument, tandis que je regarde vers mon Dieu.

69:5 Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, Ceux qui me haïssent sans cause; Ils sont puissants, ceux qui veulent me perdre, Qui sont à tort mes ennemis. Ce que je n'ai pas dérobé, il faut que je le restitue.

69:6 O Dieu! tu connais ma folie, Et mes fautes ne te sont point cachées.

69:7 Que ceux qui espèrent en toi ne soient pas confus à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées! Que ceux qui te cherchent ne soient pas dans la honte à cause de moi, Dieu d'Israël!

69:8 Car c'est pour toi que je porte l'opprobre, Que la honte couvre mon visage;

69:9 Je suis devenu un étranger pour mes frères, Un inconnu pour les fils de ma mère.

69:10 Car le zèle de ta maison me dévore, Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi.

69:11 Je verse des larmes et je jeûne, Et c'est ce qui m'attire l'opprobre;

69:12 Je prends un sac pour vêtement, Et je suis l'objet de leurs sarcasmes.

69:13 Ceux qui sont assis à la porte parlent de moi, Et les buveurs de liqueurs fortes me mettent en chansons.

69:14 Mais je t'adresse ma prière, ô Éternel! Que ce soit le temps favorable, ô Dieu, par ta grande bonté! Réponds-moi, en m'assurant ton secours!

69:15 Retire-moi de la boue, et que je n'enfonce plus! Que je sois délivré de mes ennemis et du gouffre!

69:16 Que les flots ne m'inondent plus, Que l'abîme ne m'engloutisse pas, Et que la fosse ne se ferme pas sur moi!

69:17 Exauce-moi, Éternel! car ta bonté est immense. Dans tes grandes compassions, tourne vers moi les regards,

69:18 Et ne cache pas ta face à ton serviteur! Puisque je suis dans la détresse, hâte-toi de m'exaucer!

69:19 Approche-toi de mon âme, délivre-la! Sauve-moi, à cause de mes ennemis!

69:20 Tu connais mon opprobre, ma honte, mon ignominie; Tous mes adversaires sont devant toi.

69:21 L'opprobre me brise le cœur, et je suis malade; J'attends de la pitié, mais en vain, Des consolateurs, et je n'en trouve aucun.

69:22 Ils mettent du fiel dans ma nourriture, Et, pour apaiser ma soif, ils m'abreuvent de vinaigre.

69:23 Que leur table soit pour eux un piège, Et un filet au sein de leur sécurité!

69:24 Que leurs yeux s'obscurcissent et ne voient plus, Et fais continuellement chanceler leurs reins!

69:25 Répands sur eux ta colère, Et que ton ardente fureur les atteigne!

69:26 Que leur demeure soit dévastée, Qu'il n'y ait plus d'habitants dans leurs tentes!

69:27 Car ils persécutent celui que tu frappes, Ils racontent les souffrances de ceux que tu blesses.

69:28 Ajoute des iniquités à leurs iniquités, Et qu'ils n'aient point part à ta miséricorde!

69:29 Qu'ils soient effacés du livre de vie, Et qu'ils ne soient point inscrits avec les justes!

69:30 Moi, je suis malheureux et souffrant: O Dieu, que ton secours me relève!

69:31 Je célébrerai le nom de Dieu par des cantiques, Je l'exalterai par des louanges.

69:32 Cela est agréable à l'Éternel, plus qu'un taureau Avec des cornes et des sabots.

69:33 Les malheureux le voient et se réjouissent; Vous qui cherchez Dieu, que votre coeur vive!

69:34 Car l'Éternel écoute les pauvres, Et il ne méprise point ses captifs.

69:35 Que les cieux et la terre le célèbrent, Les mers et tout ce qui s'y meut!

69:36 Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda; On s'y établira, et l'on en prendra possession;

69:37 La postérité de ses serviteurs en fera son héritage, Et ceux qui aiment son nom y auront leur demeure.

 

Repentance:

 

 Seigneur notre Dieu, tu es notre Père et tu nous combles de tes biens.

Tu nous as donné la création : les montagnes et les vallées, les sources et les ruisseaux, les océans et les forêts et nous estimons que c’est tout naturel.

Tu nous as donné la nourriture : le pain et le vin, le riz et les fruits, les légumes, le sel et le miel, et nous oublions de te rendre grâce.

Tu nous as donné du savoir, de l’intelligence, du courage et de la patience, du cœur et de la persévérance et nous croyons que nous le devons à notre mérite.

Alors, Seigneur, tu vois notre vanité, accorde nous la grâce de l’humilité

Tu connais notre suffisance, apprends-nous la reconnaissance.

Tu sais les oublis de notre histoire, renouvelle notre mémoire.

Pardonne notre ingratitude qui nous empêche de te rendre grâce pour tous tes dons.

Pardonne notre orgueil qui nous empêche de t’appeler dans nos décisions.

Pardonne l’amnésie qui nous empêche de te reconnaître.

 

Répons chanté:  Le don suprême que ta main sème,  c’est le pardon, c’est notre paix ; et ta clémence, trésor immense, est le plus grand de tes bienfaits.

 

 

Accueil du pardon

 

Seigneur, je veux me tenir devant toi dans la repentance.

Je veux maintenir en moi la tension de l’Evangile, l’urgence de l’appel que tu m’adresses.

Guéris mon cœur de pierre, donne moi un cœur de chair.

 Un cœur repentant pour la prière, un cœur tendre pour écouter ta parole, un cœur pur comme celui d’un enfant pour la louange, un cœur en quête de ta présence.

Un cœur humble pour mon prochain,

Un cœur qui espère pour le lendemain.

 

 

Volonté de Dieu. La loi

 

Pardonnés et libérés, écoutons ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire :

« Vous avez été appelés à être libres. Seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon les désirs de votre propre nature.

Au contraire laissez-vous guider par l’amour pour vous mettre au service les uns des autres. Car toute la loi se résume dans ce seul commandement : aime ton prochain comme toi-même ».

 

Répons chanté:  Que par ta grâce, l’instant qui passe serve à nous rapprocher de toi ; et qu’à chaque heure, vers ta demeure, nos cœurs s’élèvent par la foi.

 

 

Prière avant de lire l'Écriture

 

Donne-nous de nous nourrir de ta parole comme Ezéchiel mange le rouleau sur lequel est écrit ce qu’il doit dire. Il avait un goût de miel.

Donne-nous de méditer ta parole comme Marie se souvient de tout ce qu’elle a vu et entendu et relit toutes ces choses dans son cœur.

Donne-nous de désirer ta parole comme un mendiant lève les yeux vers les disciples dans l’attente d’une guérison.

 

 

Lectures bibliques :

Ésaie 50 versets 4 à 7

Matthieu 21 versets 1 à 11

 On peut aussi lire les autres textes :

(Marc 11 / 1 à 11 ;  Luc 19 / 28 à 40 ; Jean 12 / 12 à 16)

 

 

Texte biblique: Ésaie 50 versets 4 à 7

 

50:4 Le Seigneur, l'Éternel, m'a donné une langue exercée, Pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, Pour que j'écoute comme écoutent des disciples.

50:5 Le Seigneur, l'Éternel, m'a ouvert l'oreille, Et je n'ai point résisté, Je ne me suis point retiré en arrière.

50:6 J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, Et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; Je n'ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats.

50:7 Mais le Seigneur, l'Éternel, m'a secouru; C'est pourquoi je n'ai point été déshonoré, C'est pourquoi j'ai rendu mon visage semblable à un caillou, Sachant que je ne serais point confondu.

 

 

 

Lecture de l'Évangile de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem

Matthieu 21 versets 1 à 11

 

21:1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux disciples,

21:2 en leur disant: Allez au village qui est devant vous; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les, et amenez-les-moi.

21:3 Si, quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il les laissera aller.

21:4 Or, ceci arriva afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète:

21:5 Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, Plein de douceur, et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d'une ânesse.

21:6 Les disciples allèrent, et firent ce que Jésus leur avait ordonné.

21:7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus.

21:8 La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches d'arbres, et en jonchèrent la route.

21:9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!

21:10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l'on disait: Qui est celui-ci?

21:11 La foule répondait: C'est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée.

 

 

Prédication:

 

L’événement de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, quelques jours avant sa Passion, est certainement important puisque les quatre Évangiles en parlent. Les récits en sont un peu différents mais ils concordent sur le fond. L’observation de Jean, après sa courte narration est particulièrement intéressante  car il explique dans quel esprit il a écrit : « Dans un premier temps les disciples ne comprirent pas ce qui arrivait, mais après qu’il fut ressuscité, ils se souvinrent que cela avait été écrit à son sujet » (Jean 12, 16). Autrement dit, il faut comprendre les récits évangéliques comme une relecture et un approfondissement des événements, à la lumière de la Résurrection. Ce que les apôtres n’avaient pas d’abord compris, reçoit pour eux un éclairage nouveau après Pâques. C’est pourquoi les  quatre évangélistes nous donnent des récits un peu différents en fonction de ce qu’ils ont compris après coup. Si notre lecture aujourd’hui, selon la liturgie, est celle de Matthieu (21, 1-10), nous n’hésiterons pas à l’enrichir de passages  du même récit par les autres  évangélistes. Examinons donc ce qui nous est dit de l’attitude de Jésus d’une part, de celle de ses disciples d’autre part.

 

L’attitude de Jésus

Dans la péricope de la descente de Jésus vers Jérusalem, depuis les hauteurs du mont des Oliviers, sur la route de Béthanie, non loin de Bethphagé, le cœur  du récit, c’est l’idée que Jésus est Seigneur. Un Seigneur ayant autorité mais qui l’exerce d’une manière déconcertante. Reprenons le texte de Matthieu  « Allez au village qui est en face ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-la et amenez-les moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : le Seigneur en a besoin, et il les laissera aller tout de suite. »

Cet ordre est déconcertant. Imaginiez que vous ayez un scooter devant votre porte et que deux individus que vous ne connaissez pas se présentent. Ils le font  démarrer sous votre nez et l’enfourchent. Vous leur criez : « eh, oh, cet engin est à moi ! ». Et  s’ils vous répondent : « on le prend parce que le patron en a besoin », la tête que vous allez faire !

 

 Marc, qui a sans doute perçu l’incongruité de la situation, précise que « si quelques uns de ceux qui se trouvent là vous disent  pourquoi faites vous cela, vous répondrez : le Seigneur en a besoin et il le renvoie ici tout de suite. »  Vues ainsi, les choses sont plus rassurantes et… plus morales.

 

Quelques jours plus tard, Jésus donnera également un ordre étonnant, On est à la veille de Pâques, il envoie Pierre et Jean à Jérusalem et leur dit : « vous trouverez un homme portant une cruche d’eau, suivez-le dans la maison où il entrera et vous direz au propriétaire de la maison : le maître te fait dire, où est la salle où je vais manger la Pâque avec mes disciples ? Et le maître vous montrera la pièce du haut, vaste et garnie ; c’est là que vous ferez les préparatifs » (Luc 22, 8-12). Etrange ! Les disciples suivent un porteur d’eau qui passe, au hasard, et c’est le bon messager.

 

Comme rien n’est écrit au hasard dans les Évangiles, mais comme tout est pensé et a un sens, j’imagine que l’évangéliste a voulu nous dire que Jésus est le Seigneur et maître de tout, ayant même la prescience de toutes choses. C’est en tous cas ainsi que les deux disciples ont compris l’ordre curieux qui leur était donné et qu’ils l’ont suivi sans discuter.

 

La seigneurie éminente de Jésus apparaît dans le vocabulaire employé par Luc. Pour désigner les propriétaires de l’ânon, la TOB a traduit par « ses maîtres », « ….comme ils détachaient l’ânon ses maîtres leur dirent…. » (Luc, 19, 33) Or, le texte grec dit : « oi kurioi autou » ce qui, littéralement peut se traduire par « les seigneurs de lui ». Ce qui donne, si l’on s’en tient à la traduction littérale : «comme ils défaisaient les liens de l’ânon, les seigneurs de lui dirent : pourquoi déliez-vous l’ânon ? Ils répondirent : parce que le Seigneur a besoin de lui ». Tout le vocabulaire a ici valeur de symbole. Ainsi, l’ânon passe d’une seigneurie à une autre.

Imaginons que, symboliquement, l’âne soit la figure de l’humanité. L’évangéliste nous annonce alors que le Seigneur Jésus est le libérateur des seigneuries multiples auxquelles nous sommes enchaînés. Ces seigneuries ce sont, par exemple, les biens matériels, la soif d’avoir et de paraître, l’esprit de pouvoir, de domination, de jouissance…. Jésus ordonne de nous en détacher « luein » en grec qui a la même racine que diluer. Il défait (il dilue) les liens qui asservissent les hommes pour qu’ils puissent aller librement vers leur nouveau Seigneur qui est aussi leur libérateur.

 

Poursuivons la lecture de l’entrée triomphale  à Jérusalem. Nous voyons que, si Jésus accepte de manifester sa seigneurie ou sa royauté, il le fait au minimum, de manière symbolique. Il avance monté sur un âne avec, en guise de selle, des vêtements placés sur son échine et, à la place du tapis rouge que l’on déroule devant les puissants, des manteaux que l’on place sous les sabots de la bête au fur et à mesure de sa progression. Certes, le roi Salomon était monté sur une mule, lors de son sacre, salué par la clameur du peuple (I Roi, 1, 38-40), et le roi annoncé par le prophète Zacharie (Za, 9, 9) « est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse » (Voilà la source de la mention de l’ânon et de l’ânesse dans notre Évangile). Mais tout cela, c’était le passé. Au temps de Jésus, princes et empereurs faisaient leur entrée dans les villes assis sur un cheval fringant avec selle en cuir damasquiné, éperons, brides et mors ornés de plaques dorées. Manifestement, tout en acceptant d’être reconnu comme roi et Seigneur, Jésus ne veut par répondre aux fausses attentes du peuple, il ne veut pas se présenter comme le Messie puissant vainqueur et glorieux que beaucoup, à commencer par les apôtres attendaient : « est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ?

 

Derrière la liesse du jour des Rameaux, on entrevoit cet épisode de Jésus devant Pilate : « Es-tu roi ? Tu l’as dit, mais ma royauté n’est pas de ce monde. » Jésus ne réagit jamais comme on l’attend. Il veut pousser à réfléchir, à voir plus haut, plus loin. Mais pour hisser les gens vers un autre horizon, pour les sortir de la platitude  du quotidien, il faut d’abord se mettre à leur hauteur. Lorsqu’on est juché sur un étalon fringant, précédé par des hérauts qui sonnent de la trompette et suivi par une escorte d’apparat, on ne voit au-dessous de soi que  des sujets plus ou moins serviles. Lorsqu’on est assis sur un petit âne, on est à hauteur d’homme. Voilà qui est Jésus : un roi qui accepte de se mettre à notre hauteur, à notre portée. Il n’a pas d’autre escorte que ses amis qui l’ont suivi sur les routes de Palestine, pas d’armée, aucun des insignes de la puissance des princes. Sa puissance à lui, ce sont les guérisons qu’il a répandues à profusion, guérisons des corps et des âmes. Sa puissance, ce sont sa parole et ses actes libérateurs, sa capacité à relever les gens brisés, tordus par la vie, méprisés rejetés. Il est l’envoyé du Dieu qui donne la vie, un Dieu qui met les gens debout.

 

La royauté du Christ égratigne tous les pouvoirs en place, les civils et les religieux, elle dérange les pharisiens présents dans la foule. Ces pharisiens qui voyant le triomphe populaire du  perturbateur qu’ils détestent et qu’ils traquent depuis longtemps, s’adressent à Jésus pour lui intimer : « fais-les taire ». La Seigneurie de Jésus dérange au point qu’au lendemain de son entrée (modestement) « triomphale » dans Jérusalem, il y aura l’arrestation, le chemin de croix et la mort sur le Golgotha. Il est intéressant de noter la réponse de Jésus à la provocation des pharisiens : « si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront ». Etait-ce une allusion à la pierre roulée du tombeau vide, témoignant, criant la Résurrection ?

 

L’attitude des disciples.

Après Jésus dont nous avons observé les paroles et l’attitude lors de l’entrée à Jérusalem, voyons le comportement des disciples. Il apparait dans trois situations différentes.

*Il y a d’abord Pierre et Jean les deux disciples mandatés pour aller chercher l’âne. Qu’est-ce qu’un disciple ? Celui qui se met à l’écoute d’un maître en qui il fait confiance pour suivre son enseignement. Ces deux là sont pleinement disciples. L’ordre qu’ils reçoivent est curieux, avons nous observé. Ils auraient pu le discuter ou demander des explications : à qui appartient cet âne ; comment sais-tu qu’il est dans la rue en ce moment et pas dans l’écurie ou dans un champ ? Est-ce bien sur le bon âne et le bon propriétaire que nous tomberons ? Et s’il refuse de nous le prêter ? Non, ils obéissent parce qu’ils font confiance. Jadis ils ont répondu à l’appel de Jésus et ils l’ont suivi sans se poser de questions. C’est cela la foi, fides, pistis en grec, c’est la confiance en quelqu’un au sens littéral du mot. La foi n’est pas un assentiment naïf et stupide. On s’engage vis-à-vis de quelqu’un parce qu’on est sûr, en son fort intérieur qu’il est « fiable » ; on en a l’intime conviction. L’intime conviction ça n’est pas rien, dans un tribunal on peut condamner un homme sur l’intime conviction du jury. Le Christ attend de ses disciples ce type d’engagement. Parce qu’on lui fait confiance on est prêt à suivre son enseignement et à prendre les engagements qui en découlent.

*La seconde situation est celle des disciples qui se dépouillent de leurs vêtements pour les mettre sur le dos de la monture afin que Jésus s’y assoie, geste parallèle à ceux qui jettent leurs manteaux sur le sol pour en faire un tapis. Se défaire de ses vêtements est un geste symbolique fort car il est le révélateur de la personnalité, du statut social, voire de la volonté de paraitre de son propriétaire ou, au contraire, révélateur de sa discrétion.  Suis-je style « prêt-à-porter »,  C & A, Kiabi, ou bien style Christian Dior, Karl Lagerfeld ou encore Désigual ?

 

L’abandon des vêtements sous les pas de l’ânon nous rappelle qu’on ne peut suivre Jésus sans se dépouiller de ce que nous transportons de faux ou d’encombrant avec nous. Il ne s’agit pas de nous défaire de nos identités profondes, fondamentales et d’entrer dans l’anonymat en le suivant, mais de nous débarrasser de tout ce qui cache notre être véritable d’enfants de Dieu, de frères du Christ.

 

*La troisième situation est celle des disciples qui acclament avec la foule : « Hosanna au fils de David, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Mat. 21, 9) « Ils (les disciples) se mirent à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils disaient béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux. » (Luc 19, 38) Cette acclamation enthousiaste fait écho au chœur angélique de la Nativité, à ceci près qu’ici la paix messianique est annoncée  non pour la terre mais pour  l’autre monde. L’évangéliste qui connait bien la Bible sait que le Messie était attendu au mont des Oliviers et c’est là précisément qu’il place l’acclamation de Jésus reconnu par la foule comme le Messie-roi. Quels sont ceux qui l’acclament ainsi, les disciples, c'est-à-dire ceux qui ont fait l’expérience de son autorité, parce qu’ils ont été témoins de la force de sa parole et de ses miracles, plus précisément de la résurrection de Lazare nous dit Jean : « la foule de ceux qui étaient avec lui lorsqu’il avait appelé Lazare hors du tombeau et qu’il l’avait relevé d’entre les morts, lui rendait témoignage » (Jean 12, 17). Le fait de reconnaître Christ comme Seigneur et roi est la conséquence d’une conversion intérieure. 

 

Le lieu de l’acclamation, le pied du mont des Oliviers, c’est aussi celui de l’arrestation de Jésus et de la débandade des disciples naguère si enthousiastes. Les évangélistes qui nous racontent l’entrée triomphale à Jérusalem écrivaient ce récit après Pâques. Ils n’ignoraient donc pas qu’elle  en était toute la signification. Luc, en particulier, ne pouvaient mettre dans la bouche des disciples l’acclamation « paix sur la terre » mais bien « paix dans le ciel »,  parce qu’il savait que la guerre était déjà engagée contre le Maître. La paix consécutive à la victoire sur le mal et la mort ne peut être définitivement acquise qu’après la Résurrection.

 

Conclusion de notre réflexion sur l’Evangile de ce dimanche des Rameaux.

 On peut connaître le Christ et l’acclamer comme Seigneur et maître et puis l’abandonner quand survient la difficulté et l’épreuve dans nos vies. C’est ce que les disciples ont fait. La foi n’est pas un bien définitivement acquis ; la fidélité au Christ est un combat incessant. Lui, par contre, est fidèle et, en dépit de nos chutes il nous attend pour nous relever, il nous accorde son pardon, il détache nos liens. Il nous donne l’assurance que le mal est définitivement vaincu par sa mort, il nous entraine sur le chemin de la vie …. si nous lui donnons notre foi, si nous lui faisons confiance, malgré tout. En vrai disciples.

Pensons à tout cela tout au long de la Semaine-Sainte qui commence. Mettons à  profit ce temps de confinement qui nous est imposé, en lisant les  récits de la Passion. C’est la meilleure manière de nous préparer à Pâques.

 

 

Confession de foi

 

Avec nos propres mots  disons notre foi au Dieu Père,

En Jésus-Christ son Fils, le Seigneur

A l’Esprit-Saint  qu’il nous donne pour nous guider et guider son Église.

Disons notre foi en la Résurrection du Christ, vainqueur de la mort et gage de notre propre résurrection.

 

Chant spontané: « Louange à Dieu, le Créateur, à Jésus-Christ, notre Sauveur, au Saint-Esprit, le défenseur. Alléluia, Alléluia, Alléluia. »

 

 

Sainte Cène

 

La Sainte Cène est prévue en ce premier dimanche du mois. Pour « faire mémoire », nous lirons donc le récit du dernier repas pris par Jésus avant sa mort, avec les apôtres,  dans Matthieu 26, 17-29.

 

Matthieu 26  versets 17 à 29 :

26:17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire: Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?

26:18 Il répondit: Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz: Le maître dit: Mon temps est proche; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples.

26:19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.

26:20 Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.

26:21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit: Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera.

26:22 Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire: Est-ce moi, Seigneur?

26:23 Il répondit: Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera.

26:24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.

26:25 Judas, qui le livrait, prit la parole et dit: Est-ce moi, Rabbi? Jésus lui répondit: Tu l'as dit.

26:26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps.

26:27 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;

26:28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.

26:29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.

 

 

 

Prière d'intercession

 

Trouvons les formules qui nous conviennent pour confier à Dieu nos intentions pour le monde, pour ceux qui souffrent de la maladie,

Pour ceux qui sont angoissés.

Confions à Dieu ceux qu’il a rappelés à lui

Prions pour que ce temps de confinement nous aide à retrouver le Seigneur dans sa parole

Prions en communion avec nos frères et nos sœurs de la paroisse.

« Notre Père, qui es aux cieux …. »

 

 

Chant spontané:  « Que la grâce de Dieu, soit sur toi, pour t’aider à marcher dans ses voies. Reçois tout son pardon et sa bénédiction. Va en paix, dans la joie, dans l’amour ».

 

 

 

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Prédication pour le culte suspendu du dimanche 29 mars 2020

27 Mars 2020, 17:02pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

                                                                                  

Narbonne le vendredi 27 mars 2020

 

Sœurs et Frères,

Nous serons encore confinés quelques semaines, mais la chaîne de notre amitié, de notre foi, de notre espérance est longue et solide. Elle nous permet d’être en contact les uns avec les autres, par téléphone, par mail, mais aussi par la prière.

C’est ce que je vous propose pour ce Dimanche 29 Mars à 10h30 (heure de nos cultes). Nous serons réunis par la grande et belle chaîne de notre prière afin d’être tous ensemble réunis.

Comment faire ? Je vous propose à 10h.30 d’allumer une petite bougie, de prendre l’Evangile du jour, Jean au Chapitre 11, les versets 1 à 45 ; ou bien la Lettre de Paul aux Romains, au chapitre 8, les versets 8 à 11 ; ou Le Livre d’Ezéchiel  au chapitre 37, les versets 12 à 14

Vous pourrez suivre le culte avec le texte du Dimanche 29 qui se trouve sur le Blog, et qui a été préparé pat Joëlle, en lisant la liturgie, puis sa prédication, que vous pourrez écouter aussi, pour vivre chez vous, le culte de ce dimanche.

Nous serons ainsi ensemble quelques instants par un cercle de prière.

Mais si vous le désirez en nous communiquant vos coordonnées on peut aussi vous appeler, et nous nous sentirons moins seuls, nous pourrons prier ensemble ainsi aussi.

Par ailleurs n’oubliez pas :

Vous pouvez entendre l’Eglise Protestante Unie sur :

·       France Culture (FM 96.5), le dimanche matin de 8h30 à 9h pendant la tranche protestante.

·       Notre pasteur Charles Klagba est diffusé sur R.C.F (FM 98.2) « Présence protestante » tous les jeudis soir à 20h et tous les dimanches matin à 10h,

·       France 2 le dimanche matin.

·       Les conférences de Carême sur France Culture à 16h, chaque dimanche. C’est un temps de réconfort et d’encouragement.

 

Pour nous joindre :

La Paroisse : 04 68 43 25 68 et http://erf-narbonne.over-blog.com

Le Pasteur : 06 01 82 29 67 – Eric (Latrille, le secrétaire) : 06 79 02 36 23  – Martine (la trésorière) : 06 58 67 68 77 – Félicité (Vice  Présidente) : 06 86 04 01 75 –Isabelle (Vice Présidente) 06 46 64 15 65 . Noel  (trésorier adjoint) : 06 12 39 69 39 – Franck Flugge (secrétaire adjoint) : 06 18 47 33 18 - Les miennes (le président) : 06 20 44 76 85

Anne (Latrille) : 06 73 20 89 67 – Nicole (Riera) : 06 67 50 36 76 – Emmanuelle (Faraut – Pharmacienne) : 06 73 32 15 44 – Joelle : au 04 68 48 63 98 se propose de prier avec vous l’après midi.

Sœurs et Frères, nous ne sommes pas seuls,

Nous sommes aimés,

Le Seigneur est présent et nous bénit.

Patrick Duprez

Président

 

Prédication du dimanche  29 Mars 2020 Narbonne

 

Prédicatrice mandatée : Joëlle ALMERAS

 

Chants :

Cantique 266

« Spontané » cantique 405 strophes 1 à 3

Cantique 496 strophes 1 à 3

Cantique 526 les 3 strophes

 

Lectures bibliques :

Ézéchiel 37, 12 – 14

Romains 8, 8 – 11

Jean 11, 1 - 45

 

Fil rouge : « notre espérance et notre joie !»

 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU

ET

ACCUEIL

 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Chacun, chacune dans son lieu de vie

Là où vous êtes, confiné(e)s,

Séparé(e)s dans l’espace

Mais uni(e)s dans l’Esprit,

      Soyez accueillis

Dans la communion de Dieu

Qui nous rassemble :

 

Le Père

Qui nous offre des visages

Dans lesquels découvrir les reflets du Créateur ;

Le Fils

Qui nous recueille

Dans tous nos [confinements} d’aujourd'hui ;

Le Saint-Esprit,

Qui nous ouvre à un lieu

Où nous poser

Pour entendre résonner

Le bruit léger de la source.[1]

 

Nous prions :

Seigneur, me voici

Dans le temps qui est le mien et que je veux être tien

Sur le chemin qui est le mien et que je veux être tien

Je t’ai entendu frapper à ma porte

Voici je viens, je t’ouvre

Et tu es là.

Alléluia ![2]

 

LOUANGE

Louons Dieu.

 

Dieu d’Ézéchiel, toi qui a donné vie à toute une vallée pleine d’ossements

Dieu de Lazare, toi qui a envoyé Jésus pour relever un mort

Notre Dieu, toi qui nous donnes l’Esprit de vie

 

Bénis sois-tu !

Tu es un Dieu de chair et de sang

Autant que d’Esprit,

Un Dieu qui ne regarde pas à nos fautes,

Mais à la route de lumière et d’espérance

Que tu peux tracer dans nos vies.

 

Béni sois-tu, Seigneur !

Tu es un Dieu pétri d’humanité,

Qui ne crains pas d’enfouir ton germe de vie

Dans les sillons obscurs et tordus

De nos existences,

Pour y faire lever la joie,

La tendresse et la paix.

 

Béni sois-tu, Seigneur !

Ton incroyable amour

Ne recule devant aucun sacrifice.

Tu te glisses dans nos fractures

Pour les transfigurer en chemin de lumière.

 

Béni sois-tu, Seigneur !

Ton accueil à toute détresse

Fait lever sur nos vies

L’étoile qui nous mène à la source

De la lumière et de la paix.

Amen.[3]

 

Cantique 266 rendons gloire à Dieu notre Père

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Rendons gloire. Rendons gloire à Dieu notre Père
Texte de Alain Burnand
© Alain Burnand
Strophe 1
1. Rendons gloire à Dieu notre Père, Bénissons notre Rédempteur Et que l'Esprit-Saint nous libère De la tristesse et de la peur.
Strophe 2
2. Que la joie de Dieu nous habite, Que la paix de notre Seigneur Ici-bas jamais ne nous quitte, Mais qu'elle éclaire notre cœur.

PRIERE DE REPENTANCE

 

Seigneur,

Tu nous dis : risque-toi pour la paix

Et nous répondons :

Œil pour œil, dent pour dent !

Tu nous dis : étonne ton adversaire

Et nous répondons,

Il n’a que ce qu’il mérite.

Tu nous dis : ne demande pas réparation

Et nous répondons :

Que justice soit faite.

 

Oh, Toi qui nous pardonnes,

Aide-nous à ne pas compter notre pardon !

Toi qui es libre,

Libère-nous pour des audaces nouvelles !

Toi qui es nouveau,

Aide-nous à inventer des chemins neufs !

 

Pour qu’à la violence,

Nous offrions un visage pacifié,

Qu’à la force,

Nous opposions l’exigence,

Qu’à l’impossible ouverture

Nous soyons tenus,

Car Tu l’as rendu possible.[4]

 

« Spontané » cantique 405 strophe 1 mon Dieu mon Père

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1. Mon Dieu, mon Père, Écoute-moi, Car ma prière S'élève à toi. En Jésus-Christ, Tu nous l'as dit, Je puis, Seigneur, T'ouvrir mon cœur. Ah ! fais-moi grâce, Dieu tout-puissant ! Tourne ta face Vers ton enfant.

 

PAROLES DE PARDON

 

Nous accueillons les paroles de grâce et de pardon

 

L’amour de Dieu envoyé pour nous a été manifesté en ceci :

 

« Dieu a envoyé son Fils unique

Pour que nous ayons la vie par lui. »

Le Dieu de Jésus Christ nous accueille maintenant

Tels que nous sommes.

Il nous réconcilie avec lui-même,

Avec nos frères,

Avec notre propre personne.

Il nous relève

Et nous envoi pour que nous soyons des hommes et des femmes

 De foi et de liberté.

Dieu nous pardonne ce que nous sommes.

Il nous sauve.[5]

 

« Spontané » cantique 405 strophe 2 mon Dieu mon Père

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2. Viens, je te prie, Change mon cœur ; Guide ma vie Loin de l'erreur. Mon seul désir Est de choisir La bonne part Sous ton regard. Que mon offense Ne lasse plus Ta patience, Seigneur Jésus ! 

 

VOLONTE DE DIEU

 

Entends-tu la voix de Jésus qui parle sur la montagne ? Écoute :

 

« Heureux les pauvres,

Le Royaume des cieux est à eux !

Quoi !!! Mais c’est n’importe quoi ça… Écoutez plutôt le monde qui vous dit :

Heureux les riches

Ceux qui accumulent des fortunes et des capitaux.

Ils règnent sur l’économie et sur des millions de vies humaines.

Leurs bourses règlent le destin de cette planète.

Ils bâtissent des empires grâce à l’argent.

Le pouvoir est à eux.

 

Mais non,

Heureux les pauvres !

En marche ceux qui ont les mains vides et le cœur plein

En marche les simples

Ceux qui sont libres de toute dépendance

Et ceux qui sont solidaires des autres

Ceux qui ne mettent pas leur bonheur et leur sécurité

Dans leur compte en banque,

Dans leur possession, dans leur savoir ou dans leur pouvoir.

Le Royaume des cieux est à eux […]

 

Jésus ne se décourage pas.

Il y croit au Royaume et à la bonté cachée dans le cœur humain et il dit :

Heureux ceux qui aiment la justice, car la justice sera avec eux.

 

Mais c’est une plaisanterie ! Regardez le monde :

Heureux ceux qui divisent,

Car ils seront les maîtres,

Et heureux ceux qui mentent et qui volent

Car on reconnaîtra leur force,

Ceux qui règnent avec leurs armées et leur arsenal

Toute puissance leur sera donnée…

Heureux ceux qui ne pensent qu’à leur intérêt

Car rien ne s’opposera à eux.

 

Mais non,

Heureux ceux qui aiment la justice !

En marche les artisans d’un monde différent

Où chaque personne est respectée et entendue,

Où le droit est le même pour tous.

Finis la misère, la torture et les viols collectifs,

Finis les bas salaires, les dégraissages et les élections truquées.

En marche, ceux qui résistent 

À toutes les puissances de haine à l’œuvre dans notre monde,

Ceux qui n’ont pas peur de risquer leur vie pour sauver celle des autres,

Ceux qui dérangent l’ordre établi dans leur société,

Leur communauté ou leur famille.

Le Royaume des cieux est leur maison et leur héritage.

Dieu est avec eux.[6]

 

« Spontané » cantique 405 strophe 3 mon Dieu mon Père

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3. Fais-moi comprendre Ta charité Et bien entendre Ta vérité. Oui, que ta main, Sur mon chemin, Soit, ô Dieu fort, Mon seul support ! Que ta puissance Soit chaque jour Ma délivrance, O Dieu d'amour !

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Avant d’écouter la Parole de Dieu, unissons-nous dans la prière.

 

Aujourd'hui Seigneur,

Nous avons tout à apprendre de ta Parole.

Débarrasse-nous des explications toutes prêtes

Qui nous empêchent d’être à l’écoute de son appel.

Donne-nous de la recevoir

Comme si nous la découvrions pour la première fois.

Que par ton Esprit elle devienne Bonne Nouvelle pour nos vies. [7]

 


[1] Vie et liturgie n°541 p. 8

[2] jo

[3] Vie et  liturgie n° 33 p. 2

[4] Vie et liturgie n° 34 page 7

[5] La galette et la cruche t. 1 p. 136

[6] Lire et dire n° 74 pages 11 et 12 Normalement chanté comme un texte de rap

[7]Antoine Nouis la galette et la cruche 1 page 156

 

 

 

 - LECTURES   BIBLIQUES  -

 

Ézéchiel 37, 12 – 14

 

37:12 Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël.

37:13 Et vous saurez que je suis l'Éternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple!

37:14 Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai parlé et agi, dit l'Éternel.

 

Romains 8, 8 – 11

8:8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

8:9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.

8:10 Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice.

8:11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

 

Jean 11, 1 – 45

11:1 Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa soeur.

11:2 C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade.

11:3 Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.

11:4 Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.

11:5 Or, Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare.

11:6 Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,

11:7 et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.

11:8 Les disciples lui dirent: Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée!

11:9 Jésus répondit: N'y a-t-il pas douze heures au jour? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde;

11:10 mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n'est pas en lui.

11:11 Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller.

11:12 Les disciples lui dirent: Seigneur, s'il dort, il sera guéri.

11:13 Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil.

11:14 Alors Jésus leur dit ouvertement: Lazare est mort.

11:15 Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui.

11:16 Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples: Allons aussi, afin de mourir avec lui.

11:17 Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.

11:18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,

11:19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.

11:20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.

11:21 Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

11:22 Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.

11:23 Jésus lui dit: Ton frère ressuscitera.

11:24 Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.

11:25 Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort;

11:26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?

11:27 Elle lui dit: Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.

11:28 Ayant ainsi parlé, elle s'en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa soeur, et lui dit: Le maître est ici, et il te demande.

11:29 Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui.

11:30 Car Jésus n'était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l'avait rencontré.

11:31 Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant: Elle va au sépulcre, pour y pleurer.

11:32 Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

11:33 Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.

11:34 Et il dit: Où l'avez-vous mis? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.

11:35 Jésus pleura.

11:36 Sur quoi les Juifs dirent: Voyez comme il l'aimait.

11:37 Et quelques-uns d'entre eux dirent: Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point?

11:38 Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant.

11:39 Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.

11:40 Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?

11:41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé.

11:42 Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.

11:43 Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors!

11:44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller.

11:45 Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui.

 

PRÉDICATION :

 

Fil rouge : « notre espérance et notre joie !»

 

Introduction : ah ! Joie ! Joie de la vie qui renait, joie de la vie qui recommence, joie de la vie offerte aux endeuillés, joie de la vie chemin d’éternité… ces trois lectures me comblent de joie : spectacle de résurrection d’un peuple tout entier, retour à la vie d’un frère et d’un ami, assurance de la vie en moi, en chacun de nous, dans l’Esprit qui est vie. Impossible donc de faire l’impasse sur l’un de ces textes qui font ronde ensemble. Nous parlerons successivement de la vallée des ossements, de la résurrection de Lazare, et de l’exhortation de Paul.

 

1) la vallée des ossements : Commençons par le récit d’Ézéchiel auquel nous nous raccrochons avec nos textes, juste à sa fin, pour sa conclusion. Notons, au passage, que le prophète n’a pas une vision, mais il  a été transporté sur les lieux mêmes de ce qu’il décrit, une bien peu avenante vallée, remplie d’ossements, qui dans les versets précédant notre lecture, vont peu à peu, par étape, redevenir des corps vivants. C’est pourquoi « je vous ferai remonter de vos tombes, ô mon peuple, je mettrai mon souffle en vous et vous reprendrez vie». Pas d’ambiguïté : c’est le peuple d’Israël TOUT ENTIER qui est l’objet de cette résurrection de masse absolument époustouflante après ce que le peuple ressentait comme une mort sans retour, en exil, loin du pays promis. Après la désolation d’ossements éparpillés sans personne pour les enterrer, voilà déjà des paroles de consolation : tous, sans exception, sont restaurés et revivent, tous sortent de leur tombe, et animés du souffle de Dieu, ils sont libérés et ramenés au pays. Tous ? Un rabbin pose une restriction : « parmi les corps recréés il y en avait un qui ne s’était pas relevé. C’était quelqu’un qui avait commis une faute de son vivant, il avait prêté son argent en demandant des intérêts et de ce fait, n’était pas digne de revivre »[1]. C’est un point de vue, mais pas le mien !

Nombreux sont les commentateurs qui font, avec ce passage, une projection sur la fin des temps et la résurrection des morts. Pour ma part, j’y entrevois une belle exhortation pour toutes celles et ceux qui ont vocation à être un canal pour une Parole d’espérance : toujours regarder la moitié pleine de la bouteille même s’il n’en reste qu’un fond : « des os ? C’est déjà pas si mal, on peut en faire quelque chose, c’est le commencement d’une structure, un début de projet qui se tient ! » [2].  Devant le spectacle d’un désastre osseux qui semble « mort de chez mort, plus mort que moi, tu meurs », le prophète, s’il « admet son impuissance, accepte d’être porteur d’une parole de vie même adressée à des objets inanimés ». Autrement dit, précise la revue Lire et Dire, je cite : « avant de proclamer Sa Parole, Dieu amène le prophète à regarder en face ce qui est desséché, [à] prendre le temps d’en faire le tour, [à] faire l’effort d’appréhender la situation. Puis admettre son incapacité à remédier au désastre, (…) parce que la tâche dépasse le cadre de l’action humaine. Le fait d’admettre son incapacité donne la place à Dieu pour agir »[3]. (fin de citation) Donc acte pris pour moi et chacune, chacun de nous tous, partageurs de cette Parole de vie : conscients de nos limites, lâcher prise, faire place à l’Esprit dans l’inébranlable assurance que « Dieu a le pouvoir de refaire un commencement avec ce qui était arrivé à une fin »[4]. Joie du porteur-partageur d’une espérance inattendue et pourtant certaine. Ma joie, ta joie.

 

2) Lazare : Le récit de Jean, lui aussi, je voudrais l’aborder, aujourd'hui avec la même optique : face à une situation humainement irrémédiable, celui qui porte la Parole, je devrais dire  « LA Parole » incarnée, celui qui a pleuré à l’annonce de la mort de Lazare, lui aussi, comme le prophète Ézéchiel, ne se laisse pas envahir et paralyser par un « bon, y a plus rien à faire » qui eut été de circonstance. Certes, après l’annonce de la maladie de son ami, il attend deux jours. Et, quand il arrive à Béthanie, Lazare est mort depuis 4 jours et les juifs sont dans les préparatifs funéraires. La norme, quoi. Rien de plus que ce qu’enseigne les rabbins et qui se pratique dans les familles aisées : le corps du mort est parfumé d’aromates divers puis entouré d’un drap lié par des bandelettes jusqu’au menton, un linge enveloppe le visage et il est déposé sur un banc dans le tombeau en attendant qu’au bout d’une année, on recueille les ossements pour les déposer dans un ossuaire qui tenait peu de place, ce qui permettait de poser dans un même tombeau les morts qui se succédaient dans la famille.[5]

Devant le tombeau, Marthe ne peut s’empêcher une parole qui n’a rien d’espérance : « il doit sentir ». Et là, commence le temps de l’inattendu : « ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ».

Une parenthèse qui pourrait faire l’objet de notre méditation dans la semaine : j’ai laissé la pointe du texte pour garder notre fil rouge, mais elle est là dans toute sa plénitude christologique. Dans notre lecture, nous retrouvons, et c’est habituel dans l’évangile de Jean qui nous introduit dans la passion du Christ, un parallèle en creux : Jésus vient, il souffre et il est glorifié. Je ferme la parenthèse.

« Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit : déliez le et laissez le aller ». Le texte reste silencieux, fait totalement l’impasse sur l’effet immédiat produit sur les personnages présents, je veux dire : Marthe et Marie par exemple. Stupéfaction ? Clouées bouche bée sur place devant cette apparition ? À genoux de reconnaissance pour l’être aimé revenu à la vie ? Rien, absolument rien. Ont-elles sauté de joie ? Pris Lazare par la main pour le conduire jusqu’à la maison ? Je n’ai jamais eu le privilège d’assister à une résurrection, je ne sais pas ce que j’aurais éprouvé. Nous savons juste, et cela nous est dit fort sobrement, que « beaucoup de juifs, ayant vu ce qu’il avait fait, mirent leur foi en lui ». C’est l’essence même de ce que Jean veut partager. 

Quant à nous, nous voilà devant un prolongement spectaculaire d’une prière prononcée par Jésus, rebondissement inédit qui n’est en rien un achèvement définitif : « Père, je te rends grâce de ce que tu m’as entendu. Quant à moi, je savais que tu m’entends toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule qui se tient ici, pour qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé ».

N’allez pas croire qu’il suffit de prier ainsi, dans ce temps désastreux d’une peste contemporaine et mondiale, pour guérir et ressusciter nos morts. Nul d’entre nous ne sait ce que le Père, souverain, peut répondre à une telle prière. Jésus a vaincu la mort, c’est notre assurance et notre joie. Et nous les proclamons face à la mort omniprésente dans notre monde d’humains impermanents. Bientôt, dans nos liturgies, nous chanterons : « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, premier né d’entre les morts ». C’est notre espérance et notre joie.

 

3) et nous ? Et puis, et puis… et puis, après la résurrection d’un peuple, et la résurrection de Lazare, il y a la nôtre. Joie ! Joie ! Joie ! « Si l’Esprit de celui qui a réveillé Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a réveillé le Christ d’entre les morts fera aussi vivre vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous »…

Nous laissons entre parenthèses, pour cause de fête de Pâques proche, la résurrection de Jésus, et nous passons, directement, si ce n’est dans notre texte à une résurrection, pour le moins à une vie, la mienne, la tienne, ouverte sur des perspectives riches d’un Esprit qui peut tout, nous l’avons vu dans les deux textes précédents. Une vie riche d’une ébouriffante promesse déjà là : ne sommes-nous pas appelés à être enfants de Dieu, cohéritiers du Christ dans Sa vie en plénitude ? Remarquez que j’ai dit : « être » enfant de Dieu et non « devenir ». Car c’est ici, aujourd'hui, maintenant que nous le sommes.

Tout comme les ossements dont on ne pouvait plus rien espérer, tout comme Lazare qui déjà sentait, tels que nous sommes, là où nous en sommes, l’Esprit vient et reconstruit, relève,  donne la vie. Joie ! « L’Esprit nous met en présence du Dieu libérateur, inaugurant un temps nouveau dont nous n’avons encore que les prémices (…) on passe de la condamnation à la vie, où la présence du Christ, par l’Esprit, transforme notre destinée»[6].

Dieu prend l’initiative, et nous voilà debout, vivants, « prêts à l’emploi » si j’ose le dire ainsi, prêts tout simplement à vivre en Jésus Christ, « dans la vivante intimité du Maître ». Notre espérance et notre joie !

 

3) Conclusion : En conclusion, pour prolonger mon « prêts à l’emploi », je voudrais partager avec vous un court extrait d’un livre, petit dans son format, mais immense dans ce qu’il nous dit : « le chant des bien-aimés » de la communauté de Pomeyrol. Je cite ! « Bien-aimés, bien-aimés, vous souvenez-vous ? Connaitre que l’on est tant aimé… Être aimés, et aimer… (…)  Ô bien-aimés, rappelez-vous, cette louange, ce chant, cette musique, cette danse, cette fête ! (.) Un jour, le Centre de tout se dévoile, à partir de qui nos pas vont et viennent, de lui vers lui, et prennent enfin un sens et une cadence. Paix de la Maison. (…) dans l’englobant d’une inconnaissable et souveraine Présence à tout, amoureuse de la beauté du monde et de la promotion de l’homme – qui n’a pas de nom – mais qui est Quelqu’un, et que nous appelons Dieu[7] ». Dieu ! Dieu des vivants ! Notre ֵespérance et notre joie !

 

Amen !

 

Chant 2 : Cantique 496 strophes 1 à 3 chantez à Dieu d’un même cœur.   Accompagnement musical - cliquez ici

1. Chantez à Dieu d’un même coeur,
Enfants de notre terre.
Jésus est roi, il est vainqueur.
C’est jour de joie et de bonheur, Alléluia !
2. Vous, jeunes filles et jeunes gens,
Chantez du Christ la gloire.
La mort vaincue, il est vivant.
D’un même coeur, allez chantant : Alléluia !
3. Vous, serviteurs de notre Dieu
Et toutes créatures,
Chantez, chantez d’un coeur joyeux.
Christ est vivant, c’est notre Dieu, Alléluia !
 

[1] Lire et Dire p. 10

[3] Lire et Dire p. 11

[4] Lire et Dire p. 10

[6] Lire et Dire p. 43

[7] Pomeyrol  « le chant des bien-aimés » p. 347 - 352

   APRES LA PREDICATION

 

Chant 3 : Cantique 526 Jésus est au milieu de nous les 3 strophes

Accompagnement musicale - cliquez ici

Ira David Sankey

AF077. Jésus est au milieu de nous.
Texte de Adèle Pélaz
Strophe 1
1. Jésus est au milieu de nous, Son regard s'abaisse sur nous, Sa douce voix, l'entendez-vous ? Je veux vous bénir tous ! Je veux vous bénir tous ! Sa douce voix, l'entendez-vous ? Je veux vous bénir tous !
Strophe 2
2. Jésus est au milieu de nous, Son regard s'abaisse sur nous, Sa douce voix, l'entendez-vous ? Je veux vous sauver tous ! Je veux vous sauver tous ! Sa douce voix, l'entendez-vous ? Je veux vous sauver tous !
Strophe 3
3. Jésus est au milieu de nous, Son regard s'abaisse sur nous, Sa douce voix, l'entendez-vous ? Oh ! Je vous aime tous ! Oh ! Je vous aime tous ! Sa douce voix, l'entendez-vous ? Oh ! Je vous aime tous !

 

CONFESSION DE FOI

 

Nous confessons notre foi. Dans ce temps de confinement mondial, confessions notre foi avec nos frères et sœurs du monde entier et l’hymne de Philippiens 2 :

 

Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père

Jésus qui était de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu

Mais il s’anéantit lui-même, prenant la condition d’esclave, devenant semblable aux hommes.

 

Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père.

À son aspect reconnu pour un homme,  il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.

 

Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père.

Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame :

 

Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Amen[1]

 

 

OFFRANDE

 

Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau.

Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante,

Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien.

Ce geste participe à notre unification personnelle,

Et il apporte cohérence à notre engagement.

 

Prions

 

En ce jour, Seigneur,

Nous t’apportons ces signes de notre vie en toi et avec toi.

Éclaire-nous et que nous rendions

À César ce qui appartient à César.

Et que notre être profond te revienne.

 

                                               Vous pouvez aussi faire un virement

 

ANNONCES

Un message de Joël Estrabaudt. Bonjour avez vous écouté la chanson du pasteur Eric Galia sur you tube. Je vous propose de le faire. Ça s'appelle le corona bisou. Il y a aussi un très beau culte de la fondation LA CAUSE  à regarder. Il a été enregistré pour les 100 ans de la fondation. La prédication est du pasteur De Heuvel. Faite le ! Ça fera mieux passer ce temps de confinement. Mes amitiés à vous tous. Joel. Le lien de la chanson est donnée en fin de culte.

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Unissons-nous  dans la prière d’intercession avec les participants de #linstantcommunion, temps de prière partagée tous les jours à 18 h organisé par l’EPUDF, l’UEPAL et la FLM.

 

Le cœur reconnaissant, nous plaçons devant toi nos sujets de prière.

 

Nous te prions :

Pour les personnes en grande solitude, dont la vie est précaire, confinées ou à la rue.

Pour les personnes prostituées encore plus isolées que d’habitude.

Pour les travailleurs-euses sociaux qui leur viennent en aide et assument leurs missions avec abnégation.

Pour les malades qui sont en attente d’opérations vitales, les mères qui accouchent en ces jours, les nombreuses personnes en réanimation dans leur secteur ou transférées loin de chez elles.

Pour les personnels soignants, à tous les niveaux de responsabilité.

Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.

 

Nous te prions :

Pour les enfants confinés avec leur famille ou leurs éducateurs, pour les enfants porteurs de handicap, les enfants orphelins, les enfants en prison ou milieux fermés.

Pour les adultes en charge d’enfants à besoins spécifiques, les parents séparés de leurs enfants, les parents épuisés par les besoins de leurs enfants.

Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.

 

Nous te prions :

Pour les familles traversant des épreuves, conjugales, relationnelles, économiques.

Pour leurs aidant·e·s, leurs prêtres, pasteur·e·s ou autres médiateurs de paix.

Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.

 

Nous te prions :

Pour les personnes victimes de violences conjugales et familiales, enfermées avec leur maltraiteur.

Pour les gardiennes et gardiens de la paix, police, gendarmerie, armée et personnels de sécurité privée.

Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.

 

Nous te prions :

Pour les personnes LGBTI, notamment les jeunes, jetées à la rue en ces temps où les services sont réduits. Pour les personnes trans* qui peinent à trouver leur traitement médicamenteux.

Pour les bénévoles de toutes ces associations sur le pont.

Pour les employé·e·s des pharmacies qui ne comptent plus leurs heures.

Permets que nous trouvions les paroles, les gestes et les prières pour lutter à leurs côtés.

 

O toi, source de tout en amour, révélé en ton fils Jésus Christ, nous te remettons à présent tout ce qui agite nos cœurs et nous ôte parfois le sommeil.

….

 

NOTRE PERE

 

Ensemble, isolé·e·s et pourtant uni·e·s, séparé·e·s et pourtant en communion,

 

Père, nous te prions, avec nos frères et sœurs suisses de Lausanne :

 

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom retentisse si fort sur la terre,

Que nous reconnaissions ta présence parmi nous.

Que ton règne d’amour et de joie

Vienne réchauffer tes enfants,

Pour déloger l’angoisse, la souffrance, le péché.

Que ta volonté manifestée dans le Christ

Se fasse aussi à travers nos efforts

De justice, de partage et de paix.

Donne-nous, aujourd’hui, notre pain,

Notre part d’affection,

Notre part de force,

Pour vivre et répandre la Bonne Nouvelle.

Pardonne-nous nos offenses

comme nous essayons aussi

de pardonner les offenses de celles et ceux

qui nous blessent, nous ignorent,

ou ne savent pas nous aimer.

Ne nous soumet pas à la tentation du refus,

De la passivité, de la facilité, de l’évasion.

Mais délivre-nous du mal qui s’incruste

Dans le monde et en nous-mêmes. [2]»

Car c’est à toi qu’appartiennent

La grâce, l’amour,  le pardon, et la paix

Pour les siècles des siècles. Amen.

 

ENVOI

 

Recevons les paroles d’envoi et de bénédiction  de la part du Seigneur,

 

« Béni l’homme qui compte sur le Seigneur :

Le Seigneur est son assurance,
il est comme l’arbre planté près des eaux,

Qui étend ses racines vers le courant.

Il ne sent pas venir la chaleur,

Son feuillage est toujours vert.

Une année de sécheresse ne l’inquiète pas.

Un temps de confinement non plus.

Il ne cesse de porter du fruit.

 

 

 

BENEDICTION

 

Toi mon frère, toi ma sœur :

 

Comme un arbre planté au bord de l’eau,

Enracine-toi dans l’Évangile.

Plante tes racines dans ton exil.

Lève tes branches vers le soleil.

Accueille les oiseaux du ciel.

Laisse monter en toi la sève de la vie.

Et quand la saison arrive, produit du fruit.[3]!

 

Fin du culte

*************

La chanson Corona bisou du pasteur Eric Galia - cliquez ici

 


[1] Petite  liturgie de Pomeyrol p. 99

[2] Vie et liturgie n° 36 p.5

[3] galette et cruche t. 2 p. 145

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Prédication au culte du dimanche 23 février 2020

24 Février 2020, 09:21am

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

 

MATTHIEU 5, 17 – 20 ; 38 - 48

Fil rouge : « Et moi je vous dis »

 

Introduction : Que voilà un texte étonnant ! Il suggère comme des non-dits dont Jésus tire des conclusions. Par exemple, il semblerait que des ragots circulaient dans les couloirs ou plutôt, dans les milieux des scribes et des pharisiens qui voyaient dans ce Jésus, que d’aucuns appelaient « rabbi », la démonstration évidente de tout ce qu’il ne fallait pas faire pour être un « bon » juif ou, soyons positif, de tout ce qu’il aurait du faire. De toute façon, pouvait-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? Du coup, le téléphone arabe, si j’ose le dire ainsi, avait du fonctionner jusque dans le petit groupe qui suivait Jésus. Alors, il met les pendules à l’heure avec ses disciples qu’il avait probablement entendu chuchoter dans son dos, car c’est à eux, d’après le contexte immédiat qu’il parle : « je ne suis pas venu pour abolir mais pour accomplir » et il va développer et approfondir son enseignement avec quelques exemples.

Dans un premier temps, nous parlerons de ces deux verbes qui ne sont en rien opposés : « abolir » et « accomplir ». Dans un deuxième temps, il sera question de deux affirmations qui semblent être antithétiques : « Vous avez entendu qu’il a été dit », « mais moi, je vous dis ». Et enfin, avec les exemples présentés, nous, disciples d’aujourd'hui, nous nous laisserons interpeler par la fructueuse pertinence de cet enseignement.

 

1 ) un peu de grec : D’abord, donc, un peu du vocabulaire pour bien poser et définir ce dont nous allons parler.

« Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ». Ici le mot traduit par « accomplir » signifie : « rendre plein, remplir au sommet de sorte que rien ne manque à la pleine mesure, compléter dans chaque détail, exécuter jusqu’au bout »1. Mais n’est-ce pas là ce à quoi les Pharisiens aspiraient, au point de dépasser toute mesure dans des détails si infimes qu’ils étaient bien les seuls à pouvoir les suivre et encore ! Jésus est donc venu pour exécuter jusqu’au bout, pour remplir à ras bord, mais pas à la façon des Pharisiens évidemment !

Cela soulève une question : manquait-il quelque chose à la Loi ? A la Loi, je ne crois pas. Ce qui manquait, me semble-t-il, c’était comme le dit Jésus, une « justice qui dépasse celle des scribes et des pharisiens », autrement dit, une lecture qui irait au-delà des mots, des obligations et des interdictions, une lecture riche, profonde, large, ouverte au lieu de la bâillonner dans un carcan rigide de faire et de non faire.

Par ailleurs, Jésus, en aucune façon, ne veut « abolir », détruire, renverser, c'est-à-dire rendre la Loi vaine. Il le dit sans détour : « pas un seul iota de la Loi ne passera que tout ne soit arrivé » et il annonce que celui qui mettra ces commandements en pratique sera appelé « grand dans le royaume ces cieux ». On ne peut être plus clair ! Et pourtant, il y a son « mais moi je vous dis »…

Un pasteur écrit, je cite : « Jésus ne s’est pas contenté d’appliquer la Loi à la lettre mais il s’est évertué à retrouver l’esprit de la Loi et à en vivre pleinement. Jésus est pour nous la figure authentique de l’homme libre, non pas parce qu’il aurait ignoré toute forme de règle, de contrainte, mais parce qu’il a laissé l’Esprit saint agir en lui de telle manière qu’il a pu faire mieux que ce que la Loi permettait de faire, qu’il a eu la capacité d’être hors normes » (fin de citation)2.

 

2 ) Mieux que la Torah ? : Faire mieux ? Cela pourrait expliquer cette formule qui, vous l’avez remarqué, ne remet en aucun cas la Loi écrite en cause, mais fait allusion à « ce qui a été dit », ce qui semble évoquer la Torah orale, « un corpus d’une doctrine oralement transmissible, concomitante à la Torah, inséparable d’elle et existant depuis sa révélation, et qui se veut fidèle à son origine sinaïtique »3. « Mais, [comme je l’ai dit plus haut], cette tradition orale, s’était muée, progressivement, au fil du temps, par le travail des rabbins, en un code juridique règlementant la vie quotidienne »4.

C’est donc à propos de cette tradition orale qui, après bien des débats, sera retranscrite pour devenir le Talmud et la Michna que nous connaissons aujourd'hui, c’est donc cette tradition orale que Jésus va commenter pour en tirer, depuis ses profondeurs, un suc qui surpasse celui des Pharisiens.

En effet, il va, pour remplir la coupe à ras bord, aller au-delà des apparences, d’un « faire » qui déjà était fichtrement contraignant. Il plonge dans le cœur de ses interlocuteurs, dont nous sommes, pour mettre en lumière l’invisible de leur être intérieur, tout ce qui, au-dedans, construit un raisonnement ou des sentiments qui peuvent même, à la limite, être aux antipodes de ce qu’on laisse paraître aux yeux des autres.

 

3 ) « Il a été dit, mais moi je vous dis » :

 

- « Vous avez entendu qu’il a été dit : œil pour œil, dent pour dent, et moi je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais ». Commençons par tordre le cou à une idée reçue, si tant est qu’une idée puisse avoir un cou ! La loi du talion, resituée dans son contexte, est, contrairement à ce que nous entendons bien souvent, non pas un blanc sein pour aller rendre la pareille à celui qui nous a fait du mal, vous savez dans le genre : « ah ! tu m’as donné un coup de pied ? eh bien, paf, en voilà un autre et ne rouspète pas, c’est la Bible qui le dit ! ». Ce que nous appelons « la loi du talion » est au contraire « une protection, une limite à une éventuelle vengeance. Et Jésus radicalise le commandement en ordonnant de ne pas succomber du tout à son désir de vengeance. C’est pour lui le seul moyen capable de briser le cercle infernal de la violence qui n’en finirait pas de s’autoalimenter. (…) Il ouvre la possibilité de considérer son agresseur comme une personne à aimer plutôt que de le réduire au mal qu’il commet5 ».

 

- «Vous avez entendu qu’il a été dit : tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi, mais moi je vous dis, aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent ». « La prière rompt le face à face et le cercle infernal de la haine pour inclure un troisième partenaire dans la relation : Dieu lui-même. Et n’est-ce pas dans cette capacité de répondre à la haine par l’amour que se joue toute la spécificité du témoignage chrétien et la marque qu’ils sont « les fils de leur Père qui est dans les cieux ?6 »

Etty Hillesum qui mourut à Auschwitz écrit dans son journal, je cite : « La personne dont la haine me conduit à haïr à mon tour m’humilie deux fois. Elle m’humilie une première fois à cause de sa haine envers moi et une seconde fois à cause de la contagion de sa haine en moi ».

 

Conclusion : Avant de conclure, je voudrais vous recommander aussi chaudement que je le peux, une prédication spéciale, celle du pasteur Antoine Schulter dont la fille, Marie, a été assassinée par un déséquilibré multirécidiviste. Il l’a intitulée : « Se réconcilier et aimer ses ennemis ». La référence7 sera posée sur mon blog et celui de la paroisse. Je vous en livre juste quelques mots. Je cite : « C’est le choc frontal (…) difficile de continuer à beurrer sa tartine ou de faire un sudoku sur le coin de la table. (…) Que de textes bibliques ont pris une dimension phénoménale (…) Ces audacieux « il vous a été dit, mais moi je vous dis » de Jésus. (…) C’est une nouvelle sensibilité, voire une nouvelle fragilité. Une forme de nudité et d’exposition à l’incandescence de ces paroles de feu. Et si ces textes parlent dans des situations aussi extrêmes, cela veut dire qu’ils tiennent la route pour nous aider au quotidien. Qui peut le plus, peut le moins dit le proverbe. » (fin de citation).

Après ces mots, en conclusion de cet enseignement lumineux d’amour et d’humanité que nous offrent les Écritures, je ne peux que m’asseoir et méditer sur ce qui, tout au fond de moi, fait encore obstacle à un accueil inconditionnel de ces exhortations qui titillent et chatouillent de façon plutôt abrupte mon égo ombrageux à tendance susceptible.

Je laisse le dernier mot à un Père du désert8. Je cite : « un Père du désert raconte ceci : Comme je me tenais, l’autre jour, dans ma cellule, un frère venu de l’étranger se présenta à moi et me dit : « Conduis-moi à Abba Makaire. M’étant levé, je l’accompagnais chez l’ancien et, après avoir fait une prière, nous nous sommes assis.

Le frère dit à l’ancien : Père, voilà trente ans que je ne mange plus de viande et je suis encore tenté à ce sujet.

L’ancien lui dit : Ne me dis pas, mon enfant, que tu as passé trente ans sans manger de viande, mais je t’en prie, dis-moi la vérité : combien de jours as-tu passés sans dire du mal de ton prochain, sans juger ton prochain, et sans faire sortir de tes lèvres une parole inutile ?

Le frère se prosterna et dit : Prie pour moi, Père, afin que je commence. »

Moi aussi, je vais commencer. Et vous ? Amen.

 

Joëlle Alméras

 

 

4 ETR 1978/4

5 Lire et dire Matthieu 5, 38 – 48 page 6

6 Lire et dire Matthieu 5, 38 – 48 page 7

8 Antoine Nouis Un catéchisme protestant p. 510 (Edition augmentée)

 

 

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Prédication du culte du dimanche 9 février 2020

12 Février 2020, 19:32pm

Publié par egliseprotestanteunienarbonne@gmail.com

 

 

Mt. 5, 13-16 ; 1Co 2, 1-5 ; Es 58, 7-10

Chants : 67 ; 318 ; 616 ; spontanés 2

 

Le passage du chapitre 5 de l’Évangile de Matthieu qui vient d’être lu se situe immédiatement après la proclamation des Béatitudes.

On est au début de la prédication de Jésus, chez lui, en Galilée. Le jeune rabbi connait un grand succès, on vient de tout le pays et même de Judée et d’au-delà du Jourdain pour l’écouter et lui présenter des malades à guérir. Pourtant, pour échapper à la foule, Jésus éprouve le besoin de se retirer sur une montagne avec ses apôtres afin de leur communiquer un enseignement personnalisé. Il leur apprend à ne pas se laisser griser par le succès mais au contraire il leur fait comprendre ce que doit être la vraie béatitude pour celui qui veut le suivre : être doux, faiseur de paix, pauvre de cœur, miséricordieux, assoiffé de justice. Et il conclue en proclament qu’ils sont bienheureux ceux qui pleurent, et qui sont persécutés à cause de son nom. Qu’ils soient dans la joie car leur récompense sera grande dans le royaume des cieux.

 

L’Evangile ne dit pas qu’elle fut la réaction des disciples devant ce programme et ces conseils assez déconcertants pour le commun des mortels. Il faut croire qu’ils étaient tellement subjugués par le rayonnement et la puissance de la parole de celui qu’ils suivaient depuis peu, qu’ils continuèrent à lui faire confiance. Et puis ils ne comprenaient pas très bien sans doute tout ce que ces exhortations pouvaient apporter de bouleversements dans leur vie s’ils voulaient les appliquer à la lettre. Pour l’heure, ils en étaient à écouter, à « engranger » un enseignement. Pour la pratique, on verrait plus tard.

Après le programme de vie, Jésus provoque ses disciples directement. Il ne dit plus « heureux celui qui…. » mais, « vous êtes ». « Vous êtes le sel de la terre ; vous êtes la lumière du monde » et il assortit ces affirmations de comparaisons ; on pourrait dire de « mini paraboles » en faisant usage d’un mode d’enseignement qui deviendra récurent dans sa prédication.

« Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il ne vaut plus rien, on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes».

Et encore, « vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une hauteur ne peut être cachée. Quand on allume une lampe ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau mais sur un support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison».

Suit la conclusion, en forme d’enseignement et d’explication de la parabole : « De même,, que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux».

 

Quelques explications sur ces comparaisons : Comment le sel peut-il s’affadir ? Le sel reste le sel, si on ne lui fait pas subir une opération chimique. Mais à l’époque on ne savait pas qu’il était composé de chlore et de sodium et il n’y avait pas de laboratoire de chimie pour séparer les deux éléments. Jésus veut simplement dire à ses disciples que la Bonne Nouvelle qu’il est en train de leur transmettre est comme le sel qui ne peut s’affadir. Elle est destinée à donner du goût au monde ; si elle n’est pas proclamée, c’est comme si on la jetait dehors et qu’on la foule aux pieds.

 

 

L’exemple de la lumière est plus clair (si j’ose dire). Il est évident qu’une lampe est faite pour éclairer et qu’il est absurde de la cacher sous un boisseau (un instrument de mesure agricole) où d’ailleurs elle finira par s’éteindre. La logique veut au contraire qu’on la suspende au plafond d’une pièce ou qu’on la mette sur un chandelier. Jésus donne le sens de cette lumière : ce sont vos bonnes actions. Par votre manière d’être leur dit-il, c'est-à-dire en vivant selon l’esprit des Béatitudes, vous êtes lumière pour le monde, ou pour l’humanité. L’image qui complète celle de la lumière se rapporte à une ville placée sur une hauteur. Ceux qui l’ont bâtie ainsi ne peuvent la cacher. Ils doivent assumer : elle est forcément visible de loin. Songez à la cité de Carcassonne, ou au centre ancien de Béziers. En formulant cette comparaison Jésus devait penser à sa petite patrie, Nazareth, ou à Jérusalem, toutes deux situées en hauteur. L’une et l’autre sont forcément visibles, de tous ceux qui passent dans les parages mais la conséquence est qu’elles peuvent subir des attaques. J’extrapole à peine ce que dit l’Evangile : si les villes sont l’image des œuvres accomplies par les disciples du Christ, elles sont exposées à la vue de tous et elles s’exposent aussi à subir des attaques. On rejoint ici la Béatitude : « heureux serez vous si on vous persécute. »

 

« Vous êtes le sel de la terre », « la lumière du monde », « une ville placée sur une montagne » et exposée aux regards de tous. Il y avait dans ces comparaisons de quoi impressionner les disciples et il y a de quoi nous impressionner si nous voulons être disciples du Christ car ces paroles s’adressent aussi à nous. Car être le sel de la terre, lumière du monde. Ça n’est pas rien et ça peut même donner des complexes ! Pour ce qui est de la lumière, vous remarquerez que Jésus ne dit pas : Vous êtes le phare qui doit illuminer le monde entier  Aujourd’hui on dirait : le rayon laser qui transperce la nuit. Non, la lumière qu’il nous invite à devenir, c’est celle d’une modeste lampe à huile, lo calelh de nos grands parents qui éclairait, non pas le grand large, mais l’intérieur de la maison et ceux qui s’y trouvent, sans les éblouir. Le programme est modeste mais grand, en même temps : soyez lumière pour ceux qui vous sont proches. Soyez cette lumière qui les guide vers un but. Elle n’éblouit pas, mais elle indique une direction. Ce qui est important ce n’est pas la lumière en soi mais ce qu’elle donne à voir, comme l’étoile qui guidait les mages vers l’Enfant de la crèche.

 

La comparaison avec le sel invite les disciples (et donc nous-mêmes) à avoir du goût et à communiquer cette saveur autour d’eux. Mais avec mesure, comme pour la lumière. Si on met trop de sel dans la soupe, elle est immangeable, si on n’en met pas assez, elle est fade. Il s’agit de trouver le juste milieu.. Pas plus qu’il ne s’agit de vouloir éblouir, il ne saurait être question de forcer la dose de sel, de prêcher à tout va, de faire des fracassantes déclarations publiques sur notre foi et nos convictions, d’assener des vérités auxquelles tous devraient se rallier sans discuter. Les Eglises ont eu cette tendance par le passé, mais nous n’en somme plus là. Ce serait presque le contraire. Rester le sel aujourd’hui, c’est avoir le courage de dire ce que l’on pense, de montrer ce que l’on est sans se cacher, sans biaiser, sur des questions sociales ou sur des interrogations touchant à notre foi en Jésus-Christ. Dire sans provoquer, sans vouloir donner des leçons, dire avec humilité, mais dire clairement. Témoigner. C’est notre mission personnelle, c’est aussi celle de notre Eglise. Nous serions fades si nous restions enfermés dans nos temples pour dire notre foi et si nous nous mettions à vivre comme tout le monde, en prenant soin de ne pas faire de vagues, en nous coulant dans le moule, en étant exactement ce que l’on attend de nous. Autrefois, on disait de quelqu’un qui correspond exactement à ce que le milieu dans lequel il vit attend de lui : « es plan coma cal ! » (il est bien comme il faut). Je crois qu’un vrai disciple du Christ ne devrait pas être tout le temps et tout à fait « coma cal » (comme il faut).

 

Eclairer, être le sel. Nous serons dans le juste milieu si nous nous en tenons à ce qui nous est demandé par le Christ : nous ne sommes pas nous-mêmes la lumière, mais il nous est demandé d’indiquer aux hommes où est la vraie Lumière, où est celui qui donne goût à l’existence humaine. La lune n’est pas source de sa propre lumière, mais c’est parce qu’elle est éclairée qu’elle permet de se guider dans la nuit en attendant que se lève le soleil, la vraie source de sa lumière.

Nous brillerons assez, nous donnerons au monde juste ce qu’il faut de goût si nous savons témoigner de l’amour inconditionnel de Dieu pour les hommes, témoigner de sa bonne nouvelle, par « nos belles actions » comme dit l’Evangile de ce jour, en nous efforçant de vivre selon l’esprit des Béatitudes. Est-ce à dire que nos « actions », même belles suffiront à témoigner de Jésus-Christ ? Non, bien sûr, nous rappelle Paul dans l’Epître aux Corinthiens dont nous venons de lire un passage, ni nos œuvres, « ni la parole, ni la prédication » ne peuvent entrainer l’adhésion à Jésus-Christ,

sans « la puissance de l’Esprit » v.4. Et Paul de conclure : « Que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.(v.5).

 

André Bonnery

 

 

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